Mercredi 24 aout 2011 ; 21H45
Les toilettes
Sujet créé pour Dray.

Mercredi, début de soirée, Briony se trouvait dans sa cabine et elle cherchait ses affaires. On lui avait piqué des trucs, ce n’était pas possible autrement. D’ailleurs, plus elle listait ce qui lui manquait et plus elle se demandait quel pervers avait bien pu lui ‘emprunter’ certains sous-vêtements. C’était surement Hassan, ça, ce mec avait un regard de pervers, voir même des gestes du mec accro au sexe. Oui, mais, non. La rouquine n’allait pas se laisser faire et c’est d’un pas décidé qu’elle se rendit dans la cabine voisine pour demander au candidat des explications. Mais voilà, il n’était pas là. Lâchant un « Quel pervers, cet Hassan. » – accusation sans fondement, soit – elle s’aperçut qu’il s’approchait d’elle. Avait-il entendu ? Etait-ce un hasard ? Briony ne faisait en tout cas pas le poids et elle ne voulait pas s’en manger une, voilà pourquoi – juste au cas où – elle se précipita dans un lieu où elle était sure qu’il y ait un verrou, juste histoire d’être plus tranquille. Bien sur, c’était idiot d’avoir peur d’Hassan mais d’un autre côté, c’était aussi idiot de vouloir coucher avec une lesbienne et de chauffer constamment un hétéro, donc, finalement, ce n’était pas si idiot que cela que de fuir, juste histoire d’être certaine qu’il n’avait rien entendu. La jolie rouquine poussa alors à la va-vite la porte des toilettes ouvertes et la referma derrière elle. Se retournant, elle vit Dray, qui comptait apparemment sortir du lieu. Oups. Posant son dos contre la porte des toilettes, Briony tenta de prendre un air tout à fait normal. « Tiens, qu’est-ce que tu fais ici… » Comme si elle se trouvait dans la cuisine ou la salle de détente, la rouquine ne comptait pas passer pour une folle mais… Trop tard. « Je ne te dérange pas, au moins. » Dit-elle, amusée, avant de finalement tenter de rouvrir la porte des toilettes. Venait-elle de la bloquer en la refermant précipitamment ou bien lorsqu’elle s’était appuyée dessus ? « Tu vas pas le croire mais… Il va falloir attendre que quelqu’un ouvre la porte de l’extérieur. » Sourire gêné.

« Euh bah.. » C'était stupide comme question, non ? Ou alors il n'avait pas saisit la profondeur de l'interrogation. Mais apparemment, et pour une fois, ce n'est pas lui qui était à côté de la plaque. « Je venais vérifier le stock de préservatifs. Visiblement ce lieu de grand standing n'a plus les faveurs des ébats. » Les toilettes, c'était d'un dépassé. Puis, ca lui rappelait leur première conversation sur le bateau, elle dont les premiers échos la concernant parlait de la demoiselle comme étant la spécialiste de la prise en flagrant délit dans les lieux d'aisances. C'est amusant, quand on y repense, ces premiers instants dans l'aventure, on se fait vite des idées sur les gens. On les place vite dans des petites boites. Et ils en sortent rarement de ces petites boites. Finalement ils se feront mettre dehors, regarderont l'émission, et assurément ils s'apercevront qu'ils se sont tous plantés sur la nature de leurs camarades. Heureusement que Dray avait un talent particulier pour cibler les gens. Ou pas. C'est ce dont il est persuadé en tout cas. Bref, on en était où encore ? Ah oui, le jeune homme interrompu en plein remontage de braguette. La classe. En même temps, il souhaitait sortir des toilettes, là. Et madame débarquait, le plus naturellement du monde, et les enfermait dans ce lieu exiguë. Blague, hein ? « En effet, je ne vais pas te croire. » Parce que même si elle n'arrivait pas à ouvrir la porte, lui y arriverait, évidemment. « Excuse-moi. » Oui, car il venait de la plaquer plus ou moins contre lui en voulant attraper la poignée. Manquerait plus qu'elle se plaigne. Malgré son insistance, rien n'y faisait, ils étaient bloqués. Il marque un temps d'attente, puis ses lèvres s'étirent en un sourire amusé. « C'est un peu trop pour qu'il ne s'agisse que d'une histoire de hasard. Avoue que tu as fait exprès. Non pas que je ne sois pas fier d'avoir été choisit pour partager des toilettes avec toi, mais.. » Décidément, Dray avait un don pour se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Ou peut-être n'est-ce pas si terrible que ça, finalement.

Question stupide, réponde idiote. Après tout, Dray faisait ce qu’il voulait dans les toilettes, Briony espérait juste qu’il nettoyait bien en partant, hurk, mieux valait ne pas trop y penser où elle serait capable de rendre sa bile. Peu agréable à regarder et à sentir, surtout dans un lieu exigu. Miam, bref. Le candidat lui parla d’un stock de préservatifs, elle se contenta d’hausser les yeux, lui montrant que sa blague n’était pas terrible. Dray était sans doute le seul à avoir gardé sa braguette fermée, du moins, d’après ce qu’elle savait et Briony en savait beaucoup. En parlant de braguette, elle pu voir le garçon remonter la sienne, non pas qu’elle regardait souvent à cet endroit là, mais, voila. Lorsque la rousse annonça qu’elle n’arrivait pas à rouvrir la porte, le garçon la prit, évidemment, pour une femme qui n’avait pas assez de force et alors qu’il se collait à elle pour ouvrir la porte qui se trouvait derrière elle, la demoiselle souffla, bien sur qu’il n’y arriverait pas. Comme elle s’y attendait, la porte resta close. Dray opta alors pour l’idée qu’il ne s’agissait nullement d’un hasard et qu’elle voulait donc qu’ils soient coincés dans les toilettes. « Si j’avais fais exprès j’aurais choisi… J’sais pas moi, Hassan ou même Sawyer ! » Rien que d’imaginer leurs têtes et leurs cris, elle jubilait, comme si Briony était une sale peste, j’vous jure ! Passant ses mains sur les hanches de Dray, elle le poussa d’elle, encore et enc… Ah non, c’était le mur. Elle se remit ensuite contre la porte et pointa de son doit une ligne imaginaire. « Ton espace… Mon espace. » La candidate soutenait le regard du garçon, qu’on ne vienne pas empiéter dans son espace. Finalement, la rouquine s’installa par terre et tendit les pieds… Oups, ses jambes dépassaient pour empiéter sur l’espace délimité par la rousse elle-même. Oh tant pis, il n’allait pas chipoter pour si peu. « Bon ils sont où les préservatifs ? » Elle lui fit un clin d’œil et poursuivit, amusée. « Tu crois qu’on peut faire des ballons avec ? J’ai jamais essayé. »