FT SAOIRSE

« On est bloqué. » déclara t-il sereinement à la jolie rousse qui se trouvait dans le cellier également. Vu le ton employé, elle cru surement à une farce de la part du jeune homme mais elle pouvait rapidement se rendre compte que la porte était bien bloquée si elle tentait de l'ouvrir. Si la candidate était là pour sa lessive, Dylan était quand à lui dans ce lieu pour prendre de la nourriture. Il posa donc ce qu'il avait entre les bras par terre et s'assit à même le sol. La Production avait un oeil sur toute la maison, et donc sur le cellier. Ils ne tarderaient pas à intervenir. « Une maison aussi luxueuse et même pas capable de changer une vieille porte. » râla t-il en soupirant. Oh, le Masseur se doutait que cette oublie n'en était pas véritablement un. C'était surement pour créer des situations amusantes pour eux qu'ils pourraient utiliser plus tard. Il espérait juste que Saoirse ne panique pas. Oh non, ce n'était pas tellement qu'il se préoccupait de sa santé mais sinon, il devrait subir ses cris. Si elle faisait le même coup que sur le prime, c'était lui qui allait faire une crise. « Remarque, c'est cool si t'as besoin d’intimité. » Puisque aucune pièce n'avait de verrou. Celle-là non plus mais sufisait de fermer d'un coup sec la porte et le tour est joué. Il s'en rappellera pour la suite. « Pendant que t'aies debout, tu peux me prendre une boite de ses gâteaux, ceux à côté des céréales. » demanda t-il puisqu'elle était juste en face et qu'il lui suffisait de tendre le bras.

« Oh noooooon ! » j’eus une moue boudeuse, en lâchant le tas de linge que j’avais dans la main, dans le panier, feignant de la colère et de la déception. Merde alors, quel calvaire je vais vivre ! Je donnais un coup de pied dans un caillou imaginaire… Non mais je rigole hein. Qui irait se plaindre de rester coincer dans une petite pièce, en compagnie d’un beau mec. Oh sûrement pas moi et sûrement pas les trois quart des filles du chalet. Et c’est sur moi que c’est tombé ! Je lâchais un léger rire. À cet instant précis, j’étais en train de me dire qu’il avait rudement de la chance ce mec, que je ne sois pas du genre claustrophobe. Déjà qu’en temps normal, je peux paraitre chiante alors, si en plus je me mettais à paniquer, ça ne le ferais vraiment pas pour lui. Quoique, la production aurait tellement pitié du pauvre qu’ils enverraient vite quelqu’un pour libérer Dylan de son horrible prison. Oh mais en fait, je ne suis pas chiante… juste spontanée et énergique. « Une maison aussi luxueuse et même pas capable de changer une vieille porte. » J’avais de nouveau cette moue sur le visage, tandis que j’haussais les épaules à sa remarque. Mouais ce n’était pas étonnant. Après avoir acheté une telle baraque, la production devait être carrément à sec, mais ce n’est pas non plus le plus important, les vieilles portes. « Remarque, c'est cool si t'as besoin t’intimité… Pendant que t'aies debout, tu peux me prendre une boite de ses gâteaux, ceux à côté des céréales. » Je me retournais légèrement vers lui, un large sourire étirant mes lèvres. « Être poli, ça doit t’écorcher la bouche… » Lui soulignais-je, avec mon ton enjoué habituel. On apprend ça au gamin ; et même ma fille a déjà assimilé la notion de politesse. Mais je ne vais pas jouer les rabat-joie pour ça, surtout que les rabat-joie, bah ça me fait vraiment chier. Je me contentais de me retourner sur l’étagère cherchant cette fameuse boîte de gâteau que je saisissais. « Attrapes et ne me remercie pas !» lui disais-je, avant de la lui jeter sur ses jambes, alors qu’il était assis à terre, toujours avec ce même sourire. Vous aurez remarqué que, mis à part mes sourires marquant mon éternel optimisme, je reste sobre dans mes gestes et je ne saute pas partout. Je ne suis pas sûre de rester calme aussi longtemps, mais Dylan devrait aussi en profiter le plus possible… « J’suis sûre qu’ils veulent qu’on fasse des trucs cochons ! » Finissais-je par envoyer comme ça, plissant un peu mon nez. Je lâchais un nouveau rire. « ‘Doivent être en manque de film porno ! »

« Etre poli, ça doit t'écorcher la bouche... » Dylan leva les yeux au ciel. Il n'avait pas imaginé la jeune femme être ce type de fille. Elle n'allait pas l'enquiquiner pour trois petits mots quand même ? Parce que si elle voulait jouer sur les petits détails, Dylan pouvait jouer. Heureusement, elle lui fila tout de même sa boite de gâteaux, non sans une dernière remarque. Si elle avait tranquillement donné ce qu'il désirait, la candidate aurait eu droit à ses remerciments. Mais puisqu'elle lui demandait de ne pas la remercier, ce serait malpoli d'aller à l'encontre de sa demande n'est-ce pas ? « Etre Polly ? Tu veux dire moche et chiante ? Ca m'écorcherait bien plus que la bouche. » fit-il avec un sourire mutin. Et hop, une petite plaisanterie sur son ennemie de l'aventure. Il lui semblait que la Rousse s'entendait bien avec celle-ci, elle avait surement du comprendre l'allusion. « Je suis sûre qu'ils veulent qu'on fasse des trucs cochons ! » Toujours avec ce sourire. Bon, tant qu'elle ne faisait que sourire et non s'agiter dans tout les sens, il n'y avait pas de mal. Il lui adresser un léger sourire. « Toi et moi ? Je ne serais pas contre. » fit-il, provocateur. Saoirse est une magnifique femme, il ne se cachait pas ce qu'il pensait d'elle. S'il pouvait donner son opinion négatif sur le physique de certains, il n'était pas non plus avare en compliments. Pourquoi ça marcherait pas dans les deux sens ?

« Etre Polly ? Tu veux dire moche et chiante ? Ca m'écorcherait bien plus que la bouche. » J’eus un temps de réflexion, mais finalement je lâchais un rire bien malgré moi. Ouai parce que j’ai bien compris qu’il parlait de Polly et que je la trouvais plutôt sympa cette petite et pas chiante du tout. Par contre, son jeu de mot et sa réflexion me faisait marrer et je n’allais pas me priver. Enfin. Je pinçais mes lèvres. « Han non, c’est méchant ça ! Y’as plus moche qu’elle quand même, sérieux ! » Mes sourcils se haussèrent, tandis que je réfléchissais. Je pensais à l’autre là, pas très belle, blonde et jeune. Genre ça doit être la plus jeune. « T’sais, la blonde. Pas poupée Barbie, mais l’autre là. Avec une face bizarre. » Mouais, je ne sais pas s’il voyait de qui je parlais. Genre c’était à Hortansia que je pensais, mais je ne connaissais toujours pas son prénom. Bref, tout ça pour un paquet de biscuit, qu’il tenait à présent entre ses mains… et puis, cette histoire de cul. Ouai parce que si personne ne venait nous ouvrir, il faudrait penser à s’occuper un peu. « Toi et moi ? Je ne serais pas contre. » ; « Non. Toi et le paquet de biscuit ! » Lui répondais-je immédiatement, me moquant doucement de lui. « Mais c’est vrai ? Waouh, j’ai entendu dire que t’aimais le superficiel. Je prends ça pour un compliment ! » Bah ouai, j’avais vraiment entendu parler d’un mec qui semblait bien juger les gens par leur physique. A partir du moment où il ne serait pas contre… c’est que je suis un minimum belle à ses yeux. Je répondais à sa provocation, par un sourire, me rapprochant un peu de lui pour pouvoir mieux l’observer. « J’avoue que je ne serais pas contre non plus... »

Dylan fut très agréablement surpris de voir Saoirse apprécier sa blague. Il s'imaginait la candidate s'offusquer, en faire une affaire d'état et défendre corps et âme la candidate avec qui le courant passé bien. Vraiment très agréablement surpris. Comme quoi, il restait bien des candidats lucides pour qui une semaine d'aventure ne signifiait pas tout. Après plusieurs semaines, il comprenait mais là c'était beaucoup trop tôt. Bref. Elle défendit tout de même l'absente sans prendre tout ça réellement au sérieux, parlant d'une autre candidate. « T'sais la blonde. Pas poupée Barbie mais l'autre là. Avec une face bizarre.» Il émit un léger rire. Oh oui, il voyait très bien de qui elle parlait puisqu'il était du même avis. « C'est sur que si tu prends le cas extrême... » répondit-il en souriant. Puis elle se moqua gentiment de lui. A vrai dire, elle aurait très bien pu parler du cas général et parler des autres candidats. Il ne releva pas, ce n'était pas méchant après tout. Il se concentra sur la suite. On le trouvait superficiel ? Ce n'était pas faux, il jugeait en premier sur les apparences et à ce niveau-là, il n'y avait rien à redire sur Saoirse. Ni sur lui selon la candidate puisqu'elle lui retourna le 'compliment'. Il décida d'ouvrir le paquet de biscuits, ressemblant à des oreos. « T'en veux ? Viens t'assoir à côté de moi » fit-il sur un ton amical.

Quand il s’agissait de rire, j’étais bien la première. Que ce soit sur moi ou sur une autre personne. Après, tout dépendait du degré de méchanceté. J’avais eu vent que Dylan et Polly ne s’appréciaient vraiment pas, mais il n’avait pas été jusqu’à la traiter de salope ici. Il y avait rien de mal à rire un tout petit peu après tout. Oh et puis, il n’est pas né celui qui m’empêchera de rire, voilà ! J’avais un peu dévié sur une autre fille, ce qui le fit rire. « C'est sur que si tu prends le cas extrême... » Oh ! Je n’étais pas la seule à la trouver bizarre alors… je me sentais moins méchante tout d’un coup. Je le regardais en souriant et en haussant les épaules. Au moins je lui prouvais qu’il y avait pire que Polly-chou. Passant d’une conversation à une autre, j’évoquais sa superficialité et il ne semblait pas contredire mes dires. Chouette, je ne m’étais pas lamentablement trompé de Monsieur alors. Je restais plantée devant celui-ci, qui m’invitait à le rejoindre. « T'en veux ? Viens t'assoir à côté de moi » Je fis un signe de la tête en guise de oui, sautillant sur mes deux pieds pour m’avancer vers lui, puis me laissait glisser le long du mur, pour tomber sur le sol. Mes fesses, d’ailleurs, firent un bruit bizarre. Je le regardais avec un sourire, tandis que mes doigts s’infiltraient dans le paquet pour prendre un biscuit. « Merciii ! » Je croquais déjà dedans, tenant ce biscuit entre mes deux mains comme un petit écureuil. « J’ai bon alors… C’est toi… Dylan ? » Nous n’étions là que depuis une semaine, je n’avais pas retenu tous les prénoms… si j’avais retenu le sien, c’était aussi un peu pour le fameux sondage. Genre, j’ai fais la meilleur impression, alors que lui a fait la pire, ouai un truc du genre... « T'en fais pas, je vais te demander de me raconter ta vie ! À moins que t'en ai terriblement envie... » Je lui adressais un sourire amusé.

Dylan observa la candidate s'assoir à ses côtés et manger un biscuit ce qui le faisait doucement rire. Un écureuil roux, ça lui allait très bien. Elle n'était pas la bombe fatale par défaut mais Dylan le savait en engageant la conversation. « J'ai bon alors... C'est toi... Dylan ? » Il acquiessa d'un signe de tête positif. Quand à lui, il connaissait déjà son nom et ne comptait pas faire semblant de l'oublier parce qu'elle n'était pas sur du sien. « C'est bien moi, le mec superficiel. Mais si mes critères de selection sont dans un premier temps basé sur le physique, il en faut plus pour me plaire. Je te dirais si j'ai toujours envie de coucher avec toi après que l'on soit sorti.. à moins que je cède à mes pulsions avant. » plaisanta t-il. Autant il pouvait coucher avec une inconnue qui lui plaisait, autant il ne pouvait plus si cette même inconnue s'avérait être dénuée de tout intéret. Autrement dit, on verra si Saoirse se trouve être intéressante à ses yeux. « T'en fais pas, je vais pas te demander de me raconter ta vie ! A moins que t'en ai terriblement envie. » « Vas-y, demande-moi ce que tu veux savoir. Une question chacun. Je te répondrais... si j'en ai envie. » répondit-il taquin.

C’est parce que j’ai presque mes oreilles partout, que je connaissais parfois quelques détails sur les habitant du chalet. Mais très peu pour tout dire. Dylan en faisait partit et il faut croire que je n’étais pas si mal informée. « C'est bien moi, le mec superficiel. Mais si mes critères de sélection sont dans un premier temps basé sur le physique, il en faut plus pour me plaire. Je te dirais si j'ai toujours envie de coucher avec toi après que l'on soit sorti.. à moins que je cède à mes pulsions avant. » Je lâchais un rire que je ne pu réprimer. « J’vais essayer d’être à la hauteur alors ! » Clamais-je, en m’asseyant mieux, mon dos bien droit contre le mur. Puis je me mis à balancer mes cheveux de droite à gauche à la façon Head and Shoulders, lui adressant par la suite un sourire en coin, levant un sourcil évocateur. « Mais perso, j’pense pas que tu réussiras à me résister… » Je restais sérieuse presque trente secondes quand même, avant de rire à nouveau. Non pas que je n’en suis pas sûre. Je crois en mon potentiel séduction hinhin… mais je devine que ce monsieur à déjà vu passer de plus belles femmes que moi. Et puis, j’ai pas non plus une vie super intéressante, ni palpitante. « Vas-y, demande-moi ce que tu veux savoir. Une question chacun. Je te répondrais... si j'en ai envie. » Ah non, mais non, il faut répondre à toutes les questions dans ses cas là. Sinon ce n’est pas du jeu quoi… à moins qu’il ne soit trop pudique pour répondre à certaines question… « Ca marche ! Première question, facile : d’où viens-tu ? »

« Ca marche ! Première question facile : d'où viens-tu ? » Pour une première question facile, c'en était bien une, très banal et simple à répondre. Il pouvait tout aussi bien se contenter de donner le nom de sa ville et remplir ainsi le marché. Mais s'ils se mettaient tout deux à faire ça, ils se feraient rapidement chier. « A la base, je viens d'une petite ville du Massachussetts. J'y ais grandi en toute simplicité avec mes parents, fils unique. Puis j'ai fini par m'installer à L.A. pour tenir mon propre salon de massage. » C'était quand même plus complet qu'un simple 'Los Angeles'. Le but des questions était quand même de connaitre davantage l'autre personne. Il espérait que la rouquine joue le jeu et fasse de même. « Pourquou avoir participé à Three Wishes ? »

Il fallait bien commencer doucement, enfin, j’avais cette approche là. Je ne m’attendais pas à plus qu’une simple répondre et pourtant Dylan argumenta. Je savais alors non seulement qu’il était de Los Angeles, autrement dit un lieu où j’avais habité pendant quatre ans et qu’en plus, il était masseur, ce qui était toujours bon à savoir n’empêche. « Pourquoi avoir participé à Three Wishes ? » Je lui adressais un plus large sourire. J’allais doucement. Lui, il entrait directement dans le vif du sujet. Bien. « Franchement, j’en sais rien. Au tout début, c’était pour me trouver quelqu’un, mais je pense que ça ne va pas être possible. Z’êtes beau, vous les mecs, mais bon… Genre j’aimerais bien trouver quelqu’un comme moi. Ici, mis à part Milo, j’vois pas qui peut être aussi cinglé que moi, mais il n’est pas vraiment mon « type ». » J’haussais les épaules. « Je suis là pour m’amuser du coup et gagner de l’argent ! » Bah ouai, parce que je suis légèrement sans emploi en fait. Je croque dans mon biscuit, avant de lui adresser un sourire en coin ! « Je sais pas pourquoi, j’suis sûre que t’es venu en couple ici ! Dis-moi tout ! Une fille, un garçon ? »

La jolie Rousse se prêta au jeu et développa sa réponse. Ainsi, elle était initialement là pour l'Amour, la base de l'émission après tout mais peu de candidat osait l'avouer. Chercher l'amour dans une télé-réalité ? C'était si ridicule. Dylan quand à lui y croyait et n'hésitait pas à le dire. La première saison date d'une année déjà et des couples de l'émission sont toujours ensemble. La preuve que c'était possible. Cependant, elle lui confia ne plus trop y croire puisqu'aucun homme ne lui correspondait mentalement. « Ici, mis à part Milo, j'vois pas qui peut-être aussi cinglé que moi, mais il n'est pas vraiment mon "type" » Puis elle conclue qu'elle était là pour s'amuser et l'argent. Dylan ne put s'empêcher de sourire. Est-ce qu'il avait bien compris concernant Milo ? Parce que ça lui ferait presque peur. D'abord Hortensia, puis Milo. Pensaient-ils la même chose du physique loin d'être avantageux du candidat ? Il était obliger de s'en assurer. « Alors toi aussi tu le trouves repoussant ? » Dylan ne mâchait pas ses mots. Saoirse savait qu'elle pouvait se lâcher avec lui sans pour autant passer pour une méchante à ses yeux. « Je sais pas pourquoi, je suis sûre que t'es venu en couple ici ! Dis-moi tout ! Une fille, un garçon ? » Il haussa un sourcil, plutôt surpris. Jamais il n'aurait pensé être accusé d'être en couple. « Si j'étais venu en couple, ce qui n'est pas le cas, j'aurai tout aussi bien pu venir avec un homme qu'une femme. Mais si tu as encore des doutes, ils seront dissipés plus tard par mon comportement. Puisque je suis célibataire, si le désir est grand je ne compte pas me retenir. Après je ne suis pas non plus là pour m'exiber en plein ébat. » Il poursuivit ensuite avec une nouvelle question. « T'as besoin d'argent pour quoi ? »