Dimitri {26/04/12 - 10h58}

Nouveau réveil, même routine matinale. Je me lève, pars déjeuner, fais un détour aux toilettes, pars dans le dressing chercher des vêtements propres puis me retrouve dans la salle de bain pour me laver. J’en suis précisément à cette dernière étape. Ainsi, fraichement débarqué dans la salle de bain, je constate que personne ne s’y trouve, chose bien étonnante en vue de l’heure actuelle mais je ne vais pas m’en plaindre, au contraire, je compte bien en profiter. Un bon bain s’impose. Je dépose donc mes habits propres sur un des meubles de la salle et pars allumer l’eau chaude dans la grande baignoire. Soyons fou, je mets la dose de gel moussant et allume la bougie parfumée qui se trouve à côté. J’enlève ensuite mon bas de survêtement qui me sert plutôt de bas de pyjama pour me retrouver en caleçon. Ne voyant aucun candidat à l’horizon, je décide d’enlever ce dernier bout de tissus restant. Me voilà nu comme un ver. Zut ! V’là que la poignée de la porte s’agite au loin. Ayant balancé mon jogging et mon caleçon à l’autre bout de la pièce et la baignoire n’étant pas suffisamment rempli, je me jette sur la corbeille à linge sale pour récupérer le premier bout de tissus venant. Je cache alors mes parties intimes à l’aide d’un.. soutien-gorge. Merde ! Trop tard. Le candidat est rentré dans la pièce. « Euh.. c’est pas ce que tu crois. » Bien évidemment, la scène culte. Mon visage est pale face à celui du brun. « Et sinon, quoi de neuf ? » Quel imbécile je fais ! J’aurai finalement dû sauter dans le bain.

Jeudi, onze heures ou pas loin. Du matin, bien sur. Bref, j'étais debout depuis une petite heure ou à peine, je ne savais plus trop. Ce que je savais, en revanche, c'est que le petit-déjeuner que j'avais pris une fois levé m'avait fait le plus grand bien et que j'étais désormais partant pour une nouvelle journée riche en adrénaline... ou pas. Car sans se mentir, je ne faisais tout de même pas grand chose de mes journées à part cuisiner, peut-être. Oui, cela me prenait le plus clair de mon temps, discuter avec mes camarades également. Maintenant que j'étais rassasié, je me dis qu'une bonne douche était encore ce qui pourrait le mieux me réveiller, car j'avais les paupières lourdes. Je me dirigeai alors vers la salle de bains, après avoir saisi dans ma valise une serviette propre et de quoi m'habiller. Oui, j'étais descendu à la cuisine pour manger en robe de chambre et je m'en portais très bien. Je veux dire, tant que je ne me baladais pas en caleçon, cela ne pouvait gêner personne... J'avais au préalable demandé aux candidats ayant déjeuné avec moi si certains avaient prévu de se doucher et aucun ne m'avait répondu positivement. Je pensais donc avoir la salle de bain pour moi un petit quart d'heure, mais c'était sans penser au fait que, peut-être, celle-ci était déjà occupée. J'entrai sans même prendre le temps de frapper, et tombai nez-à-nez avec un jeune homme dont le nom, sur le moment, m'échappa totalement. Il était entièrement nu, mais avais pris soin de cacher ce qu'il y avait à cacher avec... hum, un soutien-gorge visiblement. J'en devins tout rouge. Et oui, j'avais un passé d'homosexuel moi, fallait pas l'oublier. Alors bon, voir le jeune homme - très beau d'ailleurs ce jeune homme - nu devant moi, c'était une situation vraiment très embarrassante. « Euh.. c’est pas ce que tu crois. » fit-il alors, tandis qu'il devint bientôt tout pâle. J'étais quant à moi figé, et ne pouvais même pas lever le bras pour cacher mes yeux. « Non tu... HUM. Tu fais ce... ce que tu veux, hein, je... je te juge pas. » Mon dieu, j'avais le visage littéralement en feu. J'avais du mal à respirer, également. « Et sinon, quoi de neuf ? » Il était sérieux, là ? Ah vraiment, c'était bien moi le plus gêné des deux, pour le coup. « Quoi... quoi de neuf ? Bah, heu... Ah si, j'ai... j'ai un scoop pour toi... Ton... soutien-gorge ne... ne dissimule pas tout... » Une façon très subtile de lui signifier que j'en voyais bien plus que je ne devais en voir, si vous voyez ce dont je voulais parler... Mon regard était en effet posé sur quelque chose de très au sud chez le candidat, mais comment m'en vouloir ? C'était tout ce qui attirait mon attention, sur le moment. Plus que tout le reste qui n'était pourtant pas à jeter, loin de là.

La situation actuelle est plus que gênante. Me voilà face à un candidat fraichement débarqué, en plein milieu de la salle de bain, en tenue d’Adam avec néanmoins un soutien-gorge devant mes parties génitales. Je tente de me justifier tant bien que mal. Le brun enfonce le clou en indiquant que je fais ce que je veux et qu’il ne me juge pas. Fuck. La honte. Si je tente de faire moyen de distraction, mon visage reste pale. Ce n’est toutefois pas le seul. La frimousse du candidat vire au rouge tomate. Pas très rassurant. La gêne m’envahie. Je lâche un petit « Oh ! » surpris par la remarque du jeune homme. Si dans d’autres circonstances je me serai probablement mis à rire, je ne peux m’empêcher d’être encore plus mal à l'aise et d’essayer d’arranger les choses en réajustant le soutien-gorge autour de mes parties intimes. Je crois que c’est encore pire qu’avant. Il faut dire que, même s’il n’atteint pas la taille de celui de Rocco Siffredi, mon pénis est bien trop grand pour être caché derrière un si petit bout de tissus. « Tu..euh.. n’es pas obligé de regarder. » Le fait que le jeune homme bute autant sur les mots me trouble. De plus, son regard insistant sur ma verge est stressant. Je me sens affreusement ridicule. C’est peut-être pourquoi je bug à mon tour. « Tu.. tu peux fermer les yeux s’il te plait. » Aussitôt demandé, aussitôt je laisse tomber l’habit ne m’appartenant pas pour me retrouver une nouvelle fois en tenue d’Adam et entrer dans la baignoire moussante et à présent bien remplie. « C’est bon, tu peux les ouvrir. » Confortablement installé, j’offre un léger sourire au brun qui a un teint toujours aussi rouge qu'avant. Il me fait penser à un petit garçon ayant fait une bêtise. Mignon. Mon côté sadique me supplie de l’embêter un peu plus. « Alors Dimitri, tu as apprécié la vue ? » Si le jeune homme ne s’est jamais clairement présenté à moi, j’ai pu entendre son nom un peu partout au sein du chalet. Cela va faire deux semaines que le jeu à commencé après tout.

« Oh ! » Le jeune homme avait en effet toutes les raisons d'être surpris, car pour le coup il y avait de quoi franchement... Ce soutien-gorge qui était censé dissimuler ce que celui-ci avait de plus intime ne dissimulait en réalité pas grande chose. Je n'avais pas manqué de le lui faire remarquer, très gêné cependant. Il tenta alors d'arranger le tout, un peu maladroitement cela dit. Ah bah là, si je n'avais pas tout vu, c'était désormais chose faite. Je me retins de rire, car la situation y prêtait tout de même. Un vrai clown ce gars. « Tu..euh.. n’es pas obligé de regarder. » Plus sonné qu'autre chose, je n'entendis même pas les paroles du jeune homme, visiblement aussi gêné que moi d'ailleurs. « Tu.. tu peux fermer les yeux s’il te plait. » Je me réveillai enfin, et fis ce qu'il m'était demandé de faire à savoir fermer les yeux pour ne plus rien voir de ce pourtant si fabuleux spectacle. « C’est bon, tu peux les ouvrir. » Quand je réouvris les yeux, il était maintenant dans la baignoire et l'eau cachait tout ce qu'il y avait à cacher. Enfin. « Alors Dimitri, tu as apprécié la vue ? » Eurk. Il connaissait mon nom ? Mais... il avait un avantage sur moi, donc. Très vite, je décidais de procéder par élimination dans ma tête. Après un instant de réflexion, j'en vins à déduire que ce jeune homme au corps d'Apollon n'était autre que Sasha. Oui, ce devait être ça. Oh et puis je pouvais tenter et voir si je me trompais ou non ; je n'avais rien à perdre, il me semble. Par ailleurs j'étais tout rouge, écarlate même, et ça ne pouvait que lui sauter aux yeux. « Oui... oui, je... Très belle vue, hm. » Que l'on me fasse mourir sur le champ, je ne désirais plus qu'une chose désormais : partir en courant. Seulement je ne voulais pas passer pour un type que la vue du corps d'un beau jeune homme totalement nu pouvait gêner. C'était le cas cela dit, mais je n'avais pas besoin que cela se sache. « Tu... tu fais quoi dans la vie ? Hum. Gogo danseur ?... Stri... strip-teaseur ? A... avec un corps pareil, t'en as... forcément fait ton métier, non ? » Peut-être était-il facteur ou banquier, allez savoir. Je n'avais aucun moyen de la savoir mais franchement, ne pas profiter d'un tel corps ne pourrait être que du gâchis...

Je suis finalement parvenu à me glisser dans mon bain en toute discrétion. Enfin discrétion est un bien grand mot sachant que Dimitri a probablement tout vu de mes parties intimes mal cachées par le soutien-gorge. Pour le principe, je lui ai demandé de se cacher les yeux avant d’entrer dans la baignoire. Je ne suis pas non plus du genre exhibitionniste. Par contre, j’aime bien titiller les personnes que j’apprécie. Enfin, qui n’aime pas enfoncer un peu plus le clou quand quelqu’un est du genre gêné ?! Le sadisme est presque inné chez tout le monde. En tout cas, il l’est chez moi. Mais cela reste de l’ordre de la taquinerie bien entendu et non de la moquerie. Bref. Dimitri affirme avoir apprécié la vue. J’en suis étonné et agréablement surpris. Il semble donc être intéressé par le sexe masculin. « Merci. » Ma voix se veut encore plus basse que d’habitude et suave. Mon remerciement quant à lui est sincère. Finalement, le mal aise du candidat me touche, si bien que je décide de ne pas l’embêter plus avec des questions aussi franches et qui ne me ressemblent pas tellement. Je ne suis pas du genre à sauter sur tout ce qui bouge malgré que je puisse en donner l’impression. « N’exagère pas. Il y a bien plus costaud que moi. Je suis simplement artiste. Artiste de cirque. » Si je ne fais pas de mon corps plutôt bien taillé mon métier, j’ai pour habitude de travailler torse-nu. Pour cracher du feu ou jongler avec du feu, c’est recommandé et plus prudent. « Et toi beau gosse ? » Mon intonation est basse, comme d’habitude. D’autant plus qu’elle est couverte par le bruit de l’eau coulant encore dans la baignoire. Une baignoire qui est pleine de mousse et qui me met complètement à mon aise. J’en serai presque à demander au jeune homme de venir me rejoindre. Après tout, il est plutôt mignon et le voir rester planter au beau milieu de la salle de bain à rien faire pendant que je me prélasse me dérange quelque peu. « Tu venais faire quoi dans la salle de bain ? » Simple question. Je vois mal le candidat resté indéfiniment face à moi à ne rien faire d’autre que converser.

« Merci. » Pourquoi mentir ? Le corps de Sacha avait été des plus agréables à regarder, et il m'avait donc semblé logique de le lui confier même si passer aux aveux de la sorte m'avait mis plus mal à l'aise encore. Heureusement désormais la nudité du jeune homme n'était plus visible. Son corps m'avait semblé si "parfait" que je n'aurais pas été étonné du fait que Sacha ait pu exercer un métier lui permettant de mettre celui-ci en valeur... le strip-tease par exemple. « N’exagère pas. Il y a bien plus costaud que moi. Je suis simplement artiste. Artiste de cirque. » Ainsi donc monsieur était un artiste de cirque. Je ne m'en serais pas douté pour le coup. « Et toi beau gosse ? » Je manquai alors de m'étrangler avec ma propre salive. Moi ? Un beau gosse ? Et bien, il était peut-être beau mais il était par contre aveugle... Cela dit je prenais ça pour un compliment. « Hum. Et bien moi, je... je suis pâtissier. Ouais, tout... tout de suite c'est moins... grandiose que le cirque. » Les gâteaux... le cirque... Hmm, nous ne venions pas vraiment du même univers. En attendant je ne devais pas avoir l'air idiot en restant planté là, droit comme un "i", au milieu de la pièce. « Tu venais faire quoi dans la salle de bain ? » Ce que j'étais venu faire dans cette salle de bain à l'origine... Et bien, la réponse ne tarda pas à se faire entendre. « J'étais... venu me doucher en fait. Mais... mais je crois que ce ne sera pas pour... tout de suite. » La baignoire était quelque peu occupée, là tout de suite. D'ailleurs je comptais bientôt partir car je n'avais rien à faire ici alors que Sacha prenait son bain. Cela faisait un peu gros voyeur, non ? Pourtant j'étais loin de l'être, oh ça vous pouvez me croire. Même si... comme tout le monde, j'appréciais toujours la beauté d'un corps, que ce soit celui d'une femme ou celui d'un homme.

Confortablement installé dans la baignoire moussante, me voilà toujours entrain de converser avec Dimitri, beau mâle très timide. Sa timidité maladive qui tourne aux bégaiements me touche. Pas de la pitié, non. Je trouve le candidat incroyablement mignon. Hum.. Ainsi donc il se dévoile comme étant pâtissier. Une image de lui avec le chapeau et le rouleau de pâtisserie me vient alors en tête. « Si. Je trouve ça sympa. Tu dois donc faire de très bons gâteaux. » Quelle déduction implacable n’est-ce-pas ? En tous les cas, j’essaye de faire bonne impression au candidat. Je me rattrape comme je peux par rapport à ce qu’il a pu voir un peu plus tôt de moi. Je me demande bien pour quel genre de type il doit me prendre. Déjà qu’il pensait que j’étais strip-teaseur, peu flatteur pour moi même si sa remarque était plutôt un compliment face à mes abdominaux biens dessinés. Bref. En tous les cas je n’apprécie pas qu’il se dévalorise ainsi. Selon moi il n’y a aucune comparaison à faire entre la pâtisserie et le cirque. C’est totalement différent. Aucun métier n’est mieux que l’autre. « Vas-y, prends ta douche. Tu ne me déranges pas du tout. » J’adresse un sourire au brun qui se veut sincère et rassurant. Je ne veux pas monopoliser la salle de bain et empêcher le candidat de se laver. De toute façon, la pièce a été conçue pour que plusieurs personnes puissent se laver en même temps. Maintenant il est vrai que niveau intimité, la pièce ne remporte pas cinq étoiles.

« Si. Je trouve ça sympa. Tu dois donc faire de très bons gâteaux. » J'étais pâtissier, il était artiste de cirque. À priori nous n'avions pas grand chose en commun Sacha et moi, mais malgré tout je le trouvais à la fois intéressant et attachant. Il était direct, mais j'aimais ça même si tout de suite je semblais particulièrement mal à l'aise. Enfin semblais... Je l'étais en fait, c'était plus qu'une certitude. « Bah écoutes... 'parait que... j'me démerde pas si mal que... que ça, ouais. » Je n'avais pas l'intention de me lancer des fleurs, non pas du tout. Je ne faisais que répéter les dires de mes fervents clients, les habitués de ma petite boutique. J'étais au moins doué pour quelque chose, alors je n'avais peut-être pas tout perdu en fin de compte. La pâtisserie représentait à mes yeux un moyen de décompresser et de me vider les esprits - y'avait pas mieux pour oublier ses problèmes, et sans doute avais-je trouvé refuge dans celle-ci. Bon sinon, à part ça, j'étais quand même venu dans cette salle de bain pour me doucher. « Vas-y, prends ta douche. Tu ne me déranges pas du tout. » Si cette salle de bain était pourvue de cabines de douche en plus d'une baignoire, je me voyais vraiment mal me foutre à poil devant lui. Pudique, comme toujours. « C'est que... Je... non, j'peux pas. » Et voilà, comment passer pour un coincé en puissance et un mec pas du tout à l'aise dans son corps. Je n'étais peut-être pas loin d'être comme ça, en fait. Je m'arrangeais chaque jour pour me retrouver seul dans la salle de bain au moment de me doucher, alors la présence de Sasha me gênait à un point... inimaginable. Mais qu'il ne se sente pas de trop, surtout. Si quelqu'un était de trop, ici, c'était moi.