Doux jésus. Hassan, innocemment posé sur un canapé. Et il m’a pas vue. Le rêve. Enfin, non, pas le rêve de le revoir là, parce qu’honnêtement, il aurait pu rester chez lui hein. Je suis contente que certaines personnes reviennent, mais lui, non, non. Quoi que j’ai la fierté de l’avoir fait éliminé, et ça, c’est super déjà. Bref. Il est seul, en plus. Je sais pas où sont les autres habitants, d’ailleurs. Non mais je dis ça, parce que c’est plutôt rare d’être seul dans un salon là-dedans quoi. C’est pas plus mal. Enfin. Il a pas de chance, Hassan, en vérité, parce que je suis de bonne humeur. D’excellente humeur, en fait. Ça doit être l’effet « finaliste », j’imagine. Je file dans la cuisine. Et je reviens avec le paquet de farine. Merde. J’aurai dû prendre des œufs, histoire que ça colle bien. Mais maintenant que je suis revenue dans le salon, et que je me suis plantée juste derrière lui, c’est un peu tard. Je lève le paquet de farine. L’ultime arme. Et je verse la totalité du paquet sur lui. Gaspillage de nourriture ? ‘Connais pas. Je laisse tomber le paquet à mes pieds, histoire de ne pas avoir l’arme du crime en main non plus. « Bordel, t’as un truc sur la tronche. » Et pas que sur la tronche, à vrai dire. Et je souris, parce que, honnêtement, c'est marrant d'embêter les gens comme ça. Surtout s'ils se mettent en colère. J'espère qu'il va se mettre en colère.