WITH EMMETT

J’aimais bien pouvoir me détendre le lendemain du prime dans un bon jacuzzi. Je m’étais couché relativement tard hier soir préférant discuter avec les nouveaux candidats que d’aller me coucher, mais cela ne m’avait pas empêché de me lever aux alentours de huit heures alors que tout le monde était encore plongé dans les bras de Morphée. Une situation qui ne me dérangeait pas. Au contraire. Je m’étais levé tout doucement de mon lit pour ne pas réveiller les autres candidats de ma chambre. Je m’étais alors dirigé vers la salle de bain juste pour embarquer une serviette de bain et mon maillot de bain qui était en train de sécher.. Sans plus attendre j’étais parti en direction du jacuzzi. Apparemment il n’y avait vraiment personne de levé, voilà qui était bien. J’aurais bien été tenté de profiter du jacuzzi en me mettant nu, mais voyez-vous, j’avais assez fait profiter de mon corps aux gens. Je décidais juste d’enfiler le bas de mon maillot ne supportant pas spécialement le haut, avant de me faufiler dans cette bonne eau chaude. De toute façon, à cette heure s’il n’y avait pas grand monde, alors que je sois à poil ou pas, personne n’en saura rien.

Un événement inattendu. Un phénomène mystérieux. Un miracle. Un véritable prodige. J'étais levé de bonne heure ce matin-là. Ce qui ne m'arrive jamais. Mais jamais. Mon horloge interne est programmée pour que je me réveille à dix heures, grand minimum. Et pourtant, ce matin-là, j'étais levé à huit heures passées de quelques minutes à peine. Réveillé, levé, alerte et lucide, sans même l'envie d'aller immédiatement retrouver mes pénates. Un miracle, disais-je. Je décidai de fêter ça... non pas en buvant, il était bien trop tôt pour cela, mais pour m'octroyer un petit moment de détente dans le jacuzzi. Un jacuzzi à l'eau claire et chaude était mis à disposition au chalet et il aurait été idiot de ne pas en profiter. Je passai donc par la salle de bain pour mettre mon maillot de bain et prendre une serviette puis rejoignis le terrain. L'air était frais, mais la chaleur de l'eau du jacuzzi serait assez élevée. J'aperçus alors une silhouette près du jacuzzi. M'approchant, je reconnus Hortansia. Et dans quelle tenue ! « Tiens tiens, qui voilà... » Moi qui pensais être seul à m'être levé de si bon matin, je m'étais bien trompé. D'ailleurs, Hortansia semblait avoir eu exactement la même idée que moi. « Hm. Je te dérange ? » Sans doute. Je posai ma serviette tout en regardant Hortansia – le regard à peine baladeur, à peine – puis à mon tour je me glissai dans l'eau chaude et pleine de bulles.

Un peu dans mes pensées, je relevais la tête. Emmett venait de pointer le bout de son nez et si je m’attendais à voir un candidat levé ? Bien sûr que non ! Surtout pas un beau gosse. Il fallait croire que la chance me souriait de si bon matin et qu’il serait peut-être intelligent de faire un loto, ne sait-on jamais. « Emmett, quelle bonne surprise » un grand sourire s’afficha sur mes lèvres tandis que je lui laissais de la place dans le fameux jacuzzi. Il y avait assez place pour deux et sa présence était loin de me déranger. « Pas le moins du monde, j’aurais put avoir une bien pire compagnie » et je ne mâchais pas mes mots. D’ailleurs j’étais bien content que ce soit ce candidat là qui m’est tombé dessus. Se retrouver avec moi dans ce jacuzzi alors que je ne portais qu’une simple culotte de bain n’avait pas l’air de le déranger plus que ça et ses yeux avaient l’air d’en profiter. Ça encore, ça ne me gênait pas le moins du monde. J’étais bien foutue, autant que ça serve et que les gens en profitent non ?

Un calme rare, une brise tiède légère, un jacuzzi à l'eau agréablement chaude et pleine de bulles et une candidate sexy vêtue de façon très légère... Je ne regrettais pas de m'être levé si tôt – en fait, je ne pouvais que m'en réjouir. Peut-être même que pour des moments comme ça, je pourrais me lever tôt tous les matins ! Ou peut-être pas... Au contraire de ce que j'avais supposé, Hortansia semblait contente d'avoir de la compagnie – ou plus précisément, de m'avoir pour compagnie. Je lui adressai un sourire, m'enfonçant dans l'eau bouillonnante du jacuzzi. Celui-ci était largement assez spacieux pour nous accueillir tous les deux – à mon avis, il pouvait contenir jusqu'à sept ou huit personnes – et je me plaçai juste en face d'Hortansia. « Comment vas-tu ? » lui demandai-je avec un sourire. « Tu es tombée du lit ? » Il faut dire que l'heure était plus que matinale, surtout pour moi, et j'étais surpris de ne pas être le seul à m'être levé avant neuf heures ce matin.

Emmett avait l'air d'être un lèvre tôt, mais au lieu de préparer le petit déjeuner pour tout le monde, il avait préféré venir se détendre dans un bon jacuzzi. J'avais pris cette option là aussi, car faire de bons gestes pour les autres étaient loin d'être dans mes cordes. Me lever tôt n'avait rien changé chez moi, que ce soit pour humeur ou encore mon caractère. J'étais resté exactement la même Hortansia de notre dernière rencontre et lui faire rencontrer une toute autre Hortansia le perturberait. Autant rester la même. « Très bien et toi ? » m'intéresser un peu aux gens avec qui j'étais pour faire la conversation fonctionnait à tous les coups. « ça t'étonne toi aussi que je sois levé de si bon matin ? Nous sommes deux alors » je rigolais suite à cela, m'étonnant moi-même d'être levée alors qu'il n'était même pas encore heure. « Et toi avoue que tu t'es levé pour m'espionner » je le fusillais du regard, suspectant sa venue.

« Je vais bien aussi. » répondis-je avec un sourire. Il fallait croire que, pour une fois, j'étais levé du bon pied. Et Hortansia aussi. Malgré l'heure matinale, la candidate semblait bien réveillée et de bonne humeur qui plus est. Comme moi, elle s'étonnait elle-même d'être déjà debout. Il fallait dire que d'habitude, à cette heure-là, je dors paisiblement et profondément, au fond du lit. Mais l'option bain de bulles chaudes dans le jacuzzi en compagnie d'Hortansia était également très agréable. « Et toi avoue que tu t'es levé pour m'espionner » m'accusa Hortansia en me fusillant du regard. Moi, mater et espionner discrètement Hortansia ? Hm, nan. Enfin j'aurais pu – si j'étais un vicelard – mais ce n'était pas le cas. Le pur hasard nous avait fait nous retrouver dans le jacuzzi ce matin-là. Je lui répondis avec ironie « C'est tout à fait ça. Je t'espionnais et je t'ai vue passer, en petite tenue en plus, alors je t'ai suivie. » Je roulai les yeux, affichant cependant un large sourire. « Tu ne m'en veux pas au moins j'espère ? » Je pris un air innocent et haussai les épaules, un sourire au coin des lèvres.

Dans un monde bercé par la technologie et la fiction, comment ne plus se faire de films ? Étant une américaine de souche, je vivais ma vie comme eux, comme dans un film. Non en fait pas du tout, j’aimais juste m’imaginer tout plein de choses histoire de rigoler un peu et voir Emmett jouer à mon jeu me fit rire. « T’es un petit vicieux dit donc… » je baladais mes doigts sur son torse un sourire aux lèvres avant de les enlever et de rire légèrement. Sa question méritait quelques secondes de réflexion et je ne savais pas si je devais oui ou non lui pardonner ou bien lui faire subir la colère de la méchante Hortansia. Encore une chance que j’étais d’excellente humeur se matin. « Non, je peux tout à fait comprendre ta curiosité lorsque tu as vu un beauté pareille traverser le couloir » J’étais l’une des meilleures clientes à Jardiland avec toutes les fleurs que je me lançais je recevais même des promotions. Même si la blondasse avec un grain dans la tête devait en bénéficier d’avantage. « J’espère au moins que personne ne t’as suivi, je n’aimerais pas qu’un candidat vienne nous déranger, nous sommes bien mieux à deux. »

J'étais joueur, d'autant plus en termes de séduction, j'entrai donc immédiatement dans le jeu d'Hortansia ce qui, visiblement, la faisait rire. « T’es un petit vicieux dit donc… » Je levai les yeux au ciel et pris un air faussement innocent, cependant qu'Hortansia baladait nonchalamment ses doigts sur mon torse. Je la laissai faire, souriant tranquillement. « Ne t'en déplaise... » me contentai-je de commenter, arborant ce même sourire tranquille et légèrement arrogant. « Non, je peux tout à fait comprendre ta curiosité lorsque tu as vu un beauté pareille traverser le couloir » Je souris de plus belle. Hortansia était bien plus suffisante et arrogante – à raison, peut-être, mais tout de même. Elle ajouta, avant que je n'ai eu le temps de faire un nouveau commentaire : « J’espère au moins que personne ne t’as suivi, je n’aimerais pas qu’un candidat vienne nous déranger, nous sommes bien mieux à deux. » Je secouai la tête pour signifier que nous. « Je ne crois pas. Tout le monde dort à cette heure-là. » Du reste, quand j'avais traversé le chalet, pas un bruit ne m'était parvenu. Toute la maisonnée dormait, bercée par de doux et fantastiques rêves. Ou pas d'ailleurs. Je ne pouvais être certain que l'on ne soit pas dérangé, mais c'était tout de même très peu probable. « Mais pourquoi n'aimerais-tu pas que nous soyons dérangés ? Tu as des idées en tête ? » Sourire lubrique et regard entendu.

Je n’aurais pas pensé ça de lui lors de ma première rencontre avec lui, mais il est vrai que ce petit air ne me déplaisait guère. Je ne pouvais pas rêver meilleure compagnie. Être avec un homme qui savait jouer à mes jeux il n’y avait rien de mieux. On pouvait me considérer comme une véritable enfant à jouer de la sorte, mais si votre fille se comporter comme moi, alors qu’elle n’a que six ans, inquiétez-vous pour plus tard. J’avais toujours été une fille très vicieuse depuis mon plus jeune et c’était tellement naturelle chez moi, que personne ne s’en était inquiété. Bon en tout cas il y avait des choses bien plus important que de savoir si c’était bien ou non d’être comme ça. Comme le fait de savoir si les gens dormaient tous à cette heure là pour être sûr que personne ne vienne nous déranger. Ne sait-on jamais ce qui pourrait arriver entre le jeune homme et moi. « Et bien…j’ai certes des idées, mais elles ne sont pas très saintes » préciser serait une perte de temps, je savais bien qu’à cet instant, il saurais de quoi je voulais parler et même dans sa question, toute l’allusion était là. Maintenant plus qu’à savoir si nous allions nous adonner à ça, mais si mes souvenirs sont bons, j’avais une chance sur deux. Romantique ne voulait pas dire aucune possibilité de s’envoyer en l’air après tout. Quand je voulais, j’avais une bonne mémoire.

Le jacuzzi faisait son effet. La chaleur de l'eau et le massage exercé par les bulles avaient détendu tout mon corps. Malgré l'heure matinale, je me sentais bien, détendu et à l'aise. Quoi que pour cette dernière, Hortansia y était aussi pour quelque chose. Elle avait les mots pour mettre à l'aise. « Et bien…j’ai certes des idées, mais elles ne sont pas très saintes » Elle n'avait pas besoin d'en dire plus, je voyais exactement ce qu'elle voulait dire. Et où elle venait en venir. « Je vois... » Je me rappelais très bien ma première conversation avec elle. J'avais alors confessé être un grand romantique – ce qui était tout à fait vrai. Mais j'avais également précisé que cela ne m'empêchait pas de m'envoyer en l'air sans être amoureux. Je gardais aux lèvres ce petit sourire coquin. « Tu es bien entreprenante, ma chère Hortansia. » Ni un oui, ni un non. Je continuais à jouer le jeu, d'une certaine façon. Juste assez pour voir jusqu'où Hortansia pouvait aller. D'ailleurs, c'était moi qui l'avait lancée en demandant si elle avait des idées en tête. Je pouvais bien continuer ce que j'avais commencé.

Je ne savais pas très bien ce que voulais insinuer Emmett par « tu es bien entreprenante » devais-je le comprendre comme je le désirais ou bien est-ce qu’il y avait un sens bien déterminé sans aucune allusion spéciale ? Si c’était une manière de continuer le jeu, j’étais partante. Je ne m’arrêtais jamais, j’allais toujours de l’avant, continuais ce que j’avais commencé. Je m’approcha alors dangereusement du cher candidat, redéposant ma main sur son sorte ayant vu que ça ne lui avait pas poser de problèmes quelques minutes avant. « C’est vrai…j’entreprend beaucoup de choses dans ma vie… » bizarrement j’avais l’impression que l’eau c’était réchauffée ou bien ce n’était juste une impression. Mon corps devait être à l’origine de cette augmentation de température et rien d’étonnant en voyant mon corps, mais plus précisément mon visage, s’approcher doucement vers celui du candidat. « Si tu veux…j’ai pleins de projets pour nous là, tout de suite, maintenant » mon visage paressait sérieux, mais les idées qui traversaient mon esprit étaient loin de l’être.

« C’est vrai…j’entreprends beaucoup de choses dans ma vie… » me répondit Hortansia en se rapprochant nettement. Je la laissais faire, cependant qu'elle posait à nouveau sa main sur mon torse. Sa main était encore plus chaude que l'eau du jacuzzi, remarquai-je. Et puis se fut au tour de son visage de devenir plus proche, de s'approcher encore, dangereusement. « Si tu veux…j’ai pleins de projets pour nous là, tout de suite, maintenant » poursuivit-elle avec sérieux. Je voyais exactement où elle venait en venir. J'y songeais et je sentis un frisson parcourir mon échine – malgré l'augmentation nette de la température ambiante. « Je demande à voir. » exigeai-je, la voix suave mais implacable également. À l'instar d'Hortansia, je comptais bien poursuivre ce petit jeu, au moins pour le moment. « À moins que tu ne sois en couple ? » ajoutai-je cependant, arquant un sourcil. C'était là l'un des autres enjeux du jeu... Si certains étaient là en célibataire pour trouver l'amour, ou pour d'autres raisons, d'autres étaient venus en couple, histoire de brouiller les cartes. Était-ce le cas d'Hortansia ? En plus de profiter de ce petit moment loin d'être désagréable, je décidai de la tester un peu et m'approchai à mon tour un peu plus d'elle.

Si sa phrase n’était pas une invitation, je ne savais pas comment l’interprété. À partir de là, je me donnais le feu vert, mais c’est-alors qu’il s’empressa d’ajouter une autre question. S’il pensait pouvoir deviner comme ça si je faisais parti de l’une des personnes étant en couple ou pas dans cette aventure, il se trompait. Même si je l’étais je ne lui donnerais aucune information là-dessus. « Même si je l’étais, ça n’aurait pas changé grande chose pour moi » mon visage s’approcha doucement du sien et mes lèvres vinrent se déposer sur les siennes. Décidément, dès que je pénétrais dans ce jacuzzi, j’embrassais forcément la personne qui se trouvait avec moi, mais j’espérais que cette fois-ci ça aille bien plus loin d’un simple baiser. Je pouvais penser que oui. Il m’avait laissé le feu vert après tout. Alors que ma langue venait rencontrer la sienne, j’interrompis doucement notre échange. « Et je peux laisser penser qu’il en est de même pour toi… » je me plaçais devant lui, laissant balader mes mains sur son torse.

Pour l'instant, j'étais incapable de dire qui était en couple dans le chalet. Je m'étais posé quelques questions, car il serait amusant et intéressant de découvrir un ou plusieurs couples. Mais pour le moment, rien. Pas même une piste. Hortansia, exhibitionniste, allumeuse et directe, agissait comme une célibataire libre et libertine – mais ça ne voulait rien dire. « Même si je l’étais, ça n’aurait pas changé grande chose pour moi » me répondit-elle avec assurance. Comme pour appuyer ses dires, elle approcha son visage du mien et scella nos lèvres en un baiser. D'abord surpris de sa rapidité, je retrouvai vite mes esprits. J'accentuai la pression de mes lèvres contre les siennes et posai une main sur sa hanche pour l'attirer contre moi. Mais bientôt, Hortansia coupa court au baiser. « Et je peux laisser penser qu’il en est de même pour toi… » Évidemment, elle me retournait la question quant à savoir si j'étais venu dans l'émission en couple ou non. Je décidai, comme elle, de laisser planer le doute. « Qui sait ? » dis-je, cependant que ma main qui était posée sur sa hanche titillait le côté de son bas de maillot de bain.

Ses mains sur mes hanches étaient loin de me déranger et même l'idée qui puisse peut-être, être en couple, ne me repoussa pas. Si au pire il l'était, je pourrais deviner très vite qui était sa partenaire avec mes gestes quelques peu inappropriés. Un grand mystère planait au-dessus de nos têtes maintenant. Ni lui, ni moi savions si l'autre était en couple ou pas, mais est-ce que vraiment ça nous arrêtera ? En tout cas moi pas. A peine sa question plus ou moins rhétorique finie, que j'oubliais déjà l'éventualité qu'il puisse être en couple ou pas. Mes mains vinrent alors se glisser doucement dans le bas du maillot de bain de monsieur. Des mains à peine baladeuses. Non à peine (a) En même temps, c'était lui qui avait lancé le jeu non ? Je ne faisais que le continuer, s'il voulait l'arrêter, la balle était dans son camp.

Hortansia semblait se moquer de savoir si j'étais en couple ou non – quoi que je ne m'en préoccupai pas beaucoup plus qu'elle. En effet, je sentis ses mains venir se glisser dans mon maillot de bain et explorer sans gêne mon bas-ventre. Elle était plus entreprenante encore que je ne l'avais imaginé. Mais ce n'était pas pour me déplaire. Je répondis en saisissant sa cuisse pour l'attirer contre moi. Je m'emparai alors soudainement et furieusement de ses lèvres pour un baiser plus enflammé que le premier, cependant que ma main empoignait doucement sa poitrine, que je caressai du bout des doigts. Étais-je, après moins de deux semaines d'aventure, sur le point de m'envoyer en l'air avec une candidate, une quasi inconnue reconnaissons-le, un coup vite-fait dans un jacuzzi, devant des caméras ? Peut-être. Ou peut-être pas. J'étais indécis et changeant, comme à mon habitude. Je me séparai de l'étreinte d'Hortansia, mis fin au baiser que j'avais amorcé. « Sympa ce petit pelotage... » dis-je simplement en sortant du jacuzzi, affichant un sourire narquois. Sympa... Le mot était faible. J'avais même été à deux doigts de me laisser pleinement aller aux plaisirs de la chair. Je me dirigeai vers ma serviette que j'avais posée un peu plus loin avant d'entrer dans le jacuzzi. « On en reste là... Pour le moment. » Nouveau sourire narquois. Hortansia me plaisait outre mesure et, si je venais de la repousser, il n'était pas exclu que je ne la repousse pas la prochaine fois – s'il y avait une prochaine fois. J'attachai la serviette autour de ma taille et jetai un coup d'œil au chalet. Les autres candidats étaient sans doute en train de sortir du lit. « Bonne journée. » lançai-je finalement à Hortansia en retournant à l'intérieur du chalet. Goujat ? Non. Pas volontairement tout du moins.

Notre échange avait l’air de lui plaire et je devais bien avouer que ça me plaisait aussi, c’est pourquoi je ne comprenais pas pourquoi il avait fui comme un voleur. Il avait sûrement peur de passer à l’acte, chauffer la personne et ne pas aboutir. Ou bien ça pouvait aussi confirmer le fait qu’il était en couple et que malgré ses dires, il ne voulait pas tromper cette personne. Il avait trouvé ça « sympa » comme il avait dit et moi aussi, même si la fin me laissait perplexe. Il craignait peut-être que les candidats nous surprennent. Je ne savais pas quelle heures il était, mais il devait bien être neuf heure, l’heure aux premiers candidats lèvent tôt de sortir du lit. Je souriais amusé et le regarda s’en aller. Rien était encore fini. Comme il venait si bien de le dire, on en restait là « pour le moment », je pouvais peut-être m’attendre à une prochaine fois. Bizarrement, les dires de ce jeune homme, passaient très clairement dans ma tête, j’arrivais à m’en souvenir même une semaine après. C’était plutôt bon signe pour le candidat, ça voulait dire qu’il avait au moins le mérite d’être intéressant.

SUJET TERMINÉ