the first meetings

Atlanta - New York: 14 heures de voiture. J'en avais plus que marre. J'étais avec ma meilleure amie et nous étions partie depuis déjà deux jours. Il ne faut jamais sous estimé les temps de pause, alors mieux vaut partir à l'avance. J'étais un peu nerveuse, surtout lorsque nous avions dépassés le panneau New-York. Je ne suis pas de nature stressée en temps normal, mais aujourd'hui c'était autre chose. J'avais laissé mes enfants à leur père pendant mon audition, enfin pendant une semaine car après avoir passé l'audition, ma meilleure amie m'avait fait promettre d'aller faire les boutiques à NY et surtout d'aller visiter la ville. Je ne connaissais pas du tout NY et j'étais enchantée d'y être aujourd'hui. Allez, plus que quelques heures et je passais devant le jury. En fait, je ne savais pas de qui allait se composer ce jury, mais j'étais tout de même très impatiente d'un coté de me retrouver face à eux. Nous étions arrivées. Heureusement qu'elle était là sinon, je pense que j'aurais encore plus stressée. Elle voyait bien que je redoutais un peu mon audition, mais elle était là, elle souriait et riait presque. Quelle moqueuse celle là. « Allez détends toi, ça va bien se passer » Mouais... je l'espérais. Une fois dans la grande salle, mon coeur se mit à battre la chamade. Je n'aurais jamais cru qu'il y aurait autant de monde. « Je refuse. Ont se barre! » Lui dis-je en faisant demi tour. Elle se mit devant moi et me dit « Hop hop hop, interdiction de faire marche arrière, penses à tes petits bouts et tout ira pour le mieux ma chérie. Tu sais quoi ? Je vais aller nous chercher des magasines et des sodas, d'accord ? » Me laisser toute seule avec tant de monde ? Elle n'y pensait pas tout de même. « NON! Pars pas s'il te plait. » Mais, c'est elle qui a eut le dernier mot - pour une fois -
Quelques minutes plus tard, un des candidats ( ou candidates ) s'avança vers moi. Je souriais en voyant cette personne s'approcher. Bha oui, je n'étais pas non plus une sauvage quoi.

Dernière édition par Isveig le Mer 29 Juin - 11:38, édité 2 fois

SHERATON NEW YORK HOTEL, NYC. Première journée de casting, à la bonne heure. Noah n'avait pas dormi de la nuit tellement il était pressé de voir la tête des futurs candidats. Noah n'était pas bien ancien dans le métier du show télé-réalité et n'en était encore qu'à ses débuts en tant que chroniqueur. Il avait déjà animé plusieurs émissions connues en Amérique et s'était déjà fait remarquer par son charisme, son charme et son humour. Pour lui débutait aujourd'hui une autre aventure : l'aventure Three Wishes et il s'apprêtait à aller caster des candidats plus dingues les uns que les autres - ou du moins il l'espérait grandement. Vêtu d'une chemise bleue argent cintrée très élégante et d'un pantalon gris, il vit passer sous ses yeux de nombreuses femmes et de nombreux hommes qui venaient se présenter pour monter à bord du fameux yacht : certains étaient très risibles, d'autres très convaincants. Il était temps de prendre une pause café, comme on dit, et Noah alla faire un tour dans le grand hall, histoire d'y repérer quelques futurs candidats à l'avance. Et puis il avait besoin de s'aérer les idées, après s'être fait bassiner les oreilles pendant plusieurs heures. Caithe et Andy, de leur coté, étaient parties se refaire une beauté dans les toilettes du jury. Il rencontra quelques regards charmants dans le grand hall jusqu'à ce qu'une jeune demoiselle aux cheveux blonds l'interloque. Il la fixa du regard sans vraiment s'en rendre compte et constata qu'elle était nerveuse, de par ses manies répétitives - elle frappait du pied en rythme et jouait avec ses cheveux nerveusement. Voulant détendre l'atmosphère, Noah s'approcha avec son sourire aguicheur. Il essaya alors de ne pas se faire démasquer. « Détendez-vous, les jurés ne vont pas vous manger. »

Mains moites, lèvres moites aussi, les yeux lourds, chaleur au niveau de la nuque.. les symptômes types du stress. Oui je stressais et alors ? Je pense d'ailleurs que je n'étais pas la seule à stresser comme une pauvre fille dans mon coin toute seule. Inspiration... expiration... inspiration... expir... le candidat s'approchait de plus en plus de moi et même si je me disais qu'une discussion avec quelqu'un que je ne connaissais pas, ne me faisait pas flipper, j'avouais que d'un côté je redoutais ce moment. Sur quel phénomène j'allais encore tomber ? Un sourire charmeur, de merveilleux yeux brillants... pourquoi ce mec s'approchait de moi et pas de quelqu'un d'autre ? Surement parce que je dois être la seule cruche toute seule dans un coin à paniquer pour rien. Une fois à ma hauteur, mon stress s'était amplifié, mais qu'allait-il me dire ? Me demander ? S'il allait me poser une question sur l'établissement pour me demander les toilettes j'aurais été dans l'incapacité de lui répondre. Je lui souris nerveusement. Je voulais me lever de mon siège, mais impossible, j'avais l'impression que mon derrière pesait une tonne. Il me dit alors le regard assez malicieux, mais très compréhensif quand même « Détendez-vous, les jurés ne vont pas vous manger. » Tout le monde dit ça, mais personne n'a encore vu le jury... Moi j'avais très peur de me retrouver devant un gros monsieur de deux mètres, bourrés de muscles et le crâne rasé. Je crois même que j'ai rêvé de ce monsieur imaginaire cette nuit, tellement cette histoire me turlupinait. Que répondre à cet inconnu ? Malgré tout, je le regardais profondément et plus il parlait plus je me disais que j'avais déjà vu ce type quelque part. Surement dans mes rêves, oui. Avant de lui répondre, j'ai fini de me rongé mon ongle... Un ongle tellement joli et bien limé, mais tant pis, les ongles ça repousse et il faut que je dégage tout mon stress. Puis avec un sourire assez forcé je lui répond « Je suis pas du genre timide d'habitude, mais là je sais pas... Puis ont sait jamais, j'ai peur aussi de tomber de vieux cons sans cervelle qui te reluque de haut en bas avec un air dégouté. Les gens comme ça ça existe. Je me rappelle d'ailleurs du jury que j'avais pour mon oral de bep... trois cons pas finis, pareil la deuxième années. J'attire les cons, donc à mon avis, ont va tomber sur des cons; excusez mon franc-parlé, je crois que c'est le stress qui fait ça. Ouille. » Mon regard se baissa sur mon doigt rempli de sang. « Je viens de m'arracher l'ongle et je crois que j'ai tiré trop fort... oh non c'est pas vrai. Il faut que je trouve du papier... Les toilettes, où sont les toilettes. Oh mon dieu, je saigne beaucoup. Je... je tourne de l'oeil. » Tourner de l'oeil pour si peu de sang ? Je pense plutôt que c'était le stress, plus le sang, plus... un tas de choses qui a fait que je n'étais pas dans mon état normal. En plus de ça, je venais de me taper la honte devant l'homme qui était venu me réconforter. « Il faut que je m'assoie. »

La jeune femme se rongea les ongles en vitesse. « Je suis pas du genre timide d'habitude, mais là je sais pas.. Puis on sait jamais, j'ai peur aussi de tomber sur de vieux cons sans cervelle qui te reluque de haut en bas avec un air dégouté. Les gens comme ça ça existe. Je me rappelle d'ailleurs du jury que j'avais pour mon oral de bep.. trois cons pas finis, pareil la deuxième année. J'attire les cons, donc à mon avis, on va tomber sur des cons, excusez mon franc-parlé, je crois que c'est le stress qui fait ça. Ouille. » Noah regarda la jeune femme attentivement durant son débit de paroles plutôt hallucinant. Après son "ouille", il suivit le regard de la belle jusqu'à son doigt. Il était dégoulinant de sang. « Il n'y a pas de souci, je peux comprendre que vous soyez stressée, mais ne vous imaginez pas trop de choses non plus, si ça se trouve les jurés ne sont que des personnes comme vous et moi, et puis ils sont des présentateurs de télévision, ils savent y faire avec les gens, pour les détendre. Ce sont des professionnels. Ils sont là pour vous mettre en confiance, malgré qu'ils risquent de se foutre de vous si vous êtes aussi stressée. » plaisanta Noah. Mais la belle ne l'avait pas écouté et était beaucoup plus interessée par son doigt ensanglanté. « Je viens de m'arracher l'ongle et je crois que j'ai tiré trop fort.. Oh non c'est pas vrai. Il faut que je trouve du papier.. Les toilettes, où sont les toilettes. Oh mon dieu, je saigne beaucoup. Je.. je tourne de l'oeil. Il faut que je m'assoie. » Noah tendit sa main pour que la jeune femme le suive, et ils se dirigèrent calmement vers les fauteuils qui servaient de salle d'attente dans le grand hall. La jeune femme s'assit suivie du présentateur télé dont l'identité n'avait pas encore été découverte. « Ca va mieux maintenant ? Restez ici, je vais vous chercher du papier. » Le jeune homme revint quelques minutes plus tard, avec une ribambelle de papier wc dans les mains. Il se rassit près de la jeune femme et lui essuya son doigt et l'enroula ensuite pour arrêter les saignements. La jeune femme s'était laissée faire sans dire un mot. Noah posa sa main sur la cuisse de la jeune femme, un peu audacieusement. Il chercha son regard. « Mademoiselle ? » dit-il en espérant obtenir une réponse cette fois.

Quand est ce que ma meilleure amie daignait revenir ? Je n'en sais rien et même si j'étais en charmante compagnie, je m'en fichais bien sur le coup. J'avais plutôt l'air d'une cruche qu'autre chose, alors pour la séances 'on se découvre avant même d'avoir passé l'audition, je met en avant mes plus beaux atouts...' on repassera. Le jeune homme devait vraiment se demander sur quelle hystérique il était tombé. Il essayait tant bien que mal de me réconforter et de me calmer un peu, mais j'étais plus préoccupée par mon doigt que par ses belles paroles. C'est à ce moment là, qu'il me prit la main pour m'emmener m'assoir confortablement sur les fauteuils. Geste très aimable d'ailleurs. Je commençais même à retrouver des couleurs, enfin je l'espère. Il ne fallait pas que je tombe dans les pommes avant l'audition, sinon je pense que c'est retour à Atlanta. Partie aussi vite que je suis arrivée. Mais bref, soit optimiste un peu. Ce n'est pas mon genre d'être déprimée, d'être pessimiste, de voir la vie en noire, non ça ce n'est pas moi. « Ca va mieux maintenant ? Restez ici, je vais vous chercher du papier. » « Hein ? Non mais vous allez où là. Me laissez p... » Trop tard, il était déjà en direction des toilettes. Mon regard se tourna vers quelques candidats proches de moi qui me dévisageaient. J'étais vraiment pressée qu'il revienne, et puis, il n'était pas si désagréable, bien au contraire. Je me sentais seule... Je scrutais chaque recoins de la pièce.. Enfin, j'essayais, mais il y avait tellement de monde que j'avais même du mal à voir s'il arrivait ou pas. Tout à coup, le jeune homme revenait avec du papier. Il s'était très bien occupé de moi. Il m'avait bandé le doigt avec délicatesse... un vrai gentleman. En même temps, il n'allait pas me laisser tombé... il n'avait pas vraiment le choix je crois. Mais c'était très gentil de sa part, je l'avoue. « Mademoiselle ? » Me dit il après avoir posé gentillement sa main sur ma cuisse. Surement un geste sans arrière pensées... du moins je l'espérais... sinon il aurait eu un retour pas forcément agréable. Crispée, je lui souriais en lui disant attendrie « Isveig... hum, je m'appelle Isveig. Merci beaucoup pour le bandage. Et vous ? Vous vous appelez comment ? »... C'est à ce moment là que j'ai plongé mon regard dans le sien. J'ai eu l'impression de voyager... Des yeux bleus, magnifiques... Puis une tape sur l'épaule me fit redescendre de mon petit nuage... C'était ma meilleure amie. Prise de peur, de panique je flanqua une petite tape sur la main du jeune homme encore sur ma cuisse pour qu'il l'enlève. « Ah salut, t'es là ? Dis moi tu veux pas aller me chercher un verre d'eau à la petite fontaine tout au fond de la pièce ? Ah et aussi une salade au bar s'il te plait... Je meurs de faim... et de soif! » ma meilleure amie déposa son regard sur le jeune homme, puis elle le tourna vers moi en disant « Je vais te chercher ça... Charmante compagnie. » non mais elle se prenait pour qui elle ? Charmante compagnie... elle ne voulait pas son numéro de téléphone aussi ? Une fois ma meilleure amie repartit.. gênée, je tournais la tête vers le jeune homme et lui dis « Désolée... Ont disait ? » En lui souriant poliment.