WITH SAOIRSE

J’avais longtemps regardé par-dessus la barrière, observant les canapés du salon de haut. Nous avions une belle vue de là haut, mais après quelques minutes à rester comme ça, sans rien faire, je pris la direction des escaliers pour descendre jusqu’à l’endroit que je regardais vu du ciel. Les canapés étaient beaucoup plus confortables de près que de loin. Je soupirais en m’asseyant sur l’un d’eux, me permettant même de m’allonger. Une petite sieste en plein après-midi, rien de tel pour savourer son début de troisième semaine. Malheureusement, mon bonheur fut de courte durée en apercevant de loin, la pile électrique Saoirse, de loin. « Ho non pas elle ! » dis-je en la voyant s’approcher de plus en plus dangereusement de moi.

J’arrivais tranquillement vers le salon. Pourquoi ? Jje ne sais pas vraiment. Genre quand tu ne sais pas quoi faire, tu erres sans but dans le chalet. Pourtant, voilà quoi, il fait beau dehors maintenant, alors qu’il a plut pendant au moins deux semaines. DEUX SEMAINES QUOI ! Bon, tout ça pour dire que j’arrivais tranquillement, quand la jolie petite voix d’Hortansia chatouilla doucement mes tympans. « Ho non pas elle ! » J’éclatais de rire, en voyant la tête que tirait la gamine en me voyant ; c’est que même de loin, je la faisais chier : c’était trop drôle. « Et bah si, moiiiiiii ! » Lui répondais-je, comme si elle était un peu… bêbête. C’est pas ce qu’elle est ? Non ? Ah… J’arrivais vers elle, avec mes bras ballant, un large sourire étirant mes lèvres. Je simulais une moue attristée. « Sérieusement, je suis vraiment triste de voir que tu ne m’aimes pas !... »

My god ! Ses parents avaient sérieusement oubliés un truc en la concevant, c’était le cerveau. J’avais qu’une seule envie, c’était de lui tirer les cheveux et de lui faire bouffer le canapé, mais sachant très bien que je risque de voir mon aventure se terminer si je j’agissais ainsi, je ne le fis pas et pris mon mal en patience même si rien que sa tête, ne me revenait pas. « Ho vraiment ? Tu vas me faire pleurer là, mais pas parce que t’es triste, parce que tu me fais mal aux yeux. Tu vois, ils sont sensibles aux moches » dis-je sur un ton de mépris. Je me relevais du canapé, priant dans ma tête qu’elle arrête avec son ton aigüe et de gamin. J’aurais sans doute pu mieux l’apprécier si elle ne se comportait pas ainsi. Après, depuis le premier prime, je savais déjà que ça ne passerait pas.

Je ne sais pas, il y a cette aura autour d’Hortansia, qui vous la fait détester en un clin d’œil. J’avoue ne pas échapper à ce truc là. Mais finalement, cette gamine était franchement marrante. Surtout dans sa façon de toujours vouloir répondre aux gens. Ce qu’elle n’a pas compris, c’est qu’avec des personnes comme moi : plus elle va me répondre, plus je vais en rajouter. « Ho vraiment ? Tu vas me faire pleurer là, mais pas parce que t’es triste, parce que tu me fais mal aux yeux. Tu vois, ils sont sensibles aux moches » Ooooh mais c’était vraiment méchant ça et en plus elle se relevait comme pour me fuir. Là, je ne pouvais pas laisser passer ça. Une moue changea mon visage et je m’asseyais, bras croisé, dans le canapé. « Non seulement tu ne m’aimes pas, mais en plus de ça tu me trouves moche… mais c’est horrible. Je suis sûre que c’est parce que je suis rousse c’est ça ? Au Mon … je dois puer en plus ? » Disais-je sur un air abattue. Ooooh combien je me foutais pas mal de son avis… mais je voulais la foutre en rogne. Pour vraiment voir son vraiment mauvais mauvais. « Nan sérieux, c’est tout ce dont tu es capable ? Genre, me traiter moche… là je suis déçue… »

À présent debout, je la regardais s’asseoir à ma place, sur le canapé. Je ne savais pas si son but était de se rendre intéressante ou bien marrant, ou encore si elle était naturellement comme ça. Dans le dernier cas, je plaignais sincèrement de la honte que devait avoir ses parents, à ses côtés. Un rire narquois s’échappa de mes lèvres en entendant ses multiples questions qui n’avaient ni queue ni tête. « je ne gaspillerais même pas de mon temps pour te répondre » je soupirais une nouvelle fois de désespoir, me retrouvant enfin de compte, derrière le canapé après avoir marché un petit peu. « J’évite d’être " méchante " avec toi, car ça pourrait agacer les téléspectateur de voir des candidats se mettre à chialer » je lui tapotais la tête comme si je caressais un petit toutou restant toujours derrière se sofa.