CAMERON - Lundi 05 septembre - 00h02.

Le huitième prime se terminait sur des chapeaux de roues. La semaine prochaine c’était la grande finale où j’avais mes chances aux côtés de Pepper-Ann de remporter le jeu. En plus, les anciens candidats avaient la possibilité de revenir sur le bateau. Bien entendu, seuls quelques uns avaient fait leur retour mais qu’importe, moi le seul qui m’intéressait c’était Cameron. Je l’avais déjà vu il y a deux jours mais nous n’avions pas tellement pu discuter car la soirée était très vite passée. A présent, j’avais l’occasion en or de rattraper tout cela. Il allait rester toute la semaine donc je comptais profiter de lui pleinement. En tout bien tout honneur, bien entendu. A peine le prime s’était-il terminé, que j’avais entrainé mon ancien colocataire vers notre suite en prenant soin d’apporter une bouteille de vodka avec moi. J’étais tellement heureux de le revoir ! Tout juste installé sur un des lits de la chambre, en face de lui, j’entamai la bouteille d’alcool à pleine bouche tout en ne le quittant pas des yeux. Encore un soir où j’allais bien finir. « Cap ou pas cap d’ingurgiter le double de ce que je viens de boire ? » Bon après tout il n’avait que quatre gorgées de vodka à avaler. Ce n’était pas la mer à boire.

Ceux qui ne m’aimaient pas n’allaient pas avoir de chance. J’étais de retour pour la dernière semaine et je ne comptais pas faire de la figuration ici. J’allais être le même qu’avant, parce que j’étais toujours resté naturel sans penser une seule seconde au regard des autres. A la sortie j’avais pu constater que mon comportement plaisait au public même s’il ne m’avait pas soutenu pendant la dernière semaine que j’avais vécue en tant que candidat. Je n’avais pas pris la grosse tête depuis, au contraire j’étais resté exactement le même. Revenir sur ce bateau me faisait très plaisir, revoir MON Sawyer encore plus. Lui semblait être dans le même état d’excitation que moi à l’idée de passer une semaine soit sept jours en ma compagnie. Je revenais donc, valises à la main dans mon ancienne cabine ou Sawyer dormait encore. Une fois à l’intérieur je m’allongeais sur mon lit que je trouvais bien confortable, mes valises étaient revenues au même endroit qu’elles étaient quelques semaines en arrière. Sawyer s’allongeait sur le lit en face de moi dégustant cette bouteille de vodka. « Cap ou pas cap d’ingurgiter le double de ce que je viens de boire ? » Oh c’est qu’il me prenait pour un incapable en plus ? Je me levais m’allongeant face à lui sur son lit. Je lui dérobais la bouteille prenant six gorgées, faire le minimum syndical ce n’était pas un truc que j’appréciais. « Cas ou pas cap de boire une bouteille entière cul sec ? » Avaler une bouteille entière sans s’arrêter s’était plutôt compliquer, j’avouerais même que je n’étais pas sûr d’y parvenir personnellement. Je prenais donc une seconde bouteille que je lui tendais repensant à quelque chose que j’avais acheté pour lui. Je me levais du lit partant vers une valise que j’ouvrais fouillant quelques secondes dans mes affaires en ressortant une petite boite rouge content une chaine en or, j’avais eu envie de faire un petit cadeau à ce bon vieux Sawyer et j’avais trouvé quelque chose qu’il n’avait pas. « Tiens… Un petit cadeau pour toi. » Je lui tendais la petite boite attendant de voir sa réaction. J’espérais que ce cadeau lui plairait.

Sitôt le prime terminé, sitôt j’avais embarqué Cameron dans ma suite. Il était là pour la semaine alors je comptais bien profiter de sa présence. Commençons dès maintenant. Bien installé sur mon lit face à lui, je lui avais lancé un défi enfantin. Le fameux "Cap ou pas cap". C’était en réalité un prétexte pour boire et mettre un peu d’animation à nos retrouvailles. Peut-être étais-ce aussi le meilleur moyen de tester nos capacités et nos limites ? « Cap ! Tu m’as pris pour un petit joueur ?! » Sans hésiter, j’attrapai la bouteille que le jeune homme me tendait et je fis glisser le plus de liquide possible dans ma gorge. Heureusement que ce n’était pas la grosse bouteille d’un litre, car je n’aurais pas pu avaler une gorgée de plus. Pari réussit. Cependant l’alcool prenait d'ors et déjà possession de mon corps, pour le meilleur comme pour le pire. « Putain, c’est magnifique ! » M’exclamais-je après avoir ouvert la boite rouge du jeune homme. Dedans une très belle chaine en or. C’était un cadeau qui me touchait vraiment. Moi-même, je n’aurais pas eu les moyens de m’acheter le bijou. Une fois de plus avec Cameron, je ne savais ni quoi dire, ni quoi faire. « T’es fou de m’offrir ça ! Merci. » Je lui adressai mon plus beau sourire. Sans attendre, je me levai du lit pour essayer d’ajuster la chaine autour de mon cou. Mais vu le fort taux d’alcool dans mon sang, je n’y parvins pas. « Tu m’aides ? » Je me tournai ainsi vers Cameron, avec une petite mou, signe de ma détresse.

Cette soirée s’annonçait encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer, tout était parfait. Que demander de plus, des bouteilles de vodka et un Sawyer en chair et en os, s’était le pied total. Je me rattraperais avec les autres plus tard si je ne passais pas ma semaine enfermé dans cette chambre avec ce bel apollon. Il était d’ailleurs d’humeur joueuse, un simple jeu du cap pas cap, il devait surement se rappeler que j’étais un très grand joueur qui se dépassait tout le temps. Rien n’était impossible à faire, je serais presque capable avec quelques bouteilles de vodka dans le nez, de sauter du pont pour faire un plongeon dans l’océan. L’idée de faire un remake des dents de la mer ne me plaisait pas trop, mais j’éviterais d’y penser à ce moment là hein. Heureusement pour moi nous n’en étions pas encore à ce stade, nous étions au contraire plutôt sages en ce début de soirée. « Cap ! Tu m’as pris pour un petit joueur ?! » J’hochais la tête en rigolant, je me doutais bien qu’il allait le faire et réussir. Je ne le prenais pas pour un con non plus, j’avais juste envie qu’il s’échauffe avant que l’on passe aux choses sérieuses. Il buvait donc sa très petite bouteille, je saisissais l’occasion pendant qu’il ét ait encore un minimum maitre de ses émotions pour lui offrir un cadeau. « Putain, c’est magnifique ! » J’étais très heureux de voir que mon cadeau lui plaisait, il est vrai que la note avait un peu été salée, mais j’avais la chance d’avoir un très bon compte en banque. Je faisais le bonheur de mon banquier et cette aventure et toutes les séances photos qui arrivaient pour accompagner les interviews allaient me rapporter pas mal en parallèle. « T’es fou de m’offrir ça ! Merci. » Il me souriait et ce sourire là ne me laissait pas indifférent. Au contraire je fondais pour ce petit sourire. « Je suis content qu’il te plaise, c’est le principal. » Je le voyais qui se levait, tentant de le mettre avec beaucoup de mal. Personnellement je n’étais pas encore ivre, au contraire je n’avais bu que quelques gorgées de vodka par rapport à lui ce n’était rien encore. « Tu m’aides ? » Je me relevais, me plaçant derrière le jeune homme lui reprenant la chaine des mains, je la passais avec douceur contre son cou l’accrochant rapidement. Elle lui allait très bien, d’ailleurs j’avais presque la même autour de mon cou, sauf qu’elle était plus ancienne.

Mon ami Cameron avait refait surface au sein du yacht. Hourra ! Je jouissais donc de sa compagnie dans la suite 301, qui était la mienne et anciennement la sienne. Assis sur un lit à ses côtés, nous avions tous les deux ingéré d’inquiétantes quantités de vodka. Puis, il m’avait fait don d’une petite boite rouge. Dans cette petite boite rouge se trouvait une magnifique chaine en or. Quelque chose, que je n’aurais probablement pas pu m’offrir. « Oh oui ça me plait ! » Qu’il n’en doute pas. Non, je n’étais pas entrain de jouer la comédie à propos de son cadeau. La chaine me plaisait réellement. Et même si ça ne se voyait pas, j’étais très touché par cette attention. Si bien qu’il fallait que je lui rende honneur en la portant. Donc, sans hésiter une seule seconde, je m’étais levé puis j’avais essayé d’accrocher la chaine autour de mon cou. Pas facile. Soit j’avais de trop gros doigts, soit c’était l’alcool qui réduisait mes capacités. Je m’étais donc résigné à demander main forte au jeune homme. Celui-ci y arriva pratiquement du premier coup. Quel veinard ! Bizarrement, le doux contact de ses doigts sur mon cou m’avait laissé quelques frissons. En plus de cela, me voilà à présent face à lui, le regardant fixement dans les yeux. Rien de plus gênant. « Je.. Je sais pas comment te remercier. » J’étais encore surpris et troublé par ce si beau cadeau. Jamais quelqu’un n’avait été autant attentionné envers moi. Évidemment, il fallait que ce soit un garçon.

Me retrouver dans cette cabine une nouvelle fois me rappelait d’énormes souvenirs des quelques semaines que j’avais passé ici, je me souvenais encore des longues soirées confidences entre quelques bouteilles de vodka, les soirées avec Marilou, toutes les petites fêtes improvisées dans cette pièce… Pas mal de souvenirs qui resteraient gravés dans ma mémoire. Pour être honnête j’étais plus qu’heureux de pouvoir terminer cette première soirée avec Sawyer. Comme je le disais souvent pendant les interviews il était ma rencontre de ce jeu, la personne que j’appréciais le plus. Bizarrement j’étais tombé sous son charme, moi qui n’avait jamais été plus loin qu’un simple baiser avec des hommes. Le problème c’est qu’il n’était pas comme moi. Il était hétérosexuel, rien de plus même si je gardais cet espoir, qu’un jour il finisse par ce rendre compte que je lui plaisais… J’ai le droit de rêver et je le sais. En attendant je restais son confident et cette place m’allait bien. Nous étions face à face, mon cœur battait très fort, je pouvais voir à quel point mon cadeau lui faisait plaisir, il ne devait pas avoir l’habitude. « Je.. Je sais pas comment te remercier. » Je souriais, je n’attendais rien de lui, au contraire. « Un simple merci comme tu l’as fait me suffit. » Je passais ma main dans ma chevelure, reprenant place sur le lit du jeune homme, je le regardais. « Tu m’as manqué… »

Le cadeau de Cameron m’avait beaucoup touché mais également troublé. Je ne savais comment le remercier et j’étais même un peu gêné de ne rien pouvoir lui offrir en retour. « Alors merci. » Pas très exigeant le garçon. Il aurait pourtant pu attendre ou solliciter quelque chose en retour de ma part. Mais non, il n’était pas comme ça. Sa générosité n’avait pas de limite. J’en étais vraiment ébranlé. Cela prouvait que je représentais quelque chose de fort à ses yeux. A moins qu’il ne fasse parti de ces nouveaux riches qui claquent leur fric à tout bout de champ. « Toi aussi mec ! » Je répondis ainsi à la révélation de Cameron avec un petit sourire. Il m’avait beaucoup manqué mais cela n’était pas réellement une surprise puisque je lui avais déjà dit un peu plus tôt. Sauf que cette fois-ci, le candidat paraissait bien plus sérieux qu’auparavant et il n’hésitait pas à me dévorer du regard. C’était troublant. Heureusement, j’eus la bonne idée de mettre l’espèce d’autoradio en route. Celle-ci était connectée avec le pays où le bateau venait d’aborder. Je pris soin de zapper quelques chaines pour mettre quelque chose de tonique histoire que l’on puisse danser un peu. Malheureusement un bon son se terminait. Je décidai toutefois de laisser cette chaine de radio qui m’avait l’air d’être bien. « Cap ou pas cap de danser avec moi sur la prochaine musique ? » Je le défiai du regard. La vodka voulait que je me déchaine sur la piste, enfin entre les lits de la chambre plutôt. Puis soudain.. Arghhh pas ça ! La musique qui débutait ne m’était pas inconnue : Love To Love You Baby. Mais elle tombait au mauvais moment. Aie. C’était quelque chose de bien rythmé mais une musique très sexy qui pouvait facilement amener à des collés-serrés. Tant pis. J’allais assumer.

J’étais riche, bien avant le début de cette aventure et j’avais déjà prévenu la production au départ, longtemps à l’avance pour qu’on évite de me prendre pour un mec prêt à tout pour l’argent. J’étais ici pour vivre une bonne aventure, pas pour gagner dix milles dollars ou plus. Certes s’était toujours ça en plus et je ne faisais pas le riche justement, non je connaissais bien les autres gens pleins aux as, pour eux s’était une somme horripilante puisqu’elle n’avait pas trois zéros de plus, ils n’hésitaient pas à le dire, or je me souvenais que des gens n’avaient pas d’argent pour vivre, je prenais donc tout ce que l’on m’offrait. Avec cet argent j’avais commencé par faire des cadeaux aux autres candidats, Sawyer en premier. J’avais aussi essayé de trouver quelque chose pour Marilou et Pepper-Ann, j’avais eu un coup de cœur pour deux petits bracelets que je leur offrirais prochainement. Je pouvais voir dans le regard du jeune homme qu’il était gêné. En réalité il était souvent gêner depuis que j’avais pris la liberté de l’embrasser lors de mon départ. Je n’y pouvais rien s’il me plaisait, je faisais juste avec pour être franc. Comme pour mettre un petit coup de collier afin de faire remonter l’ambiance qui est en chute libre depuis quelques minutes il allume l’espèce de poste radio qui capte la fréquence du pays mystérieux dans lequel nous sommes. Des musiques et une langue plutôt étrange en premier lieu, puis une fréquence avec de la bonne musique. La dernière en question s’arrêtait et j’attendais la prochaine pour me déchainer un peu, en attendant je partais prendre deux bouteilles de vodka dans la cuisine, je revenais ouvrant l’une d’elle pour boire une longue gorgée. « Cap ou pas cap de danser avec moi sur la prochaine musique ? » Je l’observais, je lui lançais un petit regard amusé faisant mine de réfléchir une petite seconde. Comme si je ne connaissais pas la réponse… « Bien sûr que je suis cap. » La prochaine musique se faisait attendre, la pub prenant la place des musiques électro. La chanson arrivait enfin, une musique plutôt rythmée… Mais que l’on avait tendance à danser en coller serrer, personnellement danser coller serrer ne me dérangeait pas même si s’était la première fois avec un mec. Je me levais du lit, buvant une bonne gorgée de vodka pour me donner un peu de courage puis j’approchais du jeune homme, dansant quelques secondes sans être trop proche de lui je me rapprochais progressivement jusqu’à être coller contre son torse, je pouvais sentir son souffle contre mon cou et cette sensation m’arrachait des frissons. Je dansais lentement d’une manière un peu langoureuse sans penser à autre chose.

Alors que la soirée avec Cameron avait si bien débuté, en l’espace de quelques secondes l’ambiance était devenue pour le moins étrange. Cela était en grande partie de ma faute puisque mon subconscient me voulait gêné face à un si beau cadeau de la part du brun. En même temps c’était également de sa faute à lui, qui en quelque sorte, me faisait comprendre que je l’intéressai par le biais de la chaine en or. Dans ma tête, j’avais fait abstraction du baiser qu’il m’avait offert quelques semaines auparavant. Si bien que là, les images me revenaient subitement en mémoire et j’avais probablement dû laisser cela transparaître sur mon visage pour qu’il y ait une espèce de malaise entre nous. Toutefois, je n’avais pas dit mon dernier mot sur l’ambiance. J’avais en effet allumé le poste-radio de la chambre pour amener musique et festivité. En plus, la vodka enfouie en moi me suppliait de remuer mon corps au rythme de la musique. Je n’allais pas tenir longtemps assis. Encore fallait-il que je trouve la chanson adéquate pour danser. C’est pourquoi j’avais cherché la chaine radio qui ferait mon bonheur. Et assez rapidement je la trouvai tandis que Cameron s’était éclipsé le temps d’aller chercher de quoi boire un peu plus. Pas question que je danse et que je m’amuse tout seul. Dès qu’il revint, je lui lançai donc le défi de me rejoindre sur le dance-floor dès lors que la prochaine musique commencerait. Cela ne tarda pas à venir. Malheureusement, la chanson imposait un rapprochement physique avec le jeune homme. J’allais jouer le jeu à fond comme je l’aurai fait si j’avais été en boîte de nuit. Ainsi, dès que la voix féminine du refrain apparue, je décidai de me rapprocher au maximum du corps du jeune homme pour effectuer le fameux collé-serré. Je n’hésitai d’ailleurs pas à jouer la carte de la sensualité en passant délicatement mes mains autour de la taille de ce dernier et en collant mon visage contre son cou, tout en me dandinant de droite à gauche à ses côtés et en simulant même parfois l’acte sexuel. Clairement, c’était l’alcool qui agissait à ma place. En plus, je ne pouvais être plus provocateur, car à présent, je-ne-sais-pourquoi, je collais ma tête contre la sienne comme pour simuler un éventuel baiser. Une sorte d’attraction physique dégageait de nos corps respectifs. C’était hot. Quelque part, peut-être que je tendais là une perche au jeune homme pour qu’il adonne ses lèvres aux miennes.

La tension qui émanait de nos corps me perturbait énormément. Je ne désirais qu’une seule chose, arrivé à être l’ami qu’il manquait à Sawyer. S’il y avait bien un petit truc que je souhaitais s’était rester proche de lui, j’essayais donc de retenir mes pulsions, mais il ne me rendait pas la tâche facile. Pour être honnête j’avais du mal à le comprendre, il laissait entendre à qui voulait bien le savoir qu’il était complètement hétérosexuel, mais lorsque je le voyais se comporter comme il le faisait avec moi je ne pouvais imaginer une seule seconde qu’il puisse être à cent pour cent hétéro. Je savais qu’il me cachait quelque chose, est-ce que je l’attirais ? Est-ce qu’il fallait que je fasse une nouvelle tentative pour qu’il puisse enfin aller jusqu’au bout de ses idées ? A cet instant je me posais la question, il dansait coller serrer contre moi, sa main venait se poser dans mon dos alors qu’il passait ses lèvres dans mon cou puis il approchait sa tête de la mienne. Trop s’était trop. Il était bien gentil, mais mes pulsions étaient renforcées par l’alcool et je n’arrivais plus à penser à autre chose que ses lèvres. Je me jetais donc sur lui, l’embrassant à pleine bouche passant une main contre son dos pour pas qu’il bouge. Lorsque je me rendais compte de ce que j’étais en train de faire je reculais, je ne voulais pas faire une connerie et je venais de la faire à l’instant. S’il se montrait distant avec moi j’allais très mal vivre cette semaine. « Je suis désolé… Je sais que tu ne veux pas. » Une manière de lui faire comprendre que j’étais prêt à recommencer s’il me laissait entrevoir une petite lueur ? Peut-être bien.

Il avait suffit d’une chanson au rythme endiablé et d’une voie sensuelle et sexy pour me rapprocher de Cameron. J’avais en effet entamé un collé-serré des plus hot avec lui, comme j’aurais très bien pu le faire avec n’importe quelle gonzesse en boîte de nuit. Sauf que le problème était bien là, Cameron était un mec et moi j’aimais les femmes. Alors pourquoi jouais-je la carte de la provocation avec lui ? Surement car l’alcool agissait à ma place et m’incitait à céder à mes désirs. Désirs que je repoussai sans cesse. Au final, je pouvais continuer à allumer Cameron aussi longtemps que je le souhaitai, je n’aurai probablement jamais agi envers lui. En quelques sortes, je testai juste mes limites. Sauf qu’à force de provoquer sensuellement le garçon, il avait finit par craquer en se jetant sur moi et en m’embrassant pour la deuxième fois, ou troisième si on compte le baiser du jeu de la bouteille. Bref. J’aurai du m’y attendre et pourtant je fus surpris. J’aurai pensé qu’il aurait retenu ses pulsions. C’est pourquoi, à peine s’était-il détaché de moi pour s’excuser que ma main droite était partit violemment en direction de sa joue. Immédiatement je regrettai mon geste. A présent, c’était certain, le jeune homme n’allait plus jamais m’adresser la parole. Merde. Je m’en voulais à mort. Surtout quand je voyais la mine déconfite qu’il tirait et la belle marque de main que je lui avais laissé. « Putain ! » Déclarais-je presque aussitôt en larme et en m’explosant le pied contre le premier meuble qui venait. A présent, le jeune homme était en train de se tirer de la pièce sans rien dire. « Je suis con. Je suis le pire des enfoirés qui existe. » Marmonnais-je dans un langage incompréhensible. Presque illuminé, je me mis à courir pour rattraper le jeune homme sur le seuil de la porte. En deux-en-trois mouvements, j’attrapai l’ancien candidat par le tee-shirt pour le plaquer contre le mur et l’embrasser fougueusement. Je lui prouvais ainsi mon attirance envers lui.

Zut, mais qu’est-ce qu’il était en train d’arriver entre nous ? Pourtant le début de soirée avait été simple, nous nous retrouvions juste tous les deux pour faire un after, j’étais là pour une bonne semaine et il voulait profiter de moi comme je souhaitais être avec lui au maximum. Le problème et c’est à partir de ce moment que mon cerveau s’était mis en mode repos, j’étais totalement attiré par la lui. Ces derniers temps je ne pensais qu’a lui, j’aurais pourtant pu avoir n’importe quel plan cul avec n’importe quel mec ou fille qui existe, surtout depuis ma sortie, mais non… Il fallait que je tombe raide dingue de Sawyer, lui qui était un parfait hétéro et qui ne me laisserait jamais une chance. Lorsque j’étais parti le prime de mon élimination je n’avais pas hésité à lui déposer un baiser, il n’avait pas eu de réaction et me laissait donc secrètement rêvé de quelque chose. Hors ce soir alors que nous nous chauffions j’avais pris l’initiative de l’embrasser une nouvelle fois… Avec perte et fracas. Je n’eu pas le temps de réagir, je m’excusais juste poliment d’avoir fait ce que je venais de faire, quelques secondes après je senti sa main venir se cogner contre ma joue. Il me l’avait mise avec tellement de force que je me retrouvais à reculer sur le coup, perdant même l’équilibre sur le moment. « Putain ! » Il frappait dans le meuble le plus proche me faisant sursauter, je me demandais s’il n’en était qu’a la première étape, si je l’approchais est-ce que je risquais de subir plus ? Son visage plein de larmes ne m’aspirait rien… J’étais déçu, terriblement déçu par moi et aussi par lui. Pour dire vrai j’étais en état de choc, je n’arrivais pas à me remettre de ce qu’il venait de faire. Je n’ajoutais rien tournant juste les talons pour me diriger vers la porte. J’avais besoin de prendre l’air et d’engloutir une bonne bouteille de whisky ou d’un truc dans le genre. « Je suis con. Je suis le pire des enfoirés qui existe. » J’ouvrais la porte, mais en une fraction de seconde les cartes se retrouvaient à nouveau distribuées. Je me retrouvais contre la porte de la cabine, fermée depuis quelques secondes. Il m’embrassait fougueusement et… J’y prenais goût, j’étais juste trop sur le cul pour saisir ma chance. Lorsqu’il reculait il pu remarquer que j’étais surpris. « Ouah. Est-ce que je rêve ? » Ni une ni deux, je lui sautais aux lèvres, l’embrassant langoureusement. Ce baiser qu’il venait de m’offrir n’était pas suffisant pour me rassasier.

La soirée avait prit une tournure totalement inattendue. Enfin surtout pour Cameron qui n’aurait probablement jamais pensé que je pouvais succomber à son charme. Moi non plus, à vrai dire. Au fond de moi j’étais bien conscient de l’attirance que je portais à son égard mais je n’osais pas me l’admettre. Tout simplement car il était un garçon et que j’étais censé être hétérosexuel à 100%. Malheureusement, je devais accepter la dure réalité : j’étais attiré par Cameron. Je ne pouvais pas le nier éternellement et le fait de risquer de le perdre à cause de la baffe que je lui avais porté m’était tout simplement insupportable. C’est pourquoi j’avais effectué l’un des plus dur choix de ma vie en assumant ma ‘bisexualité’. A présent, je ne pouvais plus faire marche arrière. J’avais en effet plaqué le jeune homme contre la porte de la cabine pour l’embrasser fougueusement. C’était tellement bon. Le baiser aurait pu durer des heures et des heures. Enfin.. à un moment, je dû y mettre fin pour qu’on puisse un peu respirer le temps de quelques secondes. Le commentaire du jeune homme me fit rire. Je n’y répondis cependant pas puisqu’il s’était à nouveau accaparé de mes lèvres. Ce baiser se voulait plus sauvage que le premier. Déjà car j’agrippai le jeune homme par son tee-shirt et ses cheveux, tel un lion enragé. Ensuite, car nos langues s’entremêlaient sans s’arrêter. « Je suis tellement désolé.. je ne voulais pas te faire de mal. » lui susurrais-je d’une manière subite, la voix encore submergée par toutes les émotions que je venais d’endurer. Je passai ma main délicatement sur sa joue à l’endroit exact où je l’avais frappé. Puis, j’y passais mes lèvres de la manière la plus sensuelle qui soit pour arriver jusqu’à son oreille. « J’ai terriblement envie de toi. » lui chuchotais-je d’une manière à peine audible. Instantanément, je passais délicatement ma main sous le tee-shirt du jeune homme pour tâter son torse musclé. Si j’avais été plutôt sauvage quelques minutes auparavant, j’étais maintenant beaucoup plus doux.

Je crois que même si je m’étais crée tout les scénarios possible et imaginable je ne me serais jamais attendu à ce qu’il ce passe autant de chose en quelques petites minutes. Nous dansions juste d’une manière langoureuse et la tentation avait été beaucoup trop forte pour moi. J’avais été faible comme d’habitude et je lui avais sauté dessus. Je ne m’attendais pas à ce qu’il prolonge comme j’en rêvais depuis quelques semaines maintenant, non je me doutais qu’il allait mal le prendre au point de me mettre une baffe ? Jamais je ne l’aurais cru. Lorsque j’avais senti sa main venir s’écraser contre mon visage il fallait admettre que j’avais été très triste et également très en colère. Je ne disais rien, je ne répondais pas à son geste parce que je savais que s’il en était venu à m’en mettre une s’était en grande partie à cause de moi. Cependant j’allais vite changer de pièce car je n’admettais pas que l’on me touche comme ça. Je crois que j’avais bien fait de partir, je n’aurais jamais sans doute vu ce que j’étais en train de voir. Mon Sawyer devenir bisexuel ! Il avait été très rapide, je me retrouvais en effet contre la porte qui, au passage était ouverte il y a quelques secondes et il était en train de m’embrasser. Le temps que je comprenne ce qu’il m’arrivait il avait terminé, il reprenait du souffle et je saisissais l’occasion pour faire la même chose. Ne pouvant pas me contrôler j’avais été obligé de lui placer un petit commentaire inutile qui n’avait pour but que de détendre l’atmosphère. A présent, je savais qu’il ne me repousserait plus, j’en profitais pour lui sauter dessus profitant de ses lèvres sucrées. Nos langues se mélangeaient pendant ce baiser et j’adorais ça. Ma main vint se coller contre son dos le collant encore plus à moi. Il devait surement sentir mon cœur qui s’emballait depuis tout à l’heure. Il agrippait mon t-shirt et mes cheveux, lorsqu’il se comportait de cette manière il était encore plus excitant, si je n’étais pas en train de me retenir je serais déjà surement en train de le violer à l’heure actuelle. « Je suis tellement désolé.. je ne voulais pas te faire de mal. » Je m’arrêtais une toute petite seconde, plongeant mon regard dans le sien. Je savais bien qu’il s’en voulait et s’était quelque chose que j’avais déjà oublier. Passant ma main contre son visage je lui répondais avec douceur et sincérité. « Shttttttt, n’en parlons plus. » Il passait sa main contre ma joue, celle qui avait eu le droit à une grosse salade de phalanges. J’avais encore un peu mal je reculais donc d’un petit centimètre sur le coup, mais lorsqu’il m’embrassait la douleur était comme… Inexistante. Il était tellement excitant lorsqu’il m’embrassait d’une telle manière. « J’ai terriblement envie de toi. » Je plongeais mon regard dans le sien, un petit sourire coquin se dessinant sur mon visage. Il serait donc le premier homme avec qui je ferais l’amour. Je savais à peu prêt comment il fallait que je m’y prenne, ça venait naturellement. Je reprenais possession de ses lèvres avançant jusqu’au lit le plus proche… Le mien. Je le poussais rapidement le faisant donc perdre équilibre et s’allonger en partie sur le lit. Les lits n’étaient qu’une place il avait donc les jambes contre le sol. Je m’asseyais à califourchon sur lui, lui volant un énième baiser j’allais lentement jusqu’à son cou pour le lécher, lui enlevant son t-shirt pour venir lécher toutes les parcelles de son torse, passant un temps sur ses abdos puis sur ses pecs je m’arrêtais au niveau de sa ceinture, relevant la tête vers lui, je lui déboutonnait très lentement et sensuellement son jean. J’avais tellement envie de lui qu’il était très difficile de patienter comme je le faisais. Son jean était maintenant ouvert, je le laissais donc descendre aux jambes du bel apollon, il n’était plus qu’en boxer. Un boxer qui me semblait bien rempli d’ailleurs. Je passais ma main au dessus de ce boxer, le caressant un temps avant de l’enlever. Un petit sourire coquin venait illuminer mon visage, je savais exactement ce qu’il fallait que je fasse pour lui faire du bien avant que l’on passe à l’acte. Je prenais donc son sexe dans ma main que je venais ensuite enfoncer dans ma bouche pour faire quelques vas et viens, ma main caressait son torse, j’accélérais un temps les vas et viens revenant ensuite embrasser le jeune homme d’une manière très langoureuse, je lui mordillais même la lèvre m’approchant de son oreille. « Je suis tout à toi… »

Oscar Wilde a dit un jour "la meilleure façon de résister à la tentation c’est d’y céder". Je n’avais jamais réellement comprit la citation jusqu’à aujourd’hui où elle prenait tout son sens pour moi. Cameron représentait la tentation absolue. Peut-être même plus que cela. La première fois qu’il m’avait embrassé, lors du jeu de la bouteille, tout avait commencé. Il s’était passé quelque chose d’inexplicable entre nous. Evidemment, j’avais fermé les yeux et nier l’évidence jusqu’alors. Le jour où Cameron quittait l’aventure fut un véritable déchirement pour moi. C’est là que je pris réellement conscience de mon attachement envers lui. Quand il m’embrassa pour la deuxième fois, je fus assez troublé mais je décidai une fois de plus de ne rien faire et de laisser supposer que je n’étais pas intéressé. En parallèle, j’entamai une histoire avec la jolie Harley. Cette histoire était sincère et spontanée mais malheureusement, elle n’aboutit à rien. A présent, je retrouvai l’ancien candidat en tant qu’ami. Néanmoins, la vodka que j’avais engloutie en sa compagnie avait suffit à ranimer mon attrait envers lui. Et les événements s’étaient déroulés à une telle vitesse que désormais, j’unissais ses lèvres aux miennes. A peine quelques secondes après que je me sois excusé pour mon acte de violence et que je lui ai fait part de mes intentions le concernant, le joli brun me dégagea de la porte pour me projeter contre un des lits de la chambre. Là, c’était certain, nous allions faire l’amour. J’étais fin prêt. J’avais envie de lui, de son corps, de sa chair. Que nous ne fassions plus qu’un. C’est pourquoi je lui laissais le contrôle de la situation. Ainsi, tout en m’embrassant langoureusement, il m’avait déshabillé pour me faire la fellation la plus intense de ma vie. Je découvrais la sexualité au masculin et je n’en étais pas déçu. J’en voulais encore et Cameron aussi puisqu’il proposait de s’offrir à moi. Ni une, ni deux, je pris les commandes en me positionnant à califourchon au-dessus du jeune homme. D’une manière bestiale, je lui enlevai ses quelques bouts de tissu pour qu’il se retrouve en tenue d’Adam. Tout en m’accrochant à ses lèvres, je caressai le corps dénudé du jeune homme jusqu’à sa verge en érection. Ma main lui offrit deux-trois vas et viens, puis atteignit son anus encore innocent. Un doigt s’y glissa alors facilement. Puis deux avec un peu plus de difficulté. Tout en préparant l’endroit où il allait recevoir mon anatomie, je simulai l’acte sexuel en l’embrassant. Au bout d’un moment, je décidai de franchir le cap. Je soulevai ainsi le frêle corps du brun pour insérer mes bijoux de famille dans son rectum. Lui comme moi poussions un bruit jouissif. Ça y est, nous étions unis. C’était une première, je commençai donc les vas-et-viens tout en douceur. Au fur et à mesure que les secondes passaient j’augmentai la vitesse de l’acte. Et en à peine quelques minutes d’efforts, je finis par jouir en lui. Bien entendu, j’avais prit soin d’enfiler un préservatif. Si bien qu’une fois que j’eus finis, j’avais glissé la capote usée dans un mouchoir. La flemme d’aller aux toilettes. Je jetterai tout ça demain. Bref. Je revins vers le jeune homme, nu comme un ver, pour lui donner un nouveau baiser sensuel. A la suite de cela, je décidai de m’accaparer de sa verge afin qu’il puisse jouir à son tour. Ce ne fut pas bien long puisqu’à peine avais-je déposé mes lèvres pour lui faire une fellation, qu’il me fit goûter à son liquide séminal. N’ayant nullement envie d’avaler, je décidai d’aller me rincer rapidement au lavabo le plus proche. Cameron me suivit sans rien dire. A la suite de cela, nous nous donnions un énième baiser dans la chambre avant de nous rhabiller et de partir nous coucher, chacun de notre côté pour ne pas éveiller les soupçons des autres candidats.