L'ETNA EST À NOUS.

Le soir fait son apparition sur la belle ville sicilienne de Catane et les candidats et candidates se sont vus recevoir des bandeaux noirs autour des yeux, la production - ou plutôt Noah - voulant les emmener dans un endroit mystérieux. Bien vite, ils sentirent une odeur de fumée, marchèrent sur un sol sableux et sec et eurent de moins en moins d'oxygène pour respirer. Bandeaux retirés, ils découvrirent les superbes pentes de l'Etna, terres arides et volcaniques. Noah leur annonça que leur soirée allait se dérouler ici. « Surprise! Nous sommes sur les flans de l'Etna, un des volcans les plus actifs du monde. Espérons qu'il ne se réveille pas lors de notre soirée spéciale.. Tous, levez la tête, vous voyez la borne verticale avec un drapeau rouge et bleu là-haut, tout en haut? Hé bien, des équipes de candidats ont été formées. Vous allez monter jusque-là haut! Les joueurs de chaque équipe seront arnachés les uns aux autres. Vos sacs de randonnée sont tous là à votre gauche. Les équipes sont les suivantes. » Noah cita les numéros des équipes avec leurs joueurs respectifs. « Vous êtes regroupés par équipe? Bien. Tous sur la ligne de départ, c'est parti! » Ils allaient sûrement en avoir pour deux bonnes heures de marche rapide. Les candidats allaient bien dormir ce soir. Les candidats étaient déjà lancés que Noah leur lança : « Au fait, essayez d'être sur le podium, votre cagnotte en sera ravie! » Il afficha un sourire ravi.

Équipes:

Explications : Pour être arrivés au sommet de l'Etna, chaque membre de l'équipe devra avoir répondu une fois au sujet. Les équipes ont été faites au pur hasard, les absents ont toujours tord.

Ma cagnotte sera certainement ravie, mais encore faut-il que je sois toujours là pour en profiter. Avant que le départ ne soit donné, je scrute avec une certaine appréhension le haut du Volcan. Mes lèvres se pincent l'une contre l'autre. Bordel, comment vais-je faire pour parvenir au dessus sans faire perdre mon équipe et sans me mettre en danger. J'en ai la tête qui tourne. Leur dire la vérité? Il semble que je n'ai pas vraiment le choix. Le départ est donné. C'est partis. Je commence à courir, mais très vite, il me semble impensable d'arriver en haut. Mon cœur bat douloureusement dans ma poitrine et l'air ne parvient plus à passer correctement dans mes poumons. Je m'empare de la main de Marilou qui n'est pas bien loin de moi. Haletante, je parviens enfin à murmurer. J'y arriverais pas. La douleur est trop intense, mais ce n'est pas ce qui me fait le plus mal, c'est l'idée de les laissé tomber. Alors je cours, je cours, mon cœur se déchire de douleur. Les cailloux, tout ça, je m'en fous, je me concentre sur un souffle de plus en plus irrégulier. Au bout d'un moment, je finis par vacillé. Bordel. La rage fait monter les larmes, je frappe le sol, tentant de me relever avec difficulté. Ma main se pose contre ma poitrine, sur mon cœur, mes doigts se serrent comme pour essayer de stopper cette douleur fulgurante. Un regard vers le haut du volcan. Bordel, c'est loin. Un regard en arrière. C'est tout aussi loin. j'ai fais plus de la moitié du chemin, c'est déjà énormément pour moi. je ne sais pas comment je fais encore pour continuer. Ma vision se trouble. Je m'arrête, c'est impossible, je n'y arrive plus. C'est mort. NON. Je marche, je ne cours pas, mais au moins, je n'abandonne pas. j'ai lâché la main de Marilou. A mon avis, je lui ai serré trop fort, à cause de la douleur.

Si Noah a un fétichisme certain pour ôter la vue à ces demoiselles, qu’il l’avoue tout simplement mais qu’il arrête de les priver de leur sens le plus utile. Grognant pendant tout le trajet rien que pour l’emmerder, elle lui lança le regard le plus noir qu’elle avait lorsqu’on lui retira enfin le bandeau. Clignant des yeux pour s’habituer à la lumière, elle leva la tête pour observer le volcan devant lequel ils se trouvaient, l’Etna. C’était assez impressionnant, il fallait l’avouer, elle se sentait minuscule. Un piquet rouge un peu plus haut attira son attention et elle comprit avant qu’il ne le formule qu’ils devraient gravir une partie du volcan. Ce n’était pas un souci en soit, elle avait enfilé un short et un tee-shirt, tenue passe partout et heureusement des baskets. En grande sportive, elle savait qu’elle y arriverait mais qu’en était-il de son équipe ? Le suspens fut de courte durée, Cameron et Berlioz. Le premier tiendrait surement la route, quant à Berlioz, ils allaient vite le savoir. Elle choisit la dernière place, laissant l’homme prendre le milieu et ils commencèrent à grimper. Leur destin était entre les mains de Berlioz, savoir si oui ou non elle tiendrait le rythme.

Nous allions avoir une nouvelle mission en groupes. J’étais content parce que j’avais gagné un peu d’argent pendant la dernière mission avec l’une des candidates qui n’était plus dans l’aventure actuellement. Nous arrivions finalement sur l’Etna. Un volcan qui pouvait reprendre son activité à n’importe quel instant. J’avançais donc en compagnie des autres candidats pour rejoindre Noah, celui qui organisait les missions depuis le début de l’aventure… En parlant de ça je n’étais même pas sûr qu’il y ait déjà eu des missions perso depuis le commencement de ce jeu. Je n’en avais encore jamais eu dans tout les cas et j’avais hâte qu’il se rappel que j’existais. J’avais besoin d’un minimum d’animation pour que mon aventure soit parfaite.
Lorsque nous arrivions à l’endroit indiqué pour que cette mission débute j’arrêtais de parler et de rigoler avec les autres candidats pour tenter d’écouter tout ce que racontais Noah histoire de ne pas être le dernier au courant parce que je n’avais pas écouté les explications. Il donnait les groupes, j’étais donc avec Berlioz et Rosaly. « Au fait, essayez d'être sur le podium, votre cagnotte en sera ravie! » Il avait qu’a le faire lui aussi, nous allions faire aussi vite que nous pouvions et si nous n’arrivions pas dans les premiers et bah tant pis… J’étais sportif, si j’avais été seul j’aurai pu être dans les premiers, mais là je ne connaissais pas assez bien mes deux camarades pour savoir si elles étaient suffisamment sportives pour qu’on puisse accélérer la cadence. J’avançais donc le plus vite possible l’un des sacs de randonné sur le dos.
Il était déjà vingt et une heure trente, pourtant il faisait encore chaud. Je transpirais et j'avais presque envie d'arrêter. Heureusement j'étais quelqu'un qui avait une âme de winner. Je n'arrêterais pas, la fatigue qui s'installait me donnait juste envie d'aller plus vite pour qu'on puisse en finir une bonne fois pour toute.

Une mission, encore, une mission. Et de l'argent en jeu, ma cagnotte sera contente. Si je gagne. Oh puis je vais gagner. Faut pas partir en disant 'je suis nulle je vais perdre'. Déjà, je suis pas nulle, puis je suis avec une équipe de gagnants. Je crois. J'espère. Y'a intérêt sinon je fouette. Je regarde jusqu'où on est sensés aller. Putain. C'est que c'est haut. Et loin. Oui, je suis une flemmarde. Un de ces filles qui ont horreur de faire un peu trop d'exercice physique pour pas grand chose. Enfin, je ne compte pas décevoir mon équipe. Donc, à bas mes priorités, et je deviens Marilou la sportive. La winner. Celle qui fait chier tellement elle perd jamais. Oh ouais. Oh ouais, je le sens bien. « Dîtes, si l'un de nous tombe, vous pensez qu'on fera comme les dominos ? » que je demande, au cas où. Vu qu'on est tous arnachés entre les autres. On sait jamais hein. Ce serait bête tiens. Et, j'ai pas le temps d'en placer une autre que le jeu commence officiellement et qu'on se mets tous à courir. Pepper me chope la main. Je lui jette un regard. Merde, c'est normal d'être dans cet état là ? Sans rire, je m'inquiète. Encore plus quand elle dit qu'elle n'y arrivera pas. « Euuh, les gars, je crois qu'on devrait ralentir sérieux là. » Pepper court. Peut-être qu'en fait, elle va bien. Mais j'en doute. Bordel. Elle vacille. Elle est très mal en point. Je sais pas pourquoi. Un problème de santé peut-être. Je m'inquiète vraiment hein. « Dîtes, on devrait peut-être arrêter ou quelque chose ? Enfin bon. » Non pas que j'en ai déjà marre (quoi que), mais Pepper me fait peur. Et on est malheureusement pas prêt d'arriver. Donc entre continuer à la voir dans un état aussi malheureux et abandonner (tant pis pour la cagnotte) je préfère abandonner.

Les yeux bandés, les sens de Dray étaient en alerte. Qu'est-ce qu'ils leur préparaient, encore ? Bientôt le sol changeait de texture sous ses pas, l'air devenait lourd, à chaque inspiration l'impression que ses poumons se remplissaient de poussière. Très désagréable tout ca. Bientôt, ils retrouvèrent la vue. Damn, encore ce Noah. Le garçon lui lança un regard noir, avant d'observer les alentours. L'Etna. Impressionnant. Ainsi, ils étaient en équipe, et ils devraient gravir ce volcan. Ses yeux noisettes vrillèrent vers ses coéquipiers. Jordanna et Hassan. Un sourire se dessina sur son visage, le jeune homme paraissait athlétique, et elle n'avait pas l'air de ces filles qui rechignent à la tâche. Oui, car Dray avait bien en tête de ne pas arriver dans les derniers, c'était hors de question, quitte à en porter un. En troisième, son seul objectif était de ne ralentir personne. Lorsque l'ennemi déclara la mission commencée, il s'élança rapidement. Ce n'était pas le candidat le plus sportif, mais lorsqu'on a la volonté, la moitié du chemin est déjà parcouru, non ? La détresse de Pepper-Ann le fit ralentir relativement brusquement, heureusement Marilou semblait là pour elle. Son équipe marchait plutôt bien, tant mieux, le drapeau se rapprochait.

Aussitôt dit, aussitôt fait, la nouvelle mission commune commençait. Pepper en tête de groupe, elle courrait, vite, essayant de prendre une certaine avance sur les autres équipe, mais visiblement, ces efforts l’affectaient plus qu’elle ne voulait en laisser paraître. Bien vite, le groupe dans lequel Percy se trouvait ralentit lorsque la jeune femme s’arrêta, à bout de souffle, Marilou à ses côtés. Elle murmura quelque chose que le jeune homme n’entendit pas, mais à voir son état, elle était incapable de continuer plus loin dans sa course. Marilou laissa entendre qu’on devrait peut-être arrêter, et Pablo de même, mais loin d’être de cet avis, Percy avança une autre idée. « Elle ne doit pas être trop lourde… je pense être capable de la porter. » annonça-t-il finalement. Puis, joignant le geste à la parole, il se rapprocha de Pepper et la souleva de terre. « Tu permets? » la questionna-t-il d'un sourire, même si c'était déjà chose faite. Rapidement, il se stabilisa, puis reprit sa route, avant de se retourner vers ces deux autres coéquipiers, qui traînait derrière. « Vous venez? On a une course à gagner! » Rapidement le groupe se remit en marche. Ils allaient attendre ce sommet, coûte que coûte! On ne pouvait pas dire qu'ils ne s'entraidaient pas, eux.

Quand on vint lui mettre un bandeau sous les yeux avant de l'emmener vers une destination inconnue, Naelia devina aisément qu'il s'agissait d'une mission commune. Les murmures des candidats qu'elle entendait autour d'elle confirmaient son hypothèse. Quand elle sentit la température augmenter considérablement et l'oxygène qui commençait à manquer, elle devina également l'endroit où ils se trouvaient. Bientôt, elle en eut la confirmation, ses yeux s'ouvrant sur le paysage volcanique, toujours impressionnant, tandis que Noah leur expliquait la mission. Elle l'écouta attentivement. Lors de la première mission commune, elle et Percy, son partenaire, étaient arrivés en troisième position. Aujourd'hui, elle comptait faire au moins aussi bien. Sa cagnotte serait ravie, comme le disait si bien Noah, bien que sa motivation ne soit pas l'argent mais le jeu, la compétition. Son regard bleu se porta vers le drapeau rouge et bleu, si loin qu'il semblait presque inaccessible, cependant que la détermination se lisait clairement dans son regard. Se saisissant de son sac de randonnée, elle rejoignit ses trois partenaires, à savoir Jacob, Jones et Minnie. Elle leur adressa un grand sourire, à la fois amical et destiné à leur donner du courage – car ils allaient en avoir besoin. Elle choisit de laisser les deux hommes du groupe, se plaçant juste derrière eux. Si la première mission commune qu'ils avaient du relevé avait été sportive, ce n'était rien à côté de celle-ci. S'encourageant intérieurement, Naelia se concentra pour oublier les douleurs qu'elle pouvait avoir dans les jambes, les gouttes de sueur qui perlaient sur son front, les difficultés qu'elle avait à respirer pleinement. Ne restait que leur but commun: grimper, haut, vite, et arriver à la fameuse borne avant les autres.

J'avais une tache qui m'avait été confiée, celle de faire gagner mon équipe dans un course ensanglanté. Le but ? Grimper tout en haut du volcan, chose qui n'était clairement pas aisée, puisque j'étais et avais toujours été nulle en sport. A un tel point que ma note finale n'avait jamais dépassé les six sur vingt, mais de toute façon, j'avais toujours été plus littéraire. On se réconforte comme on le peut n'est ce pas ? Naelia partit rapidement devant et un air paniqué se dessina sur mon visage, et si je ralentissais le groupe ? Et si je trébuchais ? Non, je devais rester concentrer. Mes cheveux n'était pas attachés et fouettaient mon dos presque nu, à un tel point que celui ci en était devenu rouge, presque autant que la propre couleur de son bourreau. Courant à toute allure, j'en oubliais ces points de côtés, j'en oubliais cette douleur qui me rongeait de l’intérieur. Je me devais d'être forte, de montrer que j'en étais capable. Naelia n'était déjà plus à ma portée de vue puisque mes yeux étaient embrumés, et des larmes perlèrent presque immédiatement aux coins de mes joues. Pour quelle raison ? Je n'en savais trop rien, la fatigue, l'effort, à vrai dire il pouvait tant y en avoir. Mes pieds s’emmêlèrent et je trébuchais rapidement, m'écroulant face contre sol, genoux écorchés. Déglutissant, j'avais l'impression de faire un effort surhumain, alors que la ligne d'arrivée était à portée de vue, finalement, je me relevais et courrais le plus vite possible, ne sentant plus mes jambes me porter.

La route était longue et difficile. Le poids du sac à dos qu’ils portaient n’était pas conséquent mais commençait clairement à se rappeler à eux. La chaleur était étouffante et le simple fait de respirer devenait beaucoup plus ardu. Cependant, elle avait une assez bonne forme pour savoir qu’elle tiendrait jusqu’au bout. Pas parce qu’elle avait cette rage de gagner mais simplement parce qu’elle voyait cela comme une expérience. Lorsqu’ils passèrent près de Pepper-Ann, Rose effleura son bras, maigre consolation certes mais elle comprenait et si elle n’avait pas été aussi bien entourée elle se serait arrêtée pour l’aider. « On peut accélérer. » Mais voila, Berlioz tenait un bon rythme et Cameron avait clairement envie de gagner. Son tee-shirt lui collait à la peau tandis qu’elle souffrait de quelques ampoules. La fin de la course était in calvaire. Si ça n’avait pas été une compétition ou si elle n’avait pas été seule, elle se serait sans doute arrêté à de nombreuses reprises pour observer le paysage mais tout ce qu’elle faisait c’était avancer. Avancer jusqu’à en avoir mal dans des muscles qu’elle ne se soupçonnait pas, avancer jusqu’à ce putain de truc rouge pour gagner. Lorsqu’enfin, sa colocataire toucha ce truc rouge, à bout de souffle, Rose s’effondra au sol, tentant tant bien que mal de reprendre son souffle. Ils étaient arrivés. Enfin, ils avaient réussi.

Jones hésitait entre pleurer ou rire, lorsqu'on lui mit le bandeau sur les yeux. Sa vue obstruée, et il s'avançait, à la suite des autres candidats, vers un lieu inconnu. Soudain, ils furent autorisés à les retirer. OK. La grosse gue-bla. Il savait très bien qu'une mission commune, ou un truc dans le même genre, allait se passer à l’extérieur du yacht. Il avait, aussi, vu l'Etna. Mais non, il n'avait jamais fait le rapprochement. Il fallait être taré pour foutre des candidats de télé-réalité sur un volcan. Enfin soit, il n'allait pas se plaindre, la vue était plutôt magnifique, et la mission l'était tout autant. Non, ça aussi, c'était une blague. Ils devaient donc grimper tout en haut, par équipe, tous attachés les uns les autres. Il se retrouvait donc avec Jacob, Minnie et la belle Naelia. Mouais. Il ne voyait pas trop les deux dernières se tuer à la tâche pour réussi cette mission, mais qui sait, il allait peut-être avoir une belle surprise ? Il se dirigea donc vers le côté et pris sont sac, comme chacun des participants. Il laissa Jacob se placer tout devant : la place de leader, ce n'était clairement pas la sienne. Ils partirent donc, assez vite. Il commençait à sentir quelques gouttes tomber le long de son front : l'épreuve était fatigante et, de plus, le soleil s'était payée une petite place à leurs côtés. Soudain, il entendit un peu d'agitation à l'arrière, et remarqua que Minnie était tombée. « Ça va Minou ? » C'était affectif, pas vrai. Hm. Bref. Il fut surpris de voir que, visiblement, oui, ça allait, puisqu'elle reprit la course, commençant à courir. Il l'imita donc. Malgré la chaleur, malgré la fatigue, malgré les douleurs qu'il avait aux jambes. Il la voulait cette victoire, ils la voulait, tous.

Il ne m'était pas coutume de me retrouver les yeux bandés et je dois vous avouez que le sentiment de ne rien savoir de l'endroit ou l'on m’emmenait me rendait légèrement perplexe. Une chaleur étouffante se faisait sentir en plus de l'oxygène qui se faisait plus rare. Je commençais à me douter de l'endroit ou je me trouvais et lorsque l'on retira le bandeau de sur mes yeux, mes doutes s'avérèrent vrai. L'Etna. Lorsque Noah nous annonça que nous allions devoir grimper le long du volcan afin d'atteindre le drapeau rouge et bleu qui se trouvait bien plus haut que l'endroit ou nous étions, j'écarquillai grand les yeux. Bien que je n'avais aucun problème avec l'entrainement physique, jamais je n'ai tenté de faire de la marche rapide, voire de la course, dans de telle condition. Alors que les équipes venaient d'être nommé, un sourire vint s'installer sur mes fines lèvres et je me dirigeai vers Jones, Minnie et Naelia avant d'aller chercher un sac de randonnée et débuter la compétition. Au coup de départ, je ne perdis pas une seconde et me mis à courir comme je n'avais jamais couru. Était-ce une bonne chose de gaspiller autant d'énergie en début de course ? Non pas vraiment, mais ma détermination de faire gagner mon équipe faisait augmenter l'adrénaline en moi. Et puis, comme l'a si bien dit Noah, ma cagnotte n'allait pas vraiment en souffrir. Je jetai quelques regards derrière moi pour en voir ou en était les membres de mon équipe, je vis Minnie au sol un bref instant avant de la voir se relever et courir à nouveau tel une combattante. Jones était près de celle-ci. Mon regard se porta alors vers Naelia qui semblait tout aussi déterminée que les autres membres de mon équipe. « Tu tiens le coup ? » lui dis-je en soufflant presque tout l'air qui me restait dans les poumons. Je sentais les gouttes de sueur perler sur mon front et glisser de mon menton. Je sentais mes muscles s'enflammés par l'effort physique qu'ils subissaient, mais je n'allais pas me laisser abattre. J'allais grimper le plus rapidement possible ce volcan et gagner cette compétition.

Si la dernière épreuve était ludique et ce qu'on appelée facile, cette semaine, la prod avait vu grand : très grand ! La mission commune était clairement sportive et loin d'être aisée !! S'il y avait certaine personne plus forte que d'autres, il existait aussi de petites fleurs fragile aux muscles rikiki qui allaient très certainement souffrir ! Quinn se rapprochait de ce dernier groupe. Elle avait toujours eu un petit côté très énergique et décidée mais de la à gravir une montagne - un volcan en l'occurrence - c'était autre chose !

Pourtant c'est la détermination au ventre qu'elle se lança dans la grimpée. Vêtue d'un petit short de sport, d'un débardeur et d'un sac a dos en cuir contenant une bouteille d'eau, elle attaqua rapidement la montée aux côté de Sawyer et Spencer. Si ce dernier était un bon candidat, Quinn avait un oeil sur Sawyer dont la mauvaise humeur et volonté, faisait déjà légende. Elle lui accorda un sourire et un clin do'eil de motivation, avant de s'adresser à ses deux compagnons mâles : J'ai pas l'attention de vous faire honte les mecs, mais ne me laissez pas aux bord de la route si j'ai besoin de vous. Je sens qu'une petite aide sera la bienvenue d'ici quelques temps ...

Et la petite troupe continua son avancée en trottinant. Il était tout bonnement impossible de courir : du moins pour Quinn. L'air était bien trop lourd et leurs pas se faisaient sur une route sablonneuse, extrêmement poussiéreuse. Plus les minutes filaient et plus ils étaient tous recouvert d'une espèce de pellicule de suie foncée.

Noah, arrivé tout en haut du sommet à atteindre, comme par magie, attendait les candidats - ou plutôt les équipes - depuis quelque temps déjà. La première, la deuxième, oh et la troisième et ainsi de suite. Bientôt, toutes les équipes furent arrivées et semblaient visiblement essoufflées. « Si je vous dis qu'on doit tout redescendre à pied, vous me tuez? Parce qu'alors, je n'ai plus que quelques secondes à vivre.. » Il semblait plaisanter mais le pire c'était que les candidats devaient vraiment tout redescendre à pied, mais cette fois-ci à leur aise et en compagnie de l'animateur. « Cela fait déjà quelques minutes que vous êtes tous là, je vous laisse un peu de temps pour récupérer, de la citronnade est mise à votre disposition dans ces gourdes derrière moi, et après on repart » dit-il vaillamment. Un jour, les candidats allaient le brûler sur un bûcher, il en était sûr.

L’épreuve qu’avait élaborée la production était tout simplement grandiose. Jamais je n’aurais pensé un jour faire un trek sur un des plus grands volcans du monde. Je n’étais pas un grand sportif ou un amateur de marche mais là je devais avouer que je prenais grandement mon pied. C’était géant. Je regrettais d’ailleurs de ne pas avoir prit l’appareil photo que la production m’avait prêté quelques semaines plus tôt. Mais bon en tout les cas, je repartirai pleins de bons souvenirs en tête. Quoi que je serais probablement crevé à la fin de cette épreuve physique. En plus il faisait une chaleur épouvantable donc ça n’aidait pas. Attaquant la montée du volcan en compagnie de mes coéquipiers Quinn et Spencer, j’avançais au même rythme qu’eux. Je devais admettre que je fus assez étonné par la vivacité et la volonté de la blonde. Elle n’avait pas le physique d’une sportive et pourtant elle ne lâchait rien. En revanche, le blond traînait un peu plus les pieds. Je ne le connaissais pas mais il me semblait être le parfait flemmard. Allez ! Du nerf ! La montée fut assez longue et très physique. Je mourrais de soif et de chaud. Je ne me plaignais pourtant pas. J’étais peut-être un éternel râleur mais quand il s’agissait d’un jeu qui me plaisait, ma motivation n’avait pas de limite. Une fois arrivé au sommet, j'émis un cri jouissif, un peu douteux. J’étais exténué mais fier de moi, de nous, même si nous ne finissions pas premiers. Nous attendîmes tous ensemble les derniers candidats arrivés, puis, Noah annonça qu’il fallait à présent redescendre à pied. Arghh. Je le détestais celui-là.

Avoir les yeux bandés lui faisait clairement chier et elle ne s’était pas gênée pour le faire remarquer. Plus encore, elle n’aimait pas les surprises, oh non, c’était trop fourbe. Briony préférait voir et jauger. Elle se sentait démunie présentement et les différentes odeurs qui lui parvenaient ne la rassurait pas pour autant. Et enfin, la lumière fut. Amen. Se dressa alors devant elle un gigantesque volcan: l’Etna. Magnifique. Un peu moins lorsque Noah leur annonça qu’ils devaient le gravir pour arriver à son sommet. La belle eut un rire jaune. Elle était venue « chercher l’amour » pas faire du sport ou perdre du poids. Vous savez comme ces stupides émissions où les femmes espèrent affiner leur silhouette et pour les ambitieuse -ou irréaliste- changer de look, d’apparence etc… Après quelques minutes, la rousse rejoignit ses coéquipiers: Charles-Emmanuel et Harley. « Bon quitte à monter le monstre autant essayer de gagner » fit-elle pensive à ses camarades. Puis, ils partirent pour deux longues heures de marches durant lesquelles la demoiselle la ferma. Une nouveauté. En effet, celle-ci préférait s’économiser… pour se plaindre après par exemple. Une fois en haut tournoya sur elle-même, un sourire aux lèvres satisfaite. Lentement elle s’approcha vers le bord, contempla le paysage qui se peignait sous ses yeux avant de tendre les bras sur les côtés avant d’hurler à pleins poumons. « JE SUIS LE MAITRE DU MOOOOOOOOOONDE ! » Sa voix raisonna en écho puis elle rigola avant de se retourner vers un Noah qui leur annonçait qu’il fallait maintenant redescendre. « Pardon ?! » s’exclama-t-elle avant de soupirer bruyamment, très bruyamment. « Mon très chère Charles-Emmanuel, je vais te faire une offre que tu ne peux refuser ! Tu vas me porter sur ton dos musclé pour la descende ! » lança-t-elle enjouée au jeune homme un large sourire aux lèvres. Briony était aussi légère qu‘une plume, il ne pouvait dire non. « Ne me remercies pas je sais à quel point ceci peux te faire plaisir CE ! » ajouta-t-elle un clin d’œil amusé, taquin, à son égard.

Après m'être acharné à monter ce foutu volcan, je me retrouvais finalement au sommet. Je ne sentais plus mes jambes, mon visage perlait de sueur que je vins essuyer à l'aide de mon tee shirt que j'avais retiré en cours de route, la chaleur étant pratiquement insupportable. Je portai mon regard au loin, le paysage était magnifique, mais rapidement cette vue laissa place au ciel. Je m'agenouilla tranquillement avant de me laisser doucement tomber sur le dos et pris une grande inspiration. Tout ce que je désirais en ce moment même était un peu de repos, mais la voix de Noah, qui se trouvais miraculeusement au point d'arrivé avant tout le monde, me sortie brusquement de ce moment paisible. « Si je vous dis qu'on doit tout redescendre à pied, vous me tuez? Parce qu'alors, je n'ai plus que quelques secondes à vivre.. » Je levai alors mon regard vers le ciel avant de poursuivre dans un léger murmure qui ne pouvait être audible que par moi-même. « Bon dieu, mais qu'est-ce que j'ai fais pour mérité tout ça ? » Par chance, la descente pouvait se faire à notre aise, ce qui était une bonne nouvelle. Ne perdant pas plus de temps, je me relevai et me dirigeai vers une des gourdes se trouvant derrière Noah et en prit quelques gorgées. Je replaçai le sac de randonnée sur mes épaules et baissa les yeux vers le chemin duquel je venais d'arriver et sur lequel je devais refaire le même chemin pour retourner à bord du yatch.

Nous étions finalement arrivé au sommet, après quelques autres groupes, certes, mais l'important était de participer non ? Et puis c'était un exploit pour moi que de ne pas avoir retardé mon équipe, non, tout le monde avait plus ou moins suivi ce qui n'avait pas été des plus mal. Noah ne tarda cependant pas à reprendre la parole « Si je vous dis qu'on doit tout redescendre à pied, vous me tuez? Parce qu'alors, je n'ai plus que quelques secondes à vivre.. » oh oui, j'allais le pousser dans le volcan actiiiiif ! Non plus sérieusement, j'étais réellement dans un caca tout noir, il est clair que je n'allais pas pouvoir recourir comme ça éternellement, de ce fait, j'avais pris une énorme inspiration « Cela fait déjà quelques minutes que vous êtes tous là, je vous laisse un peu de temps pour récupérer, de la citronnade est mise à votre disposition dans ces gourdes derrière moi, et après on repart » bon au moins on pouvait boire. Toujours liée à mes partenaires, je les suivais donc tout sourire, malgré les quelques gouttes perlant sur mon front et mes genoux qui continuaient de saigner. Boh, j'avais mal, mais j'avais eu bien pire comme cette opération contre l'appendicite. Jacob se saisit d'une des gourdes alors que j'avais déjà bus quelques gouttes de la mienne « Hééééé Garry, si j'te file ma gourde t'es cap de me porter sur ton dos ? » l'espoir fait vivre, mais vu qu'il était bien plus baraqué que moi, je n'avais rien à perdre à lui demander « Et je serai toute mignonne et tout, promis ! » une moue d'enfant pleurnichard et suppliant se dessina alors sur mon visage.

Gourde en main, sac de randonnée sur les épaules, j'étais prêt à descendre ce volcan qui m'avait tant donner de misère il y a de cela quelques minutes. Je portai mon regard vers Minnie qui venait de m’interpeller. « Hééééé Garry, si j'te file ma gourde t'es cap de me porter sur ton dos ? » Je ne quittai pas le regard de celle-ci, ayant ramener une de mes mains au dessus de mes yeux pour mieux voir la jeune femme. C'est le festival des porteurs de femme ou quoi ? Plus loin, Briony venait tout juste de mendier la même chose à Charles-Emmanuel. Un sourire se dessina sur mes lèvres à sa proposition et aussi du fait qu'elle me m'appelait encore Gary. « À vrai dire, je pensais me laisser rouler tout le long du volcan.... bon c'est un peu dangereux, mais c'est la technique rapide. » lui dis-je le plus sérieusement possible, mais étant tout de même épuisé, je ne pu m'empêcher d'éclater de rire. « J'te fais marcher. » Je déposai mon sac sur le sol poussiéreux et me mis dos à la jeune femme en m'abaissant un peu pour lui faciliter la tâche. « Je vais te porter parce que je suis compatissant, mais je ne te garanti rien en ce qui concerne l'état de ton arrivé en bas. » Un sourire amusé au coin des lèvres, j'attendis celle-ci patiemment tout en jetant un coup d'oeil aux deux autres membres de mon équipe, soit Jones et Naelia.

Je ne remercierais jamais assez Percy. Trop fière, j'aurais sans doute préféré crevé sur place plutôt que de renoncer ou de leur demander de l'aide. Je suis donc plus que reconnaissante envers le jeune homme d'avoir pris l'initiative, surtout que, même perchée sur son dos, j’éprouve encore pas mal de difficulté à respirer. On arrive enfin au sommet. Je marmonne un merci et me dégage de lui, rageant, Je me défait des liens qui me relie aux trois autres membres de mon équipe. Je n'ose pas les regarder, je crains trop de voir l’inquiétude sur leur trait.J'en viens même à passer près de Noah et à lui bousculer l'épaule. je laisse sur mon sillage quelques insultes on ne peut plus charmante les unes que les autres. Je vais me trouver un coin tranquille, mon cœur ne s'est pas apaisé, il bat à tout rompre, il cogne violemment contre ma poitrine. Je zigzague. Pfiou. Rien ne sert d'aller plus loin. Je m'installe au sol ou plutôt, je m'y couche. je ne bouge pas, si Noah veut me voir redescendre, il peut toujours appeler un hélicoptère. Plutôt crever ici que de crever en redescendant. Il est complètement taré ce présentateur. Je vais le tuer pendant son sommeil après lui avoir couper les couilles. Respiration irrégulière. Il faut que je me calme, ce n'est pas en m'énervant après lui que ça s'arrangera. C'est le jeu, je dois le comprendre. Inspiration, expiration. Quelle merde. Je ferme les paupières, je fais le vide.

Une nouvelle mission avait été préparé par ce très cher Noah. Sadique à souhait. A la hauteur de sa réputation, il nous avait proposé, enfin quand je dis proposé c'était plutôt une façon élégante de le dire puisque nous devions gravir l'Etna. Et si ça ne suffisait pas, en plus de la chaleur étouffante du volcan, il nous fallait la gravir avec des coéquipiers. Great. J'étais dans l'équipe de Briony et Charles-Emmanuel, avec qui j'avais échangé environ trois mots. Bon au moins ça permettait de faire connaissance. Mouais. Par chance, Briony semblait relativement motivée. Tant mieux, je détestais perdre et sportive comme jamais, je n'aurais supporté traîner des boulets. Dans un entrain que je n'aurais pu soupçonné avec la chaleur harassante qui nous assommait, nous étions arrivés, non sans mal au sommet et finalement pour mon plus grand plaisir la jeune rousse ne l'avait pas ouvert comme avaient pu le faire certains. Ce qu'ils ne devaient pas comprendre c'est que se plaindre les fatiguaient d'avantage, mais je n'allais rien dire, après tout, ça faisait plutôt mes affaires qu'ils traînent le pied. Fière comme tout. J'avais déposé mon sac sur le sol, lorsque Noah fit une nouvelle intervention, il fallait redescendre à pied. Certains commençaient déjà à geindre. Prévisible. C'était pourtant pas si terrible. Si on avait réussi à monter la descente serait du gâteau. « Et bien toi on peut dire que t'as peur de rien ! » Lançais-je légèrement railleuse, au chroniqueur, tandis que je me trouvais à ses côtés m'hydratant d'une petite citronnade excellente. A vrai dire, ça m'amusait de voir toutes ces demoiselles supplier les hommes de les porter sur leur dos. Si bien que je m'approchais lentement de Sawyer qui semblait exténué. « Dis, tu me porterais sur ton dos s'il te plait, j'ai tellement mal partout que j'suis prête à te faire n'importe quoi, oui n'importe quoi si je n'ai pas à descendre ce fichus volcan ! » Sarcastique à souhait, je n'hésitais pas à papillonner exagérant chaque geste, avant de rire aux éclats, en voyant sa mine décrépite.