Peut-être bien. Maintenant, je ne vais pas arrêter de me demander qui est la fille que monsieur s’est fait. Peut-être Naelia tiens. L’autre jour, il avait l’air de la bouffer des yeux, de l’imaginer toute nue, tout ça. Ca y est, je suis partie pour essayer de savoir qui a déjà couché avec qui dans ce jeu. Parce que ne me faîtes pas croire qu’aucune personne ne s’est envoyée en l’air depuis le début hein. Quoi que, si Briony a décidé de pourrir les coups de tout le monde en débarquant à l’improviste, finalement, c’est logique. Alors que je suis en train de réfléchir à tout ça, Sawyer m’abandonne brusquement. Hein ? La première ? Donc, il a encore rien fait ? Dans les toilettes ? Là, maintenant ? Noooooon. Il n’est pas sérieux là. En tout cas, il n’revient pas. Je m’attends à un « comme t’y as eu » ou une connerie de ce genre-là, mais il ne revient pas. Je vais vraiment coucher avec lui ? Si rapidement ? C’est étonnant. Je ne pensais pas du tout que lui, le rabat-joie typique, puisse me proposer quelque chose comme ça. C’est peut-être pour ça que je n’bouge pas tout de suite. En fait, je n’en reviens pas, tout simplement. Surprenant, ce garçon. Ou carrément en manque. Ah ouais, c’est possible ça aussi. En tout cas, je reste sur ma chaise longue pendant une dizaine de minutes. Puis, vous savez ce qu’on dit. Faut toujours arriver en retard, sinon, on manque de crédibilité. Et s’il est vraiment sérieux, j’imagine qu’il peut patienter quelques minutes. Oh puis zut. Je vais voir dans les toilettes. Pas que j’ai une envie folle de coucher avec lui, là, maintenant, tout de suite, mais surtout une envie folle de savoir s’il était sérieux ou non. Je bouge donc mes fesses et me lève de cette foutue chaise longue. Allons voir. Arrivée dans les toilettes, j’ai la surprise de constater que, si, il est là. Même avec une dizaine de minutes de retard. « Je n’pensais pas que tu étais vraiment sérieux. » La seule maudite chose que je trouve à dire.

En ce début d’après-midi, j’allais enfin passer à l’action avec une fille. Et autant dire qu’il était temps. Je n’avais pas baisé depuis plusieurs semaines et j’étais plutôt en manque. Après, je n’étais pas du genre à choisir n’importe qui pour faire ces choses-là. S’il fallait attendre un peu plus, j'attendrai. Enfin là, il se trouve que j’avais l’occasion de passer à l’acte avec Marilou. En effet, environ cinq minutes avant que j’arrive devant les toilettes du yacht, nous avions discuté ensemble sur la terrasse extérieure. On avait d’abord plaisanté sur toutes sortes de choses puis la conversation avait rapidement dérivé sur qui a couché avec qui. J’avais alors fit une proposition des plus étonnantes à la blonde, si bien que je m’étais surpris moi-même et que je n’étais plus si sûr de vouloir faire ça. Quoi que maintenant, il était trop tard. J’étais au lieu de rendez-vous donné et la jeune femme allait probablement arriver d’une minute à l’autre. Ou pas d’ailleurs. Peut-être qu’elle me poserait un lapin, je n’en savais trop rien. En même temps proposer comme ça une partie de jambe en l’air, c’était assez osé. Mais j’avais comme l’intuition que la blonde n’allait pas refuser vu comment elle avait maté mes biceps un peu plus tôt. Quand cette dernière arriva, je ne fus donc pas vraiment étonné. Même si j’avais un peu poiroté devant la pièce, après être allé chercher une capote dans la salle de bain. « Rien de plus sérieux. » Rétorquais-je sans passer par midi à quatorze heures. Ce n’était pas le moment de plaisanter. Elle disait vouloir un plan cul. Moi aussi. Alors autant en avoir un ensemble. Pour faire ça vite-fait bien-fait et en toute discrétion, j’attrapais la blonde par le bras dans les toilettes. Je pris aussitôt soin de FERMER LA PORTE A CLES pour ne pas qu’une fouine du genre Briony vienne nous surprendre en pleine action. Puis, je ne perdît pas une seconde pour plaquer Marilou contre la porte des WC et pour l’embrasser fougueusement. Parcourant avec mes mains et ma bouche son frêle corps, notre partie de jambe en l’air ne faisait que commencer.

Donc, si, il était bien sérieux tout à l’heure. Je n’suis pas très surprise, en fin de compte. Parce que si Sawyer ne s’est effectivement envoyé personne depuis le début du jeu (comme moi d’ailleurs), il doit être sacrément en manque (comme moi d’ailleurs). Les toilettes, y’a mieux comme endroit, mais y’a pire. Disons que c’est l’endroit type pour ça, les coups rapides. Sawyer est un rapide et m’enferme avec lui dans une cabine, ce qui une excellente idée pour éviter de se retrouver devant notre rousse adorée qui foire tous les plans culs ici. Mais non. Là, il n’y aura absolument rien qui viendra nous déranger. Normalement. Il me plaque contre la porte, m’embrasse. Un coup vite fait, c’est un coup vite fait, et on n’perd pas de temps pour passer aux choses plus sérieuses. Entre quelques baisers et caresses, je retire son short et son caleçon, et mon bas de bikini ne tarde pas à se faire la malle non plus. L’excitation augmente, la respiration se saccade. J’en viens à m’agripper à lui, et, sans trop vraiment le vouloir, à enfoncer lentement mes ongles dans ses épaules au fur et à mesure de ses vas-et viens. La suite n’est qu’une succession de gémissements et de cris de plaisirs plus en plus forts, jusqu’à ce que le rythme diminue. Je reprends ma respiration et pose un dernier baiser ardent sur ses lèvres avant de remettre mon bas de maillot de bain et quitter la cabine. Je me regarde un instant dans le miroir, me recoiffe. Mon premier coup sur ce yacht. En tout bien tout honneur. Et je laisse Sawyer à ses occupations, je m’en fiche, je quitte les toilettes.