La nuit avait été courte, bien trop courte à son gout par ailleurs mais il était hors de question qu’elle perde du temps à buller au lit avec toutes les merveilleuses choses que recelait ce bateau. Et puis il y avait bon nombre de personne qu’elle n’avait pas encore rencontré, à qui elle n’avait pas même adressé la parole à vrai dire alors elle ne comptait clairement pas passer sa matinée à dormir, pas tout de suite en tous les cas. Si la soirée avait été rude sous tous les points, la journée s’annonçait grandement meilleure. Elle avait décidé de relativiser les choses et de se laisser une nouvelle chance, et de surtout ne plus jamais pleurer en public. Elle avait montré ses faiblesses à peine une heure après son entrée et ça, elle ne pouvait le supporter. Elle s’était promis de ne pas céder à la panique justement, exactement ce qu’elle avait fait. Pour la dernière fois, et c’est pleine de nouvelles résolutions qu’elle quitta discrètement sa cabine avec des vêtements de rechange pour rejoindre les douches. Elle avait été ravie de constater qu’il y avait des cabines individuelles mais comme Ethan était là, elle décida de rester avec lui. Il était très sympathique et elle ne pensait guère qu’il allait la reluquer tout du long. Peu pudique, et à l’aise en général avec la population masculine, elle ôta son pyjama et ses sous vêtements pour pénétrer à son tour dans la douche entièrement nue. « Comment ne pas bien dormir dans ces lits géniaux ! Mais pas assez à mon goût, je crois que je me rattraperai plus tard. Et toi ? » Munie de son gel douche et shampoing qu’elle posa au sol, elle alluma l’eau pour se glisser sous le jet, fermant les yeux quelques secondes avant de les ouvrir à nouveau au moment où il lui adressait la parole. « Il faut dire que c’était assez mouvementé hier soir ! Remédions donc à cela. Je m’appelle donc Rosaly bien que la plupart des gens m’appellent juste Rose. J’ai vingt-cinq ans, plus pour longtemps ceci dit et je suis paysagiste à Redwood, en Californie. Je ne résiste jamais à l’appel d’une glace au café, ne peut survivre sans jus de fruit et je suis une amoureuse de la nature. » Ce n’était que des informations superficielles mais c’était un début. « A ton tour monsieur le prince charmant ! »