Ça va devenir une habitude, pour moi, d’aller dans les chambres des autres (notamment celle de Cameron) en pleine nuit. Faut dire, ça fait un moment que je ne l’avais pas vu. Enfin, je le vois tous les jours. Mais on ne s’est pas tellement parlé la semaine dernière. Sauf pour des banalités, tout ça. Donc, forcément, c’est qu’il me manquerait presque mon petit Cameron. Donc, pour la seconde fois, j’entre dans sa chambre en lingerie, sans prendre la peine de frapper. Parce que, si j’frappe, je vais sans doute réveiller ses colocataires, et ce sera moins drôle. Enfin j’imagine. Et puis, de toutes manières, j’entre dans sa chambre, il n’a pas le choix. Donc, c’pas la peine de prendre le temps de frapper à sa porte, tout ça. Je me dirige vers son lit. Heureusement que j’me souviens lequel c’est, son lit. Ce serait bête de se glisser dans celui de Jacob, par exemple. Sawyer, je ne dis pas, étant donné qu’on a déjà couché ensemble, ce serait moins bizarre. Je pense. Etant donné que Cameron n’bouge pas, je crois qu’il roupille. J’en sais rien. Il fait peut-être semblant. Mais à vrai dire, je ne sais pas pourquoi il ferait semblant. Ou peut-être qu’il est mort. Mais j’en doute aussi. « Cameron. Cameron. Camerooooooon. C’est moi. » logique, que ce soit moi. « Tu sais, j’ai pensé à un truc tout à l’heure. On était tous les deux nominé, et on est resté. Enfin, tu vois, ce serait con que l’un de nous deux parte et qu’on n’ait pas eu le temps de faire quoi que ce soit quoi. » Oui, je ne lâcherai pas l’affaire. C’est que c’est frustrant d’avoir était coupé en plein milieu la dernière fois. Et Cameron, bordel, il m’donne drôlement envie.

Il y a quelques jours j’avais appris que j’étais nominé, je n’avais pas pris cette nomination de manière négative, je savais bien que je passerais souvent par cette étape si je parvenais à être sauvé dimanche, si je devais partir cette semaine et bien tant pis… J’aurais vécu une belle aventure, fait de belles rencontres même si j’avais quelques trucs que je désirais encore faire avant de laisser mes camarades en paix. Finalement le public avait voté pour moi, j’étais encore là à la fin du prime alors que Spencer et Berlioz avaient été mis à la porte. Depuis la fin de ce prime, je savais que j’étais un garçon fort apprécié par le public, j’étais comme… Reboosté par cette idée. Aujourd’hui j’avais donc fait a mangé pour les autres candidats, je m’étais levé tôt pour trouver quelque chose à faire, pour aller faire deux trois courses en ville histoire d’avoir l’ensemble des ingrédients que je désirais pour pouvoir me mettre aux fourneaux. Le reste de la journée avait été plus calme, j’étais parti me couché à une heure du matin. Il était maintenant trois heures du matin, Marilou débarquait dans ma chambre. « Cameron. Cameron. Camerooooooon. C’est moi. » Je ne pouvais pas m’empêcher de lui dire un petit truc comme d’habitude. « Ah merde… Jcroyais que s’était le pape ! » Petit sourire aux lèvres je lui laissait un peu de place dans mon lit . J’étais juste vêtu d’un boxer blanc qui moulait plutôt bien mes formes généreuses. « Tu sais, j’ai pensé à un truc tout à l’heure. On était tous les deux nominé, et on est resté. Enfin, tu vois, ce serait con que l’un de nous deux parte et qu’on n’ait pas eu le temps de faire quoi que ce soit quoi. » Je comprenais tout de suite de quoi est-ce qu’elle parlait, je passais donc ma main sur son corps, m’arrêtant sur sa petite culotte en l’observant d’une manière coquine. « Saches une chose, jolie blonde… Je n’aime pas passer après les autres ! » Moi jaloux ? Jamais… Bon peut-être beaucoup ! J’enlevais donc lentement ma main de sa culotte pour me la mettre sur le ventre.

« Non, le Pape est moins sexy que moi. » prétentieuse ? Pas le moins du monde. Mais, réaliste hein. Je grimpe dans son lit et m’blottie contre lui. Forcément, il commence à me caresser, mais s’arrête bien vite au niveau de ma petite culotte. Non, non, et non. Il n’aime pas passer après les autres ? Merde alors, je m’en fiche moi. « Fais pas le con Cameron, ce n’est pas de ma faute. » Autrement dit, ce n’est pas de ma faute si, la dernière fois, on a rien pu faire. Techniquement, c’est à cause de Dray et Briony qui ont tout fait foiré. Et puis, on s’en fiche. Ça ne changerait rien, si on le fait, cette nuit. Finalement, je m’installe sur Cameron. On ne va pas passer toute la nuit à discuter. Hors de question. Je ne suis pas venue pour discuter. J’ai juste envie de coucher avec lui. Et je sais que cette foutue envie d’me quittera pas temps qu’on ne l’aura pas fait. A califourchon sur lui, je fais quelques petits mouvements avec mon bassin, les mains posées sur son torse. Je ne compte pas perdre mon temps cette nuit non plus. Et par pitié, faîtes que personne ne débarque ce coup si. Ou que Sawyer ou Jacob ne s’réveille pas. « Dis, t’as un préservatif, hein ? » je pense bien qu’il en a un quelque part. En attendant une quelconque réponse, mes mains se baladent sur son corps, ses cheveux, partout. L’envie de lui augmente. Mes lèvres partent une nouvelle fois à la découverte de son visage et de son corps, que je commence presque à connaître. Plus la peine de passer par des jeux de séductions, ou des conneries comme ça. Plus l’envie ni le temps. Je veux aller droit au but. Si je peux dire.

J’étais allongé sur mon lit, en boxer. Il faisait nuit et je n’avais bien sur plus envie de dormir maintenant que j’étais réveillé. Marilou était là et elle me faisait bien comprendre par A + B que si elle était là s’était juste pour que je la baise. Elle m’oublierait surement après ça. Sauf que… Moi je n’avais pas envie qu’elle passe à autre chose. Cette femme me plaisait bien, elle était mon genre de filles. « Fais pas le con Cameron, ce n’est pas de ma faute. » Ah bah oui… Ce n’était pas non plus de ma faute à moi ! Honnêtement, j’aurais apprécié qu’elle ne le fasse pas avec quelqu’un d’autre que moi… Mais je ne lui en voulais pas. Elle ne me laissait pas le temps de dire un truc qu’elle s’asseyait à califourchon sur moi, faisant quelques mouvements de bassin. Vu dans l’état d’excitation dans lequel j’étais je ne pouvais m’empêcher de lutter pour que mon sexe ne ce durcisse pas d’avantage contre ses fesses. « Dis, t’as un préservatif, hein ? » Elle passait ses mains sur mon corps, je me sentais tout excité et elle pouvait le sentir. Je bandais ! Je passais donc ma main dans ma valise, lorsque j’avais le préservatif dans ma main, je retournais la jeune femme, me retrouvant sur elle. Je venais lentement chercher sa langue pour m’amuser avec. Ma main venait titiller le sexe de la jeune femme même si elle était encore en sous-vêtements. « Désolé, mais… Je n’aime pas être le mec qui arrive après tout le monde ! » Je souriais, enlevant ma main de sa petite culotte pour me lever et reposer le préservatif dans la valise. Je bandais toujours, mais je ferais en sorte de penser à autre chose pour ne plus être excité.

Pendant un instant, j’y ai vraiment cru. J’ai osé croire qu’on allait tout simplement coucher ensemble. Apparemment, je suis bien trop conne et trop naïve. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il m’a envoyé des putains de « signes » pour me faire comprendre qu’on n’allait rien faire cette nuit. Premièrement, ce qui est sûre, c’est que je lui fais bien de l’effet. Ca, même lui ne pourra pas le nier, parce je l’ai quand même bien sentie son érection hein. Deuxièmement, il a pris les devants et s’est rapidement retrouvé au-dessus de moi. Quatrièmement, son baiser. Oh, et j’ai oublié de parler aussi du fait qu’il a bien déniché un préservatif, donc, excusez-moi, mais je doute qu’on puisse en sortir un histoire de ne RIEN faire. Enfin, sa main, qui s’dirige carrément pas innocemment vers ma petite culotte, elle est là pour quoi elle ? Il a confondu avec la lampe de chevet ? Permettez-moi d’en douter hein. Et il me sort une excuse à la con. Alors que je suis vraiment excitée. Et, excusez-moi de l’expression, mais chaude comme la braise. Et lui aussi bordel. Je ne comprends pas. Vraiment pas. Ce n’est pas possible. Il n’aime pas être le mec qui arrive après « tout le monde », quelle conne, mais quelle conne. C’est que je n’avais absolument pas compris que Cameron était en réalité un pur enfoiré. J’aurai dû m’en douter. Forcément. C’est dingue ça. Je ne réagis pas. Enfin, pas directement. J’souris plus, au contraire. Mais je dis rien. Parce que, si j’ouvre la bouche, là, maintenant, ce serait sans doute des insultes qui sortiraient. Et pas de belles insultes. Bordel de merde. Mais quel connard. Il retire sa main, et se lève. Je ne bouge pas d’un poil, toujours allongée sur son lit. Je me rends compte qu’en fait, ça fait bien une dizaine de seconde que je ne bouge pas, et ne dis rien. Je fixe juste Cameron. J’essaye d’apercevoir une lueur, juste une putain de lueur qui me prouve qu’il rigole. Ou quelque chose comme ça. Mais, non. Je ne vois absolument rien. Je suis déçue. « Est-ce que tu te fous de moi ? » J’en ai malheureusement l’impression. Bordel de merde. J’en suis encore sur le cul. Choquée, frustrée, déçue. Et j’ai quand même envie de lui. Putain. Il n’est pas foutu de le comprendre. Ce n’est pas comme si j’lui demande quelque chose de compliqué bon sang. Juste une nuit. Rien de plus. « Attends, je comprends pas là. Ne me fais pas croire que t’en as pas envie, regarde toi bordel. Tu te permets de me toucher comme ça, et … c’est tout ? Vraiment ? » Non. Il n’a pas le droit, tout simplement. J’accepte, en général, un bon paquet de choses. Je peux encaisser des insultes. Des rumeurs. Je peux comprendre qu’on ne m’apprécie pas, tout ça. Je m’en fiche, à la limite. Mais, ça, non. C’est le genre de chose que j’ai du mal à avaler. « Tu refuses de me baiser parce que d’autres sont passés avant toi ? C’est ridicule. T’es ridicule putain. J’en reviens pas. Qu’est-ce que tu veux alors ? » C’est l’excuse la plus pitoyable que je n’ai jamais entendu, et je n’imaginais pas que Cameron serait capable de me faire ce coup-là, si vache. Cruel, même. Et si ce n’est même pas pour coucher avec moi, je ne comprends pas ce qu’on fout depuis le début du jeu. Les petites répliques, les jeux, tout ça. Dans ce là, qu’est-ce qu’il cherche ? Sans rire ? Et ne me dîtes pas que le fait d’avoir couché avec d’autres gens avant lui change vraiment quelque chose. Et puis, je ris, nerveusement, en fait. Parce que, là, c’est l’une des rares (très rares fois) où je n’ai aucune envie de rire. « T’es pas sérieux quand même ? » Pitié. Qu’il ne soit pas sérieux. Ca peut paraître dingue de se mettre dans ces états-là pour si peu. Mais j’accepte pas qu’on se moque de moi de cette façon.

Est-ce que j’étais bipolaire ? Non parce que je regrettais déjà la situation dans laquelle j’étais en ce moment. Je ne pouvais pas lui dire qu’elle ne m’excitait pas, j’étais en érection devant elle depuis tout à l’heure. Le seul truc qui m’empêchait de lui faire l’amour comme ça, juste pour le fun s’était ma jalousie. Je n’avais pas à être jaloux avec elle pourtant… Nous n’étions pas ensemble et nous n’avions pas eu quelque chose d’ambiguë… Sauf peut-être l’épisode de la douche, mais ça… S’était une autre histoire ! « Est-ce que tu te fous de moi ? » Elle ne semblait plus être de bonne humeur. S’était compréhensible, je venais de m’aventurer dans sa petite culotte, caressant ouvertement son intimité avant de retirer ma main pour lui dire que nous deux ça n’allait pas être possible. « Je me fous pas de toi… Je suis juste sérieux ! » J’avais très envie d’elle, le nier serait une grosse erreur. Je n’avais juste pas envie de me griller auprès des autres en couchant avec elle. Pas parce qu’elle avait une sale réputation… Non non ! Peut-être juste parce que je me disais que si je devais tomber amoureux de quelqu’un dans cette aventure il ne faudrait pas que je me sois tapé tout le bateau. Briony m’avait fait comprendre ça l’autre soir… Et puis… J’étais aussi vexé de ne pas être le premier à passer sur Marilou sur ce bateau. « Attends, je comprends pas là. Ne me fais pas croire que t’en as pas envie, regarde toi bordel. Tu te permets de me toucher comme ça, et … c’est tout ? Vraiment ? » Qu’est-ce qu’elle voulait que je lui dise ? Je savais très bien que je la désirais comme pas possible… Mais j’étais obstiné et borné. « J’ai envie de toi ce n’est pas le problème… C’est tout… Pour le moment en tout cas ! » Je n’excluais pas de lui faire sa fête dans les prochains jours. Il fallait savoir se faire désirer si je voulais qu’elle garde un souvenir un minimum intéressant de moi. « Tu refuses de me baiser parce que d’autres sont passés avant toi ? C’est ridicule. T’es ridicule putain. J’en reviens pas. Qu’est-ce que tu veux alors ? » Je me doutais bien qu’elle allait très vite monter en pression, je trouvais même la situation amusante. Elle était obligée de parler tout doucement pour éviter que mes colocataires ne se réveillent. « Je suis peut-être ridicule… Peut-être que je suis aussi un enfoiré, un connard ou tout ce que tu veux… Mais j’ai encore quelques principes qui font que j’éviterais de passer sur toi cette semaine ! » Je savais qu’elle le prendrait mal. J’en avais rien à faire pour être honnête. Si elle n’avait pas baisé avec mon colocataire j’aurais peut-être fait un effort, mais là non… Je ne passais pas derrière mes amis. « T’es pas sérieux quand même ? » Je plongeais lentement mon regard dans le sien. J’allais devoir être froid, il fallait qu’elle me déteste pendant quelques temps, la tentation serait moins forte pour moi. « Je suis on ne peut plus sérieux. » Un petit sourire se dessinait sur mon visage. Mon sexe se calmait et rétrécissait étant maintenant au repos.

Je ne comprends plus rien. Il ne se moque pas de moi ? Mes fesses oui. Je ne sais pas du tout ce qu’il fait, si ce n’est pas se foutre de moi. Waw. Vraiment. En arrivant ici, je ne pensais absolument pas tomber sur une personne aussi hypocrite et malhonnête. Il n’aurait pas dû jouer. Etre clair depuis le début, ce serait beaucoup plus simple. Bordel mais quel con ce mec. Il a envie de moi, bordel, il l’avoue même, alors quelqu’un pourrait m’expliquer où est ce putain de problème ? Je ne le vois pas, moi. J’ai pour habitude de faire dans la facilité, et si j’ai envie de coucher, et que l’autre aussi, je couche. Je ne vois absolument pas pourquoi on doit se compliquer la vie. Ça me dépasse. C’est si simple pourtant. Bordel. Oui, t’es un enfoiré Cameron. Un bel enfoiré. Monsieur a des principes qui font qu’il ne compte pas passer sur moi cette semaine. Ah ouais, cette semaine, seulement ? Il me fait penser à un enfant. Qui crise, parce qu’il n’a pas eu ce qu’il voulait en premier. Pathétique. Il est donc sérieux. Je m’en suis malheureusement rendue compte. Je suis déçue. Vexée. Surprise. Et un peu triste aussi. Et énervée. Quel con. Mais quel con. « Pourquoi ? » J’ose demander. Pour ses « principes » à la con ? J’y crois pas. Parce qu’il n’est pas le premier ? Bien trop ridicule. Je pose mon regard sur les deux autres gars qui roupillent. Notamment sur Sawyer. Juste à cause de ça, vraiment ? Putain. J’inspire. Tant pis. « Non. Ne réponds pas, je m’en moque. Faut pas me le dire deux fois tu sais. T’es un putain d’enfoiré. C’est vrai que j’aurai dû m’en douter. » Ouais, je lui en veux. Quel connard, en même temps. Bordel. Première fois que ça m’arrive de me faire jeter. D’autant plus quand on me chauffe avant hein. Soit. Je me lève finalement de son lit et quitte sa cabine, en prenant bien soin de claquer violemment la porte. Il se débrouillera avec ses colocataires pour le bruit, tiens. J’ai plus aucune raison de rester ici, puisqu’il ne veut pas de moi. Et j’ai plus tellement envie de le voir non plus.