Dray & Pepper-Ann ✖ Après le Prime du 24 juillet 2011

Je n'en peux plus de cette maudite jupe qui m'oblige à être sage et à me tenir bien comme il faut. Un bain de minuit? Hm. Je ne les connais pas encore suffisamment pour me débarrasser de toutes mes fringues et me foutre complètement nu devant eux. J'étais plutôt franche et tête brûlée, mais j'avais tout de même une certaine pudeur. De plus, je ne voulais qu'une seule chose : découvrir les moindre recoins de ce Yacht de luxe qui l'accueillait pour les prochaines semaines, du moins c'est ce que j’espérais, loin de moi l'idée de penser à une sortie précipitée. Bon allez on se bouge le cul, je suis pas là pour prendre racine. Une impulsion de mon escarpin contre le sol et me voilà debout. Je l'entraine à ma suite, lui prenant la main tout naturellement. Je lui tend une coupe de champagne et j'embarque une autre pour moi. Je la porte à mes lippes pour en boire une gorgée tout en prenant une direction inconnue. Celle des cabines, mais cela, je n'en sais rien. Alors, qu'est ce que tu fous ici? En quête du grand amour ou simplement d'une fille facile, prête à tout pour faire de l’audimat, même écarter les cuisses? Parfois, c'est mieux quand je la ferme. Je le sais, je ne suis pas franchement le genre de fille qui mâche ses mots, parfois à la limite de la vulgarité, mais tant pi. J'avance encore un peu, buvant une gorgée de champagne en gardant sa main dans la mienne.

Dray prenait ses aises sur son canapé, assistant de façon totalement passive au déroulement des évènements. Deux filles avaient été sauvé, dont Jordanna, la charmante brune qui était venue leur tenir compagnie. Une bonne nouvelle, surement, il était trop tôt pour le dire. Le prime était donc passé rapidement, un peu trop pour en apprécier la substance. Mais, heureux d'être sortit de sa cage, le jeune homme ne voulait qu'une chose : profiter de cette liberté offerte. Liberté relative, vu qu'ils étaient perdus en pleine mer, m'enfin. Une fille proposa un bain de minuit. Oui, sauf qu'entre boxer blanc et nudité complète, il y avait une courte distance, et s'il pouvait éviter, au moins le premier soir, de s'exhiber totalement.. Soudain, il se sentit embarqué par sa voisine, qui n'était autre que Peps, autrefois occupée à son bras. Docilement, il se laissa faire, vidant sa coupe d'une traite ; échangeant celle-ci par une bouteille presque pleine. « Parce que tu n'écarterais pas les cuisses, si un garçon te plaisait suffisamment ici ? » Répondre à une question par une autre question, un défaut assez irritant, il paraît. Maintenant, c'était d'avantage lui qui la traînait par la main, qu'elle, lui faisant même face, marchant en arrière histoire de pouvoir observer son interlocutrice. « Je cherche la fille, tout simplement, prude ou facile, tant qu'elle me correspond, mais je ne crache pas sur les valeurs. Du moins, pas toutes. » Sincérité. Voilà qu'il commençait à parler comme ses frères. Il but au goulot une gorgée de champagne, pour se remettre les idées en place. « Et toi ? N'y a-t-il pas assez d'hommes sur terre pour que tu viennes en chercher un sur l'eau ? » Il laissa perler un fin sourire amusé sur ses lèvres. Avançant à l'aveugle, puisque de dos, le jeune imprudent vint à finir contre une porte.. de cabine apparemment, vu l'aspect extérieur.

Parce que tu n'écarterais pas les cuisses, si un garçon te plaisait suffisamment ici ? Un rire franc et amusée s'extirpe de mes lèvres. Il ne mâche pas ses mots, c'est le genre de truc que j'aime, parce que moi, je ne suis pas du genre à mâcher les miens, au moins, je n'aurais pas à faire attention à ce que je dis, je n'aurais pas peur de choquer. Je hausse vaguement les épaules, un petit sourire malicieux planant à la commissure de mes lippes. Ça dépend. Je ne veux pas trop en dire, aborder mon état de santé à ce stade du jeu n'est tout simplement pas envisageable, je préfère la jouer mystérieuse. J'avale une nouvelle gorgée, je le laisse menée la danse sans trop me poser de question. Je cherche la fille, tout simplement, prude ou facile, tant qu'elle me correspond, mais je ne crache pas sur les valeurs. Du moins, pas toutes. Je cherche quelques choses dans ce goût là. Enfin, non, moi je cherche la passion dévorante et incontrôlable, je cherche ce que je n'ai jamais connu. Et toi ? N'y a-t-il pas assez d'hommes sur terre pour que tu viennes en chercher un sur l'eau ? Ce jeu, c'est une façon comme une autre de trouver ce que je cherche. S'il est sur terre, je le trouverais à ma sortie. Autant mettre toute les chances de mon côté. Puis, si au passage je peux m'amuser, pourquoi pas !? C'est tout simple. Je l'ai toujours vu comme cela. Une opportunité. Je ne sais pas ce que l'aventure me réserve, mais nulle n'est à l'abri. Il se retrouve contre la porte d'une cabine, je continue d'avance jusqu'à ce que nos corps soit lover l'un contre l'autre. Je souris, malicieusement, penchant légèrement la tête, j'approche encore un peu mon visage du sien. J'ouvre finalement la porte et le pousse à l'intérieur. Ironie du sort, nous somme dans ma cabine. Oui, il y a mon nom écris dessus, mais ce n'est qu'un détail. Ou pas, je pourrais enfin virer cette foutue jupe.

Peps semblait se balader avec une bonne dose d'optimisme en sac à dos. Lui, s'armait d'avantage d'un pessimisme à toute épreuve. Cette émission, c'était à ses yeux sa dernière chance pour trouver la femme qui partagerait sa vie. Si elle se terminait par un échec, Dray savait qu'il finirait par faire n'importe quoi. Il avait toujours été comme ça, à se saborder. C'était surement idiot, de se raccrocher à une émission de télé. Mais il se complaisait dans son idiotie. « Pourquoi pas, en effet. Il faut saisir sa chance quand elle se présente. » Conclut-il avec un étonnant sérieux. Sérieux qui s'effaça quelque peu lorsque la candidate réduisit la distance entre leurs corps. Coincé contre la porte, le prisonnier suivit son manège sans la quitter du regard, entrelacant un peu plus ses doigts aux siens. A peine eu-t-il le temps d'apprécier la proximité qu'elle ouvrit la porte, le poussant sans vergogne à l'intérieur. Étouffant un rire de surprise, l'imprudent enfonca ses mains dans ses poches, l'air boudeur. Ils étaient apparemment dans la cabine appartenant, entre autre, à Pepper. Dieu que le monde est bien fait, n'est-ce pas ? « Ah, j'ai trouvé ton lit ! » Et ah, monsieur s'est déjà allongé comme un pacha dessus. Ben quoi ? Il allait pas rester comme un imbécile debout au beau milieu de la pièce. Posant la bouteille de champagne sur l'espèce de table de nuit à côté du lit, le chômeur s'étira ensuite. « Ne t'inquiète pas, je ne deviens un gros lourd qui cherche à jouer au docteur avec toutes les filles qui passent qu'à partir d'une bouteille et demi. » L'habitude, les soirées à jouer au poker étaient souvent très .. arrosées. L'homme avait donc apprit à rester maitre de lui-même en toutes circonstances. Etrangement, malgré son caractère sanguin, il avait l'alcool particulièrement doux. « Dans le pire des cas, tu devras me porter sur ton dos pour me sortir de ta cabine. » Se redressant légèrement en s'appuyant sur une main, l'autre desserra sa cravate. Maintenant en position assise, l'insolent observa le brin de femme, un instant songeur. Son timbre à peine cassé se fit à nouveau entendre. « Je vais t'avouer quelque-chose.. » A voix basse, presque un chuchotement. « J'avais peur de la personne qu'ils allaient me mettre dans les pattes pour l'entrée dans l'aventure. » Rien de plus. Évidemment, cela avait été une bonne surprise, un certain feeling semblait passer entre les deux êtres, et il n'aurait pu rêver mieux comme première rencontre dans cette aventure bien particulière.

Et voilà qu'il se vautre sur mon lit. Une moue joueuse s'empare de mes traits alors que moi, mon objectif premier est de viré cette jupe, ce que je suis d'ailleurs en train de faire, sans me soucier de sa présence. Je fouille et farfouille dans mes affaires pour enfiler un slim en jeans noire, bien plus confortable que cette maudite jupe. Bon, d'accord, la jupe à toujours eut de fameux avantage. Par exemple, quand t'es au cinéma, c'est plus facile pour ton prétendant du moment de glisser discrètement sa main en dessous. Mais moi, j'ai de sérieux problème avec la jupe. J'adore, mais on finit toujours par voir mes fesses d'une façon ou d'une autre, faut dire, j'ai une élégance à toute épreuve. Alors que j'enfile mon jeans, je l'écoute. Ça me fait doucement sourire. On aurait du embarquer plus d'une bouteille alors. Un regard par dessus mon épaule, c'est qu, je me débarrasse de mon blaser bleu marine et je reviens vers lui. Rêve. Si t'es incapable de te bouger, on dormira tout les deux ici. Cela ne voulait pas dire pour autant que j'allais lui sauter dessus. J'ai dormi avec des tas de garçon sans qu'il ne se passe rien. Mais bon, ça, beaucoup de gens ne le comprennent pas. Je le regarde se relever alors que je m'empare de la bouteille pour en boire une gorgée. J'ai perdu ma coupe, ou plutôt, je l'ai déposée et j'ai la flemme de la chercher. J'écoute ses confession avec un demi sourire. Je ne suis pas du genre à m’inquièter des boulets qu'on me fout dans les pattes, mais je suis plutôt contente d'être tombée sur quelqu'un comme Dray. Qui te dis que je ne suis pas une folle furieuse qui t'a attiré dans sa chambre pour abuser de toi? Le sourire reste plaqué contre mes lippes alors que je soulève les sourcils d'un air entendu. Je m'approche même, posant mes genoux contre le lit, mon lit.

En moins de deux, Dray envoya valser ses chaussures vernies. Le genre de chaussures qui valaient surement la moitié des fringues des candidats. Peu importe. Ses jambes se croisèrent afin qu'il soit assit en tailleur, présentant ainsi une allure mi-classe, mi-débraillée. Peps prit elle-aussi ses aises. En même temps, c'était sa cabine, et elle n'avait pas l'air de se préoccuper de l'avis d'autrui. Nullement gêné par la situation, le garçon ne se jeta pour autant pas sur l'occasion pour profiter de la vue comme un mort de faim, glissant ses billes chocolatées sans insister sur la silhouette féminine. « C'est plutôt périlleux de me dire ça. Je pourrais, étrangement, ne plus supporter l'alcool aussi bien que d'habitude. » Un sourcil haussé, un fin sourire se dessina sur ses lèvres, regardant en biais la demoiselle. Tout ceci n'était qu'un jeu, rien qu'un jeu, entre adultes consentants. Hum, d'accord, la perspective de dormir entouré de deux mâles dans la même pièce, en mode colonie de vacances, ne l'enchantait pas plus que ca. C'est qu'il en regretterait presque sa chambre d'hôtel. Presque. « Je me disais aussi que trouver directement ta cabine était plutôt louche.. Damn, je suis tombé dans un piège. » Attrapant avec délicatesse entre deux doigts le menton de la demoiselle, il la toisa du regard, pour finir par effleurer de son pouce les lèvres de Peps. « Et maintenant, que prévoit ton plan de geôlière diabolique ? » Juste histoire de voir ce que pouvait lui réserver la surprenante et impulsive candidate Pepper-Ann. En attendant sa réponse, il se redressa sur les genoux, et attrapa la bouteille que détenait l'ingénue, dont il but quelques gorgées.

C'est plutôt périlleux de me dire ça. Je pourrais, étrangement, ne plus supporter l'alcool aussi bien que d'habitude. Je ris, une fois de plus. Ma tête bascule sur le côté. La fatigue, c'est forcément la fatigue. Ou le stresse. Une connerie dans ce genre là. J'hausse vaguement les épaules, trouvant cette explication plus que plausible, même si techniquement, on avait LARGEMENT eut le temps de se reposer lorsque nous étions pris au piège dans une chambre d’hôtel en attendant d'entrer dans le jeu. On s'en fout, personne n'est censée le savoir, puis, ce ne sont que des excuses, rien de plus. Je n'avais jamais aimé dormir seule. Allez savoir pourquoi. A la maison, j'avais eut Gros Louis, un énorme chat roux qui restait vautré sur mon lit toute la sainte journée. A sa mort, j'avais commencé à partager mon lit avec des mecs. Voilà, tout est de la faute de gros louis, ou plutôt, de l'horrible chauffard qui l'avait renverser. Faut déjà le faire pour renverser un chat aussi gros. Je me disais aussi que trouver directement ta cabine était plutôt louche.. Damn, je suis tombé dans un piège. Un piège merveilleux, si ce n'est qu'il nous avait guidé jusqu'à cette porte, pas moi, lui. Au fond, c'est peut-être moi qui suis tombée dans un piège. Si c'est le cas, cela ne me dérange absolument pas. Je le laisse faire, parce qu'on fond, c'est agréable. Je trouve que pour une première soirée, c'est pas mal du tout. Et maintenant, que prévoit ton plan de geôlière diabolique ? J'entrouvre doucement les lèvres, emprisonnant son pouce, sensuelle et joueuse, pour le libérer ensuite. Je voulais t'attacher au lit pour te faire toute sorte de choses, mais tu me sembles un peu trop consentant. Entre temps, il s'est lui même redressé sur ses genoux, réduisant à néant la distance entre nous. Mes mains viennent se poser contre son torse pour remonter avec lenteur jusqu'à ses épaules, utilisant une force parfaitement mesurée pour intensifier ces caresses. Du coup je ne sais pas, peut-être que je devrais te laisser retourner dans ta cabine. Mes gestes contredisent mes mots. Mes mains viennent se glisser dans sa nuque, réduisant encore un peu la distance entre nous. Ma voix n'est plus qu'un murmure.