MARILOU - Vendredi 2 août - 11h36.

Un nouveau jour se lève, nous rapprochant du prochain prime. Comme à mon habitude, après avoir pris un bon petit déjeuner et avoir fait mon sport à la salle de musculation, vient le temps de prendre une douche. Car oui, je ne compte pas rester en sueur toute la journée. Un petit coup d’eau fraiche sur mon visage, un regard furtif dans le miroir de la salle de bain, et mes habits volent tous les uns après les autres aux quatre coins de la pièce. Pour une fois, j’ai décidé de prendre un bon bain. Après tout, ça serait bête de ne pas en profiter puisque personne ne monopolise la salle. Chose rarissime depuis le début du jeu. Quoi qu’en même temps, il y a de moins en moins de candidats donc moins de chance que quelqu’un débarque. Enfin soit. Je fais couler l’eau du bain, pose mon peignoir à côté, mets la dose de liquide moussant, puis hop je rentre nu comme un ver dans la géante baignoire du yacht. A présent, je peux me détendre un peu. Une minute de relaxation. Deux minutes. Trois minutes. La porte de la salle qui s’ouvre. Marilouuuuuuuuuuu ! Je la déteste celle-là. Elle se dandine autour de moi sans aucune gêne à chercher je ne sais quoi dans la pièce. Merde quoi ! Elle ne voit donc pas que je prends un bon bain moussant là ?! « Euh.. dis moi là, t’as pas la légère impression que tu gênes ?! » Autant ne pas y passer par quatre chemins. Quoi qu'encore, là, c’était une gentille façon de l’expédier hors de la salle.

Mon dieu. On est déjà vendredi. Pourquoi les jours passent si vite ? Je veux dire, merde, dimanche, c’est très probable que je sois séparée de Pepper. Et très probable sur je sorte tout simplement. C’est effrayant quand on y pense tiens. Soit, on verra bien ce que ça va donner. Le truc un peu chiant, par contre, c’est quand je me rends compte que j’ai des affaires un peu partout. Non mais vraiment. Dans deux ou trois chambres différentes (oui, moi non plus, je ne sais pas comment j’ai pu faire pour en arriver là), salle de bain, salon, salle de détente, et je parierai même avoir laissé un ou deux trucs vers la piscine. Il serait peut-être temps de remettre la main sur mes affaires quoi. Histoire de ne rien zapper, si je pars. Donc, je file dans la salle de bain. Parce que, là, je cherche désespérément deux vernis à ongles. Jaune et noir. Je crois que c’est Pepper qui me les a chopé. Mais elle me dit d’aller voir dans la salle de bain. Hm. Un sourire en guise de salut à Saywer qui fait j’sais pas trop quoi parce que je m’en moque, et j’ouvre un premier tiroir et fouille. Que dalle. Merde. Second tiroir. Que dalle. Double-merde. Hein, je le gêne, moi ? Je me retourne vers lui. Ah bah oui, il prend un bain. « Salle de bain commune je te rappelle, on repassera pour l’intimité de chacun hein. » Oh puis zut, je ne vais pas non plus attendre que monsieur ait fini de prendre son bain pour chercher ces putains de vernis de mes fesses hein. « Puis c’est peut-être notre dernier moment ensemble hein, alors tu devrais en profiter avant que j’parte et que tu te dises « Tooh, Marilou, qu’est-ce qu’elle me manque ! » » Oui, bon, j’en doute, mais c’est beau de rêver vous savez.

Confortablement allongé dans la grande baignoire du yacht, je peux souffler un peu. Je viens de me dépenser physiquement à la salle de sport et je suis tout en sueur. Pas très sexy. Remarque, ça dépend pour qui. J’observe les différentes parties de mon corps presque toutes enfouies sous la mousse fabriquée, puis je décide de m’amuser un peu en soufflant dessus. Ah qu’on est bien dans son bain ! […] Soudain, la porte de la salle s’ouvre. Horreur ! Qui ose venir me déranger dans un instant pareil ? Marilouuuuuu ! En plus, elle ne dégage pas. Elle cherche je-ne-sais-quoi, un peu partout dans la salle. Si bien, que ça en devient dérangeant et que je me sens obligé de l’expulser. « Bah vas-y te gênes pas, viens prendre ton bain avec moi tant que t’y es ! » Je lève les yeux au ciel. Enfin.. au plafond puisqu’on est cloitré dans le bateau. Un peu d’intimité serait trop demandé ?! Je suis sûr que la blonde serait capable de me rejoindre dans la baignoire. « Enfin si tu veux, quand tu seras aux chiottes la prochaine fois à faire caca, je viendrais te taper la discute hein. Vu que c’est des toilettes communs. » Je m’en fou après tout que ce soit notre dernier moment commun. Surtout que son argument ne me paraît pas très crédible car je suis quasi sûr qu’à l’issue du prochain prime elle restera. Harley et Pepper-Ann sont moins populaires après tout. Il faut dire ce qui est.