J’avais vécu deux ans en Italie quand je vivais avec mon père, on avait l’habitude de vivre un peu partout a cause de sa fonction d’ambassadeur de Madagascar et franchement c’était plutôt plaisant même si c’est ça qui a forgé mon caractère, qui a fait que je ne sais pas m’attacher aux gens car de toute manière, je le sais, on doit toujours se détacher. Bref, je préparais donc aujourd’hui de la pasta alla norma. C’est une sauce sicilienne en fait mais absolument incroyable, un peu piquante, a base de sauce tomate. Juste incroyable en bouche et ne plus je les faisais très bien. Je ne savais pas si les candidats avaient déjà mangé ou pas alors je fis une assez grosse casserole histoire qu’ils puissent se servir. Et oui là j’étais gentille ! Je pris une cuiller en bois et goutai la sauce, hm, parfait. Elle pouvait encore un peu mijotée pendant que les pâtes cuisaient. J’ouvris deux paquets de spaget’ et les plongeai dans la casserole quand Sacha débarqua. « Ah mais c’est monsieur j’te laisse en plan. » dis-je avec un sourire et un clin d’œil. Je pris la cuiller en bois, la plongea dans la sauce et ensuite la dirigeai vers lui. « Goûtes ça et tu m’en diras des nouvelles ! »

De passage dans le salon du chalet, l’un de mes sens s’affole. Mon odorat est, en effet, en alerte face à une odeur alléchante. Je décide donc de suivre la provenance de celle-ci. Inutile de préciser qu’elle vient de la cuisine. Quelqu’un mijote une bonne recette. Ça sent la tomate. Sous mes yeux apparait alors la jolie Malika. Je ne l’aurais probablement jamais imaginé cuistot. Quoi qu'il en soit, elle fait référence à mon escapade de la dernière fois. « Je préférais le surnom de Mister Sexy » que je lâche légèrement gêné. La jeune femme semble ne pas m’en vouloir pour autant puisqu’elle m’adresse un joli sourire ainsi qu’un clin d’œil. Elle est bonne joueuse, tant mieux. Je connais une femme, qui, à sa place, m’aurait menée une guerre pas possible rien que pour ça. Bref. « Whaou ! C’est divin ! » que je déclare en toute franchise après avoir gouté la substance liquide de la demoiselle. Mes papilles en redemandent d’ailleurs. Il faut dire que je n’ai pas encore diné et que mon estomac commence à crier famine. « Tu es bonne cuisinière. Qui t’as transmis ce don ? » Selon moi, tout le monde a un don pour quelque chose. J’ai une notion différente de ce mot des autres personnes. Cela est bien évidemment dû à mon âme d'artiste.

« Je préférais le surnom de Mister Sexy » dit-il, il semble un peu distant, peut être à cause de l’épisode de la piscine ? Finalement il comprend que je ne l’ai pas si mal pris que ça et il goute a ma cuisine. Rien qu’a son expression, je vois qu’il apprécie et ça me fait plaisir de voir cette réaction. J’aime faire la cuisine, c’est surement la seule tâche ménagère que j’aime vraiment faire. En général je fais plus dans la pâtisserie mais il faut bien manger équilibré non ? « Whaou ! C’est divin ! » Dit-il, je souris encore plus. « Merci ! » « Tu es bonne cuisinière. Qui t’as transmis ce don ? » Je continue à tourner doucement dans la sauce avant de la laisser tranquille et de tourner dans les pâtes pour éviter qu’elles collent. Dans quelques minutes elles seront prêtes, les pâtes ça cuit vite, je ne comprends pas les gens qui les cuisent plus de dix minutes, c’est trop mou alors ! Bref. « Ma mère, elle est chef en fait mais quand mon père a commencé a voyagé pour son travail elle l’a suivit pour apprendre de nouvelles recettes et quand j’ai grandis, elle me les a apprise. » L’évocation de ma mère me donne un peu de nostalgie. Je m’entends très bien avec ma famille, surtout avec elle et elle me manque en ce moment.

Ainsi donc, Miss Belles Gambettes me fait goûter la si onctueuse sauce qu’elle a préparée. J’en suis flatté et en même temps j’en redemanderai bien. Mais je n’ose pas, bien entendu, ça serait mal venu. Je préfère lui demander d’où elle tient ce don pour la cuisine. « D’accord. Et c’est indiscret si je te demande d’où tu viens ? » La jeune femme, de par son métissage, n’est pas américaine pure souche, c’est indéniable. Enfin je ne demande pas par là que l’origine de la demoiselle mais aussi où elle habite et où elle a grandit. Du moins, elle interprétera la question à sa manière et sa réponse me conviendra probablement. A vrai dire, si j’ai déjà discuté avec la jolie brune auparavant à plusieurs reprises, je ne la connais pas plus que ça. C’est une femme qui sait ce qu’elle veut et qui n’a pas froid aux yeux mais en même temps elle me semble être une fille bien élevée et ayant un très bon fond. « Tu prépares quoi alors avec cette si bonne sauce ? » Je dirai que la jeune femme prépare des pâtes mais je n’en mettrai pas pour autant ma main à couper. En tous les cas, la si délicieuse odeur qui titille mes narines creuse encore plus la famine qui gronde en moi.