La nuit tombe et moi, la première chose que je pense à faire c'est d'aller piquer une tête dans la magnifique piscine du chalet. Sérieusement ce bassin est vraiment magnifique, la décoration me laisse bouche-bée à chaque fois que j'y met les pieds. Je retire mon peignoir avec grâce, comme toujours, et descend dans l'eau grâce aux marches. Elle est bonne mais je n'ose pas immerger le reste alors je reste plantée là comme une conne jusqu’à ce que j'entende un bruit derrière moi, je me retourne : Saoirse, la fille que j'ai embrassé au prime pour mon action folle. Sourire en coin. "Saaaaluuuut chériiiiiie." dis-je avec un ton juste très légèrement narquois.

On dit qu’il ne faut pas se baigner après avoir mangé. M’en fou ! Je le fais quand même, en pointant mon majeur bien en l’air devant ces idées. Qui est mort de ça hein hein ? J’enfilais avec hâte un maillot de bain deux pièces, blanc, puis je m’enroulais dans une serviette. Une voix me demandait ce que je comptais faire. J’adressais à cette personne un large sourire, en quittant le dressing avec un large sourire. Deux étages en dessous, je me retrouvais dans la pièce abritant la magnifique piscine. Magnifique, oh que oui, mais elle ne l’aurait été que plus, si la demoiselle aux cheveux de jais n’était pas plantée là. Cette même fille qui m’insupportait rien qu’à la voir. SMILE, Saoirse, t’es pas méchante ; surtout pas avec ce genre de fille. Je m’approchais de l’eau, lançant ma serviette sur le côté. Je me mouillais la nuque, puis reculait en sautillant. « Saaaaluuuut chériiiiiie. » Je ne lui jetais pas un seul coup d’œil. Je me contentais de courir en direction de la piscine, cette fois en pointant mon majeur sur le côté, dans sa direction et à son encontre. MERDE ! Ce n’est pas bien de faire ça ! Pfff… J’entrais dans l’eau, en faisant la bombe ; restant immergée, avant de sortir ma tête de l’eau. Je me tournais de nouveau vers Malika, lui adressant ce même sourire narquois. « Chérie ! Viens ! À moins que tu ne sais pas nager peut-être ? » Je levais mes sourcils furtivement.

La jeune femme ne me répond pas et moi, je jubile. J’adore la voir s’énerver contre moi et, pire encore, j’adore entretenir cette flamme. Elle passe alors en courant sur le coté en levant son majeur dans ma direction et je fais semblant de m’insurger, quand elle sort de l’eau je glisse un… « Pas très classe tout ça… Mais ça ne m’étonne pas de toi. » je lui fais un clin d’œil et lance un rire alors qu’elle m’adresse la parole. Je hausse un sourcil et sort de l’eau, mes jambes sont mouillées mais pas le reste de mon corps alors je mouille ma nuque, comme elle, c’est important pour les chocs thermiques ou que sais-je. Si elle croit que je ne sais pas nager, c’est qu’elle n’a pas écouté ma présentation, je viens e Madagascar et. Ah, ben, c’est une île chérie. Je plonge gracieusement, fait toute la longueur de la piscine et me relève en plaquant mes cheveux derrières moi. « Non seulement je nage, mais en plus j’ai de la classe. Oui je sais ça te rend un peu jalouse. » Dis-je en souriant de plus belle. J’avais envie de la connaitre mine de rien, ne ce serait-ce qu’un peu, mais là c’était trop tentant de l’emmerder le plus possible ! Finalement je m’accoudais a un bord et demandais. « Bon, sinon, tu fais quoi dans la vie ? » simple question, curiosité, si elle me dit clown je jure que je meurs de rire ici et maintenant.

« Pas très classe tout ça… Mais ça ne m’étonne pas de toi. » Je lui adressais un large sourire, amusée par sa réflexion. Genre je ne vais pas me mettre à chialer ou à me vexer ou encore moins à m’énerver pour des propos tenu par une gamine. « C’est toi qui dis ça… » Sous entendu, qu’elle n’avait absolument rien de classe non plus, au premier coup d’œil. Après, j’avoue qu’il ne faut pas juger au premier coup d’œil, ce que j’avais depuis le début du jeu. Boaf, tant que c’est avec une fille qui ne m’inspire aucune sympathie, je m’en foutais bien de transgresser mes règles. J’entrais dans son jeu, l’invitant à venir me rejoindre. En fait, je ne savais exactement rien d’elle. Je n’avais pas vraiment eut le temps d’écouter sa présentation, comme celle des autres en fait. Malika plongea alors, avant de ressortir de l’eau. « Non seulement je nage, mais en plus j’ai de la classe. Oui je sais ça te rend un peu jalouse. » Je pinçais mes lèvres, pour m’empêcher d’exploser de rire ; la seule chose dont j’ai envie en cet instant. Non, au lieu de ça, je pris un air étonné : « Oh putain ouai grave ! T’as trop raison ! Comment j’suis trop jalouse de toi ! » Je lâchais un rire, comme si elle venait de m’ouvrir les yeux. « Faut trop que tu me montre comment on devient aussi classe que toi ! » Mes sourcils se froncèrent, une moue suppliante sur le visage. Oh comme j’adorerais être aussi classe qu’elle, s’est le but ultime de ma présence ici. « Bon, sinon, tu fais quoi dans la vie ? » Je failli m’étrangler avec un peu d’eau. Genre elle veut savoir ce que je fais... d’accord, je lui réponds et simplement. « Actuellement, pas grand-chose, mais à la base je côtoie des gens vraiment classe, t’sais, genre des acteurs. J’peux te dire que t’as rien à voir avec eux ! » Lui lançais-je, en haussant rapidement mes sourcils.

« C’est toi qui dis ça… » Répliqua-t-elle, c’est quoi cette réplique, un truc en carton qu’on trouve a deux euros chez carrefour ou ? Bref. Je ne répondis rien, j’étais presque certaine que mon éducation m’avait offerte plus de classe qu’à elle, je ne me permettrais déjà jamais de lever mon majeur vers les autres ou de proférer des insultes or… Elle avait fait les deux. « Oh putain ouai grave ! T’as trop raison ! Comment j’suis trop jalouse de toi ! » Sa pseudo imitation de la fille qui est trop impressionnée me fit un peu rire sur le coup mais encore une fois je la laissai terminer son petit numéro. « Faut trop que tu me montre comment on devient aussi classe que toi ! » je haussai les épaules et, avec un ricanement lâchai un « Laisse tomber joli cœur. Il est clair que tu es un cas désespéré. » Je lui fais un clin d’œil. Finalement je lui demande ce qu’elle fait dans la vie, je me demande ce qu’on fille comme elle peut faire pour gagner sa vie. S’occuper d’enfants ? S’occuper de vieux ? S’occuper de gens en tout cas, je l’imagine bien faire ça. « Actuellement, pas grand-chose, mais à la base je côtoie des gens vraiment classe, t’sais, genre des acteurs. J’peux te dire que t’as rien à voir avec eux ! » Je lâche a nouveau un rire et réplique « Ah ouais mais t’es pas actrice j’espère, parce que c’était plutôt pitoyable ce que t’as fais y’a deux secondes. Sinon je pense que côtoyer un ambassadeur absolument tous les jours de ma vie a fait de mon éducation et de moi quelqu’un de plutôt classe, oui. » Oui, là, je parle de papa.

Nan mais c’est vrai quoi, je ne m’étais franchement pas rendu compte à quel point je crevais de jalousie devant elle. « Laisse tomber joli cœur. Il est clair que tu es un cas désespéré. » Je la regardais en me mordant la lèvre inférieure, tout en acquiesçant d’un mouvement de tête, genre légèrement affligée pour lui montrer qu’elle avait carrément raison. La classe, on l’a ou on ne l’a pas ; bah moi je ne l’ai pas et je m’en porte plutôt bien… Et finalement, je ne savais pas si j’avais réellement envie qu’elle sache que je travaillais dans le monde du cinéma, à Hollywood et que, même si mon métier était considéré peut être comme un « sous métier », parce qu’après tout, je n’étais qu’une costumière/habilleuse… mais je pouvais me venter tout de même d’en avoir habillé, des acteurs connus du monde entier. Elle se marrait. Très bien. « Ah ouais mais t’es pas actrice j’espère, parce que c’était plutôt pitoyable ce que t’as fais y’a deux secondes. Sinon je pense que côtoyer un ambassadeur absolument tous les jours de ma vie a fait de mon éducation et de moi quelqu’un de plutôt classe, oui. » Cette fois, c’est à mon tour de me mettre à rire. Effectivement je n’étais pas actrice et je n’aspirais pas non plus à l’être ; puis un ‘o’ se forma sur mes lèvres. « Oooh je vois… t’es une fille à papa. Genre je suis riche, belle, intelligente, classe et tout et tout... » J’avais compris qu’il s’agissait de son père, ou au moins une personne de sa proche famille. « Tout s’explique alors ! » soufflais-je à moi-même, mais aussi distinctement pour qu’elle puisse m’entendre. Bah oui, elle avait une excuse en fait pour être aussi détestable ; aussi genre ‘tu peux pas me tester’. Ca me faisait même un peu chier. « Tu m’excuseras pour ma vulgarité alors… je suis du peuple moi ! » Mon sourire s’étendit sur mes lèvres. Même pas une sourire narquois ou moqueur ; mais celui que je portais tout les jours.