La nomination pèse sur Marilou, telle une épée de Damoclès au dessus de sa jolie petite tête blonde. Oh, mais elle ne va pas se laisser faire si facilement, en plus, elle n'est pas seule, elle est accompagnée de ses deux acolyte, j'ai nommé Jones et Pepper-Ann, c'est à dire, moi. Après avoir pris en otage la chambre de Jones, Hassan et Pablo, nous y avons construit un fort en déplaçant matelas, drap et le mobilier lui même. Pourquoi? Pour y cacher la nourriture et l'alcool que nous avons dérobé. Pour les candidats, il n'y avait qu'une seule possibilité s'il désirait se mettre quelques choses sous la dent : venir nous voir dans notre cabane de fortune et prier pour que l'on se montre clément à leur égard. Oh, les candidats pourraient bien évidement se sustenter à Catane. Tutututu. Même pas en rêve, j'avais pris mon courage pour sortir les poubelles et par la même occasion, élaborer un mur de fortune pour leur bloquer le passage. Nous avions évidemment laisser des messages dans tous les placards pour expliquer nos revendications : Marilou devait rester !!!! Si, si, elle DEVAIT rester, il n'y avait pas d'autre solution. Après avoir tout mis en place, je débarque dans la cabine 305 pour y rejoindre les autres. QUE LA GUERRE COMMENCE. J'avais mis un bandana autour de la tête et balais comme arme de fortune, me prenant pour un mercenaire comme on en voit dans les films. Vous avez des chips au vinaigre et de la bière? Sans blague, ils ont tout à porter de main.

Doux jésus, je suis nominée. Doux jésus fois deux, je suis folle. Parce que, vous voyez, avec Pepper-Ann, on s’était dit que si l’une de nous deux étaient nominées, on se vengerait en construisant un fort dans une chambre et en prenant toute nourriture disponible, histoire de faire chier les gens. Je ne pensais pas qu’elle était sérieuse. Puis, de toutes manières, puisque je suis nominée, je suis décidée à vivre « complètement » l’aventure. Soit. Je passerai à la vitesse supérieure côté cul. Quitte à violer des gens. Et je ferais chier tout le monde. Ils n’ont qu’à pas me nominer ces enfoirés. Enfin, je ne leur en veux pas. C’est le jeu. Et, du coup, je me retrouve sous une espèce de cabane de fortune faîtes avec des draps, matelas, tout ce qu’on avait. Et un bandana autours de la tête, pour faire la militante comme Pepper. Et, pour marquer le coup et bien ennuyer les gens, on a emmené toute la nourriture avec nous. Oui, que ce soit boîtes de conserves, farine&sucre, boissons, gâteaux, fruits, légumes. On a tout. Absolument tout. Que la guerre commence. Elle a raison. Et puis, on est prêts à rester cachés là jusqu’à dimanche s’il faut hein. Je ris à la réplique d’Pepper. Evidemment qu’on a tout. D’ailleurs, j’ouvre une bière, pour ma part, et j’attends patiemment les premières plaintes, quand ils nous auront dénichés dans notre chambre. Outch, j’ai mal pour Hassan et Pablo. Ils pionceront chez Rosaly. Ouais, tous les deux. « On est tarés pour faire ça je crois, quand même. »

Elle avait eu vent de la rébellion qui couvait pour la nomination de Marilou mais ne pensait pas vraiment qu’il serait mit à exécution. Mais en ouvrant les placards de la cuisine, elle comprit que c’était bel et bien en train de se passer. Et d’accord, être nominé ça craint mais sérieux, pourquoi faire chier tout le monde avec ça, c’était pas comme s’ils étaient responsables ! Légèrement furieuse, elle remonta les escaliers jusqu’aux cabines, elle réalisa qu’en plus, ils s’étaient installés dans la chambre d’Hassan et Pablo. Les pauvres, c’était un peu abusé. Elle s’avança jusque devant la porte ouverte et mit les poins sur les hanches devant leur réalisation. Non mais elles étaient cinglées, il n’y avait pas à dire. Ça servirait à quoi de faire ça, de priver tout le monde de nourriture et de se barricader comme ça. Ils avaient prévus un pot de chambre aussi pour les besoins et un seau d’eau pour la douche et comptaient rester ici jusqu’à la fin du jeu ? Elle resta bouche bée quelques secondes avant de s’énerver, elle avait vraiment faim il fallait dire, pour le reste, Hassan réussirait très bien à retrouver sa chambre. « Sérieux, c’est quoi ce truc de prendre la nourriture en otage. Ok, ça craint d’être nominé mais ça va vous aider en quoi ça ? Parce que je deviens agressive quand je ne mange pas et je ne donne pas cher de votre peau là ! »

Oh mon dieu le chou-fleur ! Marilou était nominée ! Sacrebleu ! Mince ! Zut ! Putain de sa mère ! Enfin soit, elle était nominée, elle allait rester, tout le monde le savait, cependant, ils n'allaient pas laisser passer ça pour autant. Plutôt crever que de laisser ses cons s'en tirer de la sorte. C'est donc d'après une idée de Peps qu'ils avaient, avec l'aide de la nominée - bah oui quand même - déménager toutes nourritures des placards pour les barricader derrière des matelas. Dans quelle chambre? Celle de Jones bien entendu. Il avait dit oui et, bien sur, il n'avait pas demandé l'avis à Hassan, sans doutes trop occupé à baiser Rosaly sur le canapé du salon. Sait-on jamais. Soit. Il attrapa une bière derrière lui, avant d'en boire, bien entendu. Bah non, il n'allait pas la donner au premier candidat qui passait, non mais. Bien sur, les premières personnes ne mirent pas longtemps à rappliquer, et.. ô ! surprise ! Hassan, en chair et en os. Il pétait un câble en plus. « L.O.L. On est aussi dans ma chambre, et demande à ma mère : je fais ce. que. je. veux. dans ma chambre. » Oulà, le brun se rébellerait-il? S'en serait amusant. En deux semaines, il en avait déjà marre, de leurs têtes. Incroyable. Génial. Rosaly débarque à la suite. Oh tiens, les deux réunis. Incroyable². Bref. Elle s'énervait, elle aussi, c'en était presque touchant. Hassan et Rosaly se suivaient, c'était tellement... mignon ! Non en fait ça ne l'était pas du tout. « Ah oui mais c'est bête, c'est nous qui avons la nourriture, donc... tu ne mangeras pas ! Pas avant qu'on le décide du moins. » fit-il, avant de lui sourire, non sans une once d'hypocrisie. « Ah la la... Je commence à avoir faim moi.. » dit-il, dans un sourire plein de provocation. Dommage qu'ils ne voient pas l'humour. Vraiment dommage.

Naelia était dans sa cabine quand soudain une petite faim se fit sentir. Ni une, ni deux, elle sortit de son lit où elle était confortablement allongée pour aller se chercher de quoi grignoter. Elle ne croisa personne dans les couloirs, le grand vide. Le grand vide aussi dans les frigos. Et dans les placards. Elle se demanda vaguement s'il s'agissait d'une blague ou quelque chose comme ça. Toujours est-il qu'il n'y avait rien à se mettre sous la dent. Elle reprit alors le chemin inverse pour rejoindre sa cabine. Cependant, alors qu'elle passait devant une chambre, des éclats de voix lui parvinrent et, curieuse, elle ne put s'empêcher d'ouvrir la porte. « Sérieux mais qu'est-ce qui se passe ici? » La cabine avait totalement changé d'organisation, ce qui était au premier abord un peu déstabilisant. Seulement en voyant l'espèce de cabane de matelas avec Marilou, Jones et Pepper-Ann à l'intérieur, elle ne tarda pas à faire le rapprochement et à comprendre ce qui se tramait. « C'est une sorte de rébellion contre de la nomination de Marilou? » demanda-t-elle alors, sa voix beaucoup plus douce et un sourire aux lèvres. Les visages qu'elle avait sous les yeux confirmaient sans besoin de mots. Son sourire s'élargissant, elle s'exclama: « Alors j'en suis! » Ignorant les menaces de Hassan et Rosaly, que Jones s'amusait à narguer, elle leur passa devant pour aller rejoindre les autres. Elle aussi, elle avait été choquée et déçue de voir Marilou nominée. Elle commençait à l'apprécier cette fille alors ce n'était pas le moment qu'elle s'en aille. Elle était tout à fait prête à se rebeller.

Empêcher tout le bateau de manger ett virer trois mecs de leur chambre n’allait pas faire rester Marilou, bien au contraire même. Est-ce que les gens avaient envie de voir un fort construit avec ce qui leur tombait sous la main ? Rose faisait ça quand elle avait sept ans avec ses cousins, à Vingt-quatre elle trouve ça quelque peu ridicule. Et elle n’est pas la seule, Hassan et Jordanna se joignirent à ses revendications. Elle était énervée mais ce n’était rien face à Hassan le combattant. Il semblait vraiment en colère et ça ne l’étonnerait pas qu’il finisse par entrer en force dans sa chambre et tout jeter sur les responsables. Le pire, c’est qu’après Noah serait bien capable de leur faire ranger la chambre alors qu’ils n’avaient rien fait. Les seules paroles qu’elle réussit à comprendre furent celle de Jordy puisqu’elle s’était tournée vers elle à son arrivée. Au moins elles étaient d’accord, c’était absurde et elles avaient faim. Ça la tuait presque de l’admettre mais elle lacha tout de même. « Non mais Jordanna a raison. Sérieux, ça va aider Marilou comment ? En se mettant tout les habitants à dos et en étant de nouveau nominée si elle sort dimanche. Très bonne tactique effectivement… » Elle ne rentrerait pas en force, elle ne pouvait pas de toute façon, malgré ce qu’elle pouvait dire. Par contre, elle passerait sans aucun scrupule après Hassan qui n’était pas loin de se transformer en Hulk.

Je hausse un sourcil, perplexe à la vue de Hassan et Rosalie, surtout Hassan. Au début, je garde le silence, laissant Jones les provoquer gentillement, oui, parce que jusque là, cela restait bon enfant. Ou du moins, c'est ce que je croyais avant d'entendre les propos d'Hassan. Une écervelée? Ok. Ça fait toujours plaisir. Au moins, maintenant, elle sait à quoi s'en tenir avec lui. Je suis sans doute trop naïve, je tombe toujours des nues en découvrant ce que les gens pensent réellement de moi. Hassan ne fait pas exception à la règle. Si je suis blessée? Sans doute, oui, mais bien trop fière pour le montrer. Le balais toujours en main, je ne bronche pas, je reste la gardienne de notre fort de fortune. On souffle, on respire, tout va bien !!! On ne va pas réellement vous privez de nourriture et vous laisser mourir de faim. C'est une blague, UNE BLAGUE. Mais c'est pas donné à tout le monde d'avoir de l'humour... Ah non, un humour d'écervellée, pardon Hassan. On allait juste vous demander de faire l'une ou l'autre chose pas bien méchante. Vous vous prenez bien trop au sérieux. Hassan, je t'offrirais volontiers mon lit, en plus celui de Is' est libre du coup tu aurais pu dormir avec Pablo... Mais... Elle hausse à nouveau les épaules. Elle n'est qu'une écervelée après tout. D'accord qu'il ne soit pas content, mais il peut le dire sans être blessant, comme Jordanna. je lui tendais d'ailleurs un truc à manger et lui adressait un clin d’œil. C'était la plus sympa du lot, elle le mérite.

C’est dingue ça, j’le connais carrément pas, ce Hassan (sauf que je sais que c’est le type en manque qui s’jete sur Pablo comme sur un plat de pâtes à la carbonara (oh oui, des pâtes) ) mais je savais pas qu’il était aussi rabat-joie. Quel emmerdeur. Quoi que je le comprends, morphale de première, j’aurai sans doute eu la même réaction, si le cas serait inversé. Mais c’est qu’un jeu, voyons. Certes, on a choisi sa chambre. Pauvre petit chou. Le voilà sdf. Faut pas pousser hein, y’a toujours la chambre de Rosaly, le canapé, la chambre du capitaine, ou, au pire, il peut roupiller par terre. « T’as toujours le canapé mon chou. » Et tiens, Rosaly arrive aussi. Peut-être qu’ils étaient en train de baiser dans un placard. Ca expliquerait pourquoi ce laps de temps. Je lui proposerai bien une compote, mais, je ne sais pas, elle n’a pas l’air très réceptive à la conversation cette fille. Et puis, Naelia. Elle se place automatiquement vers nous. « Eh, Naelia, vu que j’risque de partir, faut que j’sache avant. T’es genre, hétéro, ou j’pourrais potentiellement, je dis bien potentiellement, t’intéresser pour, disons … Enfin tu vois quoi. » Non mais autant que j’sache avec qui je pourrais coucher avant dimanche. Que j’profite un peu du jeu. Et Jordanna, aka la fille qui s’fait sans doute m’sieur Weasley. Merde, je me rends compte que j’passe pour une fille … Je ne trouve pas le mot. Enfin, je ne fais pas du tout ça pour me venger de ma nomination. Enfin, si, un peu, mais je ne suis pas rancunière et je sais que c’est le jeu. C’est plutôt pour la rigolade, à la base. OUI, je ne suis pas mature. Et alors. Je suis totalement d’accord avec Jordanna, le pire. « Faut pas vous vexer pour ça hein. On est dans un jeu. C’est tout.» Soit, avec ça, j’arriverai à convaincre personne, mais, peu importe. En attendant, moi, je bouffe des chips, et pas eux. Pepper parle. Et elle résume tout ce que je pense. Une blague, rien d’autre. Et je suis d’autant plus d’accord avec elle quand elle tend à manger à Jordanna. Oh puis si ça va pas, on campera dans les toilettes tiens.

Naelia. En plus d'être bonne - autant dire les choses clairement - elle était gentille, comme une petite chose fragile. Hm. C'était donc assez surpris, mais, néanmoins, content, qu'elle rejoigne leur petit groupe. Un clan ? Que nenni ! Juste un petit rassemblement pour soutenir Marilou. Où était le mal ? Certes, ils avaient piqué la nourriture.. Et alors ? Qu'ils crèvent de faim n'était clairement pas son problème, il avait d'autre chat à fouetter. Et des bien plus gros. Et Hassan qui continue son monologue. Vraiment parfait : il s'enfonçait de secondes en secondes. Et il utilise l’argument du 'Pepper te touche les couilles'. Waouh. Il partit dans un fou rire, tout seul. Mais quel con ! Ce mec était vraiment incroyable. « Pardon, je ne fais pas le poids contre les quinze personnes qui ont du toucher les tiennes depuis le début du jeu.. » fit-il, roulant des yeux au plafond, railleur à souhaits. Rosaly, Pablo, entre autre. Enfin bref, après tout, s'il aimait baiser et se faire baiser par tout le monde et par tous les trous, c'est son problème, ça n'allait pas être Jones qui allait récolter de potentielles maladies. Parce qu'on ne sait pas où Rosaly a foutu sa bouche, hm. Bref. « Je pensais plus que, ces derniers temps, c'était ton cul qui avait faim, mais faut croire que c'est ton estomac. » Non mais vraiment un con. Il en avait vu des personnes dans son genre, mais là c'était vraiment, vraiment, très amusant. Ensuite, il y a cette brune, Jordanna. Elle était sympathique, elle. Elle arrivait à parler, à s'exprimer, sans s'énerver. Une première. Enfin quelqu'un qui a de l'humour dans ce pxtain de monde.

En arrivant, Naelia avait supposé que les autres candidats allaient protester. Pas à ce point-là. Les candidats ne semblaient pas prendre leur petit jeu avec recul et humour. Hassan en particulier semblait très en colère du fait qu'ils avaient pris son lit. Pas le moins touchée ni déstabilisée par ce qui lui avait été dis, Naelia avala quelques chips. Après tout, si elle était sortie de sa cabine, c'était parce qu'elle avait faim à l'origine. Marilou s'adressa alors à elle. « Eh, Naelia, vu que j’risque de partir, faut que j’sache avant. T’es genre, hétéro, ou j’pourrais potentiellement, je dis bien potentiellement, t’intéresser pour, disons … Enfin tu vois quoi. » La première réaction de Naelia, après avoir avalé ses chips, fut de rire. « Je suis bi, » répondit-elle à Marilou avec un sourire. « Et t'aurais tes chances. » Son sourire s'élargit tandis qu'elle échangeait un regard avec Marilou. Enfin, elles en reparleraient sûrement plus tard – parce que Marilou allait rester, c'était obligé. Pour le moment, les candidats se suivaient, peu coopératifs et surtout peu réceptifs à leur petite blague. Pensaient-ils vraiment qu'ils allaient les laisser mourir de faim? Et qu'ils laisseraient la chambre de Hassan, Pablo et Jones en l'état? Comme l'avait si bien dit Pepper, il ne s'agissait que d'une blague, certes pas très mature, mais rien de plus qu'une blague. D'ailleurs Naelia approuva ses dires. « Oui, voilà. C'est juste une blague. » Les candidats semblaient toujours aussi peu réceptifs à leur petit jeu, mais l'atmosphère commençait à se détendre, c'était déjà ça. La colère de Hassan semblait être retombée et Jordanna, bien qu'en désaccord avec leur prise d'otage de nourriture, gardait un ton calme. Pablo arriva alors, un peu plus coopératif que ses camarades. Il ne pesta même pas du fait qu'ils occupaient sa chambre. Devant son calme et sa coopération, Naelia n'hésita pas et lui donna de quoi manger. En plus, il avait raison. Marilou avait intérêt à rester. Pas le choix, de toutes façons.