Jour férié ou non, dans ce chalet c’était les vacances tous les jours, mais j’avais décidé de faire de cette journée, une journée découverte et rien de telle que de pénétrer pour la toute première fois dans la grotte qui nous avait été présenté lors du prime. Je n’étais sans doute pas la première à y pénétrer, mais je devais sans doute être la personne la plus intéressante à y avoir mis les pieds. Je descendais doucement marche par marche faisant attention à ne pas en louper une, je ne voudrais pas me casser la cheville. Une fois en bas, je fus surprise par l’étendue de la beauté de la pièce. Ce n’était pas un endroit clos et on pouvait y respirer le grand air et la nature, quoi de plus agréable. Il y avait certes un peu trop de bougies à mon goût, mais ça donnait de son charme. Je m’asseyais sur la surface qui pouvait servir de lit au cas où et regarda autour de moi. Nous étions en fin d’après-midi et il n’y avait personne, de quoi me ravir. Je soupirais de plaisir et fini par m’allonger, fermant doucement les yeux en écoutant la légère brise de vent qui se trouvait un peu plus loin.

Lors de ma première découverte de la grotte, la veille, avec Yasmine, j'avais été séduit par les lieux. La beauté naturelle de la grotte, taillée dans la roche, son atmosphère confinée, privée, romantique et apaisante, appuyée par la lumière tamisée installée par une centaine de bougie, tout cela me plaisait bien. J'avais besoin de prendre l'air et comme, une fois de plus, la pluie tombait drue sur le chalet et sur le parc, je décidai de retourner jusqu'à la grotte. Je descendis les marches et, une fois de plus, je fus surpris de constater combien il y faisait chaud et combien on s'y sentait bien. Je descendis les dernières marches, m'enfonçant complètement dans la grotte. Je remarquai alors la présence d'Hortansia qui était allongée, immobile, les yeux fermés. Je m'approchai silencieusement et elle ne bougea pas, pas plus qu'elle n'ouvrit les paupières. Dormait-elle ? À dix-huit heures trente seulement ?Hm, j'en doutais fortement. Je m'approchai donc encore et m'assis à côté d'elle, au bord. « Hey. » soufflai-je doucement, pour la sortir de son sommeil, qui n'en était sûrement pas un, ou juste pour lui faire ouvrir les yeux. Et quand ses yeux s'ouvrirent enfin, je lui adressai un sourire.

Malgré le sale temps de dehors, j’avais réussit à trouver un endroit paisible où je me sentais extrêmement bien. Aucun bruit suspect qui pourrait me déranger. Enfin, c’était sans compter l’arrivé d’un candidat. Une salutation des plus doux et calme pour ne pas me réveiller trop brusquement et j’appréciais cette discrétion. Je n’aurais pas put supporter une arrivée d’hippopotame et si ça aurait été le cas je l’aurais sans doute étripé. J’ouvrais doucement les yeux et c’est en voyant Emmett, qu’un sourire s’afficha à mon tour sur mes lèvres. « Hey.. » Dis-je tout doucement comme si je venais de me réveiller d’un long sommeil, alors que ce n’était pas le cas. Je me relevais et m’assis à ses côtés, « Je devrais me sentir vexé normalement vu comment tu es parti la dernière fois » Je le regardais faisant référence à notre dernière rencontre.

Après quelques secondes, Hortansia ouvrit enfin les yeux et à son tour afficha un sourire. Elle se releva et s'assit à côté de moi, cependant que mon regard se baladait un peu partout dans la grotte. « Je devrais me sentir vexé normalement vu comment tu es parti la dernière fois » dit-elle alors. Sa voix résonnait presque en écho contre les parois de la grotte, si bien que je me sentis presque coupable. Presque. Je baissai les yeux, puis me tournait vers elle pour voir si je l'avais vraiment vexée – ce qui n'avait jamais été dans mes intentions. Il était cependant vrai que j'étais parti un peu vite la dernière fois que nous nous étions retrouvés seuls tous les deux. Un peu vite et au mauvais moment surtout, puisque j'étais parti lorsque la température commençait à augmenter. « Si c'est le cas, j'en suis sincèrement désolé. » dis-je en toute honnêteté. Après réflexion, je m'étais un peu comporté comme un goujat et, quitte à la laisser en plan, j'aurais pu le faire avec davantage de diplomatie. Tirer un coup dans le jacuzzi devant toutes les caméras et après moins de deux semaines de jeu n'avait jamais été dans mes intentions, même si je m'en était rendu compte un peu tard. Sur le coup, je m'étais juste laisser porté par mes envies, ce que j'avais regretté, ce pourquoi je m'étais arrêté avant d'aller trop loin. « Te vexer n'était pas dans mes intentions. » expliquai-je, pour ma défense. Je n'avais pas grand chose à ajouter. Ce comportement avait une bonne explication, mais peu d'excuses.

Il m’en fallait bien plus pour me vexer, mais dirons-nous que c’était un sentiment bien différent. Je m’étais senti un peu outré sur le moment, mais la pilule était à présent passé. « Un peu pudique quand même non ? » j’essayais là, de trouver une simple explication à sa fuite de l’autre jour. Je ne savais pas s’il comptais se faire pardonner, mais je l’espérais. Ses intentions n’étaient pas celles que je pensaient ce qui était déjà moins vexant pour moi. Il n’avait sans doute pas penser une seule seconde que sa fuite reste dans ma mémoire une semaine après, et pourtant si. Je m’en fichais un petit peu, mais en reparler avait l’air de le mettre mal à l’aise, comme s’il penser s’être mal comporté lors de notre dernier moment passé ensemble. « Tu compte te faire pardonner ? » Alors que mes yeux regardaient les murs de la grottes, ils ne tardèrent pas à dériver sur Emmett.

« Un peu pudique quand même non ? » Je haussai les épaules. Ce n'était pas vraiment une question de pure. À dire vrai, je n'avais jamais été très pudique. Pas plus avant l'émission que pendant, comme dans la salle de bain par exemple. Cependant ma soudaine prise de recul vis-à-vis d'Hortansia était peut-être en partie due à une certaine pudeur. Sinon et surtout due au fait que j'étais là pour trouver l'amour, pas simplement pour un plan cul, et que coucher avec Hortansia dans le jacuzzi à ce moment-là ne m'avait vraiment pas paru être une bonne idée. Toujours est-il que j'étais ravi de constater qu'elle n'avait pas été vexée et qu'elle ne m'en voulait pas. Elle me demanda tout de même si je comptais me faire pardonner. Hm. Bonne question. Je n'y avait absolument pas réfléchi. « Ça dépend, tu veux que je me fasse pardonner ? Et comment dois-je m'y prendre ? » Manque cruel et évident d'imagination. De plus, je n'avais pas franchement envie de juste me mettre à ses pieds en demandant son pardon, alors je préférai directement lui demander ce qu'elle attendait de moi. Ce qui, par ailleurs, restait la meilleure façon de savoir ce qu'elle attendait de moi et donc de me faire pardonner.

Ces candidats, toujours un manque cruel d’imagination, mais encore heureux que j’étais là pour rattraper la donne. Assise sur cette plateforme, je regardai Emmett. Après ce qu’il s’était passé dans le jacuzzi j’aurais pu le penser réticent à me laisser le choix, mai sil n’en était rien. Bon, en même temps, la dernière fois, le jeune homme n’avait pas été totalement innocent, lançant un jeu auquel il n’avait pas été capable de continuer. « Un massage ? » dis-je en déposant mon regard sur la sorte de table allongée. C’était romantique et c’était un endroit parfait pour obtenir un massage dès plus relaxassent. Ce n’était pas une demande trop exigent et à part s’il était nul en massage, je ne voyais pas qu’est-ce qui pourrait l’amener à dire non.

Certes, je prenais un risque en laissant à Hortansia le choix de la façon dont j'allais m'y prendre pour me faire pardonner. Le risque, si c'en était un, qu'elle se montre plus entreprenante encore qu'elle ne l'avait été lors de notre tête-à-tête dans le jacuzzi et qu'elle exige ses attentes que je n'avais pas satisfaites à ce moment-là, même si j'étais capable de ne pas céder à ses avances, comme je l'avais déjà fait. Cependant sa requête fut plus modérée. « Un massage ? » proposa-t-elle en désignant la table de massage sur laquelle nous étions assis. « D'accord, un massage. » lui répondis-je du tac au tac. Les tables étaient là à cet effet. À mon sens, ce n'était pas une demande très exigeante et j'y répondrais volontiers. L'ambiance installée par les bougies, en plus du massage que j'allais lui faire, la relaxerait pleinement. Je me levai donc de la table de massage, d'un bond. « Installe-toi. » Pendant qu'elle prenait place sur la table de massage, je regardai autour de celle-ci et trouvai une huile de massage. J'en enduisis mes mains que je passai l'une sur l'autre. Hortansia étant désormais installée, je commençai à la masser, d'abord d'un toucher doux et délicat, puis avec la paume de la main, décrivant des mouvements plus amples. Je la massai un peu plus en profondeur, toujours avec douceur cependant. Je n'étais pas masseur professionnel (ce qui, si j'avais bonne mémoire, était le cas de l'un des candidats), mais je me débrouillais et j'étais assez doué de mes dix doigts pour lui procurer un massage doux, agréable et relaxant.

Je ne tardais pas à m’installer suite à sa réponse. Cette fois-ci, si je me dénudais, c’était juste pour rendre la tâche plus facile. Avez-vous déjà essayer de faire un massage sur un t-shirt ? Non ? Bah en tout cas ce n’est pas très pratique. Je l’enlevai sans plus attendre et m’allongea sur le ventre, sur la fameuse table de massage. Je plaçai mes deux mains en dessous de ma tête et y déposa mon visage, fermant tout doucement mes yeux, comme pour reprendre ma petite sieste que je n’avais pas eu le temps de finir suite à l’arrivée inattendue d’Emmett. Je sentais ses mains se déposer tout doucement sur mon dose, étalant l’huile de massage sur ma peau. Rien que cette sensation était agréable, je n’avais plus qu’à espérer qu’il sache se débrouiller avec ses mains. Un sourire s’afficha sur mes lèvres en sentant ses gestes doux et ample se faire sur mon dos. « Qu’est-ce que tu étais parti faire ici à la base ? » si je n’avais pas été là, je me demandais quel était son but de se rendre ici tout seul. À moins qu’il m’est suivit. Cela ne serait pas la première fois si on se souvenait du jour où on s’était tous les deux retrouvé dans le jacuzzi très tôt le matin.

À l'origine, j'avais décidé d'aller jusqu'à la grotte pour m'octroyer un petit moment de détente. Désormais, c'était moi qui était chargé de détendre Hortansia en lui prodiguant ce massage. Mais, par rapport à notre dernière rencontre dans le jacuzzi, je lui devais bien ça pour me faire pardonner. Je continuais d'ailleurs à la masser, la paume de mes mains glissant contre sa peau, décrivant des mouvements amples et appuyés qui massaient et détendaient son dos. J'alternais la force de pression de mes mains contre sa peau, tantôt très en douceur, effleurant sa peau du bout des doigts, tantôt plus profondément pour accroître son sentiment de détente et de bien-être. « Qu’est-ce que tu étais parti faire ici à la base ? » me demanda alors Hortansia. Continuant de masser son dos avec attention, je lui répondis immédiatement : « Je voulais juste prendre l'air et profiter de l'aura reposante de la grotte. » La tiède température à l'intérieur de ces murs, la quantité astronomique de bougies allumées et le son de la brise avaient un effet reposant incroyable. Je continuais mon massage, lui procurant toujours plus de plaisir. Si la grotte avait un effet apaisant sur moi, cela devait être encore plus vrai pour Hortansia qui profitait en plus de mon massage.

C’est vrai que cet endroit était vraiment très reposant, mais je ne le laissais pas chômer, le rendant esclave durant une heure, ou peut-être moins, le temps qu’il se fasse pardonner comme il se le devait. Je lui avais donné un travail de masseur et même si c’était du bénévolat, c’était toujours plaisant pour les mecs de pouvoir toucher le corps d’une fille à moitié dénudée. Je ne savais pas qu’est-ce qu’il en était des pensées d’Emmett, mais tant qu’il faisait correctement son travail, il n’aura pas d’autres plaintes de ma part. Je n’entrepris pas de lui poser d’autres questions. Le calme allait tellement mieux avec l’ambiance de la grotte que je n’avais même plus envie de me fatiguer pour parler. J’avais juste envie de me reposer et de profiter de cet agréable moment. C’est donc les yeux fermés, la tête posée sur mes bras, que j’écoutais se silence absolue qui s’était installé juste après la courte réponse du candidat. Juste quelques bruits vinrent parfois s’échapper de ma bouche afin de laisser paraître le plaisir que ce massage me procurait.