Too much of heaven can bring you underground. (12/05_12h04)

→ Too much of heaven can bring you underground.
le 12/05 à 12h04
avec Freddie.

Le lendemain du prime, la brune eut quelque peu du mal à se réveiller. Ainsi, c’est vers les eaux de 11h30 qu’elle émergea de son sommeil profond. Faut dire aussi, qu’ici, ils n’étaient franchement pas pressés par le temps. Bien au contraire, ils avaient tout leur temps. Soit. Léa s’extirpa de son lit, laissant un Benjamin encore endormi, comme quoi. Elle fit escale dans la salle de bain avant d’aller prendre une tasse de café un étage plus bas, et quelques minutes plus tard, se retrouver perchée sur le pont en bois dans le parc. Léa aimait cet endroit: c’était beau, c’était calme, c’était apaisant. Oui, la jeune femme en serait même à dire que c’était son préféré ici, bien qu’elle n’avait pas -encore- la prétention d’affirmer qu’elle avait passé du temps dans toutes les pièces de la propriété. Soit. Léa s’accouda à la rambarde, avant de porter à ses lèvres sa tasse de café noir, pensive, le regard au loin, appréciant simplement le moment.

Quand tu t'lèves, t'as mal la tête. C'est l'revers de la médaille, ou plutôt du vin qu't'as siphonné la nuit dernière.Tu t'souviens pas avoir bu à outrance, mais t'façon, quelques verres suffisent pour que t'écopes d'une gueule de bois. Tu soupires en t'extrayant du lit, tu cherches vaguement la silhouette de Dimitri, mais il n'y a qu'un amas de couverture là où il devrait se trouver. Tu bailles, Tu t'étires, t'hissant sur la pointe des pieds pour défaire toutes les tensions emmagasinées dans ton corps. T'es une boule de nerf, tu l'as toujours été. Tu t'traines en dehors de ta chambre, attachant tes cheveux en un pseudo chignon sur le sommet de ton crane. Tu passes par le dressing, juste le temps d'prendre un pull, parce que t'as qu'un t-shirt ample et un short. T'as encore la trace de l'oreiller sur ton visage. Tu sors. T'as besoin d'air. Rapidement, tu reconnais la silhouette de Léa. Hier tu lui as pas spécialement parlé, t'aurais pu, mais c'était l'prime et au prime, t'as tendance à t'éffacer. T'arrives près d'elle, tu l'imittes, t'accoudant à la rambarde. Bonjour. Tu lui souris, puis tu regard l'horizon. Le plus simplement du monde.

Léa n’éprouvait aucune difficulté à passer du temps seul, en tête à tête avec elle-même. Le sentiment de solitude était quelque chose de familier chez elle, donc elle avait tout simplement appris à vivre avec. Après, évidemment, elle pouvait tout aussi bien concevoir que ca n’était pas le cas de tous, mais bon, encore une fois, quand on n’avait pas le choix, on fait simplement avec. La brune passa distraitement une main dans sa longue chevelure noire avant de porter, à nouveau, sa tasse de café à ses lèvres. Et, à ce même moment et sans qu’elle ne s’y attende, une voix féminine vint briser le silence installé depuis plusieurs minutes maintenant. Pire encore, boulette qu’elle était, la brune échappa sa tasse. Enfin disons, qu’elle lui avait filé entre les doigts durant le léger sursaut de surprise. « Merde » échappa-t-elle en regardant la tasse fendre la surface lisse de l’espèce de lac. C’est pas grave, se répéta-t-elle trois fois minimum avant de se tourner vers son interlocutrice. Aller une petite blague pour détendre l’atmosphère Léa, c’est maintenant. « P-pourtant, ce n’était pas faute de, de vouloir t’en proposer » fit-elle légèrement maladroitement avant d’afficher une légère esquisse, sentant son cœur battre contre sa poitrine.