Le prime était terminé. Il avait été plutôt bien remplit si vous voulez mon avis. Entre les chroniques l'arrivée des nouveaux tout au long du prime. Les nominés tous sauvés. Et surtout ma légère prise de bec avec Prudence. Je lui avais fait comprendre que je ne voulais pas d'elle pour faire court. Et son comportement ne me donne pas raison. La voir se vexer comme ça et me montrer d'un seul coup qu'elle était bien plus que ce qu'elle prétendait être ça m'avait fait changer d'avis sur le cas Prudence. Je ne dis pas que je vais la mettre dans mon lit non mais je ne vais pas encore me décidé si elle vaut la peine que je la courtise ou pas. Je voulais me faire pardonné elle avait été plutôt claire ce soir je devrais dormir avec elle et tout préparer et surtout l'épater. Puis elle s'éclipsa du prime. Je souris. Ok je vais relever le défis ma belle. Je sors à mon tour du plateau et me rend au chalet. Entre temps je récupère quelques roses rouges du jardin que j'arrache avec délicatesse de leur rosier sans me piquer avec les épines. J'entre dans le chalet et me dirige vers les sous-sols retrouvant cette bouteille de château latour que j'avais planqué l'autre jour pour que personne ne me la pique. Faut dire que c'est un grand cru. Et si elle préfère le champagne et bien je prend une bouteille de Moet et Chandon c'est toujours bon ce genre de chose. Je retourne vers la cuisine j'ouvre le frigo et chercher quelque chose à grignoter. Y a pas grand chose ce sera donc assortiment de fruit. Raison, fraises principalement. Je remonte tout ça en plusieurs fois elle n'est pas encore dans sa chambre parfait. J'ai le temps de faire une jolie décoration. Je trouve son lit immédiatement puisque c'est celui avec le gros nounours rose dessus c'est obligé sans compter les pantoufle de la même couleur au pied du lit. Je souris. Je défais les pétales de chaque roses et les éparpilles sur le lit puis dans la chambre créant un chemin jusqu'à l'entrée. Je pose verres et bouteille sur la table de nuit et pose l'assiette de raisin et de fraise sur le lit. Je défais mes chaussures. Je remarque qu'il y a quelques bougies dans la chambre je trouve un briquet dans les affaires de je ne sais qui et les allumes. L'ambiance y est. Là elle va me pardonner. Je m'assois sur le lit et j'attends qu'elle arrive. Comme si elle lisait dans mes pensées la porte s'ouvre. Je me lève gentleman et m'approche vers elle la prenant par la main. « Est-ce votre goût princesse ? » dis-je l’entraînant dans la pièce montrant dans ma main libre l'étendue de mon travail. « Vin ou champagne ? » dis-je la laissant s’asseoir sur le lit près à dégainé la première bouteille qu'elle choisit pour remplir nos verres.

J'avais finalement quitté le prime sans attendre une quelconque réponse du jeune homme. Pas que je ne voulais plus l'entendre, ni même que je me fichais de ce qu'il pouvait me dire, non, juste que partir comme une voleuse, cela faisait mystérieuse, séductrice, vous comprenez ? Si il y avait bel et bien une chose dans laquelle j'étais douée, c'était bien celle là, j'en étais convaincue. Je ne savais pas trop si Auggie allait accepter de se plier à mes règles, pourtant, je le voyais mal me tourner le dos aussi vite après avoir présenté toutes ces excuses et s'être justifié autant. Bien entendu que je lui en voulais toujours, attendez, ce n'est pas en une seconde que l'on pardonne quelqu'un qui vous a fait passer pour une moins que rien devant je ne sais combien de téléspectateurs. Comme si je ne savais déjà pas ce que j'étais, tiens. Alors oui, je lui en voulais peut-être toujours autant, m'avoir laissé croire qu'il voyait quelque chose de peut-être plus intéressant en moi alors qu'au final ce n'était pas le cas. Je lui laissais volontiers le plaisir d'aller faire mu-muse avec les autres filles dans ce cas, bien qu'à mon gout, la plupart d'entre elles se ressemblaient et ne me contre dite pas, je suis certaine que je ne suis pas la seule à le penser. D'ailleurs, je trouvais cela tout à fait stupide de sauver les quatre personnes en danger cette semaine dans la mesure où nous savions très bien qu'au moins trois sur quatre d'entre eux allaient se retrouver une nouvelle fois sur le banc des nominés cette semaine. Mais après tout cela me laisserait un peu plus de temps pour faire mes preuves, car entendez bien, j'étais certaine d'être nominée cette semaine. En effet je n'avais pas fait la meilleure des impressions aux candidats. Et je ne comptais pas changer, même pas pour les beaux yeux d'Auggie. Si il jugeait que je n'étais pas assez intéressante ou à sa hauteur, il pourrait bien aller se faire voir. Je lui avais donc donné rendez-vous, cette nuit, dans ma chambre, au diable les autres, je n'en avais pour ainsi dire rien à faire. Qu'ils dorment en silence ou ils passeraient la nuit dehors, croyez moi. Pourquoi cette proposition ? Car je voulais qu'il se rende compte qu'en aucun cas je n'allais lui sauter dessus et que cela nous permettrait de nous expliquer, peut-être de faire un peu plus connaissance. De toute façon je n'attendais pas grand chose de lui, étant certaine de ne pas être son type, certaine même qu'il était déjà en couple ici, chose évidente, pourquoi ne le serait-il pas ?! Entrant dans la chambre, le jeune homme ne tarda pas à me prendre la main pour me diriger vers le lit, en bon gentleman « Est-ce votre goût princesse ? » princesse ? J'allais commencer à me laisser prendre au jeu moi si il continuait ! Je ne répondais cependant pas, me contentant de lui adresser un sourire, m'asseyant sur le lit alors qu'il reprenait la parole « Vin ou champagne ? » « Vin, merci. » j'avais toujours aimé le gout chaud du vin rouge, clairement un de mes favoris bien que cela dépendait de la cuvée « C'est magnifique Auggie. » avouais-je alors en tournant la tête pour observer son travail. Saisissant le verre qu'il me tendait, je le portais un instant à mes lèvres, fermant les yeux, en buvant une gorgée avant de le reposer sur une des tables de nuit « J'aimerais maintenant savoir pourquoi tu as fait tout ça ? Je veux dire... Pourquoi tu cherches à t'excuser ? » après tout si c'est ce qu'il avait pensé de moi, il pouvait très bien ne pas avoir changé d'avis malgré ce qu'il avait pu me dire au prime.