milo.

Je n’en pouvais plus de passer toutes mes journées à l’intérieur. Le temps sombre et gris de la dernière semaine se faisait encore sentir et j’espérais, je priais même pour que le soleil fasse son retour dans les jours à venir. Incapable de rester enfermer une journée de plus à l’intérieur, je m’étais vêtue chaudement, avait agrippée couverture, livre et une tasse de café bouillante, puis je m’étais installée dans la pergola, m’enfonçant dans le creux des coussins avec la ferme intention d’y passer tout l’après-midi. Je posais mon café sur la table, me couvrit de la couette, puis débutait ma lecture, bercer par le bruit de la pluie. Pluie qui ne cesserait dont jamais, visiblement. J'étais fixée dans ma lecture, mais cela ne m'empêcha pas de repérer l'approche d'un candidat. Et il me semblait qu'il s'agissait de Milo. Rien qu'à sa silhouette, je pouvais le deviner. Je le saluais d'un léger sourire, puis fermait mon livre. « Tu viens pour me tenir compagnie ? » lui demandais-je, curieuse.

De la pluie, et encore de la pluie. C'était nul ! Quel temps de merde. On avait vraiment pas de bol quand même. On ne pouvait pas profiter de ces grands espaces verts dont on avait à disposition. A moins d'aimer gambader sous la pluie. Bon en l’occurrence c'était mon cas, mais rester tout seul, c'était pas drôle. Or personne ne semblait vouloir choper une pneumonie avec moi, étrange. Remarquez je devrais sûrement demander à Saoirse, ça serait bien la seule qui pourrait être partante. Du coup, voilà que je me mis à la chercher dans tout le chalet. Où donc était passé cette rouquine pétillante ? D'habitude on l'entendait à des kilomètres à la ronde tant elle était peu discrète. Je fis une tentative dans la pergola. Non. En revanche, Yasmine s'y trouvait.  « Tu viens pour me tenir compagnie ? » Qu'elle me demande.  « Euh...oui ? » Ne contrarions pas mademoiselle, n'est ce pas ? Autant qu'elle pense que j'étais là pour elle. De toute façon, j'en avais marre de chercher miss fofolle. Donc je pourrais tout à fait lui tenir compagnie. Certes, du coup ça n'était pas le même type de compagnie, mais bon. Elle n'en était pas moins intéressante. Je constatais que la brunette était confortablement emmitouflée sous sa couette, un livre en main.  « Je suis venu te secourir de ton ennui profond. » Alors que si elle aimait la lecture, elle ne devait pas vraiment s'ennuyer, mais hey. C'était moi, j'étais bien plus intéressant que son bouquin tout de même.  « Ça te dit pas d'aller sous la pluie avec moi des fois ? » Sait on jamais, ça ne coûtait rien d'essayer. Mais vu comment elle était installée, j'en doutais.