Briony & Marilou & Pepper-Ann ✖ Mercredi 7 Septembre, fin de matinée

Marilouuuuuuuuu. Bouge ton cul, je t'attends à la cuisine pour l'apéro. Je claquais la porte de la chambre en sortant, laissant ma colocataire derrière moi alors que je rejoignais déjà la cuisine où elle ne tarderait pas à venir à son tour. Elle s'habillait et moi, j'étais déjà prête, alors autant commencer direct la préparation des cocktails. J'arrivais dans la cuisine. Pas un chat à l'horizon, à moins que... La chambre froide était ouverte. Le frigo géant. Je m'avançais doucement pour voir quelle petite fouine s'y trouvait. Une chevelure de rouquine. Mouahaha. Paige... Oui, parce que je ne m'étais pas encore faite à l'idée que les autres candidats soient revenu. Donc, cette saleté de Paige était censée être la seule rouquine du paquebot. Tsss. L'autre rousse, la vraie rousse de l'aventure me manquait, pourtant, on était pas proche, mais je la trouvais amusante et ses sarcasmes, même lorsqu'ils m'étaient adressé, étaient des plus divertissant. Mais bon, c'était pas Briony, c'était Paige. En final, on avait plus besoin de nos présentateurs... Non, mais en plus, on avait Caithe... Caithe et Daniel. Oh Daniel. Enfin, Paige, on s'en foutait. Je refermais la porte du frigo géant et m'appuyais dessus à l'instant où Marilou entrait dans la pièce. Hey, blondie, j'ai attrapé la fausse rouquine, on en fait quoi?

Apéro ? Cuisine ? Oh ouais ! Mais, je suis en pyjama là. Donc, je dois encore trouver mes vêtements. Chose compliquée à faire dans le bazar général de notre chambre. Pepper n’est pas douée pour le rangement. Moi non plus. Heureusement que Jordanna améliore un peu le truc. La seule un peu organisée entre nous trois. Ca se voit. Bref. Je cherche un jean. Et, quand, miracle, j’en trouve un, je me rends compte qu’il n’est absolument pas à moi, mais à Pepper. Saleté. Finalement, j’enfile rapidement une robe courte, et voilà. J’attache mes cheveux en queue de cheval. Parce que le style décoiffée du genre « je me suis pas brossée les cheveux depuis quatre ans mais tout va bien », c’est pas si cool que ça, en fait. Soit. J’arrive dans la cuisine. Même pas le temps de prendre clairement l’apéro que Pepper m’annonce qu’elle a attrapé la « fausse rouquine ». Et elle me demande ce qu’on en fait. Je reste bloquée quelques secondes. Me faut le temps d’assimiler ce qu’elle me dit. La fausse rouquine. Paige, j’imagine. Ce qu’on en fait ? Aaah, je comprends tout en regardant où elle est. Contre une porte. La porte de la chambre froide. Doux jésus. J’éclate de rire. Et je cours me coller contre cette porte aussi. « T’es complètement malade. Elle nous entend là ? ECOUTE LA ROUQUINE, ON VEUT PAS TE FAIRE DE MAL NOUS HEIN, ON EST PRETE A NEGOCIER TA SORTIE ! » Sait-on jamais.

Comme à son habitude, Briony s’était éveillée assez tôt et comme si elle n’avait jamais quitté le yacht, ses habitudes étaient assez vite revenues. Après avoir pris soin d’elle, la rouquine avait prit une bonne douche puis un petit déjeuner. Après cela, elle s’était rendu dans la salle de détente où elle avait lu un livre sur les zombies, plutôt amusant et distrayant, surtout parce que ça parlait de sa ville, Seattle. Bref, il commençait à faire soif mais il faisait également chaud, la rouquine savait donc quoi boire. Un jus de fruit pressé, rien de tel pour être en forme et s’hydrater avec plaisir. Ainsi, après avoir sorti un grand verre, la rouquine se présenta devant le frigo géant, digne des réserves d’un grand restaurant, rien d’étonnant à cela étant donnée le yacht immense et toutes ses personnes à nourrir. Une fois à l’intérieur, Briony cherchait quelques fruits frais à presser. Accroupie un instant, elle entendit ensuite la porte claquer. Se retournant avec surprise, elle se trouva prisonnière de cette prison gelée. Oh. Mon. Dieu. Elle allait mourir. Elle allait geler. Pire, elle allait mourir dans une putain de télé-réalité où elle n’avait même pas trouvé un foutu mâle qui ne pensait pas que par ses testicules et qui ne la considérait pas comme un trophée. Elle allait mourir à cause d’une porte fermée. Ne. Pas. Paniquée. Quelqu’un allait ouvrir cette porte avant que Briony ne devienne la Schtroumpfette. Cette saleté de Schtroumpfette était blonde en plus ! Briony ne voulait pas devenir bleue, ça n’allait pas du tout avec le roux et encore moins avec la tenue qu’elle portait. Ne. Pas. Paniquée. Bis. Puis, elle entendit quelqu’un, une voix de femme mais la rousse fut trop paniquée pour savoir de qui il s’agissait exactement. Elle entendit alors : « ÉCOUTE LA ROUQUINE, ON VEUT PAS TE FAIRE DE MAL NOUS HEIN, ON EST PRÊTE A NÉGOCIER TA SORTIE ! » Quoi ? Elle savait que c’était elle ? Elle voulait la tuer ? Oh Mon Dieu, ils étaient tous devenus fous en son absence. D’une voix très calme, Briony déclara quelque chose comme « Sa mère la… OUVREZ-MOI !! AU SECOURS ! A L’AIDE ! SI JE MEURS, JE PORTE PLAINTE CONTRE LA PRODUCTION, C’EST CLAIR ? » Bon, elle n’était plus si calme que cela mais il y avait de quoi. Briony ne se savait pas claustrophobe mais on en apprend tous les jours, à moins qu’elle n’appréciait guère de se faire enfermer dans un endroit où on pouvait garder des animaux morts, c’était compréhensible.

La blondasse qui me servait d'acolyte depuis presque le début de l'aventure me rejoignait pour coincer cette foutue porte. Aha. Cette fausse rousse était prise au piège, on allait la congeler et la foutre à la flotte puis réclamer de force le retour de l'autre rousse. Briony, c'était une garce chiante et coincée, mais bordel, au moins, elle l'assumait, c'était pas comme cette pseudo gamine innocente au visage d'ange. Tient... En parlant de Briony, une voix qui raisonne de l'autre côté de la porte et... Merde. C'est bizarre, c'est pas la voix de Paige.. Hm. C'est plutôt la voix de Briony, légèrement étouffée, mais il n'y a que cette rouquine pour vouloir attaquer la production en justice. Je tournais lentement mon regard vers ma complice, une grimace déformant mes traits, la bouche s'ouvrant légèrement avant de se refermer. Je crois qu'on s'est trompé de rouquine... ON? Tu parles, c'était complètement ma faute. Elle m'avait juste cru aveuglément. Hm. Je me reculais de la porte pour me planquer de l'autre côté du plan de travail. Oui, oui, fallait foutre de la distance, parce que quand elle allait sortir, ça allait clairement être notre fête. Attend avant de la faire sortir... Tient là encore un peu et dit lui qu'on lui prépare une surprise. Hm. Je tournais sur moi même, cherchant une fameuse surprise que je pourrais lui faire pour qu'elle ne hurle pas et qu'elle ne nous abatte pas à coup de roulant à tarte pour avoir oser l'enfermer. Chocolat... Tout le monde aime le chocolat, non?