J’étais assez surpris de les entendre m’appeler pour me faire rentrer dans le jeu, moi qui avait toujours pensé qu’on gardait le meilleur pour la fin, mais ce n’était pas plus mal, car attendre sans rien faire m’agaçait. Je n’avais jamais été très patiente et me tourner les pouces n’avait jamais été l’une de mes activités favorite. Soit, je me levais en suivant à la lettre les instruction qu’on me donnait. Enfin surtout le chemin qu’on m’indiquait pour ne pas que je me perde, car le reste de ce qu’on me disait, j’en avais un peu rien à foutre pour être sincère. C’est donc plus sûr que jamais, que je me retrouvais enfin là, devant cette porte, comme si je pénétrais dans mon heure de gloire. Quand tout un coup…paf ! Quelqu’un se trouvait à côté de moi. Je fronça les sourcils avant de prendre la parole. « T’es qui toi ? » ça avait l’air d’être une espagnole latine un truc comme ça. Enfin, elle avait l’air plutôt mignonne dans son genre, mais je ne m’y attarda pas et entra sans plus attendre dans le Bar-lounge où se trouvait déjà la moitié des candidats. « Salut le peuple ! Moi c’est Hortansia, je pense que vous allez très vite retenir mon prénom, difficile de m’oublier » Je m’approchais alors des premiers candidats pour leur faire la bise chaleureusement histoire de bien me comporter dès le début. On verra par la suite. « Hum..de l’alcool gratuit, voilà qui est cool, il y a de quoi devenir alcolo après » je m’emparais d’une coupe de champagne afin de m’hydrater un peu. Je regardais tous ces nombreux gens déjà en train de se draguer par-ci par-là, je décidais alors d’aller directement vers deux personnes qui avaient l’air d’entretenir une petite discussion passionnée. (En l’occurrence Auggie et Ellea xp) « Salut, moi c’est Hortansia » dis-je en souriant. « J’espère ne pas vous déranger, je ne savais pas trop où aller, mais en tout cas t’es très classe toi » dis-je en m’adressant au jeune homme.

Malgré la sal… bon j’arrête. Malgré la présence de cette fille, cette entrée et ce début de jeu se présentait plutôt bien. Bah ouai, ils se lançaient déjà des pics entre eux et ça ne pouvait que me faire plaisir. Si c’était pour vivre avec des bisounours, je préférais jeter l’éponge immédiatement. Bon après, certains se croient à la foire ou je ne sais trop où et s’adressent à nous comme leur foule de fan. Ouai ouai. Je reposais mes yeux sur Milo. « Juste pas mal ? Attends, t'es avec THE beau gosse de l'émission là. J'espère que t'as conscience de ta chance » Je lâchais un rire moqueur, lui administrant une tape dans le dos. « T’es trop marrant ! Franchement, tu sais nan, j’ai vraiment pas conscience de ma chance ! » Disais-je, feignant la consternation. J’allais rajouter que lui, il était avec la méga chaudasse du jeu, mais ça n’allait franchement pas faire crédible. Quand on voit les spécimens entré les uns après les autres, on peut juste déclarer qu’il est avec la plus normale ? Ouai, peut-être pas non plus. Un monsieur, ah oui le monsieur beau-gosse lui fait une réflexion. Une nouvelle fois je ris, manquant de m’étrangler avec le champagne, à la réponse de Milo. Finalement il prit ma coupe de champagne. « Merci, t'es chou». Je le regardais toute sourire. « Ouai voilà, toi t’es avec la plus chou de l’émission ! » Disais-je, en faisant tinter ma coupe contre la sienne. « L'écoute pas, il croit déjà que c'est lui le beau gosse de cet aventure. » Je tournais la vers une jeune femme, qui semblait tellement gentille à première vue (non je ne suis pas encore bourrée). « Ah non m*rde, c’est même pas moi la plus chou ! Pfff » Disais-je, en soufflant de façon ostentatoire, tout en levant ma main dans la direction de la jeune fille (Polly).

OMG. Tu te retrouves devant une évidence. Tu vois deux types de personnes devant toi. D'un côté, y a les grandes gueules. De l'autre, y a ceux qui se croient dans le monde des bisounours. Et au milieu? Bah y a toi, Fred. Tu les regardes, incrédule. T’espères presque que tu te trompes, que les gens sont pas ce qu'ils paraissent au premier regard, histoire de pas te retrouver avec des candidats qui se ressemble. Tu supposes que non, sinon, y aurait pas d'émission. Tu re-bois un coup. Tu t'éclates pas vraiment, faudrait que tu bouges ton cul, mais être installée au bar, ça te plait bien. Hm. T'es peut-être rouillé, t'sais, à force d'avoir été en couple, marié et tout, tu sais plus comment t'y prendre. Tu finis par te lever, tu traines ici et là, écoutant les conversation des gens. Peut-être que tu trouveras quelques choses d’intéressant en chemin. Le truc, c'est que tu détestes t'incruster. A moins que. Bam. Ton verre, il finit sur un jeune homme (Dylan). C'est carrément fait exprès, mais tu t'en fous, tu sais jouer la comédie. Tu ouvres la bouche en cœur et tu tapotes le torse de ce pauvre gars, avouons, t'en profites pour tâter le terrain. Tu t'excuses, mais t'en penses pas un mot. T'as pas trouvé mieux pour t'incruster? Visiblement, non. Eux ils le savent pas, mais si ça avait été naturel, t'aurait laissé échapper un juron. Puis, tu te rends compte que c'est la grande gueule...Non, en fait, je suis pas désolée, je voulais juste voir ce que ça donne sans cette putain de chemise. Un sourire, tu fais un mouvement de la main, l'invitant à se déshabiller. Tu t'sauves comme tu peux.

La soirée avançait, la salle se remplissaient des nouveaux candidats. La tension était un peu retombée – tant mieux, cela dit. Je m'attachais à saluer et à me présenter à chacun, chose peu aisée étant donné que les arrivées se succédaient. Plus de femmes que d'hommes, avaient-je remarquer, ce qui n'était pas pour me déplaire. Je remarquais néanmoins que certaines affinités et complicités se mettaient en place, tandis que les tensions, quoi que moins fortes, étaient toujours présentes. Une mauvaise première impression suffisait à créer des tensions... Je m'approchai de Saoirse et Polly, la jeune femme qui semblait ne pas s'entendre avec de dénommé Dylan et qui avait l'air sur les nerfs. « L'aventure commence bien, on dirait! » dis avec un sourire. Nouvelle tentative de détendre l'atmosphère. Espérons que cette fois-ci ça fonctionne mieux et que je ne passe pas à nouveau pour un idiot. Les deux filles, en plus d'être mignonnes, m'avait l'air sympathique. D'un geste de la tête, je désignais le nouvel ennemi de Polly, à savoir Dylan, et la charmante femme qui lui tenait compagnie, Malika si j'avais bonne mémoire. « Je vous parie cent dollars que ces deux-là s'envoient en l'air avant la fin de la semaine. » Le type se vit alors renverser un verre sur lui. Je souris espièglement et vidais mon verre de champagne. Et puis, restant en compagnie des deux jeunes femmes, je regardai de nouvelles candidates faire leur entrées. Décidément, elles étaient toutes plus jolies les unes que les autres.

Les apparences avant tout, Dylan avait donné la couleur avec ces quelques répliques, sans réel méchanceté à ses yeux. La première à Polly, à qui il ne plaisait pas. « Ça t'étonne ? » « Pas le moins du monde. » lui répondit-il avec un sourire, tout ce qu'il y avait de pus naturel. Selon lui, Polly était donc un boudin. Elle ne pouvait donc pas avoir un niveau d'exigence élevé, à sa hauteur. Suivant cette logique, il était trop bien pour elle, trop bien pour ne serait-ce qu'émettre la possibilité qu'il lui plaise. Cette fois, il ne dit rien parce que là, ça aurait été méchant. Quand au dénommé Milo, il tenta de faire passer sa remarque pour de la jalousie, camouflé par l'humour. Le Masseur comprit qu'il se pensait réellement beau, sans quoi il n'aurait pas réagit de cette manière. Sachant cette information, il ne répliqua pas et se contenta de lui adresser un sourire amical. Son but n'avait jamais été de blesser ses personnes. « Tu relèves le niveau, crois-moi… » « Je n'ai nullement besoin qu'on me rassure, mais les compliments sont toujours agréables, merci. » Suivant cette logique, il ne retourna pas le compliment à Malika mais lui lança un regard qui voulait en dire bien plus.

Bah voilà. Ma candidature a conquis les cœurs de la production de Three Wishes. Je suis donc sélectionné en tant que candidat. Je suis à la fois vachement excité par cette nouvelle expérience qui va prochainement débuté mais également très stressé. Si j’ai l’habitude de bien gérer mon stress sur scène, je ne sais pas si il en sera de même devant les caméras. Je vais essayer toutefois de paraître le plus naturel possible. Après tout, je ne compte pas jouer un jeu. Je suis comme je suis, que cela plaise ou non. Mon but est de m’éclater et de vivre une expérience hors-norme, me dépaysant totalement de mon mode de vie quotidien. D’ailleurs, j’espère ne pas trop faire tâche auprès des autres candidats. Bref, je suis prêt à faire mon apparition sur le prime. Vêtu d’une chemise blanche, d’un pantalon blanc plutôt chic, d’un polo rose coupé en V et d’une cravate bleue faisant ressortir mes yeux, je fais mes premiers pas dans le bar-lounge. La pièce est magnifique. Il y a un canapé géant, un bar, plein de bouteilles d’alcool, un buffet et également un barman. Cool. Il y a déjà la masse de candidats. De jolies filles, de jolis mecs, j’ai envie de dire normal pour une émission télévisé. « Géant ! » que je soupire tout en me jetant sur une des chaises du bar et en m’emparant d’une coupe de champagne. Je n’ai pas tellement envie de donner mon nom à tout le monde. Si quelqu’un désire le connaître, qu’il vienne me voir. En attendant, je scrute un peu tous les candidats un par un. Il y a l’air d’avoir de sacrés phénomènes au sein du jeu.

Je souris à Auggie lorsqu'il s'éloigne et profite de ce moment pour regarder les autres candidats. Certains ont l'air tellement stressé, surtout un à vrai dire. Les raisons pour lesquelles il a été pris semblent presque évidentes. Ils se sont dit que ce serait marrant de mettre au milieu de gens extravertie, aimant parler et faire d'un rencontre une personne timide. Mon partenaire revient à ce moment là, un verre dans chaque main. Je prends celui qu'il me tends. « Et voilà mademoiselle. » Je lui fis un grand sourire en guise de remerciements. Nous trinquons ensemble et ses mots me font rire légèrement. Je comprends ce qu'il veux dire et hochais légèrement la tête. « A notre aventure ! » Je commence à boire lorsqu'une demoiselle s'approche de nous. Je lui souris, content de pouvoir faire une nouvelle rencontre.« Bonsoir, Ellea. Ravie »

Avait-il du mal à me suivre ? Il y avait des chances. « Merci beaucoup » lui répondis-je en souriant. Je tournais ma tête afin de voir ce qui lui servait de partenaire. Il n’y avait aucun doute, il méritait beaucoup mieux que…SA ! « Bonsoir. » Dis-je tout simplement à cette prétendue Ellea. Je ne m’y attarda pas trop non plus et regardais Auggie qui avait l’air plus intéressant que..elle. « Alors Auggie, tu pense pouvoir trouver le grand amour dans cette maison remplie d’hypocrisie, de mensonge et pour la plupart, de pétasse que ne voient rien d’autre qu’elle ? » ma vision des choses étaient très réduite, mais je ne faisais qu’analyser ce que je voyais. J’avais très bien conscience que je faisais parti de ses critères là, mais vous savez quoi ? J’en étais on ne peut plus fière. Je regardais autour de moi, voir cet endroit se remplir petit à petit et devenir de plus en plus bruyant avec toutes ces nombreuses conversations par-ci par-là et certaines personnes qui, apparemment, ne s’entendaient déjà pas beaucoup. Tout le monde avait l’air d’avoir des caractères bien distinct entre ceux qui essayent de se faire une place dès le début, d’autres qui sont terrorisés face à tous ces forts caractères ou encore les candidats mettant en œuvre leur talent de péripatéticien. Tout ce remue ménage avait le dont de me faire décrocher un petit sourire. Cette aventure m’annonçait être excellente !

Putain de bordel de merde. Quand t'arrives dans les derniers, t'es sûr de passer pour celui qui va rester seul tout au long de l'émission. Mais bon. Le meilleur pour la fin. Elle le sait. Anxieuse, Indiana jouait lassivement avec ses bagues, cherchant un moyen de se déstresser de cette manière, de rester aussi neutre que possible. Les paillettes, les maquilleuses... Y a pas tout ça, à la plage de San Diego ! On vient comme on est ! Et pourtant, ça avait un certain charme, et elle se sentait chouchoutée, au creux des mains douces des coiffeuses qui pestaient contre la couleur voyante de ses cheveux. Ca, par contre, c'était sa marque. Les cheveux roses, c'est India. Pas touche à son âme.

Elle soupira, avant de tirer sur les doigts d'une femme, avec un talkie wolkie, qui s'insinuaient sous sa robe pour ajuster son micro.

« Euh... Non. » Répondit-elle simplement, en le faisant soi-même.

Un petit clin d'oeil malin plus tard, elle remit en place ses bracelets, fit mine de se sentir à l'aise. « Je n'aurais qu'à prendre un verre ou deux, ça ira mieux. » Un régisseur la poussa vers l'avant et lui susurra à l'oreille de partir, et d'entrer devant les caméras. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle courru, ouvrit la porte à la volée et s'insinua dans la pièce.

« BORDEL DE MERDE ON VA S'ECLATER COMME DES BET... » Rugit-elle, avant de s'arrêter.

Il y avait des groupes d'adultes qui conversaient comme des êtres civilisés. Pitié. Pas ce genre de conneries. Elle soupira, déçue et sautilla tout de même vers la foule, dans l'attente qu'une personne qui n'ait pas trop peur d'elle vienne l'aborder.

« Je n'ai nullement besoin qu'on me rassure, mais les compliments sont toujours agréables, merci. » Son regard en dit long et ça, ça me plait. Cependant, je ne suis pas le genre de femme aussi facile que ça, il va en falloir un peu plus pour m’attraper, bien que je sois en pleine chasse moi aussi. Et que ma proie se trouve être mon prédateur. J’allais répondre quand je vis Freddie, la fille qui était entrée avec moi, renverser son verre sur Dylan. Ma bouche s’ouvrit en un grand O de stupeur avant que la jeune femme n’invite carrément le candidat a se déshabiller. « Et bien, il y a plus franche que moi ! » remarquais-je avec un petit rire. « Tu nous rendrais presque service a toute… » fis-je en tournant la tête vers la jeune femme. Je brûlais de l’inviter a se dessaper aussi mais une robe en moins, sur une femme, ça fait tout de suite très nue hein. Je tourne ensuite la tête vers les autres candidats entrant, encore un beau gosse, plein de jolies femmes, miam.

« T’es trop marrant ! Franchement, tu sais nan, j’ai vraiment pas conscience de ma chance ! » dit elle en me donnant une tape dans le dos.  « Ne t'inquiètes pas, ça viendra bien assez tôt » Elle aura tout le temps de me découvrir et de se rendre compte à quel point je suis merveilleux ! «Ouai voilà, toi t’es avec la plus chou de l’émission ! » Ne faisait on pas la paire alors ? « L'écoute pas, il croit déjà que c'est lui le beau gosse de cette aventure. » dit doucement une jeune femme, qui débarqua dans mon champ de vision. Il n y avait pas que des harpies dans ce jeu, ça faisait plaisir. Oui parce que c'était un peu mon inquiétude en entrant ici. D'être entouré de garces superficielles.  « J'avoue t'as de la concurrence » dis je à Saoirse. Et ouais, c'est que cette brunette était carrément chou en effet. Non mais regardez la.  « Mademoiselle-qui-est-chou-aussi, tu as un prénom ? » Une jeune femme aux cheveux roses débarqua alors. Wouah. Elle avait trop la classe celle là !  « J'ADORE tes cheveux !!! » ne pus je m'empêcher de lui écrier.

Muette, Bambi avait retrouvé l'une de ses bonnes vieilles habitudes qui consistait à regarder la vie se dérouler sous ses yeux en oubliant d'y prendre part. Ce n'est que lorsque l'une des candidates, plutôt mignonne malgré un air vaguement blasé, renversa – volontairement, c'était indéniable – son verre sur un mec de haute taille, qui devait probablement appartenir à la catégorie plus ou moins officielle des beaux gosses. L'assurance qu'il dégageait signifiait clairement qu'il était conscient de son physique avantageux. Bee arqua un sourcil, pressentant qu'elle ne l'apprécierait pas. D'accord, c'était partir sur un jugement purement et simplement physique mais elle l'ajouta directement – provisoirement, songea-t-elle pour se donner bonne conscience – à sa toute nouvelle black-list, laquelle avait été inauguré par le visage de la blondinette qui l'avait apostrophée, juste après son arrivée, sans même se présenter. Plutôt vulgaire dans sa façon d'être et franchement malpolie. Enfin bref.

Une jeune femme aux cheveux d'un étonnant rose fit alors une entrée plutôt.. remarquée. Bee ne put s'empêcher d'éclater de rire, heureuse de voir quelqu'un d'aussi excité qu'elle, avant de traverser la pièce pour aller à sa rencontre. Derrière elle, un type lança, d'une voix forte, qu'il aimait la chevelure de la nouvelle. « C'est canon, fit à son tour Bambi, arrivée à hauteur de la jeune femme, BJ, ajouta-t-elle en tendant sa main libre à la candidate, tu viens prendre un verre ? » proposa-t-elle ensuite, avec un signe du menton pour le bar déjà bien bondé.

Spoiler:

Alors que je venais tout juste de faire mon entrée dans la grande salle, je sentis très vite que je passais totalement inaperçu aux yeux de tous. Il fallait avouer que question prestance, je pouvais repasser. Je n'avais aucun charisme, et ne brillais pas franchement par ma présence. Une demoiselle s'avança finalement vers moi et me tendit alors une coupe de champagne. Je me saisis de celle-ci, offrant un sourire des plus crispés à la jeune femme dont j'ignorais encore le nom. Celle-ci ne manqua d'ailleurs pas de souligner le fait que j'étais tendu comme un string. « Hum, ça... ça va passer. Et merci. Mon nom est... Dimitri. » Que voulez-vous, je n'étais pas bien à l'aise au milieu de tout ce monde. Je bus finalement une gorgée de champagne, avec un peu de chance mon stress ne tarderait pas à s'envoler. J'en doutais, tout de même. J'entrepris ensuite de scruter autour de moi, et parvins à retenir quelques noms et visages en vrac : Milo, un joli minet ; Auggie, un autre joli minet ; Ellea, une charmante brune ; Malika, une jolie métisse ou encore Hortansia, une petite blonde toute mignonne. Devais-je rester là, dans mon coin, sans parler à personne ? Honnêtement je me voyais assez mal aborder quelqu'un, car j'aurais vite fait de passer pour plus ridicule encore, ce que je préférais éviter de préférence. Ma coupe de champagne à la main, la jeune femme toujours à mes côtés, je surveillai la porte d'entrée de la grande salle. Nous ne tarderions probablement pas à être au grand complet. Je pouvais en tout cas faire une constatation : il y avait de très jolies demoiselles dans cette salle, de très très jolies.

C'est alors qu'une candidate renversa son verre sur lui. Au début, il pensait que c'était juste par simple maladresse. Mais des signes ne trompent pas, comme quand elle se met à tâter sa chemise mouillée, ou plutôt ce qui s'y cache. Puis il eut confirmation plus tard. « Non, en fait, je suis pas désolée, je voulais juste voir ce que ça donne sans cette putain de chemise. » Le jeune homme en question darda ses yeux clairs dans les siens. Il aurait pu s'énerver contre elle mais voyait en son geste une façon originale de se faire draguer. Tous compliments étaient bon à prendre et agréable après tout. Il finit par lui adresser un sourire, prenant possession de sa main pour la faire lentement descendre, et l'éloigner de son corps. « C'est dommage que je sois d'un naturel pudique. » annonça t-il sans honte. Cela contrastait avec le personnage que l'on pouvait apercevoir. Mais l'assurance n'était en aucun cas lié avec sa pudeur. Il ne se montrerait pas, même torse nu, devant tout le monde, ou peut-être était tout simplement pour laisser les deux femmes sur leur faim. Dans tout les cas, il garda sa chemise. Il y avait pire que l'alcool comme odeur mais il s'essuya rapidement avec une serviette, pour être présentable aux nouveaux venus. Après la présentation polie, il s'assit au bar sans commander de boissons pour le moment.

Indiana ne tarda pas à se retrouver face à petit mec avec une tête de gentil. Il y en a si peu à San Diego, on en oublierait ce que c'est. Elle regarda autour d'elle, curieuse du visage des autres candidats, avant de se tourner vers lui. Elle lui sourit. Réaction absolument classique face à ce genre de scenes. Wahou. Quelle originalité. « Tuez moi. » Pensa-t-elle.

« Mademoiselle-qui-est-chou-aussi, tu as un prénom ? »

Un vilain rire la parcouru devant son expression aussi comique que rare. Il est vraiment enfantin. On trouve encore des gens comme ça, sur Terre ?

« Je m'appelle Indiana, et toi, p'tit mec ? » Demanda-t-elle, cherchant un moyen de meubler la conversation le plus possible.

« J'A-DO-RE tes cheveux ! » Enchaîna-t-il, hyper joyeux.

Elle haussa un sourcil.

« Tu as de drôles de goûts, p'tit gars. » Répondit-elle en lui faisant un clin d'oeil avant de se tourner vers le bar.

« TOUT LE MONDE BOIT CE SOIR. » Annonça-t-elle d'une voix forte, un sourire implacable sur la bouche, déformant son visage.

Milo était plutôt marrant. Je sens que je vais bien m’amuser avec ce mec. Tant mieux. « J'avoue t'as de la concurrence » Je plissais mon nez. C’est vrai qu’elle a l’air vraiment trop chou cette jeune inconnue. Je vais devoir l’éliminer, c’est vraiment dommage pour elle. Nan parce qu’il faut bien que je trouve mon titre parmi les habitants. À défaut d’être la reine des pétasses, je pourrais être la reine des choux (ouai, c’est un peu bizarre en fait !). « Mademoiselle-qui-est-chou-aussi, tu as un prénom ? » J’attendais avec impatience le prénom de cette poupée, alors qu’un beau jeune homme fait son apparition. Je me retourne alors vers lui. « Je vous parie cent dollars que ces deux-là s'envoient en l'air avant la fin de la semaine. » J’ouvre la bouche, mais encore un autre monsieur arrive. « Pari tenu ! Je suis sûr qu'ils ne sont pas comme ils le prétendent... » Je réprime un rire. « Nan mais vous rigolez ! Ils vont baiser ce soir ! » J’ai l’impression les yeux de cette fille crient braguette ; ça se sent à dix kilomètres à la ronde. « Je vois bien ce gars en ancien petit gros, victimisé par ses condisciples au collège, qui fait le grand qui critique mais qui au fond de lui, n'est qu'une frêle pucelle qui a peur du relationnel. » Je buvais un coup de champagne, avec d’éloigner mes lèvres de celui-ci tout en bougeant ma tête positivement. « Et elle, la fille boutonneuse que personne ne voulait approcher, tellement elle puait. Le truc c’est qu’elle a de la chance: son papa a plein d’argent et elle a pu être refaite au complet pour ressembler à cette Barbie pétasse bronzée… ». Je levais les yeux au ciel. « Nan, c’est trop méchant de dire ça ! » Déclarais-je avec un sourire amusé.

Les sourcils froncés, Indiana sentit dans l'air le mépris suinter. Elle avait tellement l'habitude de ça, dans la vie de tous les jours. On les reconnaît vite, ces petits gars. Elle se tourna vers l'homme qui tenait une coupe d'un air aussi chic que dégoutant. Sans doute un hypocrite qui vient d'une on-ne-sait-pas-quelle mégalopole et se trouve absolument charmant avec ses traditions aussi démodées qu'ignobles.

« Salut, Monsieur le Pédant. Tes parents t'ont autorisés à venir, ou tu as désobéi pour la première fois de ta vie ? » Demanda-t-elle, amère.

Bingo. Tu passe pas pour une cruche qui se cherche des amis et qui ne sait pas s'y prendre, juste pour une des leurs. Autrement dis : une franchise à toutes épreuves -cette partie n'est pas fausse-, qui manie la drague à la perfection. Hm. Tu parles. Tu manques clairement de pratique. Monsieur décline l'offre. Oh. Dommage. Tu hausses les épaules. Une moue légèrement déçue sur tes traits. C'est pas grave, on aura le temps de voir ça plus tard... A moins que Madame ne te bouffe avant. Un clin d'oeil pour Malika. C'est de bonne guerre. En plus, t'es presque polie, c'est dingue, on pourrait croire que tu sais te tenir et mettre le gros mots de côté l'espace de... Une soirée. Ouai, faut pas s'faire de film, hein, chasses le naturel et il te revient en pleine tronche. Tu regardes la chemise. Aha, c'est moche ce que t'as fais. Alala, tu viens de tout gâché entre les deux bombes termo-nucléaire. En plus, t'as plus de verre. La loose. Briseuse de coup et sobre. Tu passes une main dans tes cheveux, puis tu soupires. En fait... J'm'emmerde. Toujours polie. Aha. Ta main se pose sur ta hanche, tu toises les gens, sans gène ni complexe, tu t'en fous que ça les gène.

« Ah non m*rde, c’est même pas moi la plus chou ! Pfff » avait alors dit cette jeune femme qui semblait être bien plus sympathique que les deux personnes que j'avais croisé quelques secondes avant. Enfin quelqu'un avec qui je pourrais discuter normalement et calmement. Je regardais celle-ci de haut en bas, elle avait clairement pas à se plaindre. « Je t'en prie, regarde toi un peu. » Pour moi, elle était bien plus mignonne que moi. Sans doute était-ce parce que je n'avais pas pour habitude de me trouver extrêmement belle. Je me trouvais même extrêmement banale mais ça, je ne voulais aucunement l'avouer devant l'autre là. Un jeune homme plutôt charmant se joignit à nous, faisant une réflexion sur mon ami trop sympa de tout à l'heure et une autre jeune femme. « Je vous parie cent dollars que ces deux-là s'envoient en l'air avant la fin de la semaine. » Je le regardais plutôt sceptique pour le coup. Je pariais sur la nuit moi mais soit. « Mademoiselle-qui-est-chou-aussi, tu as un prénom ? » Je lui souriais. « Effectivement, j'en ai bien un. Polly. Je m'appelle Polly. » Je leur demanderai tous leurs noms plus tard, ce soir, je n'étais pas sûre de savoir caler les noms de tous malheureusement. « Pari tenu ! Je suis sûr qu'ils ne sont pas comme ils le prétendent... » J'était plutôt d'accord avec lui. Oui, les gens avaient toujours des cadavres au fond de leurs armoires. « je vois bien ce gars en ancien petit gros, victimisé par ses condisciples au collège, qui fait le grand qui critique mais qui au fond de lui, n'est qu'une frêle pucelle qui a peur du relationnel. » Je souriais, trouvant drôle si la prédiction de ce garçon s'avérait être correcte. « Ou alors, je la vois bien ancienne pompom girl, reine de promo voulant égalée sa mère. Mère qui n'a jamais vraiment été fière d'elle au passage.» Mon hypothèse était bien moins drôle que les leurs mais tant pis, j'en avais émise une.

Spoiler:

Le jeu commence. Un peu tardivement pour moi je dois admettre. Je suis annoncé vers les derniers candidats. J’aurais carrément préféré faire parti des premiers à entrer, enfin bon, le principal reste ma participation à l’aventure. Positionné sur une des chaises tournantes du bar, entouré d’un tas de candidats, je scrute tous les énergumènes du jeu. Je ne me sens pas tellement à mon aise. Je me dis même que je n’ai pas ma place parmi eux. Non, Sacha, reprends-toi ! Je bois d’une traite ma coupe de champagne. Je tourne ensuite la tête. Un garçon me fixe. Je le fixe à mon tour. Je ne peux m’empêcher de laisser mes yeux se balader sur son haut humide. Il est plutôt beau mec. « A peine arrivé et déjà trempé ?! » Un fin sourire se dresse sur mon visage tandis que j’attrape deux cocktails posés en face de moi. J’en tends un à mon interlocuteur. « Santé. » Je le dévore des yeux peut-être pour parvenir à mes fins.