Et voilà, le jeu avait commencé et j’étais assez contente qu’il ai débuté non loin de la ville dans laquelle j’avais grandit. Bien sur le jeu, qui était américain, se jouait en anglais mais ce n’est pas grave, le fait de revenir ça me fait toujours quelque chose, un truc infime qu’on sent à peine certes mais quand on à vit sur un autre continent, et bien voilà quoi. Ce matin-là, en regardant par un hublot j’ai pu constater qu’il faisait très beau dehors : tant mieux. Je sortis alors sur le pont (la terrasse quoi) du yacht, vêtu d’un short arrivant au genoux et d’un t-shirt blanc. Là je vis un homme installé sur une chaise longue et m’approchai de lui, les lunettes de soleil déjà mise sur le nez. « Bonjour ! » dis-je en m’asseyant sur le transat en face.
(C.-E.)

Détente était sans aucun doute l'un de mot préféré. Il sonne si bien au creux de on oreille et je pense sans aucun doute que c'est l'action que j'adore plus que tout. L'inaction plutôt mais c'est un détail. Sur ce bateau, je pouvais me relaxer tout en trouvant l'amour ( si l'amour se trouvait à bord pour moi) autant dire que c'était le pied totale, mon petit kiffe à moi. Me réveillant tôt ce matin là, je dû rapidement me rendre compte que ce n'étaient pas mes enfants qui allaient me sortir du lit pour un quelconque jeu ce matin. Mes gosses étaient sans doute mon seul point faible au sein de cet aventure et leurs absences est plutôt difficile mais je m'y ferais. Je quittais donc mon lit pour partir me recoucher sur l'un des transats de la terrasse, il faut dire que je préfère largement être dehors qu'à l'intérieur. Je m'y étais donc allongé et y était inerte depuis une trentaine de minutes quand un autre participant arriva, visiblement il avait eu la même idée que moi. « On ne s'est pas présenté hier. Je suis Charles-Emmanuel, et je te laisse m'appeler comme tu le souhaites. » avais-je dit en souriant et en me redressant légèrement. «Et toi, tu es ? »

L’homme qui était déjà assis sur l’un des transat se présenta alors, il me semblait également plus âgé que moi mais je n’avais pas particulièrement l’impression qu’il y avait une tranche d’âge bien définie dans ce jeu : tant mieux. Je me présentai alors à mon tour « Enchanté, moi c’est Nathanaël mais tout le monde m’appelle Nate. » en anglais c’était sans doute plus simple pour les gens. C’est alors qu’une idée me vint, avec le prénom qu’il avait, cet homme était peut être d’origines francophone, comme moi. « Tu viens d’où si je puis me permettre ? Ton prénom ne sonne pas du tout anglophone. » avais-je ajouté comme une justification de ma question.

Je ne connaissais pour le moment que très peu de candidats. Ce qui était normal à ce stade du jeu, et puis j'étais sûr que ça allait s'arranger avec le temps. J'avais plutôt bonne mémoire et c'était assez important dans un étier comme le mien. Oui, j'ai des aides-mémoire, je ne vais pas le nier mais tout de même, je dois connaître mon texte pour être performant sur le plateau. Pour ne pas ressembler à un crétin lisant des fiches comme n'importe quel autre crétin incompétent. Après tout, j'étais payer pour ça donc. Tout ça pour dire que ma mémoire « Enchanté, moi c’est Nathanaël mais tout le monde m’appelle Nate. » A son tour il se présentait, et lui aussi usait d'avance de surnoms pour faciliter la vie aux gens. Lui aussi doit connaître mon calvaire même si il n'y a pas beaucoup de concurrence avec Charles-Emmanuel. « Dans ce cas, ce sera Nate. » C'était plus simple pour moi. « Tu viens d’où si je puis me permettre ? Ton prénom ne sonne pas du tout anglophone. » Il avait l'oeil en tout cas. Et si il était français lui aussi, ça nous fera un autre point communs. Tant de similitudes m'auraient presque émues. Nos parents étaient-ils amis ? Non certainement pas. J'ai l'art de me faire de ces films moi. «Je suis né en France, à Paris pour être plus exact. Je me sens chez moi ici, même si je n'y ai plus mis les pieds depuis quinze ans. » hé oui, mon gentil papa avait décidé de poursuivre ses rêves avant de penser à sa famille et tout le monde avait du le suivre. Avec le sourire en plus, si ça ce n'est pas du culot.

« Dans ce cas, ce sera Nate. » je souris, j’avais plus l’habitude de m’entendre appeler Nate que Nathanaël mais ma mère avait un penchant certain pour les noms longs et originaux. Il est vrai que je connaissais des Nathan ou autre Nathaniel mais mon prénom… De ma connaissance j’étais le seul à le porter. «Je suis né en France, à Paris pour être plus exact. Je me sens chez moi ici, même si je n'y ai plus mis les pieds depuis quinze ans. » Je comprenais totalement ce qu’il voulait dire par là, je n’avais plus remis les pieds ici depuis un certain temps non plus pourtant je m’y sentais bien, chez moi quoi. Certes ça ne faisait pas encore quinze ans que je n’avais plus posé un pied sur le sol français mais ça en faisait déjà trois, ce qui était relativement long. « Je vois, je suis également français, de Saint Tropez. » dis-je au jeune homme avant d’ajouter « mais je suis aller faire mes études sur Paris. ». Paris, j’avais préféré Saint Tropez, et de loin. La capitale n’était pas la ville que j’affectionnais le plus.