FT ANGEL

Seize heures deux. Malgré le temps frisquet, Dylan décida cet après-midi là de sortir dehors. En jean et tee-shirt à l'intérieur de la maison, il décida d'enfiler un sweat et une paire de basket pour s'aventurer dans les sentiers. Maintenant qu'ils étaient vingt-six à cohabiter, il se sentait assez étouffé. Aucun moyen d'avoir un moment tranquille, il espérait donc que les sentiers ne soient pas occupés à cette heure-là. Marchant tranquillement le long du chemin dessiné à travers les arbres par la production, il n'entendait plus les piaillements des autres, juste la nature, le chant des oiseaux et le frottement des feuilles. D'ordinaire, il n'était pas un gars en communion avec la nature et tous ce qui suit mais il avait vraiment besoin d'un petit moment de pause pour ne pas arriver à saturation.
Dix-sept heures douze. Après une bonne heure assit, les pieds se balançant au dessus des feuillages, Dylan décida de retourner à la maison, sentant la nuit refroidir l'atmosphère. Déjà qu'il ne faisait pas très chaud. Alors qu'il était sur le chemin du retour, un problème fit irruption, d'un seul coup, sur la route. Un oiseau, pas plus gros qu'une pomme venait de tomber du nid et s'agitait bruyamment sur le sol, sans réussir à s'envoler. Heureusement pour lui, c'est à ce moment là qu'arriva un des nouveaux candidats. « T'es bien véto toi non ? Y a du boulot pour toi ici. » fit-il sur un ton nonchalant en pointant d'un geste de la tête l'oiseau à terre, un mésangeai typique du Canada. S'il semblait se foutre royalement de l'animal, Dylan s'avérait être préoccupé par l'oiseau. Pourquoi restait-il avec le vétérinaire sinon ? Il aurait très bien pu partir après avoir prévenu Angel mais non, il resta à ses côtés.

Aujourd’hui le temps était un peu plus clément que ces derniers jours, oui cette semaine nous n’avions pas eu la chance de profiter d’un quelconque soleil chaud pour se faire bronzer puisqu’il s’était rarement pointé. Parfois une petite heure avant que la pluie ne reprenne de plus belle et c’est pour ça que je m’étais décidé à faire un tour dehors pour découvrir le sentier légèrement éloigné du chalet. En plus de cette envie de me retrouver dans la nature, retrouver un peu l’ambiance dans laquelle je vivais habituellement lorsque je m’occupais de la bonne centaine d’animaux présent dans le parc zoologique sur lequel j’étais considéré comme dresseur et vétérinaire lorsqu’il y avait besoin de quelqu’un pour soigner les animaux qui s’étaient battus, qui accouchaient et ce genre de choses. Certes je n’avais pas un bac plus quinze et n’avait aucun diplôme qui me permettait d’affirmer être vétérinaire mais j’avais autant d’expérience que certains d’entre eux. Bref, en plus de cette envie de me balader, de découvrir la forêt j’étais nourrir par un besoin de me mettre à l’écart, bien que je sois super social je n’étais pas pour autant fan des vingt-quatre heures avec toujours une personne dans les parages, j’avais besoin d’une petite heure de calme et c’est dans cet optique que je me baladais depuis une trentaine de minutes découvrant quelques passages sympathiques. Pourtant un bruit qui me rappelait celui des oiseaux m’interpellait et il me fallait quelques secondes pour me rendre compte qu’un autre candidat se trouvait devant ce qui semblait être un tout petit oiseau. « T'es bien véto toi non ? Y a du boulot pour toi ici. » Je m’approchais rapidement me baissant pour remarquer que j’avais face à moi un oisillon, je le retournais en douceur pour vérifier s’il n’avait pas de blessures. « Bon… Dylan c’est ça ? Tu pourrais aller chercher des graines, je crois en avoir vu dans le cellier et de l’eau ? » Je n’étais pas en train de lui donner un ordre, je ne pouvais juste pas m’occuper de l’oisillon et faire tout ça.

« Tu pourrais aller chercher des graines, je crois en avoir vu dans le cellier et de l'eau. » De la nourriture ? N'était-ce pas des soins qui lui fallaient plutôt qu'un repas ? Dylan était assez dubitatif mais c'était lui le vétérinaire après tout. Qui était-il pour le contredire ? Il ne supporterait pas qu'on lui donne des cours de massage, vous savez de la part d'une de ces personnes qui s'autoproclamait bon masseur sans aucune formation. Etre masseur est un véritable métier. Ravalant donc son orgueil, il se plia aux 'ordres' du candidat, s'éloignant tout de même en marchant... jusqu'à qu'il soit hors de sa vision. Il courrut, se dépêcha de chercher ses foutus graines qu'il trouva après avoir mis sans dessus dessous le cellier, emporta une bouteille d'eau à la volet et se dépêcha pour retourner au sentier. Lorsqu'il sentit qu'il approchait de son champ de vision, il se mit à marcher pour finalement le retrouver et poser le tout à côté de lui. « C'est bon ?.. T'as plus... besoin de moi ? » demanda t-il en tentant de masquer sa respiration sacadée, signe qu'il avait fait un effort physique il y a peu. Manque de pot, ça pouvait facilement se ressentir.

On pouvait parfois me reprocher de ne pas être réellement un vétérinaire et je ne pouvais pas contredire les personnes qui disaient cela, oui je n’avais pas le diplôme nécessaire et alors ? Le fait qu’on se remette sur un morceau de papier me rendait fou puisqu’en quelques années j’avais appris bien plus à propos des animaux qu’un étudiant, j’étais capable de faire énormément de choses qu’un vétérinaire diplômé récemment n’était pas capable de faire sans recevoir un peu d’aide. Bon, les opérations complexes étaient pourtant gérées par des vrais vétérinaires parce que je n’aimais pas opérer, je n’avais pas envie de faire des erreurs et mon travail de dresseur occupait tout de même une place plus importante que la partie médicale de mon job. Ce petit oisillon n’avait rien de cassé et pourtant je n’étais pas sûr qu’il pourrait s’en sortir, j’essayais de le toucher le moins possible pour éviter que son odeur ne soit plus la même que celle de son nid. Il avait besoin d’un peu d’eau et de nourriture puis une fois qu’on aurait fait tout ça il faudrait retrouver son nid. « C'est bon ?.. T'as plus... besoin de moi ? » Je le regardais, vu l’intérêt qu’il portait à ce petit animal je doutais fort qu’il soit vraiment en train de me demander l’autorisation de partir. « Tu pourrais regarder si tu aperçois un nid dans les environs ? »

S'il avait pu partir, Dylan serait parti. Avec un peu de tracas mais si sa présence ne changeait rien, il ne voyait pas l'interet de rester, à part pour montrer une facette de sa personnalité inutile. Ce n'était qu'un stupide oiseau après tout. Il lui fallait une excuse, bidon ou pas et Angel le lui donna quelques instants plus tard. « Tu pourrais regarder s'il y a un nid dans les environs ? » Dylan leva la tête à la recherche d'un nid non sans soupirer avant. « A part les nuages noirs, je ne vois rien » répondit-il finalement. Il ne faisait vraiment pas beau, la pluie n'allait pas tarder à montrer le bout de son nez ce qui allait compliquer les choses. Tans pis. Le Masseur se baissa, derrière Angel, regardant ce qu'il faisait. Du au fait qu'il reprenne sa respiration, son souffle chaud venait s'écraser sur la nuque du vétérinaire malgré lui. « Alors, c'est grave ? »

J’étais dresseur d’animaux dans un parc zoologique pas vétérinaire même si j’avais l’habitude d’être appelé comme tel, oui je savais pratiquer les soins les plus importants pour les animaux mais lorsqu’il était question de cas comme ça je ne pouvais hélas pas faire grand-chose. De toute manière il n’y avait rien à faire, la première chose qu’il ne fallait impérativement pas faire c’était de toucher l’animal ou alors le moins possible si on devait le déplacer. Ensuite à part le remettre dans son nid, lui donner à manger et à boire jusqu’à ce qu’il soit assez fort si on ne trouvait pas ce dernier me semblait être la seule solution. « Alors, c'est grave ? » Son souffle chaud dans le creux de mon cou devenait la cause de quelques frissons qui me traversaient tout le corps, un point sensible en quelque sorte. « Non, il faut juste trouver le nid et puisqu’on ne l’a pas trouvé bah on doit juste essayer de le faire manger et boire jusqu’à ce qu’il soit suffisamment fort pour s’envoler de lui-même… On ne peut rien faire de plus. » Je le regardais lui tendant la bouteille d’eau. « Tu veux essayer de lui donner à boire ? »

L'oiseau n'avait donc rien de grave, tans mieux. L'ennuie c'était qu'il devait retrouver son nid ou du moins des forces pour y retourner de lui-même. Il comprenait mieux l'intéret des graines et de l'eau maintenant. Avec tout ça, il n'avait même pas remarqué qu'il troublait le candidat. Faut dire que pour une fois, il ne le faisait pas exprès. S'il l' avait remarqué, il en aurait certainement joué puisque Angel était un homme tout à fait séduisant. Dans la mesure où une attirance était réciproque, Dylan n'avait pas pour habitude de se contenir. « Tu veux essayer de lui donner à boire ? » Dylan haussa les épaules. Pourquoi pas, ça peut être drôle. Il se saisit de la bouteille. Mais de peur de mal faire, il passa ses bras autour du spécialiste. Ainsi, Angel pouvait guider ses mains tandis que la machoire du jeune homme reposait sur son épaule. Le regard concentré vers le petit être, il attendait d'être guidé sans absolument aucune arrières-pensées pour une fois.

Lorsque j’avais envie de draguer quelqu’un j’étais loin d’être discret, au contraire je me montrais cash et il suffisait de quelques heures grand maximum pour que ma proie soit toute à moi, le problème c’est qu’avec les garçons j’étais beaucoup moins expérimenté et avec l’âge je commençais légèrement à m’assagir, je papillonnais moins… J’essayais en tout cas d’être plus sérieux et c’est pour ça que je tentais Three Wishes même si je ne croyais pas vraiment en la possibilité de tomber amoureux dans le cadre d’une télé réalité. Pourtant depuis que j’étais arrivé dans l’aventure j’étais pas mal tenté, il n’y avait pas beaucoup de candidats qui ne donnaient pas envie de se faire un cinq à sept, Dylan était très beau comme garçon et très attirant, son regard avait quelque chose de mystérieux et de sexy à la fois. Il faisait une bonne partie de son charme. Je lui proposais de donner à boire à l’oisillon ce qu’il acceptait de faire sans justement faire de manières, il s’approchait et se ravisait au dernier moment passant ses bras autour de ma taille tout en déposant sa tête contre mes bras, je tournais la tête me retrouvant tout à coup très proche de ses lèvres qui me semblaient douces et sucrées à la fois. Bon, concentrons-nous sur l’oiseau. Je lui prenais les mains avec douceur formant une sorte de « barrière » contre le goulot de la bouteille pour que l’eau ne s’échappe pas en trop grosse quantité le but n’étant pas de noyer l’animal mais de l’aider à s’hydrater. J’approchais lentement du bec de la bête penchant la bouteille à l’aide de Dylan pour que l’eau s’égoutte tranquillement jusque dans la petite bouche de l’oisillon. « Je pense que c’est bon… On va attendre quelques minutes pour voir si ça fait son effet ou non. » Je me laissais tomber contre le soir pour être assis entrainant le beau brun dans ma « chute », je me retrouvais dans une position particulière mais très plaisant également, assis dos contre son torse ses bras enroulés contre moi. « En attendant… Parles-moi un peu de toi… Dylan. »

Sayer, Dylan avait enfin remarqué qu'il pertubait le candidat. D'habitude, il remarquait tout de suite ce genre de choses mais l'oiseau avait accaparé toute son attention pour qu'il le remarque plus tôt. D'ailleurs, il n'y fit pas attention pour le moment et décida d'effectuer sa tâche avec toute sa concentration. « Je pense que c'est bon... On va attendre quelques minutes pour voir si ça fait son effet ou non. » Dylan acquiessa. Alors qu'il s'apprêtait à dégager son étreinte, il fut emporté par Angel lorsqu'il tomba en arrière pour s'assoir. Il se retrouva donc assis derrière lui, le torse serré à son dos et ses bras l'entourant toujours. Plus aucun doute possible désormais puisqu'il ne broncha pas et entama la conversation dans cette position. « J'ai 23 ans, masseur à L.A. Je suis assez superficiel et franc. Séducteur et tactil aussi... » souffla t-il en dernier. Dylan décida donc d'en profiter et d'appuyer ses dires. Sa main vint gentiment caresser sa joue, la mouillant légèrement puisqu'elle était mouillée suite à tout à l'heure. Quand à lui, il connaissait déjà sa profession, son âge devait avoisiner le sien et où il habitait était peu important à ses yeux à l'heure actuelle. En revanche... « Tu te comportes comment quand quelqu'un te plais d'habitude. Tu ne me parais pas réservé et pourtant je te sens mal à l'aise. » Ce n'était pas lui qui l'intimidé tout de même ? A moins que ça soit tout ce qu'il représente.

Je n’avais pas l’habitude de tourner autour du pot lorsque j’avais l’impression d’être attiré par quelqu’un mais aujourd’hui je n’avais juste pas la sensation d’avoir envie de niquer un coup histoire de se vider les couilles puis de faire comme si mon interlocuteur n’existait pas, non il y avait en quelque sorte quelque chose de romantique à cette situation, ce contact avec sa peau était fort plaisant. Je ne devenais pas pour autant fleur bleue, je me demandais juste qui il était, ce qu’il faisait, comment il vivait… Je nourrissais une envie d’apprendre à le connaitre davantage. « J'ai 23 ans, masseur à L.A. Je suis assez superficiel et franc. Séducteur et tactil aussi... » Je souriais amusé par son dernier trait de caractère, alors il était tactile comme garçon ? Un truc qui n’allait pas me déplaire je le sentais. Il venait me caresser la joue et je sentais une nouvelle fois mon corps tout entier pris d’un frisson fort agréable. « Tu te comportes comment quand quelqu'un te plais d'habitude. Tu ne me parais pas réservé et pourtant je te sens mal à l'aise. » Je le regardais un instant passant ma main contre la sienne, tout comme lui j’étais plutôt tactile en général. « Lorsque quelqu’un me plait je n’y vais pas par quatre chemins, je le fais savoir immédiatement… Et si je peux paraitre un peu mal à l’aise c’est parce que mon père doit me regarder et… Il est homophobe… Et je ne savais pas jusqu’à maintenant que je pouvais être attiré plus que ça par les hommes… » J’étais franc comme à mon habitude et lui faisait par la même occasion savoir qu’il était à mon goût. « Et toi t’es quel genre de mec ? Relations sérieuses ou cul âge vingt-quatre ? » Simple curiosité de ma part bien sûr.

Angel semblait tout aussi tactil que lui. La preuve, il venait caresser affectueusement sa main. Un bon point pour lui puisque Dylan aimait les personnes tactiles. Sa réponse expliqua bon nombre d'interrogations. Ainsi il était direct d'habitude mais la gêne que le jeune homme avait ressenti provenait du regard de son père, homophobe apparement. De plus, il lui avoua que son attirance pour les hommes était nouveau. Dans ces conditions, c'était beaucoup plus clair. Pensif, il finit par dire en posant sa main sur sa cuisse naturellement. « Qu'il apprenne ton attirance pour les hommes par le biais de l'émission ne va rien arranger. » Selon lui, Angel avait fait une erreur en faisant son coming-out ici. Mais d'un autre côté, il pouvait le comprendre. C'était une solution de facilité puisqu'il n'était pas confronté à son père directement. Sauf que le retour à la réalité risque d'être très dur pour lui. Enfin, il n'était pas dans sa situation alors il ne s'étala pas davantage. Il admirait cependant la franchise dont il fit preuve. « Et toi t'es quel genre de mec ? Relations sérieuses ou cul H vingt-quatre ? » « Je suis plutôt chaud lapin mais j'aimerais devenir un inséparable. Je suis là pour ça. C'est pour ça qu'ici, je prends mon temps, je joue simplement. » Si c'était pour coucher, il pouvait très bien rester dans sa ville. Non, il était réellement là pour l'amour, pour devenir un inséparable, ce perroquet qui restait avec sa moitié toute sa vie. Angel devait bien comprendre son language. En parlant d'oiseau, celui dont ils s'occupaient se mit à s'agiter puis à chercher à s'envoler. Après quelques essais ratés, il finit par réussir. « Une bonne chose de faite. Tu veux rentrer ou.. »

Je n’avais pas pour habitude de cacher mes sentiments, si j’avais quelque chose à dire je le disais directement et on passait vite à autre chose. Alors oui parfois ce n’était pas très utile, ça me desservait même puisque j’étais également cash dans mes propos ce qui m’empêchait de bien tourner mes phrases pour essayer de blesser le moins possible mes camarades mais honnêtement… Il était mieux de dire merde un bon coup pour qu’il y ait une incidence plutôt que de se la jouer gentil mec pour ne pas obtenir d’effets. Du coup lorsque le beau brun m’avait demandé si j’étais coincé ou quelque chose dans le genre je ne m’étais pas gêné pour tout lui expliquer. « Qu'il apprenne ton attirance pour les hommes par le biais de l'émission ne va rien arranger. » Je souriais poursuivant mes caresses parfois un peu sensuelles sur sa main qui était douce. « J’ai essayé de combattre cette attirance mais je pense qu’il y a un moment où il faut arrêté de se voiler la face et puis… Il s’en doute depuis quelques temps, on a eu une grande engueulade avant que je rentre dans Three Wishes puisqu’il a découvert que j’avais soi-disant eu une relation avec un homme dans une bonne de nuit ce qui était justement vrai… C’est ce qui m’a mis la puce à l’oreille concernant ma sexualité. » Histoire de changer de sujet je lui demandais quel genre de mec il était dans la vie, sa réponse allait me fixer sur des choses qui m’intéressaient forcément. « Je suis plutôt chaud lapin mais j'aimerais devenir un inséparable. Je suis là pour ça. C'est pour ça qu'ici, je prends mon temps, je joue simplement. » Je levais la tête pour le regarder, ce qu’il venait de dire lui permettait de marquer un point à mes yeux puisque je pensais pareil en ce moment. « On est deux dans cette situation, le problème c’est que je déguste souvent à cause de l’infidélité à croire que je ne choisis jamais des personnes de confiance pour me mettre en couple… » L’oisillon commençait lentement à battre des ailes puis il finissait par s’envoler, je souriais content d’avoir fait une bonne action. « Une bonne chose de faite. Tu veux rentrer ou.. » Cette question n’aurait hélas pas de réponse quoique. « Comme tu veux… Tu as envie de faire quelque chose ? » Je n’étais pas le genre de mec qui se laissait dominer du coup lorsque j’eu enfin une idée je me relevais lentement, un sourire amusé d’avance. Oui, j’avais une bouteille d’eau à disposition et même si le temps était froid l’eau allait lui rafraichir les idées. Je lui lançais une flopée de liquide que j’accompagnais d’un petit gloussement. « Désolé c’était trop tentant ! » Je lui tirais la langue, j’étais joueur dans tous les sens du terme.

« Si tu dégustes souvent à cause d'infidélité, c'est peut-être que tu attires les infidèles. Involontairement surement, tu donnes l'image d'un mec très léger, qui peux donner l'impression que tu ne cherches pas un truc sérieux. » déclara t-il en toute franchise, loin de lui faire des reproches. Il le plaignait plutôt puisqu'étant donné qu'il venait de dire qu'il cherchait une relation sérieuse, c'était malgré lui cette impression. Faut dire que Angel dégageait quelque chose d'attractif, tout dans le charme et le jeu. La preuve, il venait de le titiller en lui envoyant de l'eau. Sans attendre, il se leva d'un bond et lui sauta dessus. Le dresseur n'eut le choix que de tomber sous la force. Dylan saisit ses poignés, les tenant fermement d'une main tandis que dans l'autre il avait récupéré la bouteille. Le corps allongé sur le sien, le pauvre Angel ne pouvait pas bouger et d'un côté, pas sur qu'il le veuille vraiment. Leur deux visages à quelques centimètres l'un de l'autre, Dylan joua de son regard comme d'habitude. Il se mordit la lèvre inférieur avec envie. « Désolé, c'est trop., tentant.. » fit-il comme son ainé tout à l'heure mais d'une façon plus sensuelle. Il se rapprocha lentement, puis un sourire se dessina sur son visage avant qu'il recule et vide la bouteille d'eau sur son visage. Dylan rit doucement en se relevant. Vengeance. C'est alors que la pluie tomba d'un seul coups. « Tu fais comme tu veux mais moi je rentre ! » déclara t-il en riant. Enfilant sa capuche, il ne tarda pas à courir pour rentrer.

« Si tu dégustes souvent à cause d'infidélité, c'est peut-être que tu attires les infidèles. Involontairement surement, tu donnes l'image d'un mec très léger, qui peux donner l'impression que tu ne cherches pas un truc sérieux. » Toujours blotti dans ses bras musclés je l’écoutais attentivement me rendant compte qu’il avait en quelque sorte compris ce que j’avais déjà assimilé depuis quelques années déjà. « Ce n’est pas juste une image, je suis un mec léger lorsque je suis célibataire encore plus parce que je profite mais lorsque je suis en couple c’est vrai que j’ai tendance à vouloir prendre un peu mon temps avant les premiers trucs réellement… Romantiques tu vois ? » Je ne sais pas pourquoi mais Dylan avait quelque chose qui me mettait en confiance et c’est pour ça que j’étais aussi bavard. « Et toi… T’es fidèle ? » Simple curiosité n’y voyez pas une envie particulière. Une envie de jouer m’envahissait rapidement et c’est pour ça que je n’avais pas hésité à recouvrir le beau brun du contenu de ma bouteille d’eau, il n’avait pas mis longtemps pour me tomber dessus, j’étais à présent allongé, dominé par cet Apollon ce qui ne me déplaisait pas inconsciemment. Ses lèvres s’approchaient des miennes entrainant un petit mordillage de ma lèvre inférieure, il me plaisait c’était indéniable. « Désolé, c'est trop., tentant.. » Je souriais sentant déjà sa vengeance peser sur ma petite personne, l’eau m’arrivait très vite en pleine tête mais je le prenais à la rigolade. « Tu fais comme tu veux mais moi je rentre ! » Il n’avait pas tort, je me relevais le suivant de près en courant à une vitesse plus maitrisée, nous rejoignions bien vite l’intérieur du chalet trempé jusqu’aux os. « On a légèrement pris l’eau… » Je gloussais retirant mon t-shirt trempé pour me retrouver torse nu.

« Et toi… T’es fidèle ? » Aïe, c'était la question que Dylan redoutait. Etait-il fidèle ? Il se mordit la lèvre mais n'hésita pas à répondre en tout franchise. « Lors de ma dernière relation sérieuse, j'ai tout gâché en la trompant. » déclara t-il sans émotion. Avec ça, il risquait de perdre toute crédibilité dans sa recherche de l'amour mais tans pis. Il avait trompé sa copine et il devait assumer. Il doutait fort désormais d'avoir ses chances dans l'aventure que ça soit avec Angel ou n'importe qui d'autres puisque les bruits de couloir circulaient vite dans la maison. Finalement, ils rentrèrent au chalet, totalement trempés. « On a légèrement pris l’eau… » Alors qu'il se déshabillait, Dylan ne se priva pas pour observer la marchandise. Il décida de faire de même mais contrairement à Angel, il s'était couvert avant de sortir. Ainsi, il n'eut à lever que son sweat à capuche qui avait tout absorbé. Ce n'était pas cette fois que le jeune homme le verrait torse nu à moins que... « Je suis bon pour une douche moi. » Il partit en jetant un dernier regard à Angel, ressemblant étrangement à une invitation. Peut-être le verrait-il torse nu aujourd'hui finalement.

TERMINE POUR DYLAN