La soirée que j’avais annoncée pour le lundi soir avait en réalité été repoussée au dernier moment suite à un empêchement, je me devais d’être présent pour repérer les potins, les fautes de goût et tout ce qu’il allait se produire à la soirée pour ma rubrique du samedi soir. Bref, il fallait de toute manière savoir ce faire désirer et Dieu seul sait à quel point les candidats me désiraient. Quoi ? Je me lance des fleurs ? Peut-être bien oui et qu’est-ce que ça peut vous foutre à vous ? Ce soir je n’avais pas fait l’effort d’enfiler une chemise et la tenue du parfait minet gentleman puisque le thème de la fête était la peinture, quelque chose qui ne parlait pas énormément à première vue et pourtant les candidats allaient avoir droit à une pièce entièrement plastifiée pour organiser une bataille de peinture grandeur nature. Une centaine de pots avaient été emmenés de toutes les couleurs possibles et imaginables, une gamme qui pouvait être enlevée de la peau bien sûr, nous n’étions pas sadique au point de rendre les candidats rouges ou bleus pour le restant de l’aventure. Les habitants du chalet avaient été enfermés dans une pièce le temps qu’on mette en place le décor car mettre du plastique partout dans le salon n’était pas de tout repos, quelques heures avaient été nécessaires pour qu’on arrive à un résultat satisfaisant. Nous étions prêt, armé d’un pot de peinture verte j’attendais patiemment le premier candidat qui aurait la malchance de mettre les pieds dans la pièce en premier, ce fameux candidat arrivait et je ne le ratais pas lui lançant le contenu de mon pot en pleine tête. « Comme prévu… La soirée peinture peu commencée… »

INFORMATIONS SUR LE DEROULEMENT DE LA SOIREE. Le salon a été plastifié dans son intégralité pour permettre aux candidats de se défouler, dans le jardin se trouve un buffet coloré pour aller avec les nombreuses couleurs des pots de peinture présent dans le salon. Une tenue de « bricolage » est conseillée puisque la peinture tâche. Les candidats présents ne serais-ce que le temps d’un message remporteront 5 points lors de l’ajout des points après le prime. Bonne soirée.

Une soirée peinture avait été annoncé le jour du prime. Cette dernière devait avoir lieu lundi mais la production nous avait informé qu’il allait falloir encore patienter jusqu’au lendemain. Dans l’après-midi on nous avait également prévenus qu’il allait falloir être prêts assez tôt pour permettre au staff de préparer la pièce. Ce fut donc vêtue d’un short en jean et d’un marcel blanc que j’attendais avec les autres candidats le début de la soirée. L’attente fut plus longue que je ne le pensais mais on eut finalement un message qui annonça le début de la fête. J’étais toute contente et me pressais donc pour rejoindre le salon entièrement plastifié, ce qui nous permettait de nous lâcher complètement, j’en connais certains à qui je me ferrais une plaisir de jeter un pot de peinture à la figure mais pas tout de suite, il fallait savoir patienter un petit peu. La soirée ne faisait que commençait. J'étais la première arrivée et étrangement, je me doutais qu'il allait m'arriver quelque chose de pas agréable du tout.

Le thème de la seconde soirée, à son annonce, avait plu immédiatement à Bambi-Jane. Et elle n'était pas la seule. Tout le monde, quoi que certains en disent, aimaient la peinture. Ça leur permettrait de décompresser un bon coup, de se sortir un peu du jeu et de l'approche des nominations. Ca n'annonçait rien de mauvais, bien au contraire. La petite brune, en enfilant une courte salopette en jean et un vieux tee-shirt beige, constata que chacun avait l'air plutôt enthousiaste à l'idée de passer la soirée à se balancer de la peinture à travers la gueule, comme l'avait si élégamment dit l'un des garçons. Puisque ouais, il ne fallait pas se voiler la face, ils n'allaient pas produire des toiles dignes de grands maîtres ce soir. Elle aimait l'idée, en tout cas. Avec l'imagination de certains et la bonne humeur d'autres, ils passeraient sans conteste un excellent moment. C'est donc toute guillerette qu'elle gagna le salon, après avoir plus ou moins discipliné ses impétueuses boucles brunes en un chignon haut. Au moment où elle franchit le seuil du salon, bien évidemment plastifié pour l'occasion, Bee assista, stupéfaite, au sort que Cameron avait décidé de réserver au premier d'entre eux qui passerait la porte, à savoir, ce soir, Ellea. Le visage de la candidate était couvert de peinture verte, laquelle dégoulinait très rapidement dans son cou et sur son débardeur blanc. L'espace d'une seconde, la petite brune se félicita de ne pas s'être plus pressée que ça. « Comme prévu… La soirée peinture peu commencée… » fit-il, manifestement fier de lui. BJ éclata de rire. « Joliiii, lança-t-elle, respire Ellea, ça va aller hein.. bon, par contre, j'suis pas certaine que tu puisses récupérer les tâches » pouffa-t-elle en désignant son top anciennement blanc. Vive, saisit deux pots de peintures rouges et en tendit un à sa camarade. « Même sort au prochain ? » lui proposa-t-elle, avec un grand sourire.

En sentant la peinture s’étalait sur moi, j’eus comme premier réflexe d’ouvrir grand la bouche avant de me mettre à rire. « Oh Cameron crois moi, ça tu vas me le payer ce soir ! »Bambi-Jane qui se trouvait derrière moi se mit à rire également et je me dis tout à coup que j’aurais dû être un petit peu plus patiente pour une fois. « Joliiii, respire Ellea, ça va aller hein.. bon, par contre, j'suis pas certaine que tu puisses récupérer les tâches » Je me mis à rire en la regardant. « C’est vrai que le vert me va plutôt bien. Et adieu mon haut ! » Je m’essuyais un peu le visage avant de la voir revenir vers moi, me tendant un pot rouge. « Même sort au prochain ? » Je souris et attrapais le pot. « Oh que oui ! Le pauvre ne sait pas ce qui va lui arriver ! » Je me plaçais au même endroit que Cameron un peu plus tôt et attendais que quelqu’un d’autre arrive, prête à lui jeter le saut dessus.

Une soirée peinture? Tu t'y rends en quatrième vitesse. Tu t'es contentées d'un short en jeans et d'un t-shirt noir ample qui dénude ton épaule. Des veilles fringues que t'en as rien à foutre de salir. Tu presses le pas pour rejoindre la soirée. T'es limite en train de courrir parce que t'as hâte de balancer de la peinture à tout va. T'es loin de te rendre compte que tu t'lances dans la gueule du loup et que tu vas t'prendre de la peinture en pleine tronche. Avant d'entre, t'attache rapidement tes cheveux en une natte. Voilà, t'es parée. Tu tournes au bout du couloir pour entrer dans le salon où se trouve déjà les deux demoiselles.

La pauvre Ellea dégoulinait vraiment. Le spectacle était plutôt comique, d'autant qu'elle avait plutôt l'air heureuse de ressembler à un petit pois chevelu. « C’est vrai que le vert me va plutôt bien. Et adieu mon haut ! » fit-elle, tout en se débarbouillant sommairement d'une main. Riant de bon cœur, Bambi se positionna à ses côtés avant de lui passer le second pot de peinture rouge, pot que la candidate accepta avec plaisir alors que la petite brune lui proposait de le balancer au visage du prochain qui se pointerait. « Oh que oui ! approuva Ellea. Le pauvre ne sait pas ce qui va lui arriver ! » BJ ricana. Le pauvre, tu parles. Il allait sans doute être enchanté d'être couvert de peinture, c'était ce qu'ils attendaient tous. Leur victime se trouva être, au final, une fille. Bee ne la connaissait pas vraiment ― pas du tout, plutôt, ouais ― mais elle n'hésita pas avant de lever le bras, lançant avec énergie la peinture sur leur camarade. Après tout, ils étaient là pour s'éclater, hein, pas pour se faire des fleurs.

Une soirée peinture se voyait organisée ce soir. Je compris de suite que nous allions tous nous en prendre plein la tronche, voilà pourquoi j'avais revêtu des fringues auxquelles je ne tenais pas franchement, histoire de ne pas avoir à pleurer dessus après que celles-ci aient été tâchées de toute part. Je pris donc la direction du salon, et inspirai un grand coup avant de passer la porte de celui-ci. À dire vrai, j'ignorais totalement ce qu'il m'y attendait et ça n'était pas pour me rassurer, d'ailleurs. Devant moi, j'aperçus Freddie que je vis ensuite entrer dans la salle. Bizarrement, j'eus comme l'impression qu'un plan machiavélique venait d'être mis à exécution. Il me sembla même entendre comme un cri de surprise provenir du salon, ce qui me fit reculer d'un pas ou deux. Je n'avais pas fait tout ce chemin là - une dizaine de mètres à peine en partant de l'escalier - pour finalement renoncer ! Je marchai donc d'un pas rapide et passai la porte du salon. Là, je vis Ellea et Freddie recouvertes de peinture, et Bambi-Jane un saut à la main. Et il y avait également Cameron qui ne me sembla pas non plus très innocent. Mon premier réflexe fut de me tourner avec BJ, avant de lever les bras en l'air comme pour la prier de me laisser la vie sauve. « Je... je t'en pries, aies pitié de... de mon âme ! » Car je redoutais de me prendre de la peinture plein la tronche d'ici les prochaines minutes. Pas sur, d'ailleurs, qu'implorer la pitié de la jeune femme y changerait quelque chose.

T'as un sursaut lorsque la peinture froide entre en contact avec ton corps. Tu laisses échapper un juron, peu gracieux, mais tellement habituelle lorsqu'il sort de ta bouche. T'as d'la chance, t'as pas eu la bonne idée de gratIfier les personnes d'un : " bonjour" en entrant dans la pièce. T'avais donc la bouche fermé. Amen. Tu dégoulines de peinture, tu la sens parcourir ta peau et ça t'arrache un frisson. Rouge. Un remake de Carrie. Tu t'es même pas rendue compte que t'as relever les mains pour essayer de te protéger. En plus, t'as les pieds nus. T'avances d'un pas pour échapper à l'attaque, mais tu glisse sur la peinture. Bam. Tu t'ramasses, peinture rouge et verte ce mélange. C'est trop sexy. Ou pas. T'avais pas besoin d'y aller à pied nu. Mauvais habitude que t'as prises. Un nouveau juron s'échappe de tes lippes. Tu regardes les deux autres, penaudes. Puis tu finis par éclater de rire. T'aurais du penser à un parapluie, ou à t'faire une combinaison en sac poubelle. Tes cheveux sont sans dessus dessous. T'essayes de dégager ton visage, mais tu fous d'la peinture partout. T'es pleine de peinture, à tel point qu'on distingue plus ta peau. Mais toi tu t'marres, essayant péniblement de te relever, parce que ouai, tu glisses contre le sol et t'essayes de te rattraper quelques part et tu choppes la jambe de Dimitri. BAM au sol aussi. Tu le regardes d'un air désolé, mais t'éclate à nouveau de rire.

Soirée peinture. Le thème n'était pas des plus séduisants. Juste salissant, en fait. Mais loin de moi l'idée de manquer l'une des soirées organisées par la Production ou de rater la moindre occasion de s'amuser. Laissez donc quelques pots de peinture à une vingtaine de jeunes et le résultat serait une bonne bataille de peinture. Amusant, complètement immature mais jouissif à souhait. Par chance, je dénichai dans ma valise un T-shirt et un vieux jean qui avaient déjà bien vécus et n'auraient rien à craindre d'un peu (beaucoup) de peinture. Ainsi vêtu, je me hâtai donc de rejoindre le salon où se tenait la soirée. Je vis Freddie et Dimitri qui entraient juste avant moi. Freddie s'était elle tout pris à la figure. C'était presque prévisible. « Je peux te venger si tu veux. » et je fis un clin d'oeil à une Freddie suintant de peinture rouge. Dimitri suppliait déjà Bambi-Jane de ne pas le couvrir de peinture. Freddie n'eut pas pitié de lui puisqu'elle l'entraîna dans sa chute. Sans attendre son consentement, je me dirigeai vers les pots de peinture, pris celui qui était rempli de peinture jaune et me lançai à la poursuite de Bambi-Jane. Je décidai d'épargner Ellea, déjà couverte de vert de la tête au pied. Et hop, un pot de peinture jaune sur Bambi-Jane. Je riais aux éclats, même si je savais pertinemment que mon tour viendrait bien vite.

Je souris et attendant calmement avec BJ que notre victime arrive. Celle qui entre c’est Freddie, je ne connais que son nom, parce que j’ai déjà entendu quelqu’un le prononcer mais sinon je ne lui ai jamais parlé personnellement, ce n’est franchement pas ça qui va me retenir de lui jeter mon pot de peinture dessus. Je la regarde tomber et me mords la lèvre, j’espère qu’elle ne nous en voudra pas trop. Dimitri arrive entre temps et alors qu’il espère qu’on le pardonne il se fait attraper la jambe par Freddie ce qui le fait tomber. Je n’en peux plus et j’éclate de rire en les regardant tous les deux, ce qu’on doit avoir malin nous quatre. Emmett rentre à son tour et propose une vengeance à Freedie. D’ailleurs, il attrape un pot de peinture jaune et le jette sur BJ, la seule encore propre. Je me met à rire en la voyant dégouliner et attrape à pot de peinture bleu. « Je préviens, je suis armée ! »

Alors comme ça, une soirée peinture avait lieu ce soir ? Intéressant comme thème. Ou pas. Car Noah voyait déjà poindre au loin une sacrée catastrophe. Sans doute s'imaginait-il que ses camarades se ligueraient tous contre lui pour en faire un arc-en-ciel vivant. Ouais, sans doute. Quoi qu'il en soit, et bien qu'il hésitait de plus en plus à le faire, Noah prit la direction du salon. Il osait simplement espérer qu'on lui laisserait le temps de fermer les yeux. Mais alors qu'il entra dans la pièce, et qu'il put par la même occasion constater que ses camarades s'en donnaient déjà à cœur joie, il lui sembla évident que personne n'avait remarqué son arrivée. Ainsi donc, peut être pourrait-il s'éclipser sans que personne ne le remarque non plus ? Après tout, il n'était pas dit que le destin ne serait pas de son coté, pour une fois. Alors, Noah entreprit de faire demi-tour. Mais alors qu'il approcha de la sortie, il buta dans un pot de peinture. Un bruit qui ne manqua pas de se faire entendre. « Je ne suis pas là, vous ne m'avez pas vu ... » fit-il alors, en reculant tant bien que mal pour tâcher d'échapper à tout ça. Comme si c'était possible, hein. Fichu destin.

Ce fut au tour de Dimitri, ensuite, de débarquer, l'air pas franchement rassuré. A sa vue, Bambi-Jane ne put retenir un sourire. C'était typiquement le genre de situations qui devait le mettre mal à l'aise, le pauvre chéri. Leurs regards se croisèrent lorsqu'il porta son attention sur elle et la petite brune eut la surprise de le voir lever les bras. « Je... je t'en pries, aies pitié de... de mon âme ! » fit-il. Éclatant de rire, elle lui adressa un grand sourire angélique. « Je vais t'accorder un peu de répit » répondit-elle au moment où sa précédente victime ― Freddie, non ? ― attrapait la jambe du candidat en voulant se rattraper. L'arrivée d'Emmett, peinture jaune vif en main, alerta son radar. Oh, non. Non. Non. Non. Pas le jaune piaf, pas― ah, si. Avec un glapissement pas très féminin, elle sursauta au contact de la peinture. « MAIS ! Attends, attends, j'arrive ! » cria-t-elle, en s'élançant à sa suite. Son propre saut n'était plus rempli qu'au tiers mais c'était bien assez pour le jeune homme qui partageait sa chambre qui, manifestement, s'amusait beaucoup. Néanmoins gênée par la peinture jaune, mélangée au bleu gracieusement offert par Ellea, qui lui dégoulinait sur le visage, elle fut forcée de s'arrêter pour s'essuyer. « Je t'aurai Emmett, fais gaffe à ton petit cul ! » lança-t-elle avec bonne humeur.

Et là, tout s'enchaine trop vite. Emmett vole à ton secours. Tu le gratifie d'un sourire et d'un clin d'oeil alors que tu tentes, tant bien que mal, de te relever, non sans prendre appuie sur ton pauvre collocataire que tu a lâchement entrainé dans ta chute. Tu lui as bien murmuré un désolé, mais ton sourire ne le rend pas très crédible. T'es finalement debout. La peinture vole de tout côté. T'as la peinture qui vole dans tous les sens. Emmett qui se fait prendre en "sandwish" si l'on peut dire, par les armes d'Ellea et de B-J. Tu t'marres toujours. Puis Noah, qui cherchait à s'enfuit. Tu te retournes vers lui? T'as le sourire, mais t'as pas de peinture en main. Potentiellement pas dangereuse... A moins que... Tu lui fasse un calin. T'es gentille, tu partages la couleur. La première fois, tu l'empoisonnes, la deuxième fois, tu lui fous plein de peinture partout. Décidemment, toi, tu sais pas être sympa sans qu'une vacherie arrive.

« Je vais t'accorder un peu de répit » Si je pouvais visiblement compter sur l'indulgence de BJ, je ne pouvais pas en dire autant de celle de Freddie. En effet, après que la jeune ait été recouverte de peinture et perdu l'équilibre, elle s'agrippa littéralement à ma jambe ce qui ne manqua pas de me chuter à mon tour, et de me retrouver étalé par terre. Bon, mis à part la chute, j'avais eu de la chance. Pour le moment mises à part quelques tâches, la peinture n'avait pas encore eu raison de moi. Je me relevai, plié en deux de rire, difficilement tout de même avant de courir me saisir d'un saut de peinture rose fushia visiblement délaissé près de la fenêtre. Là, je jetai la peinture d'abord sur Noah, pris à parti par Freddie qui en reçu elle aussi, puis sur Bambi-Jane, Emmett et enfin Ellea. Bref, tout le monde avait eu droit à sa dose de peinture fushia. Moi, et bien, inutile de dire que j'étais fier comme un paon mais désormais en danger... et démuni de peinture. « Wow, le... le rose fushia vous va tous à... à ravir ! » lâchai-je entre deux éclats de rires. Comment ça, je cherchais les ennuis ?

En fait, il valait mieux se méfier des apparences. Bee l'apprenait à ses dépens, là. Qui aurait cru que le timide Dimitri allait joyeusement les arroser à la sauce fushia ? Plantée sur place, la bouche ouverte un en grand O de surprise, Bambi-Jane clignait des yeux, éberluée. « Wow, le... le rose fushia vous va tous à... à ravir ! » se moqua Dimitri, hilare. Ah oui ? Vraiment ? Elle l'examina, calculatrice, le trouvant encore bien propre alors qu'eux étaient déjà couverts de la tête aux pieds par la peinture. Elle avait vaguement l'impression de suer un mélange bleu-jaune-rose et quelque chose lui disait que ce n'était sans doute pas fini. « Moi j'suis persuadée que l'orange serait parfait sur ta jolie tête d'ange lui lança-t-elle, reculant vers les pots de peinture. Pas vrai ? » fit-elle ensuite, à l'intention de ses camarades, tout de fushia couverts.

Seconde soirée et je ne cessais de me regarder dans un miroir. Tous m’allait, mais alors là, cette tenue, me rendait grosse c’était vraiment horrible. J’avais une simple salopette en jean avec un t-shirt à manche courte blanc en dessous histoire de me protéger un minimum. Je soupirais une dernière, mais bon, pour quelle soit recouverte de peinture par la suite, ça n’avait pas grande importance. Je regardais une dernière fois mes beaux cheveux blonds qui ne tarderont pas à être recouvert d’une multitude de peintures. Après avoir été mise à l’écart durant quelques heures, la soirée allait enfin commencer. Après d’autres candidats, je me dirigeais à mon tour dans le salon et à ce que j’avais put remarquer, les autres ne nous avait pas attendu pour commencer. « On m’a souvent dit que j’étais une véritable artiste, si vous voulez je peux tous vous refaire le portrait ! » Je souriais et m’empara sans plus attendre d’un pot de peintures histoire de m’armer, car je n’allais sûrement pas y échapper. « Par contre, qui conque osera toucher à mes cheveux signe son arrêt de mort » un grand sourire s’afficha sur mes lèvres histoire de bien les mettre en garde. J’avais pris le soin de les attacher en chignon pour ne pas craindre qu’ils trempent dans de la peinture et j’espérais que les candidats respecteraient mes mises en gardes.

Et dire que Noah avait été assez naïf pour croire qu'il parviendrait à échapper à cette folie, simplement en faisant demi-tour ... Mais tout cela avait été sans compter sur sa camarade Fred', qu'il vit rapidement avancer vers lui. Oh non. Qu'allait-elle lui faire ? Il en avait bien une petite idée. Mais alors qu'il s'attendait à recevoir un flot de peinture en plein visage, la jeune femme lui fit en fait un câlin. Bon, un câlin un peu vicieux, puisqu'elle en profita pour lui mettre de la peinture partout. Pour autant, il préférait largement cela à une attaque pure et simple. Y'avait quand même pas photo. « Vilaine » fit-il alors, dans un sourire amusé, à l'attention de sa camarade. Bien entendu, il se fichait pas mal d'être plein de peinture. Et pour lui montrer qu'il n'était pas rancunier, il vint déposer un petit baiser sur sa joue. Mais alors qu'il tourna la tête, il vit arriver leur camarade Hortansia. Celle-ci semblait les menacer, ainsi que les prier de ne pas toucher à ses cheveux. Noah ne tarda alors pas à s'approcher d'elle, tandis qu'il avait saisi un pot de peinture au passage. Se plaçant dans le dos de la jeune femme, il vint faire couler un peu de peinture au dessus de sa tête, sur ses cheveux donc, peinture qui poursuivit sa route jusqu'à la salopette de la jolie blonde. Après un rire, Noah lança : « Et cette fois-ci, ne compte pas sur moi pour lécher. » Oh que non.

Vilaine Une moue boudeuse s'empare de ses traits, très vite éffacée par le baiser posée sur ta joue. Tu défais ton étreinte en lui adressant un clin d’œil, mais c'est trop tard, Dimitri a déjà fais son œuvre et tu n'es qu'un dommage collatérale. Le fushia vient s'ajouter aux autres couleurs qui recouvrent son corps. Tu laisses échapper un petit cri aigu. C'est comme cela? Hein? Puis y a Hortensia qui rapplique, proclamant qu'elle ne veut pas qu'on touche à ses cheveux. Pour le coup, t'es heureuse que Noah lui foute de la peinture, justement dans ces cheveux. Tu l'aimes pas. Ou plutôt, elle t'a clairement fait comprendre qu'elle t'aimait pas. Elle t'aurais presque fait sentir comme une merde, si t'en avais pas rien à foutre de ce qu'on pense de toi. Main sur les hanches, tu zieutes les alentours. B-j se venge sur Dimi. Le pauvre. Tu l'as déjà mis à terre, tu n'as donc aucune vengeance à avoir sur lui, surtout que ce n'est pas toi qu'il visait, mais Noah. Hm. Tu tournes sur toi même, cherchant une occupation, sans te rendre compte que tu asperges tout le monde avec tes cheveux couverts de peinture. T'es maladroite et même tes cheveux s'en mêlent.

J’aurais du forcément me douter que cette mise en garde donnerait envie à de nombreux candidat de faire exactement ce qui était interdit. Nous étions tous comme ça, dès que le mot interdit était prononcé, nous foncions tous tête baissé. Du moins pour les plus courageux. Sentant alors de la peinture couler le long de mes cheveux, je poussais un petit cri de surprise avant de me retourner doucement vers l’individu qui avait oser faire ça. Et quelle surprise ! Noah, le même candidat qui avait oser me jeter de mon plan de travail et m’étaler son sandwich sur un de mes t-shirt. Un t-shirt que, dieu merci, j’avais réussit à récupérer au lavage. « Dis moi, tu ne serais pas un peu suicidaire sur les bords toi ? » Un sourire forcé se dessina sur mes lèvres tandis que je me m’étais sur la pointe des pieds pour arriver à sa hauteur et lui faire renverser sur sa tête l’intégralité de ma pot de peinture bien remplit, sur sa tête. « C’est une bonne guerre mon cher Noah » enfin, ce n’était pourtant rien ça, vu que ça faisait seulement parti du jeu.

On ne peut pas dire que la soirée « peinture » enchante vraiment Lust, vous savez. Déjà, être enfermée pendant quelques heures dans une pièce avec tous les autres candidats, très peu pour elle. Mais la production a de quoi faire pour recouvrir tout le salon. Soit. Une longue attente, en tout cas, et pesante. Mais, heureusement, un message est vite annoncé pour dire que la soirée commence. Les candidats filent un par un dans le salon. Lust reste un peu. Se verser de la peinture un peu partout ? Où est l’intérêt, si ce n’est avoir l’air de clowns ? Aucun. Finalement, elle se décide enfin à mettre ne serait-ce qu’un pied dans le salon, plutôt pour voir la tronche des autres abrutis que pour participer au carnage. Comme elle, ils ont tous enfilé la tenue proposée par la production, genre de salopette franchement pas canon. Mais vaut mieux ça, hein. Lust reste silencieuse, près de la porte, prête à déguerpir si jamais. Elle examine les gens. Un fin sourire se dessine sur son visage. Ils ont tous plus ou moins pris.

Tu te tournes vers Lust. Et là, t'as un sourire qui fait légèrement flipper, t'sais le genre de sourire psychopathe qui ne laisse rien présager de bon. Tu t'saisis d'un pot de peinture, et tu t'avances vers Lust avec ce même sourire. BAM. Surprise. Allez, soit contente blondinette, t'en as pas dans la tronche. Mais bon, le reste du corps a quand même pris. Puis là, tu repose le pot vide, avec une lenteur extrême, comme si le moindre mouvement brusque allait provoquer la fureur de la candidate.

Je n'avais pas manqué d'asperger tous mes camarades à grands coups de peinture rose fushia. Je leur fis d'ailleurs remarquer ô combien cette couleur leur allait bien au teint. Mais c'était sans compter sur Bambi-Jane, qui me sembla prête à assouvir sa vengeance. « Moi j'suis persuadée que l'orange serait parfait sur ta jolie tête d'ange dit-elle alors, avant de se diriger vers les pots de peinture Pas vrai ? » Elle me laissa à peine le temps de répondre. « Hum... » Très vite, je fus entièrement recouvert de peinture orange. De quoi me donner bonne mine, non ? Pendant ce temps, Noah s'attaquait à Hortansia et Freddie à Lust. Et moi, et bien... désormais dégoulinant de peinture orange, je me pris pour Beethoven, le célèbre Saint Bernard. En effet, j'entrepris de vifs et rapides tours sur moi-même afin de répandre tout autour de moi la peinture orange qui recouvrait tout mon corps. Désormais mes camarades mais aussi les murs et le sol plastifiés s'en voyaient éclaboussés. Une fois encore, j'étais fier de mon œuvre.

Devant son camarade couvert d'orange, Bee ne put retenir un nouvel éclat de rire. « Quelle allure ! » lança-t-elle avant de pousser un petit cri de surprise lorsqu'il se mit à s'ébrouer, éclaboussant tous ceux qui se trouvaient aux alentours. Dans un geste de protection purement inutile, elle commença à se couvrir le visage de ses mains avant de finalement laisser tomber, doigts écartés, les paumes à quelques centimètres de ses joues, et ferma fort les yeux, souriante. Lorsqu'il eut finit, elle ouvrit un œil et s'examina. Bleu, jaune, orange. C'était plutôt éclatant, comme mélange. « Ouuuuh, manque du vert et du violet et j'aurai tout du drapeau de la gay pride ! » rit-elle alors que tout autour, les uns et les autres s'aspergeaient. Du coin de l’œil, elle vit Noah, qui partageait sa chambre, renverser complètement un pot sur la tête d'Hortensia, qui avait, justement, bien spécifié qu'il ne fallait pas s'attaquer à sa crinière blonde. Reportant son attention sur Dimitri, elle lui adressa un sourire complice. « Bon, en attendant que je te sauce, toi et moi on va aller s'occuper d'Emmett, lui glissa-t-elle à l'oreille, une fois qu'elle se fut approchée, sauf si tu préfères repasser à la casserole d'abord » ajouta-t-elle, avec un grand sourire innocent. Comme si ça la dérangeait d'ajouter une touche de vert à son costume d'homme-clémentine pour parfaire le côté, mh, printanier.

Peut être bien que Noah aurait en fait du s'abstenir de prendre des risques en s'attaquant à Hortansia qui, il est vrai, n'était pas connu pour faire des cadeaux de son coté. Mais cela avait été très tentant, plus fort que lui même, si bien qu'il n'avait pu s'en empêcher sur le coup. Bien sûr, à peine une seconde après avoir pris la liberté de déverser de la peinture sur les cheveux et les vêtements de sa camarade, il prit conscience du danger qu'il encourait désormais. En d'autres termes : Noah était très mal barré. Hortansia lui demanda alors s'il n'était pas un peu suicidaire, ce qui ne manqua pas de le faire ricaner. « Je crois que si » fit-il alors, quelques peu amusé. Sa camarade se hissa alors sur la pointe de ses pieds pour l'atteindre avec sa peinture, qu'elle renversa sur sa tête. Noah grimaça légèrement, avant de se mettre à rire à nouveau. Et tandis qu'Hortansia reprenait la parole, le jeune homme se retourna vers un pot de peinture encore inutilisé, plongea ses deux mains dedans et avança jusqu'à sa camarade qui, comme il s'y était attendu, recula. Mais lorsqu'elle arriva contre un mur, il sut qu'elle était à lui. Alors, il déposa ses deux mains sur le visage d'Hortansia, étalant délicatement de la peinture sur son front, ses joues, son menton, puis faisant le tour de ses yeux et de sa bouche. « L'avantage est pour moi » fit-il alors, dans un franc sourire. « Et tu es très belle comme ça » reprit-il, lui adressant un clin d'œil avant de s'éloigner quelques peu dans l'hypothèse où elle souhaiterait riposter.

NAAAAAAAAN. Y’avais la soirée peinture ce soir, dans le salon, mais je n’étais pas prête moi. Et je les entendais déjà s’amuser. Sans moi. Pfff. Me hâtant le plus possible, je courrais au deuxième étage entre la salle de bain, ma chambre et le dressing, ou des tenues nous étaient proposée pour ne pas salir nos propres vêtements. Comme un ras de marée était déjà passé par là, je me composais une tenue avec quelques vêtements. Je me retrouvais ainsi donc avec une salopette genre déjà toute crado, dont j’attachais les manches longues au niveau de ma taille, un peu au dessus d’un marcel gris d’homme, deux fois trop grand pour moi. Pieds nus, je dévalais le grand escalier pour me rendre dans le salon déjà pris d’assaut, tout en attachant mes cheveux en une queue de cheval haute. J’étais prête à me prendre de la peinture dans la figure et à attaquer les autres. Je n’étais absolument pas frileuse de ce genre de bagarre et, contrairement à une certaine jeune femme que j’avais entendu ; je me foutais bien d’en avoir dans les cheveux. Après tout, ce n’est que de la peinture. Donc ouai, j’arrivais dans le salon et je découvrais déjà un champ de bataille. Les gens étaient déjà couverts de peinture. J’eus une moue boudeuse, en soufflant bruyamment. « HAAAAAAAAN ! Vous ne m’avez même pas attendu ! C’est nul ! » Je remontais les jambes de ma salopette qui trainait à terre, faisant mine de bouder dans mon coin. J’avais pris au passage un pot de peinture de couleur verte : bah ouai, au cas où quelqu’un aurait déjà la bonne idée de m’asperger. Au moins je pouvais riposter !