I hate everything about you ☇ 16/08, 07h41.

feat. marilou

La nuit avait été dure, très dure. Le prime avait été des plus horribles. Le Pont des Sacrifices certes leur avait donné l'immunité à Pablo et à lui-même, mais ce qui était venu ensuite était bien pire. La sentence était tombée, et Pablo l'avait acceptée - de ce fait, Hassan l'avait accepté lui aussi : ils ne devaient plus s'approcher, plus se parler, ni même se toucher durant une semaine, c'est-à-dire jusqu'au prime prochain. Et pour bien couronner le tout, ils dorment dans la même cabine. Comment ne pas être tenté hein ? Tenter d'aller se réfugier dans le lit de son homme, d'aller y chercher le contact de la peau qu'il aimait tant sentir sous ses doigts. Ayant très mal dormi, et s'étant réveillé extrêmement tôt, Hassan s'était senti obligé de sortir de cette foutue cabine, sinon il allait craquer et se jeter sur son colocataire et amant, encore bien endormi. Apparemment, lui, ça ne le tracassait pas plus que cela. Enfin bon, Hassan se dirigea vers la salle de bain en simple boxer moulant rouge flash, avec des tiroirs sous les yeux et une tête affreuse. Il espérait bien qu'un bon bain chaud lui remonterait le moral ainsi que ferait du bien à sa mine effrayante. Cela le détendrait sûrement, de toute façon. Il se désapa et laissa trainer ses vêtements à terre près des lavabos, comme un adolescent derrière lequel sa mère doit toujours passer. N'ayant pas pris le temps de faire couler son bain alors qu'il était habillé, il attendit que la baignoire se remplisse, le cul et la queue à l'air - pour être vulgaire. Avec cette sublime marque du caleçon, qui rendait ses fesses divinement blanches et pâles alors que tout le reste de son corps était bronzé chocolat. À sept heures du mat', qui pourrait bien se rendre dans la salle de bain ? Tout le monde dormait, rien n'avait bougé sur le bateau quand Hassan s'était levé. Il se croyait donc tranquille, mais visiblement non..

Bordel, bordel, bordel, et encore une fois : bordel. C’est abusé là. Les seuls maudîtes choses que j’ai potentiellement envie de faire sur ce bateau, c’est de dormir, et de manger. Et il faut, bien entendu, que je n’arrive pas à dormir. Quelle chance. Soit je glande dans mon lit sans rien faire. Soit je vais manger un truc (au risque de devenir une grosse baleine à la fin du jeu), soit je vais violer quelqu’un dans son lit, soit je me bouge les fesses pour faire je ne sais quoi. Allez savoir pourquoi, je prends la dernière option. Et je traîne des pieds un peu partout. Je m’étonne, parce que c’est vide. C’est louche. Beaucoup trop louche. Alors, je me questionne sur l’heure. A peine huit heures. Ah bah oui, forcément, tout le monde roupille ou décuve quelque part. Sans trop savoir comment (c’est que je suis mal lunée les matins vous comprenez) je me retrouve dans la salle de bain. Vide. « Yeah baby ! » que je me mets à sortir en voyant la baignoire. Excellente idée. Au pire, je me rendors dedans et je la monopolise. Je retourne rapidement dans ma cabine pour prendre mon ipod, parce que j’ai bien envie de traîner dedans en écoutant de la musique. Et quand je reviens, misère. Oh oui, misère, désastre. Un type est là. Tout nu. Mais ça, on s’en fiche. Non, il n’entrera pas dans ce bain. Il est à moi. A moi. En plus, c’est l’espèce-de-crétin-qui-aurait-dû-sortir-à-la-place-de-cameron. L’ennemi number one. Je plisse les yeux et lance mon regard de tueur qui fait super peur. (ou pas) Décidément, on ne va pas être copains nous. « T’es gentil mon mignon, mais toi et ta queue, vous allez vous éloigner de cette baignoire tout de suite. » Allez. Tout peut très bien se dérouler hein. Suffit qu’il coopère un minimum. Non mais.

C'est alors que Hassan ne comprit plus rien à sa vie durant un moment. Alors qu'il attendait tranquillement et sifflotant une chansonnette gaie, évidemment encore les fesses à l'air, la porte s'ouvrit soudainement alors qu'il attendait que sa baignoire se remplisse. Ô baignoire, puisses-tu me donner un peu de baume au coeur. Un léger courant d'air parcourut ses fesses et il se retourna, pris au piège. Bon, il fallait dire que s'exhiber nu n'avait jamais été une quelconque hantise pour le trentenaire. D'autant plus qu'il n'avait vraiment rien à jeter. Seulement, bouh, cette fille-là ne l'aimait pas du tout. De part leur petite engueulade suite à leur barricade dans sa chambre, et ensuite parce qu'Hassan était resté à la place de Cameron, un grand partenaire de Marilou. Il eut alors vraiment peur pour son bout qui dépassait et pensa déjà à chercher des yeux un objet pour sa défense. Ne recevant même pas l'ombre d'une remarque sur sa nudité ou sur ses bijoux de famille, Hassan n'eut droit qu'à une menace. Celle de quitter cette baignoire tout de suite, lui et sa queue. Là elle se mettait le doigt bien profond - dans l'oeil. « Un peu de fair-play, j'étais prems » dit-il radieusement tout en affichant un sourire mesquin à la jeune femme. Écoutez, premier arrivé premier servi, Hassan s'était déjà désapé et attendait son eau chaude depuis de longues minutes maintenant. Ce n'était pas à elle à faire la loi, na mé oh. C'est alors qu'il sauta joyeusement dans la baignoire seulement remplie à moitié d'eau chaude mousseuse tout en faisant ballotter toutes ces petites coquetteries du dessous de la ceinture dans son saut. Une fois installé dans le bain, il défia Marilou du regard. Tiens, prends ça.

Comment ça « j’étais prems » ? Carrément pas mon gars. Non parce que oui, j’étais là avant bordel de merde. Tah. C’est la guerre. Et il ose, oui, il ose y sauter dedans. Pourquoi, mais pourquoi ne s’est-il pas fracassé la tête en y sautant si gaiement ? Hein ? Y’a donc pas de justice ici ? Je me serais même proposée volontaire pour ramasser le cadavre et nettoyer tout le sang vous savez. L’bataaaaaard. Il m’fixe. Je le fixe. Vous savez, ce jeu du regard qu’on a tous déjà fait une fois. Et je réfléchis. Hors de question de lui laisser la baignoire. Je songe à m’y mettre dedans aussi. Non, j’ai pas peur de ses couilles à l’air. Et si j’ai bien compris, c’lui le gay, donc avec un peu de chance, il fait partir de ces bizarreries qui ont la frousse d’un corps d’une femme. Ahah. Mais, j’ai une autre idée. Lui pourrir son bain. Du genre à le faire déguerpir vite fait de cette baignoire. T’as signé ton arrêt de mort mon chou. Muahah. « D’accord. Pas de problème. Reste donc dans ton bain. » Je zieute la pièce. Oui, parce que non, je ne compte pas partir. Eh, nouvelle idée. Si jle mate, au bout d’un moment, il en aura sans doute ral-le-cul. Aaah non, idée lumineuse ! Je le fusille une dernière fois du regard et file de la salle de bain. Non, je ne décampe pas, ce serait trop facile. Je reviens une ou deux minutes après, bol de lait, paquet de céréale et paquet de cacao en main. On sait jamais, je pourrais crever de faim dans la minute qui suit. Je m’assois sur le rebord de la baignoire. Non, ce n’est pas fini mon petit. « Aaah, c’est que j’avais faim tu comprends. Puis je ne veux pas prendre le risque de manger autre part, je risquerai de me faire chourer la place une seconde fois, tu vois. » Je fais tomber un peu de céréales dans mon bol, et chope ma petite culière. « T’es fascinant comme garçon tu sais. Non c’est vrai, je pourrais rester là à te regarder prendre ton bain toute une journée tellement c’est passionnant. » Toh, j’ai oublié d’me servir du cacao. Tant pis. Ce sera pour plus tard. « Finalement, on est bien là tous les deux hein. Il est cool ton bain ? Genre, l’eau, elle est assez chaude, tout ça ? Non parce que moi, mes céréales sont un peu ramollies tsais. Mais elles sont bonnes quand même hein, faut pas croire. C’est au chocolat. T'aimes bien le chocolat ? Ouais non, réponds pas, tout le monde aime le chocolat je crois.» Oui, j’ose espérer qu’en lui racontant un peu n’importe quoi, il décide de se barrer. « J’ai jamais pris mon petit déjeuner dans la salle de bain. Mais c’est cool en fait hein. C’est vrai que ce n’est carrément pas l’endroit où on se dit, en se levant « TIENS, et si j’allais manger dans la salle de bain ? » mais en fait, c’est pratique, comme ça, tu peux t’brosser les dents tout de suite après quoi.» Craque, allez, craque espèce de crétin ! Faut pas croire, mais je suis vraiment capable de rester là aussi longtemps qu’il le faut. Et encore, ça, c’est que le plan A. Parce que j’ai un plan B au cas où. Et même un plan C.

La jeune femme le somma alors de rester dans son bain, elle allait sûrement préparer un mauvais coup mais Hassan était trop bien dans la baignoire chaude pour s'en soucier, il agirait une fois qu'elle tenterait quelque chose. Elle s'éclipsa alors revenant ensuite avec son petit-déjeuner entre les mains qu'elle commença à déguster appuyée contre la baignoire tout en regardant Hassan se laver et se détendre. Elle commença alors à devenir un vrai moulin à paroles sans doute dans le but de faire craquer le trentenaire, ce qui n'allait sûrement pas marcher. Hassan pendant ce temps l'écoutait de la sourde oreille et prenait son bain tranquillement. Mais les blablablas de la jeune femme commençaient à devenir vraiment énervants en bruit de fond. Hassan se retourna alors pour la regarder parler, la fixa longtemps. « Bon je vais être gentil.. » commença-t-il alors que le visage de Marilou triomphait déjà, croyant qu'elle avait gagné. Hassan se redressa alors un peu dans le bain, laissant place à une étendue d'eau inoccupée. « Tu peux te joindre à moi si tu le souhaites, ou tu peux continuer à râler encore pendant une demi-heure car je compte prendre mon temps » lui dit-il dans un sourire de défi. Marilou était une belle femme et cela ne déplairait pas à Hassan de faire collé-serré avec elle dans une baignoire. Mais il était quasi sûr que cela allait la faire fuir, surtout ce qu'il s'apprêtait à faire. Sortant de la mousse son engin qu'il tenait entre ses mains, il commença à regarder Marilou en souriant tout en trémoussant son objet sexuel devant la jeune femme, alors qu'il émergeait de la mousse blanche et scintillante. « Regarde-le, il trépigne d'impatience tellement il veut te voir dans l'eau » dit-il en espérant la dégouter et non pas la faire venir illico presto dans le bain, sous prétexte qu'elle aimait les queues. Parce que bon, elle avait déjà eu affaire à celles de pas mal de monde sur le bateau.

Soit. Donc, dire n’importe quoi dans le but de l’agacer, ça ne marche carrément pas. Il est tenace le gars. Trop tenace à mon goût en fait. Une lueur d’espoir bien visible dans mes yeux, lorsqu’il me dit qu’il va être gentil. Noooon, j’y crois pas, j’arriverai alors, moi, Marilou, à le faire sortir de son bain aussi facilement ? Bordel. Je suis super douée en fait. Aah. Se joindre à lui. Vous allez rire, mais, ça, c’était mon plan C. Le plan B étant de faire malencontreusement tomber mes céréales dans son bain. Ou mon lait. Ou tout le paquet de cacao. Ou un peu les trois. Peut-être même y rajouter de la lessive, qui sait ? Enfin bref. Rendre son bain dégoutant en résumé. Se joindre à lui, donc. Cap. Ce n’est pas ce qui va me ralentir. Je veux la baignoire. Je l’aurai. Même s’il faut que j’égorge pour la peine. Oui, bon, non, je n’irais pas juste qu’à faire un meurtre. Mais tout mon possible quoi. Je pose mon bol par terre. Il trouve bon de sortir mini-Hassan de l’eau et de jouer avec. Je grimace. Doux jésus, mais qui est ce gars ? Un professeur ? Vraiment ? Mon dieu, je n’ose pas imaginer sa rentrée à celui-là. Ah ouais, mini-lui trépigne d’impatience ? Soit. « J’espère que c’est pas ta tactique pour choper des filles ou des gars hein » Parce que c’est loin d’être charmant, si vous voulez mon avis. Mais peu importe. Il m’invite dans son bain ? Alors j’irais. Non, je n’ai pas peur de me frotter à lui et à son engin. Après tout, ce n’est que de la chair, tout ça. Je me redresse. Jouons le jeu. Vous vous imaginez bien que je ne vais pas prendre mon bain en pyjama, hein ? Faut être fou pour faire ça. Enfin, je pense. Je quitte donc le haut de mon pyjashort et me retrouve en quelques secondes les seins nus, tout ça. Puis, le short. J’ai quelques secondes d’hésitations, là. Est-ce que mademoiselle-la-petite-culotte va rejoindre ses joyeux copains par terre ? Hum. Je jette un regard à Hassan. Non pas pour lui demander son avis (honnêtement, je ne suis pas là pour ça) mais histoire de. Bon. D’un côté, j’imagine que si j’y rentre en petite culotte, j’aurai l’air de quoi ? D’une fille qui n’ose pas ? Erreuuuuur. Donc, la petite culotte glisse finalement au sol à son tour. Et je me retrouve totalement nue. Comme lui, après tout hein. Sauf que la grande différence, c’est que moi, je n’ai pas tellement l’habitude de jouer les exhibitionnistes. Mais peu importe, c’est fait maintenant. Je pense qu’il espérait me faire fuir comme ça. C’est vrai que j’aurai pu, au fond, sortir tout connement de la salle de bain pour mater un dessin animé en attendant qu’il sorte. Mais non. L’esprit du « je veux donc j’ai », j’imagine. Et puis merde hein, ça lui aurait fait trop plaisir si vous voulez savoir. Donc, j’entre dans le bain lentement. Avouez que ce serait con de glisser et de tomber sur lui (quoi que, le castrer serait pas plus mal hein). Je le fixe. Oui, j’y suis. Et toc. Dans ta face. Et puis, finalement, j’ai réussi, non ? Je suis dans le bain. Certes, avec une énergumène pas possible, mais, c’est qu’un détail. Sourire grandement hypocrite, je le fixe toujours, avec un air de « je gagne looser ». « T’es généreux comme garçon. »

Marilou, acceptant à vue d'oeil la proposition d'Hassan commença à se désaper et laissa traîner tous ses vêtements sur le sol, non loin de la baignoire. Elle hésita sur le fait d'enlever sa culotte et opta finalement pour un oui, ce qui ravit Hassan qui afficha un grand sourire lorsqu'il vit le corps de Marilou nue. Ils ne se connaissaient pas vraiment et se retrouvaient à poil l'un devant l'autre, c'était plutôt forcé comme rencontre et découverte de l'autre. Voulant montrer à tout prix qu'elle n'avait peur de rien et qu'elle avait réussi à prendre le contrôle de la baignoire, Marilou se glissa doucement dans l'eau, se joignant nue à Hassan qui l'était lui aussi. Visiblement sortir son joujou ne l'avait pas fait fuir, loin de là, ça l'avait même amené dans le bain. Intéressant. Aimait-elle autant le sexe que ce qu'on le disait sur le bateau? Elle lui lança un sourire triomphant et lui dit alors qu'il était généreux? Ironie ou vérité? Hassan ne releva pas, se tut et ferma les yeux en s'appuyant contre le bord de la baignoire, laissant sans doute Marilou désemparée. Bin quoi, qu'elle profite de son bain tant mérité un peu. Elle avait tellement fait chié qu'elle pouvait bien se taire un peu. Mais Hassan voulant profiter de son bain tout de même à lui tout seul tenta de la faire partir avec une nouvelle ruse. Bon soit elle partait en courant et il était tranquille, soit ça allait tourner au vinaigre et elle riposterait soit elle se laisserait aller totalement à Hassan. Trois solutions, une qui se réaliserait. Toujours en fermant les yeux, Hassan laissa vaguer son pied plus loin dans la baignoire, jusqu'à arriver dans l'entre-jambe de Marilou et commença à titiller le sexe de la belle avec son gros orteil. Un sourire s'afficha alors qu'il ferma toujours les yeux appuyé sur la baignoire, reposant sa tête. Il ne dit mot et prit plaisir à jouer à ce petit jeu, tout en ne sachant pas à l'avance la réaction de la jolie brune.

J’ai gagné, mais en fait, qu’à moitié, puisque ce triple idiot est encore dans la baignoire. Soit. Je dois donc me servir de ma cervelle de moineau pour trouver LE plan sans faille qui le fasse partir et vite. Réfléchis, Marilou, réfléchis. Je suis sûre de pouvoir trouver un truc. Vous n’allez pas m’dire qu’il est prêt à tout pour rester dans son foutu bain quand même ? Pitié, il doit bien avoir une faille, une connerie comme ça quand même. En tout cas, je suis dans le bain. C’est déjà un point positif. Donc, je réfléchis. Peut-être que si je lui jette du shampoing par les yeux, il partira. Ce serait sadique. Hm. J’hésite, j’hésite. Aaaah Bordel. Je ressens comme une foutu décharge électrique qui traverse tout mon corps. Je rêve ou bien je sens bien quelque chose qui arrive petit à petit, là, dans mon entre-jambe ? Oh l’enfoiré, il ose. Quel con, mais quel con, je crois que j’ai trouvé une véritable raison de le détester. Il n’a aucune honte ce mec-là. Soit. Je tente de rester le plus impassible que possible. Dieu sait que c’est difficile. Et il ne s’arrête pas. Doux jésus. J’avoue que là, sur le coup, je suis larguée. Parce que, si je lui laisse entendre que je pourrais potentiellement, je dis bien potentiellement, prendre du plaisir à ce qu’il fait, il gagne. J’imagine. Je ne peux pas non plus lui demander plus ou moins poliment d’arrêter, hein. Je ne peux pas m’énerver, il serait trop heureux de m’agacer, j’imagine. Et je ne vais certainement pas partir. Bordel. Je ne m’attendais certainement pas à ça. Je pourrais lui faire la même chose. Genre lui tailler une pipe. Mais je doute qu’il décide de partir de la baignoire. VDM. Il m’énerve. Je vais lui faire bouffer, son putain de sourire. « Quand t’auras fini de faire joujou, tu me préviendras hein. Parce qu’honnêtement, je doute vraiment que t’arrives à faire de l’effet à une fille avec ça. » Et j’arrive à dire ça d’un air totalement détaché. Je m’épate moi-même parfois.

La jeune femme ne savait pas comment réagir et Hassan trouva cela tout simplement hilarant, il dut se retenir de ne pas pouffer de rire dans la baignoire. Elle était coincée et cela se voyait, elle ne savait pas quoi faire. Cependant, Hassan pouvait très bien distinguer que ce petit jeu sexuel si on peut dire ne lui déplaisait pas, mais qu'elle allait le nier bien évidemment. Ce serait trop facile de laisser Hassan pour gagnant de la partie. Hassan rigolait intérieurement et faisait toujours joujou avec son doigt de pied dans les voies du Seigneur de Marilou. Bon, il était clair qu'il trouvait cela pas totalement catholique mais après tout c'était pour rire, et personne ne voyait ce qu'il se passait sous la mousse via les caméras alors autant en rire. Marilou prit un air détaché et dit alors à Hassan qu'il fallait la prévenir quand il aurait fini de jouer, que ce n'était pas comme ça qu'il allait faire de l'effet à une femme. Hm, en était-elle si sûre ? Hassan lui envoya un sourire blancheur puissance mille, et retira alors son orteil de l'entre-jambe de la jeune femme qui parut soulagée et déçue à la fois. Apparemment, cela avait l'air de lui plaire à la petite. « Qui a dit que je cherchais à te faire de l'effet ? Je voulais juste que tu partes en courant pour que je prenne mon bain enfin tranquille.. Mais puisque tu insistes et persistes à rester c'est que tu dois en vouloir encore plus.. » prononça Hassan dans un haussement de sourcils qui trahissait sa réflexion intérieure. Il réfléchit quelques secondes puis sans crier gare, se releva dans la baignoire, se mit à genoux dans l'eau, de manière à savoir atteindre le visage de la jolie brune et l'embrassa langoureusement tout en la tenant par la nuque délicatement. Bon d'accord, le fait de vouloir la dégoûter pour qu'elle parte, c'était peut-être juste un prétexte pour goûter aux lèvres de la jeune femme. Bah, il faut ce qui faut.

Quoi ? Il arrête ? Déjà ? Enfin, non, merde. Ce n’est pas trop tôt hein. Bref. Je me perds dans ce que je veux dire. C’est perturbant. Je vais le tuer. Ou le castrer. Ou le castrer et le tuer. Un peu tout ça. Bordel. Je ne savais pas qu’il était ce genre de mec vous savez. Je me demande comment Pablo peut avoir une quelconque affinité avec cette chose. Sérieusement ? C’est possible ça ? Nooon. Peut-être qu’il s’est fait violé sous la douche, et depuis, Hassan le tient par les couilles en le menaçant de refaire le truc. C’est plus probable ça, hein ? Ouais bon. En tout cas, c’est un connard. C’est clair. Je vais lui faire ravaler son sourire-numéro-deux-Colgate. Donc, il faisait ça pour que je parte. Je resterai le cul collé au fond de cette baignoire jusqu’à ma mort s’il le faut. Naméoh. En vouloir plus ? Aah non. Carrément pas non. Bordel, en vouloir plus ? Qu’est-ce qu’il compte faire ? Je crois que j’ai peur. Je crois. Je vais mal finir en fait, je le sens. Bordel, dans quoi je me suis fourrée moi, hein ? J’imagine qu’il n’est pas trop tard pour détaler hein. Mais hors de question, puisque c’est ce qu’il souhaite. Il se relève. Bizarrement, je doute que ce soit pour partir. Ce serait trop facile, hein. Il se met à genoux. Je comprends rien à son manège, mais, peu importe en fait. Je me contente de le fixer en attendant de voir ce qu’il prépare. BORDEL mais quel con mais c’est plus possible là, il ose m’embrasser avec ça. Soit. Je jure solennellement de faire mon possible pour le virer de la baignoire ET du jeu. Ennemi number one. Je ferme les yeux, grimace. Yurk. C’est comme bouffer des épinards en fait. Il ne me lâche pas, et je tente toujours de résister. Je devrais peut-être le repousser plutôt. En profiter pour lui mettre un joli coup dans les bijoux de familles, et je serais débarrassée, hein ? Mauvaise idée. Finalement, je décide de me prendre au jeu. Très bien. On va jouer. Je me colle à lui et prend goût au baiser (si, c’est possible en fait). Mes mains passent de ses joues à son dos, et j’y enfonce mes ongles. Bon dieu que j’aime être une fille et avoir des ongles longs. Crève et souffre, pourriture. Muaha. Achevant le baiser, mes lèvres glissent vers son oreille. « Je vais te dire mon chou, tu peux faire tout ce que tu veux, je ne bougerais pas d’ici. Et, entre nous, ce ne sera pas la première fois que je couche pour avoir quelque chose. » Ouais, mais ce serait la première fois que je couche pour un truc aussi stupide, par contre. J’ose espérer que mon assurance l’effraie, une connerie comme ça, et qu’il arrête le jeu. Mais j’en doute, malheureusement.