Dès le réveil j’avais une idée de ce que je ferais ce soir et avec qui j’allais le faire. Non je ne comptais pas reproduire la scène de la salle de bain que j’avais vécu la veille. Non pas du tout, s’était même l’exact opposé. Je me levais donc rapidement, j’étais de très bonne humeur et s’était très rare pour un début de matinée. J’étais allé prendre ma douche, puis une fois cette fameuse douche prise je partais pour déjeuner avec les autres candidats. Le reste de la journée n’avait pas été très passionnant. J’avais saisi mon livre dans ma valise pour bouquiner un peu. J’allais surement lire une dizaine de pages… Mais il faut croire que le temps était passé très vite puisque j’avais lu l’intégralité du livre. Quatre-cent pages en moins de deux heures. Il faut dire que l’histoire avait été vachement bien ficelée, elle était intéressante du début jusqu’à la fin et j’avais presque envie de le reprendre depuis le début pour le lire une seconde fois… Oui, mais non ! Je n’avais plus suffisamment de temps. Je me levais de mon lit, enlevant mon jean et mon t-shirt que j’avais mis juste pour trainer sur le bateau. Je choisissais un T-shirt et un pantalon chino gris. J’étais maintenant prêt, je remettais ma chaine en grain de cafés, ma gourmette, ma montre festina. Il était maintenant temps d’aller chercher la personne avec qui je sortirais ce soir… Briony ! Je n’étais même pas sûr qu’elle accepte de venir, mais je tentais quand même. Je traversais le couloir pour atteindre sa cabine. Naelia sortait au même moment je lui demandais si Bri’ était ici. Elle me répondait que oui. J’entrais donc dans la pièce sans prévenir aillant le plaisir de faire sursauter la petite rouquine. « J’ai envie d’aller au restaurant… Tu viens avec moi ? Enfin… Sauf si tu as quelque chose de prévu avec Dray. » Une manière à moi de montrer que j’étais jaloux ? Peut-être bien oui. Je n’avais pas l’habitude d’être comme ça, mais ce que je venais de dire était sorti d’une manière naturelle.

Briony avait passé une bonne journée, elle était sortie sur Naples tôt le matin afin de voir un peu comment ce passait la vraie vie là-bas. Bien sur, le caméraman qui lui suivait aggravait cette idée qu’avait sûrement déjà les habitant de Naples sur les américains. Tout dans l’excentricité et, il fallait admettre qu’ils n’avaient pas vraiment tord. En guise de déjeuner, elle se fit offrir par une commerçante quelques fruits et un verre de vin. Malgré le fait que la rouquine ne parlait absolument pas italien, elle arrivait à communiquer avec les gens. Plus ou moins, bien, certes. Rentrant sur le yacht en début d’après-midi, Briony s’était retrouvé avec quelques candidats dans la salle de détente où elle avait partagé un moment de discussion sans grand intérêt, il fallait l’avouer. La soirée vint assez vite et la jolie rousse se retrouva dans sa cabine où elle était venue se changer afin de sortir sur Naples, ce soir là. Seule ou accompagnée, elle n’avait pas encore de plan. Naelia lui prêta de magnifiques escarpins qui lui affinaient la jambes, tandis qu’elle optait pour une jupe noir s’arrêtant bien au dessus du genoux et d’un chemisier blanc, ouvert de deux boutons. Alors qu’elle mettait sa ceinture rose qui flashait, la porte s’ouvrit sur un Cameron déterminé ce qui valut à la jeune femme un sursaut. Alors qu’il lui demandait de l’accompagner au restaurant, le candidat évoqua Dray. La bonne blague. Fronçant les sourcils, il n’en fallait pas plus pour qu’elle se braque. « J’espère que ce n’est pas ce que t’as demandé à Marilou l’autre soir, tu sais, avant votre douche commune. » Finalement, Briony prit sa pochette et se dirigea vers la porte, faisant face à Cameron, elle du même lever la tête pour lui montrer qu’il y aura un rapport de force entre eux et qu’elle n’allait pas se soumettre à ses désirs aussi facilement. « Je comptais justement dîner à Naples. » Ce qui signifiait qu’elle acceptait d’aller au restaurant avec lui. Lui passant devant, elle finit néanmoins par lui sourire, elle n’allait tout de même pas faire la gueule durant toute la soirée.

Emmener Briony au restaurant s’était une manière d’avoir une nouvelle discussion avec elle. En vérité je crois que je me sentais un peu coupable depuis qu’elle était entrée dans la salle de bain alors que j’embrassais Marilou. Tout le monde aurait pu croire que j’allais coucher avec elle alors que ce n’était pas le cas, du moins pas dans ma tête. Je savais jusqu’ou j’allais aller avant de m’arrêter pour qu’elle reste en plan. Il fallait être patient avec moi. Le truc c’est que maintenant la petite rouquine pensant que j’allais coucher avec elle d’une manière aussi rapide et facile… Ce que les autres pensaient ça ne m’importait peu… Je me souciais juste du regard de Briony parce que j’étais plutôt proche d’elle dans cette aventure. Lorsque j’entrais dans la chambre et que je lui proposais, sûr de moi si elle voulait venir avec moi au restaurant. A la suite de cette phrase je ne pouvais m’empêcher de lui lancer un petit pic en pleine gueule à propos de Dray. Je pouvais voir qu’elle me fusillait du regard. « J’espère que ce n’est pas ce que t’as demandé à Marilou l’autre soir, tu sais, avant votre douche commune. » Un petit sourire se dessinait sur mon visage. J’avais presque oublié pendant une seconde qu’elle avait de la répartie. « Toucher ! T’as de la chance, t’es la seule à qui je le propose… Mais si tu veux pas je trouverais quelqu’un d’autre c’est pas un problème. » Elle n’était pas irremplaçable après tout. Elle acceptait de venir avec moi. Super, nous allions surement passer une bonne soirée. « Je comptais justement dîner à Naples. » Je pouvais comprendre qu’elle me prenait juste parce qu’il lui fallait quelqu’un. Le petit regard méchant qu’elle me lançait finissait par se dissiper lorsqu’elle me faisait un petit sourire. J’attendais qu’elle soit passée pour fermer sa porte et prendre la route grâce à une voiture de la production en direction d’un certain restaurant. Nous arrivions une bonne vingtaine de minutes plus tard devant le restaurant. Je ne savais pas bien parler italien, je connaissais juste les dix premiers chiffres. « Per due. » L’homme semblait me comprendre puisqu’il m’indiquait une table au fond de la salle où nous pouvions prendre place. Lorsque Briony approchait je lui tendais son siège pour qu’elle puisse s’asseoir, j’étais un homme galant après tout.

Voilà comment Cameron et Briony se rendirent dans un restaurant italien. Le voyage fut d’ailleurs fort silencieux, mais le chauffeur n’encourageait pas vraiment à la discussion et puis, ça ne le regardait pas. Ils arrivèrent finalement à destination, la rouquine regardait Cameron qui, apparemment, maitrisait quelques mots d’italien aussi. Les seuls mots que l’américaine connaissait étaient « Ti amo » et « A far l’amore comincia tu », ce n’était certainement pas demain la veille qu’elle dirait cela. Toujours est-il qu’au restaurant, ils eurent droit à une table du fond, pour deux. Le garçon lui tira sa chaise en gentleman. Une fois installés, Briony regarda autour d’elle. C’était plutôt sympa. « Tu nous commandes du vin ? » Dit-elle au candidat, après tout elle n’allait pas parler au serveur italien en lui mimant. S’il fallait se taper la honte, mieux valait que ce soit Cameron. A vrai dire, la jeune femme se doutait bien que le garçon avait quelque chose à lui dire, après tout il n’était pas venu dans sa cabine et ne l’avait pas invité à aller au restaurant pour ne rien faire. Cela avait surement à voir avec ce qui s’était passé dans la salle de bain. C’était surement sur d’ailleurs. Briony ne savait pas si elle avait vraiment envoe d’en parler, ça semblait pourtant clair et il avait bien le droit de s’amuser avec qui il voulait. « T’es plutôt pâtes ou pizza ? » Parler de boisson et de nourritures, voilà tout ce dont Briony pouvait parler. Mais elle ne doutait pas un instant que Cameron entamerait la réelle conversation. Ou peut-être pas, elle verrait bien de toute façon. Le serveur leur apporta alors la carte, il y avait effectivement un large choix de pâtes ou de pizzas. Tout était écrit en italien, une langue qui plaisait à beaucoup de monde. Briony en revanche n’était pas fan de l’italien, c’était… Un dialecte, rien de plus. Si, à part l’anglais, elle devait apprendre une autre l’angle, ce serait le français. Ou, à la limite, le chinois, voir même l’arabe. Mais alors l’italien ! C’était tellement inutile comme langue. Enfin, avis personnel.

Le silence était oppressant pendant toute la durée du trajet. Le chauffeur avait mit un peu de musique et heureusement qu’elle était là pour qu’on puisse dire de temps en temps que nous aimions bien tel ou tel chanson. Je ne savais pas quoi dire en réalité, ce moment là il était bien rare. J’avais toujours quelque chose à dire d’habitude et là… Bah non ! Une fois au restaurant avec les rares mots que je savais dire en italien je demandais une table pour deux. Le serveur nous indiquait donc qu’il fallait se rendre à celle du fond. « Tu nous commandes du vin ? » Euh ouai si elle voulait. Il faudrait juste que je connaisse la traduction en italien de vin… J’attendais donc quelques minutes pour que le serveur ramène son cul avec la carte. « T’es plutôt pâtes ou pizza ? » Je toisais la jolie petite rousse. « Je suis plutôt pizza, mais j’ai envie de pâtes ce soir… Et toi ? » Le serveur se pointait au même moment pour nous donner les cartes. Je lui demandais donc dans un italien horriblement moyen s’il parlait anglais ou français. La chance nous souriait puisque l’un des serveurs parlait français. Il venait donc vers nous, malgré son accent italien il se débrouillait plutôt bien. Je parlais français couramment pour y être né et avoir vécu pendant dix-sept ans là-bas. Briony allait être étonnée. Je demandais donc au serveur en parlant français. « Quel vin nous conseillez vous ? » Il me parlait d’une bouteille que je ne connaissais pas. J’acceptais, il revenait quelques minutes après avec cette bouteille nous demandant maintenant ce que nous désirions. « Alors… Des spaghettis à la bolognaise… Et toi ? » J’oubliais que je lui parlais en français et qu’elle ne comprenait pas tout. Je lui traduisais donc en anglais. Lorsqu’elle avait commandé j’attendais quelques minutes... Le moment était venu pour moi de lui dire ce que j’avais à lui dire. « Je ne comptais pas coucher avec elle… Même quand tu es arrivée je comptais m’arrêter pour lui dire que si elle voulait que sa arrive il faudrait qu’elle patiente encore un peu… » Je n’étais pas en train de me justifier. Je souhaitais juste que les choses soient claires entre nous.

« Pizza, voyons. » Hors de question que Briony mange des pâtes… Quoique. Peut-être avaient-elles meilleur gout en Italie qu’aux Etats-Unis ? Du moins, que celles que Briony cuisinait. Elle qui ne savait pas vraiment faire la cuisine, savait à peine faire cuire les pâtes, ce qui choquait apparemment tout le monde. Comme si, si on ne savait pas faire les pâtes, on avait raté sa vie. Lorsque le serveur arriva, Cameron se mit à parler… Une langue. A vrai dire, elle ne savait pas ce que c’était, ça ne ressemblait pas à de l’italien, de là à savoir si c’était de l’espagnol, du français ou une autre langue latine, elle n’aurait su le dire. Et oui, certains sont doués en langues et, il y a les autres. Sur ce coup là, Briony était une autre. Tout le monde n’avait pas la capacité d’apprendre des langues étrangères, voila. Alors qu’il s’était adressé au serveur jusque là, Cameron commença à parler à la rouquine. Les yeux ronds, il se rendit compte qu’elle ne comprenait rien du tout. Il du donc lui retraduire et, dans un fin sourire, elle commanda au serveur une pizza avec quelques condiments spécifiques. « C’était pas de l’italien, ça… ». Ce qui pouvait paraitre pour une question bête ne l’était nullement pour la jeune femme qui n’avait pas l’habitude d’entendre une autre langue que l’anglais. Finalement, le serveur s’éloigna et Briony pu comprendre dans le regard que Cameron lui lançait que « la » conversation allait commencer. Il lui fallait un verre de vin, là. Le candidat parla en effet de Marilou, du moins ce ne fut que des « elle » mais ils savaient tout les deux de qui il parlait. « Je… » C’était bien l’une des première fois que l’américaine perdait ses mots. « Ça ne me regarde pas. Tu es majeur, jeune et… Profite de l’aventure, quoi. » Non mais sérieusement, elle ne pouvait pas lui avouer qu’elle avait eu tout de même un choc en le voyant. Néanmoins, on pouvait déceler sur le visage de Briony qu’elle était rassurée. Enfin, en partie. Même s’ils n’avaient pas couchés ensemble, ils en étaient quasiment aux préliminaires, ce qui était déjà trop. Surtout lorsqu’on sait que la rouquine n’avait jamais été plus loin que les préliminaires. Ce que Cameron ignorait, comme le reste des candidats. « Mais… C’est bien de le savoir. » Elle le regardait dans un regard qui en disait long, c’était même plus que bien d’ailleurs. Elle n’allait pas non plus sauter au plafond, Elle l’avait trouvé le nez dans la poitrine de Marilou, hein. Ne prenons pas Briony pour une blonde. « J’ai pu voir que tu plaisais à beaucoup de candidats. » Cette constatation faite, elle espérait que Cameron parte sur ce sujet pour, non pas s’expliquer, mais simplement s’ouvrir à elle.

J’avais presque envie de venir deux jours de suite au restaurant histoire d’avoir eu droit à une vraie pizza italienne et également une assiette de pâtes digne de l’image que je m’en faisais. Niveau cuisine je n’avais pas à me plaindre. J’avais une passion pour la cuisine et j’aimais donc faire des trucs sympathiques juste pour me faire plaisir à moi-même. La personne avec qui je me mettrais un jour en couple aurait de la chance. Je me retrouvais à discuter en français avec le serveur qui était content de voir qu’il y avait encore des représentants de cette langue qui venaient en Italie. « C’était pas de l’italien, ça… » Je souriais, elle avait bel et bien raison. Je ne savais pas parler Italien. « Ah non en effet… S’était du français ! » Par la suite je passais aux choses sérieuses. J’avais besoin qu’elle comprenne que je ne comptais pas faire l’amour avec Marilou lorsqu’elle nous avait surpris. Certes je prenais du bon temps et j’en avais profité pour m’attaquer à de timides préliminaires car j’aurais pu faire bien pire. « Ça ne me regarde pas. Tu es majeur, jeune et… Profite de l’aventure, quoi. » Je n’ajoutais rien pour le moment. Que voulait-elle que je lui dise de plus ? « Mais… C’est bien de le savoir. » Un petit sourire se dessinait sur mon beau visage. Je comprenais qu’elle m’appréciait même si s’était pas grand-chose. Le regard qu’elle portait sur moi m’importait plus que n’importe quel autre candidat dans ce jeu. « J’ai pu voir que tu plaisais à beaucoup de candidats. » Mon petit sourire s’effaçait rapidement. Elle attendait une justification… Elle avait surement envie que je lui en dise plus sur ce besoin que j’avais de plaire comme ça. « Oui je plais et c’est mieux que le contraire… » J’étais un peu froid, je savais que j’allais lui en apprendre un peu plus sur moi. « Ca n’a pas toujours été le cas. »

Oh, c’était du français ! Cameron parlait français, c’était cool, ça. Enfin, ils n’en parlèrent pas plus que cela puisqu’à la place, les deux jeunes gens évoquaient les relations… Humaines, dirons-nous. Briony en profita pour parler de l’ensemble des candidats puisqu’elle avait pu remarquer que le garçon attirait beaucoup de candidats, hommes comme femmes. La rouquine n’était pas jalouse… Elle n’aimait simplement pas qu’on la mène en bateau. Certes, entre Cameron et Briony il n’y avait rien, aucun baiser ni aucun geste douteux, mais il y aurait pu y avoir quelque chose, à moins que la rouquine se fasse simplement des films. Ce qui était de toute évidence le cas, voilà pourquoi elle ne voulait pas montrer ne serait-ce qu’une seule pointe de jalousie. Et puis, elle avait surpris Cameron et Marilou mais elle avait ouïe dire que le candidat appréciait la gente masculine. Bref. Il répondit à la question, comme quoi il préférait plaire, plutôt que le contraire. Heu, ouais, ou pas, quoi. Ce n’était pas du tout le point de vue de Briony, qui préférait faire son petit bonhomme de chemin plutôt que de s’intéresser à qui l’aimait ou non. Le candidat enchaina, disant qu’auparavant, il ne plaisait pas. Haussant les sourcils, de surprise, la demoiselle se demanda pourquoi. Plus que de se demander, elle le lui demanda clairement. « Si tu veux bien, je t’écoute. » L’encouragea-t-elle avant de lui sourire, un sourire sincère et amical. La jeune femme n’avait aucune idée de ce qu’il voulait dire. Cela aurait pu venir de sa famille, de son environnement, de son physique ou même son caractère. Il y avait tellement de choses qui faisaient qu’on ne pouvait plaire à tout le monde. En tout cas, il avait changer pour plaire. C’était étrange, Briony n’aurait jamais pensé à changer sa façon d’être afin de plaire. Peut-être parce qu’elle ne déplaisait pas tant que cela aux autres. Patiente, la rouquine attendit que Cameron reprenne la parole.

Le serveur apportait finalement la bouteille de vin et prenait même la peine de nous servir un verre. Lorsqu’il partait je me doutais qu’il faudrait que je parle de ma période collège. Cette période pendant laquelle j’avais perdu toute confiance en moi jusqu’à ce qu’une fille finisse par aller au-delà des apparences pour me montrer que ce qui l’importait s’était ce que j’étais à l’intérieur et non à l’extérieur. « Si tu veux bien, je t’écoute. » Je buvais mon verre de vin cul sec. J’avais bien besoin de ça pour pouvoir mettre cartes sur table. Je regardais donc la jolie rousse qui, il faut le reconnaitre me plaisait. Elle était même l’une des rares candidates avec qui je passais autant de temps. « Dans ma jeunesse je faisais honte à mes parents… Eux ils étaient beaux, jeunes… Tout le monde les appréciaient et moi… Bah je n’étais pas beau, je faisais presque cent kilos. J’ai subi pendant des mois et des mois des insultes venant de mes parents parce que j’étais tout ce qu’ils ne désiraient pas avoir… Les filles pensaient d’ailleurs la même chose. Je n’avais jamais eu de copines jusqu’à ce que j’arrive en quatrième… » Je marquais une petite pause. Le regard de mes parents était la seule chose qui me faisait véritablement souffrir. J’avais toujours été une merde à leurs yeux, même lorsque j’avais maigri. C’est pour ça que j’étais parti et c’est pour ça que je ne reviendrais plus jamais là-bas. Mes yeux se mettaient à briller, je n’étais pas quelqu’un de sensible, mais tant pis… « Une fille ma prouvé qu’on pouvait aller au-delà des apparences. Nous sommes sortis ensemble trois ans et pendant notre relation elle à fait face malgré les réflexions de ses amis… J’ai décidé de faire ça pour elle et aussi pour moi parce que je me sentais mal dans ma peau. J’ai perdu plus de trente kilos et je suis devenu la personne que je suis aujourd’hui… Je n’ai jamais cessé de prendre soins de moi pour ne jamais revivre ça. » S’il fallait que j’aborde le thème ‘‘Parents,, je crois bien que je n’aurais pas été agréable toute la soirée. Nous allions verser dans l’émotion très rapidement.

Cameron avait donc peut-être envie de se confier. Après tout, Briony était toujours à l’écoute des personnes qui en ressentaient le besoin, même si, paradoxalement, elle était une très mauvaise conseillère. Le serveur entra en scène en apportant le vin commandé et d’en servir dans chaque verre. La rouquine n’eut même pas le temps de prendre son verre entre ses doigts que le liquide alcoolisé se glissait dans la gorge du bellâtre. Après cette gorgée de courage, il pu prendre la parole. Quand à l’américaine, son verre entre les doigts, elle buvait de toutes petites gorgées pendant qu’il lui racontait. Cameron lui racontait comment ses kilos en trop avaient été très handicapants pour lui, notamment dans sa vie amoureuse, surtout vis-à-vis de ses parents et sans doute aussi par rapport à ses amis, souvent cruels à cet âge là. Instinctivement, Briony ne put que s’imaginer en ado, la façon dont elle aurait réagit face à un garçon amoureux d’elle et en surpoids, par exemple. Dans la réalité, elle n’avait pas eu ce cas là, mais sans doute qu’elle aurait réagit comme la plupart des petites filles. Le regardant dans les yeux, la jeune femme aperçu cette étincelle, le garçon était sans aucun doute ému rien qu’en évoquant de nouveau son adolescence. Lorsqu’il se tut, elle prononça aucun mot mai l’encouragea d’un sourire. Le candidat reprit donc son discours, parlant d’une fille qui avait surmonté les apparences et qui avait fait que, grâce à elle, il avait voulu changer d’apparence. Et on peut dire que cela avait bien fonctionné. Briony n’allait pas mentir au garçon. « Je dois bien avouer que je n’aurais jamais été cette fille. Les adolescents sont souvent cruels et je n’étais pas tendre. » Bien sur, à présent, le physique ne lui importait plus, mais lorsqu’elle était collégienne, c’était bien différent. « Grâce à elle, tu as appris à t’accepter et c’est une bonne chose, s’accepter. » D’un hochement de tête, Briony fit part à Cameron qu’elle était vraiment impressionnée par le fait d’avoir su changer, tandis que d’autres ce serait surement braquer et se serrait terrer dans un trou. Cependant, la demoiselle ne souhaitait pas que la soirée soit emplie de nostalgie, voilà pourquoi, il n’y avait rien de mieux que l’humour. « Même si je peux comprendre ce que tu as vécu, j’ai toujours été une bombasse, comme maintenant. » Sourire amusé, l’américaine ne voulait pas que l’ambiance soit plombée même si en cet instant, elle était satisfaite de voir que Cameron s’était confié, lui montrant donc qu’il pouvait avoir confiance en elle. Alors que le serveur était revenu apporter leur commande, ils commençaient à diner. « Mais, je pense que plaire à tout le monde, c’est impossible. Et puis, il faut faire des choix aussi. C’est la vie qui veut ça… Briony aussi d’ailleurs, elle aimerait que tu fasses des choix. » Haussant les épaules dans un sourire amusé, elle lui disait clairement qu’elle ne passerait pas après l’ensemble du yacht, mais qu’elle était toujours là, pour le moment d’un point de vu potentiellement amoureux, mais aussi pour plus longtemps que cela, en tant qu’amie, amis d’aventure pour le moment, peut-être qu’après tout, 3Wishes était la pour faire trouver l’amour, mais l’amitié également.