La vengeance est un plat qui se mange.. glacial ♣ 23/08 - 4h04

JORDANNA & DRAY

Avant le prime, il avait remplie un seau de glaçons, et celui-ci l'attendait patiemment dans la cuisine. Le temps de la soirée, ils avaient fondu, et ne restait qu'une eau parfaitement froide. En vrai petit cuisinier, Dray attrapa toutes sortes d'épices, sel -beaucoup de sel-, poivre et compagnie, et saupoudra le liquide transparent. Il remplit deux bouteilles avec cette mixture. Le soir de la vengeance avait sonné. Sauf que finalement, le jeune homme avait surprit Jordanna entrain de se rendre dans sa cabine. Pour Percy surement. Ou pour mettre des trucs bizarres dans son propre lit, faudra qu'il vérifie. Bref, il se résolu à mettre les bouteilles dans l'énorme frigo des cuisiniers, avec une étiquette où était indiqué qu'elles lui appartenait. Espérons que personne n'y touche. Peu de chance, il était persuadé que la moitié du yacht le prenait déjà pour un espèce de pochtron avalant n'importe quoi, ils ne se risqueraient pas à gouter une de ses mixtures. Le lendemain, dans la nuit entre lundi et mardi, vers les quatre heures du matin, Dray récupéra son butin. Parfait, elles étaient très -très- fraiches. Se dirigeant vers les cabines, il entra en silence dans celle de Jordanna, où elle seule devait se trouver a priori. Pourquoi elle, d'ailleurs ? Car elle avait osé 1) lui mettre du savon dans les cheveux, 2) lui faire des fraises au sel. Un honneur a sauver en gros. La belle endormie se trouvait donc là, à quelques pas de lui, et ce spectacle aurait pu le dissuader de ce qui suit. Mais non, il décida tout de même d'ouvrir l'une des bouteilles, et lui vider le contenu sur le visage -et par extension cheveux, oreiller, vêtements-. « Le soleil ne s'est pas encore levé, ne te prive pas d'avaler quelques gouttes. » Le goût épicé était le petit plus de l'eau glaciale, inutile de le remercier de cette douce attention.

Une bonne nuit de sommeil, Jordanna en avait bien besoin. Elle était éreinté de devoir faire le ramadan et en même temps ils passaient tellement de temps à rien faire mis à part bullé dans le canapé elle était fatigué de ne rien faire tout simplement. En plus elle s'était couché tard parce qu'elle avait passé un peu de temps avec le malade. Alors elle avait bien besoin de dormir une bonne nuit complète. Elle était déjà dans son rêve, elle seule dans sa chambre sous sa couette les yeux clos le corps un peu plié n'importe comment dormant en sous vêtement à cause de la chaleur qu'il faisait. Elle faisait le genre de rêve un peu bizarre dont on se souvient que grâce à l'atmosphère étrange qui nous à bercé. D'un seul coup elle sentit un froid assommant elle se crut dans son rêve mais ouvrit rapidement les yeux et la bouche pour crier. « AAHH PUTAINN! » elle aurait mieux fait de ce taire, elle eu un goût immonde dans la bouche. Elle crut un instant que la bateau était entrain de couler. Mais ce n'était pas le cas et elle aurait presque préféré. Elle se redressa et vit Dray debout près de son lit le regard machiavélique il dit quelque chose en rapport avec son ramadan. Elle se mit sur ses pieds et arracha la bouteille des mains de ce crétin. « NON MAIS ! T'es trop con ! Pauvre type ! » dit-elle énervé d'avoir été tiré de son lit de cette manière elle était entièrement mouillé. De rage elle lui lança la bouteille d'eau sur la tête et attrapa par la même occasion un de ses oreillers pour le frapper gentiment mais surement. Au départ elle était énervé mais rapidement ses traits se détendit et elle se mit à rire rien qu'en voyant la tête qu'il faisait lorsque l'oreiller atteignait son visage. Bon ok elle l'avait cherché cette situation elle l'avait 'empoisonné' la première alors il avait tout à fait le droit de se venger mais de cette manière ? Non il allait le regretter et durement, c'était devenu un truc entre eux, se chamaillé faire des mauvaise blagues et bagarré comme des enfants, se lancer des piques c'était leur truc. « T'as vraiment cru que t'allais t'en tirer comme ça ? Tu vas me le payer ! » et un autre coup dans la tête.

Des cris. Son plan marcha à la perfection. Forcément. Ce n'est pas comme s'il existait une autre manière de prendre les choses, la pauvre venait tout de même de se faire sortir de ses rêves brutalement et d'une façon plus que désagréable. Pour l'avoir déjà vécu, Dray ne connaissait rien de pire que ce brusque réveil. Bon, lui avait finit par envoyer tout le mobilier sur son détracteur, espérons que Jordanna n'ai pas la même idée, se prendre une table de chevet sur le coin du nez ne doit pas être des plus géniale. Puis tout ca restait bon enfant, non ? Le jeune homme était bien heureux d'avoir trouvé une partenaire de jeu, même s'ils allaient finir par remporter la palme des gamins de l'aventure à ce rythme. Si c'était le prix à payer pour des minutes de détente, il versait la somme plutôt deux fois qu'une. Puis avouons-le, voir la candidate sortir de son lit en mode furie, en sous-vêtements et trempée, c'était hilarant. D'ailleurs, il ne se priva pour éclater de rire en réponse au cri féminin, et se faire insulter de la sorte ne fit qu'accentuer son hilarité. « Respiiiiiire, ca va aller ! En plus il fait chaud, je voulais juste te rafraichir un peu. » Très peu crédible, surtout entrecoupé de rires. Tellement fier de sa vengeance, et persuadé de l'avoir vaincu à plate couture, le new-yorkais ne fit pas attention à la bouteille qui valsait vers lui, et se la prit en pleine face. « Outch, même pas mal ! » Essayons de garder un minimum de dignité. Sauf qu'elle revenait à l'attaque en le frappant avec son oreiller. Technique de repli. Il se fout à quatre pattes -niveau dignité on repassera, hein- et rampe à moitié jusqu'à un lit vaquant pour attraper lui aussi une arme en plumes. Se redressant maladroitement, il lui asséna à son tour un coup d'oreiller. « T'es bien consciente qu'à ce jeu là tu ne peux pas gagner, rassure-moi ? » Un sourire carnassier prit place sur ses traits, tandis qu'il la narguait du regard, lorgnant discrètement sur la seconde bouteille d'eau encore pleine qu'il avait posé au sol près du lit de la brune.

Non mais franchement il se prenait pour quoi celui là. La guerre était déclaré c'est certain, il n'aurait jamais du entrer dans cette chambre à cette heure avec ce genre d'intention ! Elle était bien décidé à pas le laisser s'en tirer si facilement il allait le payer. Elle état déjà entrain de le frapper aussi fort qu'elle le pouvait avec un de ses oreiller. Mais rapidement il se munit à son tour d'une arme. Ils étaient là tout les deux l'un devant l'autre à se menacer en brandissant des oreillers. « T'es bien consciente qu'à ce jeu là tu ne peux pas gagner, rassure-moi ? » Et en plus il faisait preuve d'arrogance ! Non mais oh c'était pas le moment, à moins qu'il voulait d'autant plus l'énerver. Elle fronça les sourcils tout en faisant preuve de vigilance elle lui dit. « Tu es bien placé pour savoir qu'il ne faut pas me sous estimé Dray ! » dit-elle remarquant que celui-ci lorgnait souvent sur quelque chose qu'elle n'avait pas remarqué alors. Elle suivit son regard essayant de se faire discrète, gagné il n'avait pas encore remarqué qu'elle avait vu aussi cette deuxième bouteille qu'il avait ramené. Non mais franchement il est sadique ce type ! Deux ? Histoire de le dérouter quelque peu elle dit. « Tes cheveux c'est ta couleur naturelle ? Ou ? » dit-elle plus que sérieuse assez pour qu'il s'y attarde quelque seconde. Elle ajouta à ça un lancé de cousin parfait, en pleine tête elle savait bien visé en tant qu'ex joueuse de tennis. Elle profita de cette désorientation pour se jeter agilement vers la deuxième bouteille. Elle se remit sur ses pieds le menaçant la mains prête à ouvrir le bouchon. « Tu bouges un cil et je t'asperge ! Tu voudrais quand même pas que ton idée machiavélique se retourne contre toi ? » dit-elle sûre d'elle, tandis qu'elle dévissait le plus lentement possible et de manière la plus discrète possible le bouchon en plastique de la bouteille, qu'il bouge ou pas il va se retrouver aspergé de son espèce de cocktail immonde qui a une odeur très très forte. Ils devaient être les plus grands gamins de l'émission... quoi que dans le genre ils sont pas mal sur ce bateau. Elle le regardait d'un regard perçant ne perdant pas une miette de ces gestes elle était belle et bien décidé à ne pas se laisser faire. Hors de question qu'il ai le dessus, c'est peu être une femme menue mais elle sait se défendre elle l'a déjà prouvé et le prouvera encore.

En effet, il était bien placé. Excessivement bien placé pour savoir que derrière sa façade de charmante demoiselle propre sur elle se cachait une véritable tarée pleine de vices. Son côté sombre. C'est toujours ce qu'il y a de plus intéressant chez les gens, ce qui n'est pas visible tout de suite, ce qu'on trouve en creusant un peu. Mais Dray n'était pas prêt à concéder à Jordanna une énième victoire, et à avouer ses précédents échecs. Ainsi, il simula une certitude exagérée, tout en sachant que cela ne ferait qu'encore un peu plus l'agacer. C'était trop tentant, on aurait tous fait pareil, non ? « Tu parles, je t'ai laissé faire les autres fois, on appelle ca la galanterie. » On appelle plutôt ça l'échec, m'enfin, il se rattrape à ce qu'il peu le garçon, on ne peut pas lui en vouloir. En tout cas, il ne se fera pas avoir cette fois-ci, et ne fera plus l'erreur de la sous-estimer ; il suit donc les gestes de la candidate des yeux. Malheureusement, les bonnes résolutions sont vite oubliées. A peine lui posa-t-elle une question concernant ses cheveux, qu'il perdit sa concentration. Poussant un soupire et arborant une mine des plus choquées, le new-yorkais porta l'une de ses mains à sa chevelure. « Bien sur que c'est naturel, on ne peut pas avoir une couleur aussi parfaite avec leurs produits chimiques. Pour une fille t'as vraiment pas l'œil ! » Air consterné. Et enfin, il se rend compte que cette question est particulièrement louche. Trop tard, elle a repéré ses munitions et se jette dessus. Voilà, il est encore mal barré. Mais surtout, ne rien montrer. Un sourire malicieux se glisse sur ses lèvres, ses billes sombres la défiant. Il ne bouge pas pour autant. Jusqu'à ce que.. Il bondit et lui saute littéralement dessus, à la façon rugby -en un peu plus doux, quand même-, la plaquant sur le lit comme il peut. Lui refilant des coups de coussins pour qu'elle lâche la bouteille qui s'est déjà vidée en bonne partie sur lui, la scène était un peu pitoyable, d'accord. Dans un rire il reprit : « Faudra quand même qu'on pense à trouver des plans moins bizarres pour expliquer qu'on se saute dessus. » Bien sur, il ne fait tout ca que pour avoir l'occasion de s'allonger à moitié sur elle, on y croit. Cette excuse serait presque plus acceptable que la vérité : une simple histoire de faisons-pire-chaque-semaine-dans-les-vacheries.