Until the very end. (25/04_21h03)

-UNTIL THE VERY END-

ft. milo
mercredi 25 avril. 21h03

L’indienne était quelqu’un de consciencieux et qui avait le sens du partage, notamment celle de la tâche ménagère. En fait, bien qu’elle n’ait jamais fait de colocation ou quoi, elle savait ce qu’était la galère de vivre à plusieurs. Le nombre était un facteur non-négligeable dans un ménage, et du coup il fallait un minimum d’organisation pour que tout tourne dans le bon sens. Quelques règles aussi mais ca c’était autre chose. C’était sa mère qui l’avait éduquée dans cette optique là. Ainsi, à la fin du repas, Léa avait dit qu’elle se chargerait de faire la vaisselle. Ce serait sa contribution. Puis, elle aimait se sentir utile et, pour le moment, c’était le meilleur et unique moyen de l’être. Une fois son yaourt terminé, la brune s’approcha de la montagne d’assiette et couvert posé dans l’évier et sur le plan de travail. Elle écarquilla les yeux devant l’immense pile restant bloquée une demi-seconde devant la masse de travail qui l‘attendait. Ouais, la jeune femme avait oublié à quel bon ils étaient nombreux. Soit. Léa secoua vigoureusement la tête, se ressaisissant rapidement avant de se saisir de gants et d’une éponge.

Fin d'un repas gargantuesque. Je m'étais rempli la panse. Dans mon portrait, je l'avais bien dis, si il y avait un péché capital qui devrait me définir, ça serait la gourmandise. J'avais en plus la chance de faire parti de ce genre de personne au super métabolisme. Je pouvais manger comme pas deux, sans grossir. Autant vous dire que j'en profitais. Je ne pouvais jamais résister à l'appel de la nourriture. Cela ne voulait pas dire pour autant que je bouffais n'importe quoi à longueur de journée. Bref, ce soir après le repas, c'est tout naturellement que je débarrassai assiette pour la mettre dans l'évier. Je ferais ma vaisselle tout à l'heure. Je piquai alors un fruit, à savoir une banane et la mangeai. Je revins dans la cuisine pour jeter la peau à la poubelle. J'aperçus alors la petite nouvelle, Léa, s'attaquer à elle toute seule à la montagne de vaisselle. Il est vrai qu'il me semblait l'avoir entendu dire qu'elle comptait s'en occuper. Et bien, elle avait du courage. « Tu veux de l'aide ? » me proposais je gentiment. Et oui, vous saurez que j'étais un mec serviable. « Je te propose que tu laves, et que moi j'essuie. » Pour se répartir les tâches. Je me plaçai à ses côtés. « Au fait, je doute que tu t'en souvienne, alors moi c'est Milo » lui dis je dans un sourire.

Armée de toute sa bonne volonté, Léa finit d’enfiler ses gants et plongea résolument ses mains dans le lavabo pleins de couvert et d’assiette. Ouais, elle avait quand même sa façon de faire. Elle actionna l’eau, passa l’éponge sous celle-ci avant d’y mettre du produit vaisselle. Prête à s’attaquer à la première assiette de la pile, une voix masculine s’éleva. Automatiquement, et presque brusquement la brune sursauta en se retournant pour faire face au candidat qui venait de fouler l’entrée de la cuisine. Léa se risqua à sourire, qui, au final, se traduisit par une sorte de moue indescriptible sous le coup du ‘stresse’. D’ailleurs, il lui fallu quelques secondes pour intégrer ce que l’inconnu venait de lui dire avant de répondre. « Je. Oui, je veux bien » finit-elle par articuler, plus calmement. Le jeune homme lui tendait une perche, Léa ne pouvait se résoudre à la refuser. Au contraire, elle était même contente. « Ca, me va » répondit-elle à sa proposition avant de se décaler pour lui laisser un peu de place. Quelques infimes secondes filèrent, la brune déglutit légèrement, gênée de ne rien trouver à dire. Néanmoins, c’était sans compter sur lui pour entamer la conversation en déclinant son identité. La belle releva légèrement les yeux vers lui, et sourit. « Enchanté, moi c’est…Léa » ajouta-t-elle relativement malaisée. Malaise qui se traduit, notamment, par un rythme plus effréné de l’éponge contre l’assiette, et par l’effet du savon, celle-ci ne lui échappe. « Merde » échappa-t-elle contrariée. « Je, je crois que je, je ne vais pas faire bonne impression » dit-elle, tentative de plaisanter, en prenant les deux bouts de l’assiette cassée en la montrant au jeune homme. « Désolé » s’excusa-t-elle, les lèvres pincées, arborant un air, justement, désolé.

Mon arrivée sembla surprendre la demoiselle. En même temps, avec autant de monde dans ce chalet, il fallait bien qu'elle s'attende à ce que les gens apparaissent comme ça non ? Une fois remise de son choc, elle accepta finalement que je l'aide. Comme si elle allait refuser une telle proposition. A moins qu'elle ne soit tellement associable qu'elle préférait s'occuper de cette corvée seule afin de ne pas avoir à me supporter. Ou alors qu'elle aimait tellement ça, qu'elle ne voulait pas que je lui pique son petit bonheur. Naturellement, je me présentais auprès de la jeune femme. Elle en fit autant, même si ce n'était pas nécessaire, j'avais retenu son prénom. « Enchanté, Léa » Ma présence semblait la mettre mal à l'aise. Mais j'avais pu remarquer que ça avait l'air d'être le cas avec tout le monde. Elle me faisait penser à Dimitri tiens. En un million de fois plus sexy. D'ailleurs voilà qu'elle en fit tomber son assiette, la brisant au passage. « Je, je crois que je, je ne vais pas faire bonne impression » J'esquissai un sourire. « Arrêtes, ce n'est pas souvent que je trouble une jolie jeune femme » dis je en souriant. Évidemment je me doutais bien que ce n'était pas à cause de ma beauté ou que je lui plaisais. Mais chut, laissez moi mes douces illusions. « Mais c'est sur que ça va être beaucoup plus rapide de faire ainsi la vaisselle » ajoutais je. « Tu veux peut être qu'on inverse les rôles ? Ça sera plus sur » Ou pas d'ailleurs en fait.