DALLAS, TEXAS, HYATT REGENCY DALLAS. 8:30 A.M

Pourquoi la vie ne peut-elle être simple. Pourquoi pour trouver l'amour il faut se démener comme des fous ? Dès fois Jordanna se dit que le mariage arrange au final c'est pas si mal on est peut être pas amoureux mais on a plus la crainte de finir sa vie seule au milieu d'une vingtaine de chat. N'ayant pas envie de se faire appeler la dame au chat... La belle Algérienne avait pris au mot une amie qui avait cru bon de plaisanter sur le célibat de la brune et lui disant qu'elle devrait se proposer pour 3wishes. La belle brune peu dupe de la moquerie ne la releva pas et commença à envisager cette solution. Elle n'en dit rien sur le moment mais quelque temps plu tard après s'être plus renseigné sur le sujet elle annonça à ces amies qu'elle allait se présenter au casting qui allait se dérouler quelque temps plu tard dans la ville même où elle habite. Elle avait eu droit à des « Mais Jordanna regardes-toi tu n'as pas besoin de ce genre d'émission débile pour trouver l'âme-sœur. » et à des « Je te crois pas t'es pas du genre à te faire épier par des caméra 7/7... Tu vas pas y participer. » ou encore « Tu seras pas prises y a des tonnes de filles comme toi qui vont s'inscrire toi t'es pas une bimbo sans cervelle c'est ce qu'ils veulent pour faire de l'audimat. » Comment déguiser un compliment sous une critique, ses amies en était maître. Et même si Jordanna est une personne impulsive elle savait faire la différence entre les critiques amicales et les critiques de salopes. Elle ne fit guère attention aux médisances de ses amies à propos de son projet et le matin même de l'audition se prépara avec soin pour se présenter devant le jury. Elle misa sur son sens de la mode, un pantalon vintage bleu marine flared, une chemise à jabots blanche manche courte. Une maxi ceinture en cuire marron, des compensé de la même couleur que la ceinture. Elle laissa sa chevelure brune détaché qu'elle coiffa légèrement ondulé. Elle ajouta a sa tenue quelques bracelets ethniques un sac à main old school en cuire patiné et des maxi lunette à la Mia Farrow. Elle était fin prête à se rendre au casting. Elle connait Dallas comme sa poche ou en tout cas le croyait elle n'avait aucune idée d'où se trouvait cette hôtel ou se déroulait l'audition. S'est après avoir roulé tout autour pendant près de 30 minutes qu'elle se rendit compte qu'elle passait devant tout les matins pour aller travailler. Elle jura entre ses dents et lunettes sur le nez sortie de sa petite voiture pour se rendre dans le hall de l'hôtel. Il semblait déjà avoir beaucoup d'agitation malgré l'heure très matinale à laquelle elle s'était pointé soit 8h30. En mettant ses lunettes dans son sac en bandoulière elle poussa la lourde porte du hall et se retrouva face à une centaine de personnes voir bien plus. En regardant autour d'elle elle sentit le stresse monté et se rendit compte que ses amies n'avaient pas tord elle n'avait pas sa place ici il y avait tant de fille tellement mieux, elle n'a rien de spéciale, rien d'unique. Mais étant de nature courageuse elle se dit qu'elle devait au moins tenter sa chance elle n'avait rien à perdre, et si elle était prise elle pourrait montrer a ses mauvaises langues de copines qu'elle est peut être ordinaire mais qu'elle a ce qu'elle avait ce qu'il faut. Après être aller chercher son numéro de passage elle s'assit sur un canapé déjà occupé par une jolie blonde, un peu esseulé face à tout ce monde qu'elle ne connaissait guère. Lorsque la belle algérienne est stressé elle parle beaucoup, même beaucoup trop. Malheureusement pour la jolie blonde à coté d'elle, elle allait devoir subir ce flot de parole en espérant qu'elle ne la trouve pas étouffante. « Et bien c'est qu'il y a de la concurrence.» dit-elle ponctuant sa phrase d'un rire légèrement nerveux. « Salut, moi c'est Jordanna.» dit-elle en tendant sa main à la demoiselle.

Je roulais depuis minuit pour être présente très tôt au casting. Quand j’avais annoncé que j’allais me présenter au casting de 3wishes, mes amis et ma famille s’étaient moqués de moi. « Tu n’as pas besoin de ça, Berlioz. Tu trouveras un mec bien à Joplin. » « De toute façon, je parie que tu tomberas encore sur un type bizarre ou une fille qui ne te conviendra sûrement pas non plus. » Des attaques pareil, j’en ai essuyé beaucoup dans mon entourage, mais ça ne m’a pas découragé. Ces pics ont même conforté ma décision de tenter ma chance pour cette nouvelle téléréalité. Et puis, si celle-ci n’était pas concluante, je continuerai, je finirais par trouver l’homme de ma vie. J’avais donc embarqué dans mon antique ferraille vers minuit et avait tracé la route jusque Dallas, lieu de l’audition. Après un arrêt dans un restaurant pour un petit déjeuner, je me changeai dans les toilettes du dis café. Coincée entre la cuvette et la porte, je troquai le jogging que j’avais enfilé la veille pour un jean slim brut et un chemisier noir. De la même manière, je changeai ma paire de converses pour une paire d’escarpin de la même couleur que ma blouse. Sortant du réduit où je m’étais enfermée quelques secondes plus tôt, je rangeai mes affaires dans mon sac et me maquillai face à la glace. De gros cernes avaient élu domicile sous mes yeux, mais, heureusement pour moi, elles furent vite cachées par un peu de fond de teint. Pimpante, je réglai l’addition et demandai à la serveuse de m’indiquer l’Hyatt Regency. Très gentiment, elle m’expliqua qu’il était à deux rues d’ici. Je la remerciai et, après être sortie du restaurant, je me mis en quête de l’hôtel. Quelques minutes de marche plus tard, j’entrai dans un bâtiment immense et me retrouvai dans un hall où attendait déjà des centaines de personnes. Je me dirigeai vers une table où je fis la file. Ce n’est qu’après de longues minutes qui semblaient interminable qu’une jeune femme me donna mon numéro et me dit d’aller attendre à une dizaine de mettre de l’endroit où j’étais présentement, il y avait à manger et à boire tant qu’on désirait dans le salon derrière elle. Je m’exécutai après l’avoir saluée et alla m’installer dans un fauteuil deux places. A côté de moi se succédèrent plusieurs participants aussi loufoques les uns que les autres. C’était une malédiction chez moi de tous les attirer comme un aimant ? Heureusement, ils ne restaient jamais longtemps, trop stressés pour rester en place. Soudain, au moment où je m’y attendais le moins, alors que mes yeux contemplaient avec surprise le monde qui continuait à affluer, une jeune brune vint s’assoir à côté de moi. « Et bien c’est qu’il y a de la concurrence. » qu’elle dit en ponctuant sa phrase d’un léger rire. Je lui souris avant de prendre la parole à mon tour. « Oui, ça va être plus dur que je ne pensais. » Il est vrai que je ne m’étais jamais imaginé que je retrouverais face à autant de jolies filles. Je ne faisais même pas le poids à côté de ma nouvelle voisine qui était bien plus belle que certains mannequins de magazine. Je l’écoutais parler. « Salut, moi c’est Jordanna. », se présenta-t-elle en me tendant. Je la pris et la serrai tout en me présentant à mon tour. « Enchanté, moi c’est Berlioz. Comment tu te sensà quelques heures de ton passage ? » Certes, la question était bateau dans ce genre de situation, mais il fallait bien commencer par quelque part, non ?

Habituellement, lorsque l'on s'embarque dans une telle aventure que la mienne, nous avons tous tendance à l'étaler dans toutes nos conversations, histoire d'être sûrs que les trois quarts de notre entourage soit mis au courant. Pourtant, cette fois, je n'avais rien dit de mes projets à qui que ce soit, ou tout du moins, j'avais camouflé mes idées folles sous des excuses plus ou moins plausibles. Seul mon chat savait maintenant ce que je prévoyais d'aller faire au Texas. Non, en fait, je n'ai pas de chat, par contre, et cette fois c'était bel et bien réel, je quittais ma belle Floride pour aller, momentanément, rejoindre le plus grand état du pays. Qu'est-ce que j'allais donc faire là-bas ? Pourquoi quittais-je ma si fidèle plage de Jacksonville pour aller m'enterrer en plein Dallas ? Un soir, alors que j'exhibais une nouvelle fois mes talents de barman, deux nanas, genre blondes siliconées aux cartes de crédits fumantes, se sont installées au comptoir pour siroter du jus de papayes, je crois c'est pas moi qui les ai servies enfin, peu importe ! Donc elles étaient là à boire et à se lancer des sourires de Barbies quand elles ont commencé à parler d'une future émission de télé-réalité, Three Wishes. Je n'ai pas franchement fait parti de leur délire, je me suis juste permis de suivre ce qu'elles se racontaient, et outre le fait que l'une d'entre elles avait dans l'idée d'y participer, j'ai trouvé le concept plutôt prometteur. J'y ai pensé toute la nuit, et j'ai cherché, ou plutôt demandé à une amie, de faire des recherches à ma place, vous comprenez moi et les ordinateurs on est pas franchement fait pour s'entendre alors je ne préfère pas prendre le risque de.. je sais pas, faire exploser le disque dur. Ouais je sais, je suis vraiment une bille en nouvelles technologies, mais disons que j'ai une flemme intarissable de m'y mettre. Pourtant, ça doit pas être bien compliqué, enfin, j'imagine. Tout ça pour dire que dans les fameux résultats de ces recherches, la première chose qui m'a sauté aux yeux fut la date de casting, et également les lieux d'audition. Sans rien dire, j'ai fait mes valises, réservé une place sur un vol Jacksonville-Dallas et je suis parti, laissant comme excuse que j'allais rendre visite à un vieil ami d'école, qui n'existe bien sûr pas. Je sais, c'est assez nul comme réaction, mais je suis impulsif, je fais tout sur un coup de tête. En bref, me voilà arriver à l'aéroport, descendant de l'avion en adressant un beau sourire à la séduisante hôtesse de l'air qui m'a tenu compagnie durant le vol avant de gagner le hall avec ma valise. Le bruit ahurissant qui trônait dans cette immense salle étouffait la mélodie que sont censées produire les roulettes, à un tel point que je me suis retourné plusieurs fois pour m'assurer avoir toujours mes bagages en main. Une fois les portes automatiques passées et mes lunettes de soleil sur le nez commença la bataille consistant à me dégoter un taxi. Par chance, je n'eus pas à attendre longtemps avant qu'un véhicule ne s'arrête devant moi. Je grimpais à l'intérieur de la voiture demandant au chauffeur, type vieux gars Mexicain, d'ailleurs le mec portait un bonnet, ouais, un bonnet, avec le temps et la chaleur qui faisaient il arrivait encore à porter un bonnet, aller comprendre pourquoi, on dira que c'était pour lui un moyen de se donner un genre. Bref ! Il me conduisit jusqu'au Hyatt Regency Dallas, enfin.. après s'être trompé de chemin une bonne quinzaine de fois, ce qui repoussa mon arrivée d'au moins une bonne demi heure, et autant dire que je n'étais pas grandement ravi, mais passons. Il me déposa, enfin, à l'hôtel et j'avançais jusqu'à l'entrée. Il y avait du monde tout le long du trottoir, ainsi que dans le hall du bâtiment, et je ne me voyais clairement pas faire la queue dehors durant toute la journée. Finalement j'entrais, laissant croire que je n'étais là qu'en tant que client pour l'hôtel et je pus entrer. Pour rester crédible, je réservais une chambre, qui me coûta les yeux de la tête, si bien que le room service n'allait certainement pas entendre parler de moi durant mon séjour. Je montais jusqu'à la suite que j'avais louée pour les quelques jours de mon voyage ici, allais y déposer ma valise et en profitais pour me changer. Je misais sur une tenue des plus basiques, un jean légèrement serré et un chouilla usagé, un tee-shirt blanc avec col en V et mes Converses basses en cuir marron. J'aurais bien porté une veste avec tout ça mais j'avais vraiment trop chaud pour supporter quoique ce soit de plus sur le dos. Ne profitant pas de la splendeur de ma chambre tellement j'étais pressé pour ce qui m'attendait aujourd'hui je redescendais presque aussitôt, m'infiltrant de l'amat de personne qui se tenait de le hall d'entrée. Comme les autres, je fis un tant soit peu la queue pour recevoir mon ticket. Finalement, on m'attribua un numéro de passage relativement proche, ou tout du moins, qui laissait voir que je ne passerai probablement pas mon entretien à la fin de la journée, ce qui, autant être franc, m'arrangeait bien. Je glissais donc ce fameux ticket numéroté dans ma poche de pantalon avant de scruter la pièce des yeux. J'en profitais qu'il y ait de quoi boire pour aller me chercher un verre, pas de panique ce n'était que du jus de pommes, avant de poser mon regard sur chacun de prétendants. En effet, la concurrence risque d'être rude, ce qui ne me rassurait pas franchement. Puis, mes yeux se posèrent sur deux jeunes femmes qui, apparemment, attendaient aussi de passer le casting. Je m'avançais assez sûr de moi avant de me positionner près d'elles. « Je sais qu'on ne se connaît pas encore mais vous m'avez l'air assez sympathiques pour que j'ai l'envie de vous souhaiter bonne chance pour le casting. » lançais-je en arrivant, leur souriant avant de porter mon verre à mes lèvres et de boire un peu plus de mon jus de fruits. « Oh et, moi c'est Spencer ! Ravi de faire votre connaissance. » Ma façon d'aborder les demoiselles avait été un peu maladroite, je l'avoue, mais je commençais à douter de mes chances pour ce casting, se qui m'angoissait pas mal et j'espérais qu'elles pardonneraient la manière assez primaire avec laquelle je m'étais, c'était le cas de le dire, invité à leurs côtés.

Excusez-moi pour le pavé