Il est onze heures du soir, et il faudrait que je songe à aller prendre ma douche. Etre crade, c’est pas mon truc, vous voyez. Généralement, je préfère prendre ma douche le matin, mais là, y’avait bizarrement pas mal de monde. Peut-être qu’ils se sont donnés rendez-vous pour une grosse partouse sous la douche, j’en sais rien, mais c’était douteux. Alors, à moins de me coller contre quelqu’un histoire de profiter de l’eau, j’ai dû attendre.
Vous savez, c’est marrant, les questions plus ou moins (surtout plus) stupides que je peux me poser, parfois. Genre, la première fois que j’ai pris une douche ici. C’est que y’en a qui se gênaient pas pour prendre des douches nus. Alors, du coup, on se dit : oh puis à bas le maillot de bain, merde hein, une douche ça se prend à poil, et si y’en a qui le font. Mais, en fait, il suffit de lever les yeux pour trouver LA raison qui fait que, finalement, je n’irais sans doute jamais sous ces douches entièrement nue. Les caméras. C’est que je n’ai pas forcément envie que toute l’Amérique puisse me reluquer alors que je me douche, y’a des pornos pour ça. Quoi que, j’imagine que ça doit être floutés, vu que ça passe à la télévision. J’ose espérer. Mais, l’ennui, c’est que ce n’est pas super non plus de se laver en maillot de bain hein. Mais, les caméras, toujours.
C’est pour ça que je suis actuellement en bikini, à profiter de l’eau bouillante. C’est con ça, d’ailleurs. Pour une télé-réalité, ce n’est carrément pas réel de voir des gens qui prennent leur douche plus ou moins habillés. Enfin, ce n’est pas trop le sujet. Je ferme les yeux, et je me demande, sans rire, combien de temps je pourrais rester sous cette eau, sans rien faire. Longtemps. Enfin, pas trop, parce que j’imagine que certains ne seraient pas content si une fille prenait toute l’eau chaude. Mais bon dieu que c’est agréable. Et puis, je ré-ouvre les yeux, dans le but, à l’origine, de prendre mon shampoing. Et je vois Cameron. « Arrête de me mater, sale pervers » Joke, bien sûr.

C’est dingue le temps qu’il faut pour pouvoir prendre une douche. La semaine dernière nous n’étions pas beaucoup moins, deux personnes étaient entrées dans l’aventure dimanche et pourtant, il y avait plus de monde à la douche le matin que la semaine dernière. Aujourd’hui je n’avais donc pas eu l’occasion de prendre ma douche et autant dire que j’avais eu l’impression d’être sale pendant toute la journée. J’avais même attendu qu’il soit vingt-trois heures pour pouvoir prendre ma douche. Maintenant que tout le monde était pris sur autre chose je partais lentement en direction de ma cabine pour prendre un boxer propre dans ma valise. Je sortais ensuite de ma cabine pour partir dans la salle de bain. Il y avait déjà Marilou sous les douches. Alors qu’elle ne pouvait pas me voir je ne pouvais m’empêcher de sourire. Nous n’avions pas eu l’occasion de discuter ensemble depuis samedi soir. Soirée ou nous avions échangé un baiser plutôt rapide, mais intriguant. Le jour d’après elle confirmait que j’embrassais bien, j’étais plutôt flatté qu’elle dise cela, mais je n’en faisais pas tout un plat. Elle n’était pas la première et surement pas la dernière fille que j’allais embrasser. Elle finissait par tourner la tête et me sortait une petite phrase qui avait le don de me faire rire. « Arrête de me mater, sale pervers » Je déposais ma serviette prêt du lavabo le plus proche de la douche. Je n’étais pas quelqu’un de pudique, pendant la première semaine j’avais refusé de prendre ma douche à poil parce que personne ne le faisait. Mais enfaite beaucoup étaient adeptes je n’allais donc pas me gêner non plus. « Je ne mate pas, je regarde c’est tout ! » Bon c’est peut-être la même chose… Bref !!! J’enlevais lentement mon t-shirt puis mon jean. J’étais en boxer et en quelques minutes il se retrouvait sur mes pieds. Elle était étonnée je pouvais le voir dans son regard, mais tant pis. Les caméras j’en avais un peu rien à foutre, je savais que j’allais être flouté de toute manière. Je me laissais lentement aller sous l’eau chaude, hmm une bonne douche chaude. Parfait !

« Je ne mate pas, je regarde c’est tout ! » Piètre excuse, mon joli, piètre excuse. Non, parce que Cameron ne m’a pas regardée comme on regarde un menu au restaurant hein, pas du tout de cette façon. Monsieur se fout à poil. Oui, carrément. Alors que j’étais plutôt habituée à le voir en caleçon, maintenant, je l’aurai vu nu. Et, oui, je suis étonnée. Oh, puis j’aurai bien fini par le voir nu un jour ou l’autre, de toutes manières. « C’est pour m’exciter que tu retires ton calbut ? » Et je lorgne pendant quelques secondes sur son engin. Autant mater à mon tour hein. « Tu sais que tu t’exhibes devant tout un tas de personne-là ? » dis-je en rigolant. Bien sûr que oui, il le sait. Enfin, je pense. Il n’est pas con non plus. « T’as vu qu’on est quasi-connus pour c’foutu baiser maintenant ? » J’exagère un peu, mais c’est vrai que y’a eu plus de réaction pour un tout petit baiser que d’pour le tripotage de je ne sais pas qui et je ne sais pas qui dans les toilettes. Allez chercher une logique à ça. Peut-être que c’est que y’en a un maximum qui sont jalouses, et qui prévoient de me jeter du yatch. Mais je doute. Je ne sais pas. Je pensais que ça passerait carrément inaperçu, d’autant plus que j’imagine qu’il y en aura d’autres au fil du jeu, et de plus en plus.

Il est vrai que depuis que nous avions fait connaissance nous avions toujours eu des situations dans lesquelles j’étais en boxer. La première fois dans la cuisine au petit matin. La seconde dans ma chambre à quatre heures du matin et aujourd’hui… Mais aujourd’hui elle allait pouvoir se rincer l’œil si elle le voulait. Je n’étais pas du genre à prendre une douche en m’embêtant avec un fichu boxer pour t’empêcher de passer du savon bien partout. Je l’enlevais donc rapidement, j’étais amusé du regard que me lançait la jeune femme. Elle ne s’y attendait pas et pourtant je l’avais fait. « C’est pour m’exciter que tu retires ton calbut ? » Je rigole, un sourire amusé se dessine sur mon visage lorsque je remarque qu’elle mate la marchandise. Il fallait être honnête, la nature m’avait bien fait de ce côté-là… « Non, si je voulais t’exciter j’aurais une autre idée dans la tête ! » Je lui tirais la langue en prenant du gel douche dans ma main me le passant sur tout le corps sans faire attention à la jeune femme qui était à côté de moi. « Tu sais que tu t’exhibes devant tout un tas de personne-là ? » Je la regarde en souriant. J’en étais bien conscient et honnêtement je m’en foutais complètement. Je m’approchais d’elle, j’étais presque collé à elle, si j’avançais trop ma peau serait en contact avec la sienne. « Oh je sais… Ca te dérange ? » J’explosais de rire, j’aimais bien être un peu… Chaud comme ça, mais je n’abusais pas des bonnes choses. Je n’allais pas la violée contre la douche non plus ? « T’as vu qu’on est quasi-connus pour c’foutu baiser maintenant ? » J’étais bien d’accord avec elle, pourtant j’aurais cru qu’on aurait fait un scandale sur le petit moment touche pipi entre Rosaly et Hassan si j’avais bien entendu… Mais non ! Tout le monde accordait de l’importance à notre baiser. « J’avoue, mais je pense que le pire reste à venir. »

C’est marrant comme se retrouver seule avec Cameron, d’autant plus sous la douche, pouvait me donner de vilaines idées. Mais je doute sincèrement qu’il n’en ait pas, lui aussi, de vilaines idées. Il me dit que s’il voulait m’exciter, il aurait une autre idée. Je me demande bien quoi, tiens. Peut-être se mettre à danser la macarena sous l’eau de la douche. Mais ce serait plutôt drôle qu’excitant, en fait. Putain, mais ces pensées que je peux avoir. Faut que j’aille me soigner je crois. Finalement, je suis peut-être bien dérangée, dans ma tête. Putain, maintenant, je pense à buzz l’éclair dansant la macarena. Ne me demandez pas pourquoi buzz, je n’en sais rien. Pourtant, je ne me souviens pas avoir associé Cameron à Buzz. Non, vraiment pas. Et je n’ai jamais vu Cameron faire « vers l’infini et au-delà » non plus. Suite à ma question concernant l’exhibitionnisme potentiel de Cameron, il s’approche de moi. Pas dans le genre « vas-y que je m’approche histoire de te parler », mais dans le genre « vas-y que je t’approche histoire de faire certaines choses ». Il est presque collé à moi. Presque. Bizarrement, je meurs d’envie, moi, de me coller à lui. De franchir ces quelques centimètres, très minimes. Il me demande si ça me dérange. Très franchement, non. Au contraire. Et puis, si monsieur voulait que des centaines de pré-adolescentes mouillent dans leur petite culotte en regardait cette émission à la télé, c’est son problème. Si c’est un problème, bien sûr. « Pas le moins du monde » que je lui réponds, en levant les yeux vers les siens. Parce que, oui, Cameron est un petit peu plus grand que moi. C’est drôle. Presque collé, regard encré dans le sien, je sens mon cœur qui bat. Ma respiration qui s’accélère peu à peu. Putain de merde. Il est doué. Finalement, l’excitation est bien là. C’est son côté imprévisible, je pense, qui me plait. Je me demande qu’est-ce qu’il va faire, s’il va faire quelque chose. Et ça ne s’arrange pas. « On aura l’air de deux acteurs d’un porno amateur, si on fait quelque chose sous la douche tu sais. D’autant plus avec les caméras. » Humour, humour. Je tente de rester le plus impassible que possible en casant une blague vaseuse. Je reste plus ou moins calme, mais mon corps, vilain corps, hurle « prends-moi, prends-moi, prends-moi, prends-moi ». Quel con, ce corps. Pas résistant pour un sou. Quand je lui fais la petite remarque, par rapport au baiser, il trouve le moyen de me répondre que le pire reste à venir. Je me demande bien ce que ça veut dire.

C’est étrange comme la situation pouvait changée de minutes en minutes. Jusqu’à maintenant, même lorsque je m’approchais d’elle dangereusement je n’avais aucune idée ambiguë derrière la tête. Sauf que depuis deux bonnes minutes je me retrouvais avec une horrible envie de l’appuyer contre le mur et lui faire l’amour langoureusement en ne faisant qu’une bouchée d’elle et de ses sous-vêtements. Je ne bougeais pas d’un centimètre. Il suffisait que j’avance à peine pour qu’on se retrouve l’un contre l’autre… Je venais lui demander si le fait que je sois à poil pour prendre ma douche la dérangeait, je pouvais lire dans ses yeux pendant qu’elle était déstabilisée qu’elle avait cette même envie que moi. « Pas le moins du monde. » Je souris, passant lentement ma main contre son torse que je caressais du bout des doigts. Je n’avais qu’une seule petite chose à faire pour qu’on puisse céder à nos pulsions communes. Je baisse la tête pour pouvoir capter son regard. Même si elle n’était pas petite il y avait surement dix centimètres de différence entre elle et moi. J’étais plutôt grand moi aussi. « On aura l’air de deux acteurs d’un porno amateur, si on fait quelque chose sous la douche tu sais. D’autant plus avec les caméras. » Je rigolais, elle venait de trahir son envie de faire quelque chose de concret avec moi. Je reprenais mon sérieux, approchant dangereusement de ses lèvres. Il ne restait que quelques petits centimètres avant que je puisse gouter une nouvelle fois à ses douces lèvres. « Sous la douche c’est has been. » Je reculais en souriant. Je ne comptais pas lui faire l’amour ici… Même si l’envie me dévorait.

Bon dieu. Cameron est un bourreau, quand il veut. Mon bourreau. Il est là, quasiment contre moi. Foutues caméra. Ils ont besoin, eux aussi, de mettre une caméra dans les douches ? Ca les amusent de mater des gens qui … se lavent, tout simplement, en théorie ? M’en voulez pas hein, mais je trouve ça plutôt malsain moi. Non mais c’est vrai, je parie tout ce que vous voulez qu’ils n’attendent que ça, que y’en aient qui trouvent le moyen de faire des cochonneries sous les douches, histoire de se rincer l’œil et de s’astiquer le manche en matant les vidéos. Un genre de porno réel en fait. Maintenant, j’ai cette idée dans la tête, et c’est pas mal perturbant. Bande de pervers tiens. Malheureusement, ce n’est pas ça qui me change les idées. Je me demande si c’est pour me torturer un peu plus qu’il s’amuse à se passer ses doigts sur son torse. Foutrement bien foutu. Mais je l’ai déjà dit. En même temps, c’est vrai. On ne peut pas le nier. Oh putain, dans quelle galère je me suis foutue moi. Je haie la production, cette bande de voyeur qui ont décidé de mettre des caméras ici. Et, finalement, je me rends compte que je déteste soudainement Cameron. Il ose, oui, il ose, maintenant, frôler mes lèvres avec les siennes. Je me demande s’il prend plaisir à faire ça tiens. Ou s’il est dans le même état que moi. L’enfoiré, l’enfoiré, l’enfoiré. « Sous la douche c’est has been. » Oui, mon petit, je pense exactement la même chose que toi, d’autant plus à cause de ces vilaines caméras. Et il recule. Je suis soulagée. Et déçue. Parce que, oui, faut croire que, malgré les caméras et l’effet « porno » de la chose, j’aurai bien aimé qu’il fasse quelque chose. Et j’étais à deux doigts de céder. Je tente de me calmer. Putain qu’il est perturbant ce mec. Je crois que la prochaine fois, dès que je vois quelqu’un qui arrive alors que je prends ma douche, je pars. Ca évitera les situations comme celles-ci. « Tu m’agaces, Cameron, tu m’agaces. » Et c’est vrai. Ça fait plusieurs secondes que nous ne sommes plus aussi proches, et je suis toujours dans le même état. Putain. Et je ne peux pas détacher mon regard de lui. De son visage, de son corps. Tout. Merde, merde, merde. Je suis conne. Foutrement conne. Et, cette fois si, je m’en fiche, si nos corps se touchent ou non. Je m’approche de lui, place ma main sur sa nuque en l’attirant vers mon visage, et, pour la troisième fois, je plaque mes lèvres sur les siennes. Baiser court, rapide, mais, montrant suffisamment mon désir. Et, finalement, je laisse ses lèvres tranquilles pour m’attarder sur son oreille que je mordille gentiment et murmure « J’ai très, très envie de toi Cameron. » Ca a le mérite d’être claire.

Je n’aurais jamais cru qu’au bout de deux semaines je puisse être aussi attiré par une fille. Marilou était la fille type qui me plaisait, elle était tout d’abord très jolie. Féminine et très franche. Elle aimait les petits jeux et son corps était complètement hot. J’étais presque contre elle, je pouvais ressentir cette tension sexuelle qui émanait de nos deux corps et je ne sais même pas comment je pouvais me retenir de lui sauter dessus pour céder à mes fantasmes. C’est à ce moment là que je me mettais à haïr la production, putain mais pourquoi mettaient-ils des caméras ici ? Il n’allait pas se passer quoi ici, les stratégies ne se faisaient pas dans la salle de bain… Les relations sexuelles non plus… … Mauvais exemple ! Il fallait que je réussisse à masquer mon envie, heureusement que j’avais un très bon self control qui me permettait de ne pas me mettre à bander trop facilement. Finalement je lui disais que sous les douches s’était ringard. Je reculais et je m’apprêtais à rester une ou deux minutes sous l’eau avant de partir me sécher et enfiler ce boxer Diesel plutôt sexy. « Tu m’agaces, Cameron, tu m’agaces. » Je souris, je m’agaçais moi-même. Elle pouvait croire que je faisais ça juste pour lui donner envie et passer à autre chose, sauf que moi aussi je la désirais. J’avais hâte qu’on se retrouve seuls pour pouvoir laisser nos pulsions faire le reste du boulot pour nous. D’un seul coup elle s’approchait et m’embrassait. Sa main vient se déposer sur ma nuque et lorsqu’elle en termine avec mes lèvres elle mordille mon oreille. « J’ai très, très envie de toi Cameron. » Je la regarde droit dans les yeux avec un petit sourire amusé. Je la repousse lentement comme pour partir, je saisis mon boxer de la journée dans mes mains et je le dépose sur la caméra. Les mecs de la production ne se taperaient pas des queues devant nos ébats… Hors de question ! Je regardais rapidement s’il y avait d’autres caméras, mais je n’en voyais pas. Je revenais donc rapidement vers la jeune femme que je plaquais contre le mur, la prenant dans mes bras pour qu’elle ne puisse plus toucher le sol. Mes lèvres retrouvent le chemin des siennes et je l’embrasse d’une manière sauvage et langoureuse. « Tu ne sais pas à quel point j’ai envie de toi ! » Ma main passe sur tout son corps, je ne lui enlevais pas son soutien-gorge. Je le baissais juste pour pouvoir passer ma bouche sur ses seins. Ma langue venait s’amuser avec les tétons de la jolie demoiselle avec qui je risquais fortement de passer à l’acte.

Mardi soir, il était près de minuit, ou un peu avant, lorsque Briony décida d’aller se préparer pour aller dormir. Cela ne voulait pas forcément dire qu’elle allait y aller à l’instant, mais au moins, elle serait en tenue. Voilà pourquoi, seule dans sa cabine – les seins de Naelia s’étaient surement coincés quelque part – la rouquine se déshabilla afin de passer l’un de ses pyjamas shorty et débardeur. Il y avait plus sexy, il y avait pire – comme celui de Berlioz, par exemple. Toujours est-il que, pieds nus, la rouquine traversa le couloir des cabines. Malgré les caméras et les candidats, elle n’avait pas honte de se balader en pyjama pour la simple et bonne raison qu’elle était quasi-assurée de ne voir personne à cette heure-ci. Tout le monde devait surement se saouler au Mistral ou se faire vomir par-dessus bord. Bref, elle était tranquille. Se rendant dans la salle de bain afin de se brosser les dents, elle aperçu Dray. « Tu as le droit de regarder jusque là. » Dit-elle en plaisantant, lui montrant son nez. Après tout, on ne regarde les gens que dans les yeux, n’est-ce pas ? Ou pas, d’accord. Alors qu’elle allait continuer à parler, elle se tut. Il y avait des bruits étranges. « Des rats ? Des rats dans la salle de bain ? ». Se servant de Dray comme bouclier la demoiselle avança vers le point d’eau. Il s’agissait bien de rats, aussi appelés Marilou et Cameron. Fronçant les sourcils, elle n’aimait pas ce qu’elle voyait. Sans réfléchir, la rouquine passa devant Dray avant de se tourner face à lui et de lui sauter dessus. Au sens propre, ses jambes s’enroulèrent autour de sa taille et le garçon la prit dans ses bras – c’était ça ou le crâne de la rousse se fracassait sur le carrelage. « Dray… Tu sais ce que je pense des douches… » Dit-elle assez fort pour que les deux autres candidats entendent et finalement, elle embrassa le pauvre Dray. D’une part, Briony n’avait pas souhaité passer pour la fouineuse – encore – mais d’autre part, elle était bien dégoutée de voir Cameron avec l’autre, là. Certes, Briony avait été trop conne de penser que ce gamin pouvait être sérieux, mais pour le coup, elle était trop bonne en ce moment, avec Dray autour de la taille. Finalement, elle se mit à rire en regardant Dray qui n’avait rien demandé, avant de regarder les deux, l’air de dire : « Il semblerait qu’on ait eu la même idée. ».

Et puis, rien. Il me repousse. Dans le genre, prends toi un râteau, y’a pas mieux. Je me trompais, donc. Il n’y avait aucune attirance pour sa part. Je me sens conne, d’un coup, mais alors vraiment beaucoup. Et, finalement, je me rends compte que je me trompe totalement. J’avais raison, depuis le début, en fait. Puisqu’il a la bonne, je dirais même excellente idée de cacher la caméra. La seule caméra. J’espère hein. Oh putain, dîtes moi pas que ces cons en cachent hein, ce serait abusé. Problème résolut. Dieu merci. Quoi que, dire « Dieu » dans des circonstances pareilles, ce n’est peut-être pas le meilleur. Vraiment pas. Il revient vers moi et fait enfin ce que j’espérais tant. Il me plaque contre le mur. Je ne peux m’empêcher de sourire. Enfin. J’enroule doucement mes jambes autour des siennes et passe ma main dans ses cheveux, tandis qu’il m’embrasse sauvagement. On est bien loin des premiers baisers, et c’est d’autant plus excitant. Et je suis rassurée de savoir que lui aussi a envie de moi, au moins autant que moi, de lui. Sa main me caresse un peu partout, et lorsqu’il décide de s’attaquer à mes seins, je ferme les yeux, me mords légèrement la lèvre inférieur afin de ne pas « trop » gémir. Et, alors que je commence à me dire : wtf, on n’a pas de préservatif (ouais, parce que hors de question que je couche sans hein. Jveux ne pas choper n’importe quoi, et encore moins tomber enceinte), j’ouvre soudainement les yeux. Non, non, non, putain, ne me dîtes pas que c’est bien des voix que j’entends là. Personne, je dis bien personne n’a le droit de gâcher ça. Hors de question. « Cameron ! Putain, je crois que y’a des gens ! Arrête ! Y'a des gens j'te dis ! » Et, en effet, je vois la rousse, Briony, arriver, avec un des nouveaux. Doux jésus, non, pas ça. Pitié. Cette fille avait le chic pour faire foirer les trucs. En plus, c’est plutôt gênant. Comme une conne, je reste là, toujours contre le mur, et les jambes enroulées autours de Cameron, et je les regarde. Pas un regard spécialement méchant ni rien, mais surpris, et un peu gêné. Finalement, on baisera une autre fois alors. Et merde. Ça me parait quand même louche, que ces deux-là aient choisi la douche pour s’envoyer en l’air, mais passons. Ce n’est qu’un détail. Je regarde Cameron, manquant d’éclater de rire, parce que, quand même, la situation est comique hein. «Je crois qu’on va devoir remettre ça à plus tard hein » C’est marrant quand même, comme en quelques secondes, toute la tension, le désir, peut redescendre bien vite. Je décide finalement de dérouler mes jambes (ouais, ce n’est pas trop tôt) et de reposer mes pieds par terre. Je ne vous cache pas que c’est affreusement frustrant. Et, je me rends compte aussi que j’ai le soutien-gorge complètement baissé. J’ai peut-être de jolies formes, mais quand même hein. Je le remets illico à sa place, parce que ce n’est pas très fun, pour parler. « Alors comme ça vous deux vous … vous couchez ensemble. En tout cas, ça a l'air d'être ton truc, Briony, de foirer les plans des autres en arrivant au mauvais moment. » que je décroche, avec un petit sourire. Je pense à Rosaly et Hassan, en disant ça. Je me demande même si elle va le dire à tout le monde, comme elle semblait l'avoir fait avec eux deux. Au pire, je m'en fiche. Ça, c’est la petite blague pour détendre l’atmosphère, la blague vaseuse qui, en général, ne fait qu’enfoncer la situation, mais que je ne peux pas m’empêcher de lâcher à chaque fois. Non pas que je sois vexée ou quelque chose hein, on va dire que ça peut arriver à tout le monde. Mais, c’est drôle, parce que j’imaginais Briony plutôt chaste et tout, à n’pas ouvrir ses cuisses à n’importe qui. Non pas que ce type-là, dont je ne me rappelle pas de son prénom, soit n’importe qui, attention. Enfin, bref.

Spoiler:

J’étais submergé par une énorme envie de faire l’amour, comme si j’étais en manque de sexe. La jeune femme était là devant moi, nous flirtions comme d’habitude. Sauf que d’habitude la tension sexuelle qui émanait de nos corps n’était pas aussi forte. Ce soir je n’avais pas envie de me retenir, j’avais juste envie de faire ce que mon corps me dictait de faire sans essayer de trop réfléchir. Rapidement la situation s’était amplifiée, au départ j’étais simplement proche d’elle, en train de la taquinée juste pour voir comment elle allait réagir. Et maintenant je me retrouvais en train de cacher la seule caméra que je voyais pour pouvoir sauter la jeune femme sans qu’il n’y ait une seule petite preuve contre nous. Je retournais vers elle, la prenant dans mes bras contre ce mur, j’avais vite fait de lui baisser le soutien-gorge histoire de lui faire un peu de bien en embrassant sa poitrine généreuse. Le reste ? Je ne comptais lui faire autre chose ce soir, mais avant que je n’aie pu le lui dire, la laissant seule en plan dans cette pièce, des personnes faisaient leurs entrées dans la salle de bain. Briony accompagnée de Dray. Bizarrement je me sentais cruellement mal, parce que les gens allaient en parler pendant tout le reste de l’émission… J’allais surement passé pour quelqu’un qui couchait dès qu’il en avait l’occasion et surtout au bout de deux semaines… Je laissais donc la petite blonde remettre son soutien gorge alors que je me séchais et enfilait mon boxer propre. Un dernier regard vers Marilou puis je prenais la direction de la sortie, regardant Briony qui me décevait un peu. Elle allait donc faire la même chose que nous aurions pu faire ce soir avec Dray ? Je crois bien que j’étais presque jaloux qu’il ose faire des choses avec elle, mais personne ne pouvait voir cette pointe de jalousie qui naissait en moi. Je lui souriais donc amusé. « Je ne viendrais pas vous déranger en tout cas… » Je sortais de la salle de bain continuant ma route jusqu’à ma cabine. Ce soir je bouquinerais avant de m’endormir, cette journée avec été longue… Trop longue à mon goût.

S'être fait lever de force aux aurores par la production pour devenir des esclaves du ménage n'avait pas rendue la journée moins agréable. En même temps, c'est pas comme s'il y avait vraiment participé, hum. Le soir venu, dans les environs de vingt-trois heures, Dray errait sur le yacht, quand Briony débarqua .. de son lit, vu la tenue. Enfin, il ne put pas vraiment en profiter, puisque condamné à ne pas dépasser la zone des yeux. Ils eurent à peine le temps d'échanger quelques mots que des bruits suspects se firent entendre de la salle de bain. S'y rendant donc, c'est un spectacle tout aussi animal qui les attendait. Marilou & Cameron, tient donc. La position dans laquelle ils furent surprit pouvait paraître génante aux yeux des deux spectateurs, mais la rousse eu une réaction aux antipodes de la gène. Sans que le jeune homme ai eu le temps de réagir, il se retrouva avec les jambes de la demoiselle autour de lui, l'entourant de ses bras par réflexe. Ca serait dommage de salir la pièce avec du sang, quand même. Elle scella leurs lèvres, laissant un garçon totalement passif, un peu trop abasourdit pour réfléchir au pourquoi du comment. Evidemment, leur cirque interrompu les ébats de nos chers candidats, qui préfèrèrent les laisser. « Mais non.. Non mais ne partez pas voyons, joignez-vous à nous ! » Il afficha une mine déçue, avant d'éclater de rire une fois les deux protagonistes sortit. Maintenant toujours la jeune femme contre lui, il lui chuchota : « Je sais que t'as envie de moi depuis que je suis arrivé, mais je ne suis pas un homme facile, jeune fille.  » Avait-il l'air si naïf ? Cette soudaine envie sonnait comme une réaction au spectacle proposé par les deux candidats. Au lieu de s'en vexer, ou de se révolter qu'elle se soit en quelque-sorte servie de lui pour une raison qu'il lui appartenait -mais dont il se doutait-, Dray trouvait la situation particulièrement amusante. Et intéressante. Trop intéressante pour qu'il n'ébruite la vérité, ce qui devait bien arranger sa partenaire. Il saisit délicatement la brindille par la taille, et la laissa retrouver le sol avec ses pieds. Il jeta un regard circulaire dans la pièce, on sait jamais. Visiblement, ils n'étaient plus que tous les deux. « Dératisation réussie, je pense qu'on peut quitter les lieux. » Dit-il avec un haussement de sourcils entendu, faisant deux-trois pas vers la sortie, avant de se retourner et lui faire face, comme elle l'avait fait auparavant. En petite vengeance, il l'attrapa sans ménagement par la taille et la chargea sur l'une de ses épaules ; l'envoyant valser dans la piscine quelques secondes plus tard. « Pour rafraichir tes ardeurs. » Un clin d'œil, et il tourna les talons pour rejoindre sa cabine, non sans lui avoir jeté une serviette au passage. Finalement, soirée plutôt divertissante.