Doux jésus que c’est chiant, les nuits trop longues. Longues, dans le sens où on se fait chier comme un rat mort dans son lit parce qu’on n’arrive pas à roupiller. J’ai bien essayé toutes les conneries que vous pouvez me sortir hein. Genre, compter les moutons. Celui qui a dit « oh, t’arrives pas à dormir ? Bah compte les moutons ! » C’était un enculé. Parce que, je ne sais pas si ça marche pour les autres hein, mais moi, absolument pas. Genre, je ferme les yeux, j’me mets dans l’ambiance tout ça, et je compte les moutons. Mais je finis par me perdre dans les chiffres. C’est chiant. J’ai essayé de n’penser à rien aussi. Mais vu que je ne pense déjà pas à grand-chose, ça, c’était pas bien compliqué. Mais ce n’est pas pour autant que ça a marché. J’ai même tenté de réveiller Peppy. Oui, parce que, vu qu’elle dort avec Jordanna et qu’Isveig est partie, on a décidé de roupiller dans la même chambre, donc je suis venue ici. Bref, j’ai lancé des « psss, peppy, tu dors ? » mais à l’évidence, ouais, elle dormait. Donc, à quatre heures du matin, moi, Marilou, je me fais chier dans mon lit. Et j’ai la flemme de me lever pour trouver une occupation, donc, je reste, et je me plains intérieurement. Puis, on n’est toujours pas arrivé dans la quatrième destination là, donc je ne peux même pas sortir prendre l’air pour visiter. En même temps, je n’irais pas visiter un truc inconnu en pleine nuit. C’est plutôt glauque comme histoire. Genre, on peut tomber sur un malade mentale qui aime bien séquestrer des jeunes filles totalement innocentes pour faire dieu sait quoi avec. TAH, doux jésus, un bruit. La porte s’ouvre. Peut-être que c’est Pedro-le-type-louche-qui-aime-regarder-les-filles-dormir-qui-est-venu-nous-regarder-roupiller. Je regarde, je ne regarde pas ? Genre, imaginez un peu que j’vois quelqu’un qui débarque avec un couteau de cuisine, tout ça. Bon. Marilou, t’es courageuse, et puis, y’a pas de raison que quelqu’un s’introduise dans CETTE chambre avec un couteau de cuisine. J’y crois. J’y crois. Je lève la tête des draps, et, finalement, je suis plus ou moins soulagée. « Joneeees ! Qu’est-ce que tu fous là bordel ? » Non parce qu’entrer quand même dans les chambres comme ça, sans frapper, ça a un petit côté fou-pervers-malade-tout-ce-que-vous-voulez moi je dis.

Jones aimait dormir. Un peu comme la majorité des humains de cette planète, qui préféraient, par exemple, roupiller à aller travailler dix heures par jours ou bouger son - gros - cul pour aller en cours. Seulement, cette nuit, Morphée ne voulait pas de lui. Qu'avait-il fait de mal ? Avait-il péché ? Dans l'eau ? Non. Ou si. Peut-être que faire l'amour avec une quasi-inconnue, était un péché. Marilou. Elle était belle, gentille, adorable. Attachante. C'était une personne qu'il appréciait énormément, même s'il ne lui avait que très rarement parlé, préférant les gestes à la parole. Par exemple. D'ailleurs, il se demandait bien ce qu'elle était en train de faire à cette heure là. Dormir, sans doutes. Il espérait que non. Parce qu'il s'ennuyait, il faisait, un coup chaud, un coup froid et puis, Hassan ronflait. Ou Pablo. Il ne savait pas trop mais s'en fichait complétement. C'est donc sur des pas lents et légers qu'il sortit de la cabine, faisant attention à ne pas réveiller ses deux colocataires qui roupillaient gentiment. Il se retrouvait donc dans le couloir. Tout seul. À quatre heures du matin. Il fallait être complétement barge pour se promener sur un yacht qui, bien sur, tangue, encore plus la nuit que le jour et, surtout, seul. Soit. Il s'avance jusqu'à la cabine de Pepper-Ann puisqu'apparement, Marilou avait changé de 'chambre'. Bref. Doucement, encore une fois, pour ne pas réveiller les deux jeunes brunes qui dormaient avec elle, il se faufila jusqu'à elle. Grillé. Plouf. « Chut ! Tu vas les réveiller ! » fit-il, mi-amusé, mi-agacé. Enfin presque. Soit. Qu'est-ce qu'il fait là ? Elle serait surprise de le savoir, tiens. Il s'avance jusqu'à son lit, et se mit dedans. Simplement. Sans lui demander son accord. Ce n'était pas non plus comme s'ils n'étaient pas assez proche pour ça.. L'épisode des toilettes parlait de lui-même. « Je viens dormir avec toi. » dit-il, souriant. D'ailleurs, il fut surpris de ne pas voir Sawyer à sa place. Parce qu'elle l'avait fait aussi, elle, avec lui. Tous les deux. Burk. Dans les toilettes en plus. Encore plus burk. Non, c'était une blague. En fait, ça lui faisait un léger 'pincement au coeur'. Non, il ne lui en voulait pas, elle faisait ce qu'elle voulait, non, il n'était pas déçu mais juste surpris. « Bon.. On baise ? Ah non, ça c'est avec Sawyer que tu le fais. » Il roula des yeux au plafond, un sourire mutin aux lèvres. Jaloux ? Bien sur que non !

Donc, oui, c’est bien Jones qui s’incruste dans la cabine pour faire je ne sais quoi. En fait, peu importe la raison de sa venue, je suis quand même bien contente de le voir, parce que ça m’évitera de ne rien foutre cette nuit, sauf tenter de roupiller. Les réveiller ? En tout cas, je crois que je n’risque pas de réveiller Pepper, puisque j’ai déjà désespérément essayé. Ouais, réveiller ceux qui dorment pour me venger parce que moi, je ne dors pas, ça m’arrive souvent. Enfin, je n’ai pas tenté avec Jordanna, parce que … C’est Jordanna. Et que je pense qu’elle m’en voudrait un peu. C’est déjà bien qu’elle accepte que je pionce ici, alors vaut peut-être mieux pas l’énerver. Jones se met dans mon lit. Comme ça. Je crois que si ça serait une autre personne, j’aurai, au moins, ronchonné. Mais pas là, parce que c’est Jones. Je me pousse un peu pour lui faire de la place. Doux jésus, pourquoi est-ce qu’on n’a pas le droit d’avoir des lits doubles ici ? C’est que ce serait vraiment plus pratique. Il vient dormir avec moi. Forcément. Je me disais bien que si c’est pour jouer au scrabble, il serait venu avec le jeu. « Bon.. On baise ? Ah non, ça c'est avec Sawyer que tu le fais. » Je regarde le plafond. Enfin, non, parce que je n’vois rien. Je regarde en l’air, on va dire. Et je soupire. Non, non, pitié, ne m’dîtes pas qu’il est jaloux ou quelque chose dans ce genre-là hein. Non parce que si j’ai couché avec Sawyer, c’était juste … comme ça quoi. En même temps, c’est lui qui m’a tentée hein, avec son « rejoins-moi dans cinq minutes » là. Et il n’avait qu’à pas non plus se trimballer torse nu non plus. En fait, faut s’en prendre à lui, c’est de sa faute hein. Ou alors, c’est que je suis faible. Terriblement faible et je m’envoie en l’air avec le premier qui passe. Possible. Enfin, ça dépend du premier hein. Quand même hein. « Ne me dis pas que t’es jaloux quand même. Parce que c’était juste … tsais, un coup vite-fait. Sans importance quoi. » Oh puis zut. Ce n’est pas comme si je devais me justifier non plus hein. Je ne suis pas jalouse moi hein. Il peut s’envoyer en l’air avec qui il veut. Enfin, j’imagine que je ne serais pas jalouse. Ce serait bête d’être jalouse pour ça, alors qu’on ne se connait pas. Hein. Finalement, mon visage bascule vers Jones et j’arrête de fixer ce maudit plafond que je ne vois pas. « T’prends toute la place tu sais. » Eternelle râleuse. Comme toutes les filles, j’imagine. Encore une fois : pourquoi n’a-t-on pas le droit aux lits deux places ? Alors, je me serre contre lui. Je suis bien. Enfin, bien mieux là, contre lui, que seule à désespérer parce que je n’trouve pas le sommeil. « Dis, t’as déjà trouvé quelqu’un toi ici ? » non parce que j’ai sérieusement l’impression que tout le monde se met en « couple » ou presque sauf moi. Ou que tout le monde commence à avoir des sentiments. C’est effrayant quand même, cette rapidité. Vraiment. Je vais peut-être finir seule, désespérément seule, à la fin (ma fin) du jeu.

Elle le laissa pénétrer dans son lit, sans ronchonner. Génial ! Il aurait moins froid cette nuit. Parce que oui, il comptait bien se blottir, discrètement, contre Marilou, et avoir un câlin. C'était un peu pour ça qu'il était venu faut dire. Parce que sinon, il se serait invité dans le lit de Pepper et ils auraient baisés toute la nuit, comme des lapins. Mais non, il ne voulait pas faire de câlin à Pepper. Enfin, pas vraiment. Pas maintenant. Mais à Marilou. Et que elle, hm. La suite était nettement moins drôle et bon enfant. Merde. Pourquoi il avait dit ça ? Il n'était pas jaloux, pourtant. Enfin.. un peu. Un tout petit peu, mais pourtant, ça l'énervait. Il n'avait rien contre Sawyer, il trouvait même que c'était un type bien, pour le peu de fois qu'il avait discuté avec lui. S'il n'avait pas couchée avec elle dans les toilettes, il aurait trouvé que, baiser dans ces conditions et dans ces lieux étaient quelque chose de vraiment dégradant. Mais il n'avait rien à dire, puisqu'il avait, également, couché avec elle, et dans les toilettes. Mais il n'allait pas la blâmer, non, surtout que c'était lui qui était 'responsable' de cette partie de jambes en l'air improvisée. Bien sur que ça ne lui avait pas déplu, tremper son biscuit était une chose que chaque homme aimait faire. Mais il aurait aimé la connaître un peu plus avant de faire ça. Mais il ne regrettait pas. En clair : il était perdu. Et puis, mine de rien, cette petite escapade intime les avait rapprocher. Pour preuve : il s'était invté dans son lit ce soir, chose qu'il n'aurait jamais fait dans celui de Naelia ou Quinn par exemple. Finalement, elle tourna le visage vers lui, pour son plus grand bonheur, lui disant qu'il prenait de la place dans ce fichu lit une personne. Ah oui, quand même. « Dis que j'ai un gros cul ça ira plus vite. » fit-il, un sourire aux lèvres. Non mais il était pas gros, Jonie. N'importe nawak. Finalement, elle se serra contre lui. Il était content et son sourire perdurait, encore, encore et encore. Soudain, elle lui demanda s'il avait trouvé quelqu'un. Quelle question. Jones était proche des filles, c'était bien connu. Surtout après l'épisode du 'sauvons Marilou' ! « Je... je ne pense pas vraiment non. C'est trop tôt pour le dire du moins... Et toi ? » demanda-t-il, curieux. Il était pressé de connaître sa réponse, pour savoir où, elle, elle en était.

Pas de réponses quant à ma question pour savoir s’il est jaloux ou non. Je sais pas ce que c’est sensé vouloir dire. Peut-être que ça veut tout simplement dire que la réponse à ma question est bien trop évidente pour être formulée, et qu’il n’est en aucun cas « jaloux » pour ça. Ou alors, y’a bien un truc que je n’arrive pas à saisir. Oh puis merde, c’est quoi cette manie des gars de vouloir être le « premier » pour ça, c’est ridicule. Vraiment. En plus, ça fait, justement, des histoires pour pas grand-chose. L’ennui, c’est que j’aimerai bien être certaine qu’il n’y a aucun souci. Je sais bien que je peux aller voir un peu partout pour ce qui est des relations sexuels hein, mais en général, j’évite que ça embête quelqu’un. C’est pour ça que j’ai toujours évité les gens en couple, ou presque en couple. Ou ceux dont je sais que quelqu’un a une vue dessus. Au moins, j’ai aucun reproche à me faire et je garde plus ou moins bonne conscience. « Mais … sérieux, ça te gênes ou non ? » Dieu sait que je peux être parano parfois, et chiante à insister pour une réponse. Mais je préfère savoir. Je dirais même que je me fiche qu’il dise la vérité ou non (faut dire que c’est assez tôt pour jouer les dramatiques) mais, je veux juste une réponse. « Dis que j'ai un gros cul ça ira plus vite. » Gros cul ? Non, on n’peut pas dire ça. « Maaaais non, il est très bien ton cul vas. » que je lui réponds, sourire espiègle. En plus, j’ai raison. La réponse à ma dernière question n’m’étonne carrément pas. Faut être taré ou pressé pour « avoir » déjà quelqu’un. Entre nous, tous ces airs d’amour du moment entre les personnes depuis le dernier prime me donne envie de gerber, quand je pense que moi, le seul truc que j’ai fait, c’est de me faire lamentablement sauter dans les toilettes par deux types différents. Enfin. Puisqu’il me retourne la question, autant y répondre franchement. « Au rythme où vont les autres, je crois que c’est un peu tard, de toute façon. Tu vas voir que je vais finir seule tiens. » Ce qui serait quand même dommage. L’arnaque, en fait. Parce que bon, même si je n’suis pas clairement venue ici pour « l’amour, le vrai, le seul, l’unique », j’espérais, à l’origine, avoir une ou deux petites relations, vous voyez le genre. Sans pour autant que ce soit quelque chose de sérieux. Mais que ce soit quelque chose tout simplement. Puis, le silence. Faut croire que ça va devenir notre truc, ça, le silence. C’est peut-être parce qu’il est un peu plus de quatre heures du matin. Et je ne trouve rien à dire, en fait, alors je me contente de rester contre Jones. Alors, je lève la tête pour tenter de « mieux » le voir. Et je dépose mes lèvres contre les siennes, tout simplement. Pas un baiser fougueux, ni un baiser aguicheur. Rien de tout ça. Je n’appellerai même pas ça un baiser. Juste un bisou. Plus ou moins innocent, parce que l’envie était là. « Dis, t’étais sérieux quand tu parlais de remettre ça ? » Pure curiosité. Et non pas une proposition. Je suis pas d’humeur à draguer tout ce qui bouge pour m’envoyer en l’air, en fait.

Elle ne comptait pas lâcher le morceau si vite, la Marilou. Il la savait tenace, surtout lorsqu'il lui avait fait comprendre maintes et maintes fois qu'il voulait se la faire, dans les toilettes, en lui tendant à plusieurs reprises la bouteille de Vodka qu'il avait apportée pour alimenter, accompagner leur petite fête. Même si celle-ci n'était pas prévue, préméditée du tout. Il faut dire, qui a, un jour, l'idée de tenter une nana à baiser alors qu'elle venait juste de lever son pantalon, après une pause pipi ? Pas tout le monde, qu'on se le dise. Le pire.. c'est qu'il ne regrettait pas. Pas tout, en tout cas. Et puis, il avait apprécié. Il restait un homme, comme les autres. Il aimait le sexe. La seule chose qui le dérangeait là dedans, c'était que Marilou était une quasi-inconnue pour lui. Malgré tout, le fait qu'elle ait couchée avec Sawyer, ça le gênait. Un peu. Il ne pouvait le nier. « Honnêtement... Oui, un peu. Mais je n'ai rien à dire. Je ne suis pas ton père. Heureusement d'ailleurs. Et je ne suis ni ton mec. Et puis tu as d'abord couché avec lui. Donc non, je n'ai rien à dire. Mais ça me fait chier, oui. » Pour la première fois du jeu, il venait de se 'livrer'. Il faut dire que tout le monde se fichait de lui, hm. De plus, elle lui avait posée cette question. Il l'appréciait, donc il se devait d'y répondre. Et de dire la vérité, en prime. Il lui devait au moins ça, après l'avoir emmenée, presque de force, dans l'une des cabines pour faire sauvagement l'amour. La suite se voulait beaucoup plus détendue et amusante, à l'image des deux jeunes gens. Il n'avait peut-être pas un gros cul, mais c'est ce qu'on aurait pu croire en l'écoutant, celle-là. « Ah oui ? Tu l'aimes ? » fit-il, lâchant un rire. Il était bien son cul, d'abord. N'importe quoi qu'elle dit celle-là. Il prenait pas la place. C'était plutôt elle et ses seins. Bon ils n'étaient pas les plus gros mais... bref. Là n'était pas la question. Il venait de lui dire qu'il n'avait trouvé personne. Et c'était la pure vérité. À part Pepper et Marilou, ici présente, il ne s'était rapproché d'aucunes autre fille. Et il n'était clairement pas amoureux d'elles. Et il n'était pas attiré par les hommes. Vraiment pas. Oui, il était sur de sa sexualité. Pas comme certains.. Genre Sawyer. Hm. Cependant, il n'était pas d'accord avec ce qu'elle venait de dire. Enfin si, il était d'accord sur le début. Les couples étaient formés, au moins, depuis la deuxième semaine. Le jeune homme trouvait ça un peu tôt, mais 'l'amour ne se contrôle pas'. Si on pouvait vraiment appeler ça de l'amour. Par contre, sur la fin, elle se trompait. C'était une personne géniale, elle était obligée de trouver quelqu'un. « Non. Tu ne vas pas finir seule. C'est moi qui te le dis. » Et puis, Jones serait là pour la sauver de sa solitude, de toutes façons. Non, il n'était pas amoureux d'elle, mais il tenait à cette nana là. Et ce n'étaient pas ses quelques baises à droite à gauche qui allaient changer quoi que ce soit. Puis, elle se tortilla. Sa tête se retrouva rapidement près de la sienne et, sans crier gare, elle noua leurs lèvres. D'abord surpris, il écarquilla les yeux, avant de sourire. Il se demandait bien pourquoi elle avait fait ça, mais il n'allait pas le lui demander, non. Enfin soit, elle faisait ce qu'elle voulait, et ce 'baiser' ne l'avait clairement pas déplu. Et il était même plutôt content. Puis, elle lui demanda s'il était sérieux, tout à l'heure. Qui le sait vraiment. « Sans doutes ouais. » Il lui sourit, même si elle ne le voit pas trop, dans le noir. Il replace une mèche blonde derrière l'oreille de la jeune femme, qu'il avait vu s'échapper. Une simple envie.

J’ai du mal à cacher ma déception face à sa réponse. Je ne sais pas, je devrais peut-être en être flattée, mais non. Je me dis surtout que c’est dommage, vraiment. Et je crois que je ne comprends pas non plus pourquoi ça l’ennuie. C’est trop tôt pour avoir un quelconque sentiment, donc ça ne peut pas être « ça ». Je ne vais pas non plus lui en vouloir de me dire la vérité. Même si j’aurai préféré un mensonge sur ce coup-là. Parce que, maintenant, je vais me sentir mal. Soit. Je préfère changer de sujet, et arrêter de penser à ce petit problème. La conversation dérive vite sur le cul de Jones. Je ne peux pas m’empêcher de rire pour ça. Mais oui, que je l’aime son cul. Quelle question. Et puis, l’amour. Forcément. On est sans doute obligé d’en parler une fois tôt ou tard dans ce jeu. Puisque s’en est le principe même. Il est bizarrement persuadé que je ne finirais pas seule. C’est cela oui. Tout le monde ou presque semble déjà avoir un coup de cœur sur quelqu’un. Personne ne semble en avoir un sur moi (dieu merci, en fait, parce je pense que ce serait trop tôt pour moi) et, bien entendu, je n’en ai sur personne. Et je ne sais même pas si j’en aurai un, un jour, en fait. Oh puis zut. Je devrais arrêter de me prendre la tête. Au mieux, je gagne des plans-culs et quelques amourettes. Au pire, j’ai les plans-culs. Ce n’est déjà pas si mal, si vous voulez mon avis. « Eh, dis, j’ai une idée ! Et si on faisait une espèce de pacte ? » Sourire aux lèvres. Soit, j’ai des idées tordues parfois. Mais, je vous promets qu’elle me semble excellente, là, maintenant, tout de suite. Et ce même si je sais qu’elle est stupide, et que je regretterai ça demain. Enfin, quand je serais capable de réfléchir normalement. Non pas que j’ai bu. Je ne cache pas une bouteille sous mon lit hein. Mais il est tard quoi. Ou tôt. « Genre, si tous les deux on arrive plutôt loin dans le jeu, on pourrait, vers la fin hein, si on est toujours seuls, se mettre ensemble ? En tout bien tout honneur. Tu sais. Pas forcément en quelque chose de sérieux, mais histoire de ne pas avoir l’air trop con d’être les seuls solitaires, et de ne pas se sentir « trop » seuls ? » Oui, bon, idée ridicule, je le sais. Mais étant donné qu’on est qu’au début du jeu, ça me semble loin, la « fin ». Un genre de plan B pour tous les deux, si jamais. Sans doute, ouais. Il était « sans doute » sérieux pour remettre ça. Il se permet de replacer une mèche plutôt rebelle derrière mon oreille. Et ça me fait bêtement sourire. Je sais pas pourquoi. « L’ennui, c’est Jordanna et Pepper. » oui, dans l’hypothèse où on le ferait. Et si elles se réveillent, je suis morte. Enfin, personnellement, j’aimerai pas me réveiller alors que ma coloc s’envoie en l’air.