FT POLLY


Le premier matin de l'aventure Three Wishes.
Dylan se sentait tout à fait à son aise ici, en colocation avec ces vingt et une autres personnes et sous l'oeil des caméras. Sensation étrange sans être désagréable. Il pouvait encore ressentir l'euphorie générale de la veille. Avait-il fait bonne, mauvaise impression ? Difficile à dire. Le Masseur sentait les avis mitigés à son sujet. Peu importe, le plus important restait ce que lui ressentait. Il avait déjà fait part de son avis concernant des candidats, bon et moins bon. Des tensions ? Il n'en ressentait pas. Il y avait juste eu un échange, une divergence d'opinion. A peine levé, le jeune homme fila dans la cuisine. Le café déjà prêt, il lui suffit de se servir. Même la table était prête, à l'effigie du pays où il se trouvait, le Canada. Il y avait des oeufs, du bacon mais surtout des pancakes au fameux sirop d'érable. Bien que cela soit trop lourd pour lui dès le matin, il se servir un premier pancake. Il lui faisait de l'oeil, avec son bronzage parfaitement doré et son odeur sucré. Lorsqu'une personne arriva, Dylan leva les yeux avant de couper un nouveau carré dans son morceau en reconnaissant Polly.

Premier réveil au sein du chalet. J'avais dormi peu, trop peu. Nous étions aller nous couché tard après le prime et il était à peine neuf heure et demi en ce moment même. Il faut croire que partager mon lit n'était pas ma tasse de thé... Pourtant, c'est ainsi que je vivais avant mon entrée dans ce jeu. Avant que je ne quitte mon petit ami pour cette aventure extraordinaire. Entrant dans la pièce, je remarquais la présence de Dylan. Tiens, mon meilleur ami. Je décidai de ne pas lui accorder la moindre importance. De toute façon, face au pancake, il n'existe pas. J'attrape donc une assiette et l'une de ces merveilleuse chose. J'asperge celui-ci de sirop d'érable et rejoins la salle à manger où je me mise assise sur l'une des chaises blanches. J'attrapais ma fourchette, plantant celle-ci dans le pancake et en coupant un bout. Dylan semblait faire la même chose que moi, sauf qu'il avait commencé plus tôt. Etait-je obligée de lui parler malgré le fait qu'il se soit montré comme le plus con de tous les candidats hier soir ? Moui. J'suis bien élevé . « Salut ... » Je ne savais que dire d'autre. Je l'avais salué, c'était déjà ça non ?

N'étant pas spécialement du matin, Dylan n'était pas le genre d'homme à entamer une conversation de lui-même, il lui fallait un minimum de temps pour émerger. C'est donc dans cette optique qu'il prit le petit-déjeuné, même lorsque Polly se joignit à lui. Il devait cependant l'admettre, le silence de mort régnant dans la pièce, si ce n'est le bruit des couverts contre l'assiette, était pesant. Lorsque Polly brisa le silence par un simple « salut » mais un tout de même, il se sentit soulagé, lui adressant un sourire courtois. Le temps nécessaire pour se réveiller était passé. « Mal dormie ? Je t'imaginais plus bavarde le matin, le genre pile électrique même de bon matin. Je me trompe ? A moins qu'il y ait un malaise avec moi ? » Il planta son regard clair dans le sien, arrêtant toute activité. Pas de faux-semblant avec Dylan. Si malaise il y avait, c'était le moment de mettre les choses à plats.

« Mal dormie ? Je t'imaginais plus bavarde le matin, le genre pile électrique même de bon matin. Je me trompe ? A moins qu'il y ait un malaise avec moi ? » Mes yeux quittèrent mon assiette pour venir se poser sur le candidat qui se trouvait à la même table que moi. Really ? Il me demandait vraiment si il y avait un malaise ? On avait pas du assister à la même soirée lui et moi. Je me rappelais encore de son petit sous-entendu par rapport à mon apparence physique. Faut qu'il apprenne le coco que ce ne sont pas des choses qui se disent. « T'as dû te tromper, j'suis pas du tout une pile électrique le matin ... Et puis j'ai peu dormi mais soit. J'sais pas si tu étais présent hier soir mais t'as pas vraiment été le meilleur camarade de jeu avec moi... Le malaise vient peut-être de là tu ne penses pas ? » Je n'étais pas sûre de moi, je l'avais jamais été. Alors oui, même si j'essayais de ne pas écouter ce que l'on disait à mon sujet, certaines choses pouvaient me déplaire. Je savais bien que je n'avais pas le corps admirable d'une Malika ou d'une Yasmine. Il n'aurait même pas du faire cette réflexion si il avait eu un minimum d'intelligence. Mon regard se reposa dans mon assiette. Ma voix avait été calme, posée.

« J'sais pas si tu étais présent hier soir mais t'as pas vraiment été le meilleur camarade de jeu avec moi... Le malaise vient peut-être de là tu ne penses pas ? » Son regard se figea, l'observant avec attention sans expression particulière. Il voulait être sur qu'elle était sérieuse, puis après quelques secondes, il eut confirmation. C'est à ce moment qu'il arqua un sourcil tandis qu'elle baissait la tête vers son assiette. « Tu n'es pas à mon gout. Et d'après ce que tu m'as dis, je ne le suis pas non plus. Pourquoi il y aurait un malaise ? Tu dois savoir aussi bien que moi qu'on ne peut plaire à tout le monde physiquement. On peut se côtoyer sans ambiguïté au moins, à part si tu décides d'accorder de l'importance à mon avis » Dylan était plutôt surpris qu'elle lui en tienne rigueur encore maintenant. Il n'avait pas voulu être blessant ce soir là. Est-ce que c'était le même cas pour l'homme qu'il trouvait assez laid ? Il ne mesurait peut-être pas ses propos ? Devait-il présenter des excuses ? De son point de vue, il n'avait rien fait de mal si ce n'est être sincère. Qu'elle ne s'attende donc pas à des excuses. D'un naturel confiant, il ne faisait guère attention aux avis des autres. Etait-ce le contraire pour Polly ? « Je t'assure qu'il n'y avait absolument aucune méchanceté dans mes propos. » rajouta t-il ensuite, pour la rassurer car d'après ses déductions, Polly était une femme qui avait besoin d'être rassurée.

« Tu n'es pas à mon gout. Et d'après ce que tu m'as dis, je ne le suis pas non plus. Pourquoi il y aurait un malaise ? Tu dois savoir aussi bien que moi qu'on ne peut plaire à tout le monde physiquement. On peut se côtoyer sans ambiguïté au moins, à part si tu décides d'accorder de l'importance à mon avis » J'accordais de l'importance bien plus que je ne le voulais. C'était ça constamment dans ma vie de tous les jours. Je disais que je m'en foutais alors qu'au fond, ce n'était pas le cas. Bien entendu, je n'allais pas lui faire une scène parce que je n'étais pas à son goût, mais il avait selon moi, manqué de tact pour me le faire remarquer. « Tu manques de tact . » lui avouais-je alors avant de prendre une nouvelle bouchée du pancake qui se trouvait dans son assiette. « En soit, ce que tu m'as dit ne m'a pas déranger, tu as raison on ne peut pas plaire à tout le monde. Mais sache, qu'il y a une façon pour dire des choses comme ça ... Encore plus à des inconnus que tu viens de rencontrer. » articulais-je après avoir pris la fameuse bouchée que je m'étais préparée un peu avant. Bien entendu, je n'avais pas parlé la bouche pleine, j'avais appris les bonnes manières. « Je t'assure qu'il n'y avait absolument aucune méchanceté dans mes propos. » affirma-t-il ensuite. Je relevais les yeux pour le fixer, cherchant à déceler si il était sincère ou pas. « Bien, on va dire qu'il n'y a plus de malaise entre nous.» Lui avais-je dit en lui tendant la main, voulant marquer cet accord d'un geste symbolique.

« Tu manques de tact. » commença t-elle tout d'abord. Pour Dylan, le manque de tact n'était pas un défaut. Il préférait dire les choses clairement plutôt que de tourner autour du pot. Il l'écouta néanmoins parler, sans pour autant être de son avis. Il l'interpréta même comme une leçon de morale, ce qui eut don de l'agacer. Son regard se voulait neutre, rien ne présageait à la réaction suivante. Il rejeta sa main tendue sur le côté, symbolisant le rejet de l'accord. « J'en ai suffisament entendu pour savoir qu'il n'y a pas que le physique qui me déplait chez toi. Je ne veux pas en connaitre davantage, ton prénom me suffit pour les nominations. » finit-il avec un sourire narquois. Colérique, Dylan avait tendance à avoir des sauts d'humeurs. Ces réactions se trouvaient parfois démesurées, et ils les regrettaient souvent par la suite. Mais trop fier pour l'avouer, les choses ne s'arrangeaient généralement pas. S'il avait souhaité faire la paix avec Polly au début, il venait tout juste de lui déclarer la guerre.

Je lui tendais la main afin de sceller une trêve, un bref accord de paix entres nous deux mais celui-ci s'énerva comme un gamin de deux ans et demi et rejeta mon accord. « J'en ai suffisament entendu pour savoir qu'il n'y a pas que le physique qui me déplait chez toi. Je ne veux pas en connaitre davantage, ton prénom me suffit pour les nominations. » Je levais les yeux au ciel, reprenant ma main que je déposais sur la table au côté de mon assiette. Si on m'avait en ce moment même donner le droit de tuer une seule personne sur cette terre, Dylan y serait passé, croyez-moi. « Mais t'es vraiment con toi. T'as deux ans et demi pour réagir comme ça ? » Il venait de me couper l'appétit. Je repoussais donc le reste de mon assiette d'un revers de main et me levais prête à quitter la pièce. Je m'arrêtais cependant avant de franchir la porte et me retournais pour le regarder «Sache que tu seras mon premier choix également aux nominations. » Après tout, c'était le seul que je voulais voir partir à ce jour. Le seul avec qui le courant n'était vraiment pas passé. « Si c'est la guerre que tu veux, c'est la guerre que tu auras. »

« Mais t'es vraiment con toi. T'as deux ans et demi pour réagir comme ça ? » Dylan la regarda et haussa un sourcil. Une fois encore, il trouvait la réaction de la candidate excessive puisqu'elle arrêta même de manger. Lui qui pensait qu'elle avait l'habitude qu'on la qualifie d'inintéressante, c'était visiblement trompé. Il en était même à être son premier choix de vote, soit. Il n'était pas allé jusqu'à lui annoncer ça mais il le saurait dorénavant. « C'est ta réaction qui est immature, je me contente simplement d'être franc. Je te trouves inintéressante, ce n'est pas pour autant que je te déteste. Mais si tu veux réellement la guerre, je suis prêt. Si mes simples propos t'affectent autant maintenant, je sais d'ors et déjà que j'ai gagné. Réfléchis bien avant d'ouvrir les hostilités. » fit-il avec un sourire en coin. Il avait simplement imaginé ne plus adresser la parole à la candidate, à part peut-être par les simples formules de politesse comme "bonjour". Dylan lui laissait néanmoins le choix de se rattraper, touché par son manque d'assurance.

« C'est ta réaction qui est immature, je me contente simplement d'être franc. Je te trouves inintéressante, ce n'est pas pour autant que je te déteste. Mais si tu veux réellement la guerre, je suis prêt. Si mes simples propos t'affectent autant maintenant, je sais d'ors et déjà que j'ai gagné. Réfléchis bien avant d'ouvrir les hostilités. » Il était exaspérant. Jamais quelqu'un ne m'avait déplu si rapidement. Devais-je lui annoncer qu'il avait désormais droit à une médaille ou non ? Je n'avais pas l'habitude de faire face à temps de franchise d'un coup, ou en tout cas, dans de franchise qui allait contre moi. D'habitude, les gens m'aime bien. Visiblement, avec Dylan c'était mort, autant de son côté que du mien. Je le regardais une nouvelle fois, triturant les manches de mon pull. « Tu me fais pas peur. Certes, tes mots peuvent m'atteindre mais je ne vois pas ce que tu as à y gagner. J'vais pas me battre, même si j'ai très envie de te balancer tout le petit déj' à la figure. Mais tu n'existe plus pour moi, j'aime pas perde mon temps avec des gens qui n'en valent pas la peine. » Il avait souhaiter être franc, c'était à mon tour de l'être maintenant. Pour moi, il était tout sauf intéressant et je ne comptais pas passer plus de temps avec lui.

Dylan avait l'impression de se retrouver face à un miroir. Tout ce qu'il disait, Polly se l'appropriait pour le lui retourner. Lorsqu'il fit comprendre que le physique de Polly ne lui plaisait guère, elle en fit de même. Maintenant qu'il jouait les indifférents, elle tentait à son tour d'en faire de même. Dylan ne la condamnait pas puisque c'était une réaction tout à fait normale et humaine. Peu de monde qualifierait de séduisante une personne qui vous baisserait physiquement par exemple. « Tiens, je suis étonné que tu le reconnaisses. Peut-être pas si inintéressante que ça. » Il revenait sur cette phrase en particulier, qu'il trouvait particulièrement honnête et courageuse de l'avouer. « Certes tes mots peuvent m'atteindre mais je ne vois pas ce que tu as à y gagner. » Il enchaina, « Faut-il t'avoir contre moi pour que tu te révèles intéressantes ? Soyons ennemis dans ce cas. Rassis-toi et finis ton petit-déjeuner, j'ai terminé. » déclara t-il avec un sourire provocateur et complice à la fois. Il se leva et apporta son assiette à la cuisine.

« Tiens, je suis étonné que tu le reconnaisses. Peut-être pas si inintéressante que ça. » Blablabla, je ne prêtais même plus attention à ses paroles. Pourquoi faire après tout ? J'avais bien compris qu'on allait pas être copain tous les deux. Qu'on allait même peut-être se battre violement ... Non, j'ai moins de force que lui et je pense avoir signer un contrat qui stipulait que la violence physique était interdite au sein du chalet. « Faut-il t'avoir contre moi pour que tu te révèles intéressantes ? Soyons ennemis dans ce cas. Rassis-toi et finis ton petit-déjeuner, j'ai terminé. » Ce n'était pas un choix à faire, nous étions ennemis depuis que nous avions foulé le sol de cet endroit et pour cause, monsieur est bien trop superficiel et je ne tolère pas ses remarques que je trouve profondément débiles. Mais soit, je ne relève pas. Par contre, si il croit que je vais lui obéir, m'asseoir et manger, il se goure complètement. J'suis pas le toutou de monsieur et il n'a pas à me dire quoi faire. Je décidais donc de quitter la pièce, sans ranger mon assiette. Monsieur la superstar le ferait pour moi, sinon tant pis, un autre le fera. C'est donc sans un mot que je le laissais seul.