Pablo & Pepper-Ann ✖ Le mercredi 31 août 2011, dans la soirée.

Hassan était partis. Jusque là, rien de terrible, non, parce que je ne l'aimais pas beaucoup le bonhomme, il représentait tout ce que je détestais chez un mec. C'était pas de sa faute non plus. Bon, le problème, c'est que j'aimais bien Pablo et lui, il aimait bien Hassan, donc il ne devait pas être au mieux de sa forme. Heureusement, Super Peppi est dans la place pour s'occuper du beau brun. Pas d'insinuation douteuse, je ne suis pas cruelle au point de vouloir me le taper et d'écarter les cuisses pour lui faire oublier son chagrin. Bon, c'était clair que je ne cracherais pas sur Pablo, mais franchement, je n'étais pas du genre à profiter. J'avais entendu dire qu'il trainait sa carcasse dans les environs du salon. Armée d'un pot de pâte à tartiner au chocolat et d'une cuillère, j'entrais dans la pièce et trouvais le bonhomme installé dans un fauteuil. Je me posais à côté de lui, ouvrais le pot, plongeais la cuillère et la lui tendais en pinçant mes lippes. Remède miracle, garantis par toute les donzelles de ce bateau et plus encore. Un sourire. Que vouliez vous que je fasse? J'étais pas du genre à étaler les sentiments, alors une cuillère de chocolat et puis, on aviserait, mais une chose était certaine, on allait pas s’apitoyer sur notre sort. j'allais le faire swinguer.

Tsss. Shame on you. On ne peut décemment pas oublier CE goût là. Bon, j'avais juste avec la pâte à tartiner. Un peu trop peut-être. Il allait s'enfiler tout le pot et avec ses doigts. J'allais être responsable de l'obésité d'un canon comme Pablo. Damned. Un beau gosse de moins sur cette terre et tout ça part ta faute, déjà qu'il était gay... Enfin, gay c'était récupérable, mais moche. Je reprenais doucement la cuillère entre ses mains, la secouant vers lui d'un air menaçant. On te donne une cuillère et BAM tu te prends le pot. Je ne parvenais pas à rester sérieuse et finalement, un rire filtra à travers mes lippes. Et voilà qu'il me présentait son doigt couvert de chocolat, l'agrémentant d'une petite réflexion. Ah ben voilà, en gros, c'était le jeu du miroir, il bouffait, alors je devais bouffer. Tss. Naméo, je lui avais pas dis de finir le pot. Bon, à côté de cela, on ne pouvait pas refuser du chocolat. Du moins, moi, je ne le pouvais pas. Parfois, je me demandais comment j'étais parvenue à garder un corps comme le mien alors que je n'arrêtais pas de bouffer et que je ne faisais que très peu de sport à cause de ma maladie. J'haussais finalement les épaules. Ma main se glissait contre son poignet pour approcher son doigt plein de chocolat de ma bouche. Je le coinçais entre mes lippes, goutant à ce délice. J'en avais certainement partout autour de la bouche, mais bon. Hm. J'hochais doucement la frimousse à l'affirmative, confirmant ce qu'il savait déjà : c'était une pure merveille. Je réajustais ma position, m'installant en tailleur contre le canapé. C'était sans compter la cuillère que je tenais toujours. Bam. Dans la tronche. C'est ce qui s’appelait se faire tartiner. Je reposais mon regard sur lui. Outch. Qu'est ce qu'il avait foutu? Quoi? Moi? je ne m'en étais même pas rendue compte. là, je le dévisageais, pinçant les lèvres pour pas éclater de rire.