Dray & Pepper-Ann ✖ Le lundi 01 août 2011 à 10h26

Installée au bord de la piscine, un verre de jus multi-fruit à la main, je profite de la douceur du soleil dont les rayons me caressent le corps. Un Mes pieds s'agitent quelques peu sous l'eau, provoquant de petite vaguelette à la surface. Une chemise blanche ouverte laisse voir un maillot de bain deux pièce, plus communément appeler bikini. D'un mouvement de la main, je rejette mes cheveux en arrière et approche mon verre pour en boire une gorgée. Mes paupières se referment sur mes orbes noisettes. Je profite de cet instant. Un calme qui n'a rien avoir avec le silence. Les vagues qui se brisent et meurent contre le yacht. Le vent qui souffle délicieusement, apportant un peu de fraicheur. Je n'échangerais ma pas pour rien au monde. Dire que j'hésitais à m'inscrire à cette aventure, franchement, j'aurais été bien conne de passer à côté d'une occasion pareil. On a qu'une vit, j'étais en train de profiter de la mienne au maximum, tant que je le pouvais encore. Je me sens bien, terriblement bien. Je ne pense pas à ses maudits problèmes de cœur, non, je les oublies, comme s'ils n'existent plus, comme s'ils ne m’oppressent plus. Un sourire vient fendre mes lèvres, j'ouvre à nouveau les yeux.

Réveil difficile. Et définitivement, Dray avait réagit comme un con. Agacé plus que de raison par la punition certes méritée, mais mal digérée de la veille, monsieur n'avait pas trouvé plus malin que d'empoisonner ses veines d'alcool durant la nuit. Cette dernière fut donc courte, et particulièrement agitée. Ce qui se répercuta inexorablement sur la matinée. Ouvrant les paupières dans un gémissement, ses yeux cernés accueillirent presque immédiatement ses lunettes de soleil, prévoyant l'attaque des rayons sur ses prunelles affaiblit. Il devait être neuf heures quand Morphée le jeta de ses bras. Un petit-déjeuner, une douche, un pantalon de costume et un sweat à capuche plus tard, le voilà en direction de la piscine. Maintenant tenant plus du vivant que du mort, la chaleur regagnait ses membres, il se débarrassa donc de ses vêtements superflus, ne gardant que le strict minimum. Peps se trouvait à l'autre bout de l'étendue, heureux hasard. Le joueur de poker pénétra discrètement dans l'eau, rejoignant la demoiselle en quelques brasses. Elle devait surement l'avoir vu, peut importe. Il attrapa délicatement l'un de ses pieds, tout en calant son dos contre la paroi de la piscine, lui offrant une vue de son profil. Un regard en biais. « Dis-moi quelque-chose sur toi. » C'était simple. Juste 'quelque-chose'. Il appréciait ce qu'il savait d'elle, mais il en savait peu, finalement. Puis, il lui tendit la main, un sourire naissant aux commissures de ses lèvres. « Et rejoins-moi. Ou tu sais comment ca va finir, il va falloir que je sorte, que je te porte et que je te fasse venir à l'eau de force. Si tu me rejoignais de ton plein gré ca m'arrangerait. » Une moue enfantine se voulant irrésistible se pointe sur le visage de l'homme.

Ce n'est que lorsque son corps disparait sous l'eau que je me rend compte de sa présence. Un sourire en coin s'empare de mes lippes. En quelques mouvement, il arrive à ma hauteur, sa main vient encercler ma cheville. Il décrète qu'il veut que je lui dise quelques choses sur moi. J'hausse un sourcil. Lui dire quelques choses sur moi? N'importe quoi? Hm. Quelle drôle d'idée. Qu'est ce que je pourrais bien lui dire? Certainement pas que je suis malade, je ne le connais pas suffisamment. D'ailleurs, je ne crois pas que je leur dirais un jour, non, je n'ai nullement envie de leur imposer cela. De toute façon, ils n'ont pas besoin de savoir, à la fin de l'aventure, ils oublieront mon existence. Oui, à la fin de l'aventure, cela n'aura plus aucune importance, alors autant garder ce secret au fond d'un tiroir. Lorsque j'étais petite, je croyais qu'une petite fée vivait dans mon frigo et qu'elle ne sortait que quand on le fermait. Il faut dire que mes parents m'avaient fait croire toute sortes de choses, à l'époque j'étais naïve et mon imagination n'avait aucune limite. Sinon, j'ai terriblement peur des pigeons. Une légère moue s'empare de mes traits. Avoir la phobie des pigeons, ce n'est pas très commun comme peur. J'en suis la première embêtée, mais c'est plus fort que moi, je ne le contrôle pas, c'est irrationnelle, j'en ai conscience, mais cela ne m'empêche pas d'avoir foutrement peur. Il me demande de le rejoindre. Je laisse ma chemise blanche retomber le long de mes bras. Je pose une main de part et d'autre de mon corps et me laisse glisser dans l'eau. Je réapparais près de lui, mes mains viennent se poser contre ses épaules. Tu sais tu n'avais pas besoin d'user de menace et de cette bouille on ne peut plus séduisante. Mes jambes j'agite pour maintenir mon visage hors de l'eau. A toi de me dire quelques choses sur toi.

L'histoire est mignonne, alors Dray s'imagine un instant à quoi devait ressembler Pepper-Ann plus jeune. Ce n'est qu'un détail dans sa vie, mais c'est déjà ca, c'est une information sur son existence. En rentrant dans l'aventure, il s'était persuadé devoir se forcer pour apprendre à connaître les autres candidats, mais finalement cela venait naturellement, se découvrant une sociabilité nouvelle. Une fée du frigo, et une peur des pigeons, voyons donc. « Quand tu sortiras d'ici avec un prince charmant à ton bras, je lui glisserais de ne jamais t'emmener à Venise. » Lieu connu pour être un véritable nid à pigeons, en plus d'être romantique, il paraît. Elle le rejoint dans l'eau, ravissant ainsi le jeune homme, qui vint l'attraper par la taille pour la rapprocher de lui. Pour l'excuse, puisqu'il avait pied, elle n'aurait pas à nager. Oh puis après tout, pas besoin d'excuse, non ? Peps était une des personnes qu'il appréciait le plus sur le yacht, inutile de s'en cacher. A son tour de passer sur la table des confidences, tout de suite, c'était moins drôle, forcément. « Je n'ai jamais travaillé. Vraiment jamais, de ma vie. Disons que depuis mes dix-huit ans je suis en congé sabbatique. » A l'entente de ses propres mots, le presque trentenaire s'aperçut du ridicule de la situation ; de sa situation. « C'est un peu moins séduisant tout de suite, je sais ! » Présenter à papa-maman un type qui se tourne les pouces toute la sainte journée, il y avait bien plus attirant. D'un ton plus léger, il reprit. « Et je sais dégrafer un soutien-gorge en moins.. d'une seconde je dirais. Avec les dents, et même avec une carte à jouer. » Les parties de poker viraient parfois à vraiment n'importe quoi.. Il eu à cet instant une pensée pour ses frères, partenaires d'apprentissage de la vie. Ces préoccupations n'étaient plus les leurs à présent, maintenant que se trouvait à leur doigt une alliance. Au sien, on ne trouvait qu'une chevalière.

Je ne crois plus au prince charmant depuis longtemps. Le prince charmant, je le laisse aux petites filles qui rêve d'un amour comme celui des contes de fée, moi, j'ai une bien autre façon de concevoir l'amour, une façon bien à moi, j'en ai bien confiance, mais c'est tout de même de l'amour. Il m'attire vers lui, ses doigts se glisse contre ma taille fine. Mes mains se faufile jusqu'à sa nuque, l'emprisonnant ainsi dans mes bras. Mais merci... C'est à peine soufflé. Pas besoin de parler plus fort, nous sommes suffisamment proche pour nous contenter de murmure et de chuchotement. C'est à son tour de se livrer. Il n'a jamais eut de boulot et trouve cela peu séduisant. Je ne trouve pas, je suis moi même plutôt particulière au niveau du travail. En découvrant mes problèmes au cœur, mes parents avaient refusé que je travaille, mais comme vous vous en doutez, je n'en avais fais qu'à ma tête, j'avais besoin d'avoir une certaine indépendance vis à vis d'eux et surtout, j'avais besoin de m'occuper, je n'avais aucune envie d'attendre simplement que la mort vienne s'emparer de mon corps. Il se livre à nouveau. Une histoire de soutient gorge qui m'arrache un sourire. Très intéressant, si un jour l'idée te prenait de travailler, je suis certaine que ça ferrait un très bon effet sur ton CV. Narquoise et taquine, je laisse filtrer un rire léger. Rien de méchant, il en va sans dire. Je serais curieuse de voir ce que tu arrives à faire avec un bikini... Plus doucement encore, c'est à peine audible, à tel point qu'il pourrait douter de l'existence de ses mots. Une flamme malicieusement dorée s'allume dans la profondeur de mon regard chocolat. Je le défie du regard.

Les mythes des princes et princesses prenaient un sévère coup dans l'aile. Dray n'avait jamais été de ceux qui rêvent d'un parcours classique, de ce bonheur auquel aspire chacun. La famille tranquille, dans le quartier tranquille, avec le chien, le cochon d'inde et le poisson rouge. Il avait toujours préféré la jouissance d'une vie chaotique. A première vue un plan attrayant, mais les revers se révélaient parfois rudes. Elle s'accroche à son cou, et se moque gentilement de ses prouesses, tout en glissant, dans un murmure, ce qui fut entendu par le jeune homme comme un défi. Le problème avec l'insolent, c'est qu'il se sent obligé de relever n'importe quel challenge, même sous-entendu, même sans importance. Et ce trait de caractère l'arrange plutôt, dans le cas présent. Sa main remonte doucement le long de la colonne de Pepper-Ann, et arrivé à la fermeture du bikini, son index et majeur s'articulent, et libèrent quasi immédiatement le buste de la demoiselle. En sentant cela, le visage de Dray se mua en un sourire malicieux. « Trop facile. » Il retient le tissu, la jaugeant du regard, lui laissant croire un moment qu'il allait le raccrocher. Mais bientôt il lâche les lanières, sa main vagabondant contre le dos nu. Il presse d'avantage son torse contre sa poitrine, histoire qu'elle ne se retrouve pas à moitié nue, ce n'est pas vraiment le but que de dévoiler aux téléspectateurs ses formes. Enfin, au pire, la silhouette masculine camouflerait très bien tout cela. La proximité des deux corps permet au tissu de se maintenir pour le moment. Elle permet aussi au garçon de rompre toute forme de distance entre eux. « D'autres curiosités à me soumettre ou mademoiselle est satisfaite ? » Vint susurrer le garçon, chatouillant de son souffle la nuque de la candidate.

A trop vouloir jouer avec le feu, on finit par s'en bruler les lèvres. Je l'assume parfaitement. Je me suis moi même mise dans cette situation en le mettant indirectement au défis de me montrer de quoi il était capable avec un haut de maillot. Habilement, il m'avait montré que c'était très simple d'y parvenir. Je l'ai laissé faire, parce que, comme je vous l'ai dis, c'est de ma faute. Je me retrouve dans dans une position délicate, le tissus masquant ma poitrine retenu uniquement par son corps plaquer contre le mien. Mes jambes s'enroulent autour de ses hanches, encerclant son corps de leur étreinte. Après tout, nous ne pouvions pas être plus proche que nous l'étions et cela ne semble pas lui déplaire, bien au contraire. Joueuse et malicieuse, je n'en perd pas mon sourire alors qu'il me demande si j'ai d'autre curiosité à lui soumettre ou si je suis rassasiée. Son souffle chaud caresse délicieusement ma nuque, sans qu'il ne se doute une seule seconde que c'est une zone terriblement sensible pour moi.Les frissons parcours mon échine, sans que je puisse les retenir. J'hausse doucement les épaules. Mon visage est proche du sien, trop proche pour lui rester insensible. Ma joue se pose contre la sienne, alors que mes doigts se glisse à l'arrière de son crane, s’entremêlant dans ses cheveux. Oserais-je te demander ce que tu fais aux demoiselles que tu as si facilement dévêtue? Je suis une flambeuse, je joue sans craindre les conséquences, c'est d'ailleurs pour cela que je ne me risquais pas à Vegas, de peur d'en sortir dépouillée jusqu'au moindre centimes.