Le plus dur dans ce genre de jeu, c'est de savoir juger la quantité de vêtement à prendre avant de partir de chez sois. Sans oublié qu'il faut savoir bien les choisir, autant tenter d'être en valeur à la télé. Enfin, pour ceux qui me connaissent il ne faut pas s'attendre à me voir tous les jours vêtue d'une robe de soirée et de talons. Je me contente bien souvent de short en jean, d'un slim, ou d'une robe large sous laquelle je mets un leggins. Très simple en fait. J'aime pas me sentir mal à l'aise dans ce que je porte. Par exemple, le robe que je portais au prime ... Je ne l'aurais jamais choisie seule. Et les chaussures, j'ose même pas y penser. Nous avions désormais passée une nuit au sein du petit chalet de Vancouver. Quand je dis petit, j'exagère, il n'a rien de petit comparé à mon appart à Charlotte. J'avais décidé ce matin, de ranger ma valise dans le dressing. Déposer ainsi mes affaires signifiait que ça ne serait pas éphémère. Cela signifiait que je me posais pour une durée de temps indéterminée. A genoux face à ma valise, je soufflais péniblement contre l'une de mes mèches de cheveux qui revenait sans cesse devant mes yeux. J'entendis alors des pas et me retournais rapidement pour apercevoir une candidate et sa valise. C'était la jeune fille avec qui j'avais discuté hier soir, celle que j'avais plutôt bien apprécié. Je n'avais cependant pas retenu son prénom, me disant qu'il serait toujours temps de le faire plus tard. « On a eu la même idée à ce que je vois. » Je lui souriais tout en déposant une pile de t-shirt « Au fait, je t'ai même pas demander c'était quoi ton prénom. » lui avais-je alors demander en souriant.

FT SAOIRSE

Je viens tout juste de me réveiller. L’heure n’est pas aussi tardive que je ne l’aurais pensé, malgré notre fiesta hier. Enfin, il fallait bien fêter notre arrivée dans le jeu et nous souhaiter d’y rester le plus longtemps possible entre nouveaux « coloc’ ». Je me levais donc, la tête encore un peu dans le pâté, vite réveillé par une giclée d’eau dans mon visage. C’est que maintenant, on est filmé heure vingt-quatre, sept jour sur sept. Je me suis toujours moqué de ce que pensent les gens de moi, mais je n’ai pas non plus envie d’être constamment négligée à la caméra. Tant qu’à faire, autant apparaitre à son avantage. Mes cheveux attachés en arrière et mon visage rafraichit, je jugeais bon de m’installer pour de bon. Au moins ça sera une bonne chose de faite et qui ne sera plus à faire une prochaine fois. Oui, je m’étonne à penser ça. Je pris alors ma valise qui était au beau milieu de la salle de bain je ne sais pas pourquoi et je la traînais dans l’espace qui était réservé à nos vêtements. J’avoue d’avoir peut-être abusé sur les vêtements, mais ce n’est pas de ma faute. C’est pas comme si j’en avais tellement peu chez moi, qu’il me fallait qu’une seule valise pour partir une semaine. C’était étonnant de ne trouver qu’une seule valise m’appartenant, parce que j’aurai été capable d’en prendre au moins deux minimum rien que pour mes chaussures. Loin de moi l’idée d’être une fashionista en plus ! Quelques minutes plus tard, je débarquais dans cet immense dressing composé de plusieurs rangées. Bon allez, je me lance pour la deuxième. Une jeune fille était déjà présente et était accroupie. « On a eu la même idée à ce que je vois. » Je tournais ma tête dans la direction de Polly. Ouai, je crois avoir retenu son prénom, c’est super ! « Ouep ! » Lâchais-je, en même temps qu’un petit bruit. C’est que même en faisant du sport et tout, je n’avais pas de supers bras musclés. Un garçon à mes côtés n’aurait pas été de refus. J’allais à reculons vers elle, faisant attention à ne pas me casser la figure ou de me prendre les pieds sur quelque chose. « Au fait, je t'ai même pas demandé c'était quoi ton prénom. » J’étais enfin arrivée à une place de libre, pas loin de Miss Trop Chou, à qui j’adressais un sourire. « Ah non effectivement ! Mais si tu tiens vraiment à le savoir, c’est Marie-Antoinette » Disais-je, en essayant de prendre un accent français sur le prénom. Comme si de rien était, je me baissais pour ouvrir ma valise, mais je finissais par lâcher un rire, en levant mes yeux vers elle. « J’rigole hein ! Moi c’est Saoirse… » Bon, c’est un prénom très bizarre, qui ne se prononce même pas comme ça s’écrit. C’est irlandais quoi, comme moi. Je me relevais pour ouvrir une porte du placard, tout en jetant un coup d’œil aux vêtements de la jeune fille. Je ne pu m’empêcher de rire. « Sérieux ! Tu portes ça ? » Lui demandais-je, en ne me gênant pas pour tirer le premier tee-shirt de la pile pour le déplier. Mes yeux s’arrondirent : encore plus horrible déplié !

Je la voyais se débattre avec sa valise tout comme je l'avais fait quelques instants plus tôt. J'avais espérer un coup de main viril mais il faut croire que les hommes avaient perdu de leur galanterie légendaire. Ou alors, ils n'avaient peut-être simplement pas eu le temps de venir le faire. Peu importe, j'étais débrouillarde et j'y était arrivée. La candidate y arriverait aussi, d'ailleurs j'ignorais toujours son prénom. C'est pour cela, que je lui demandais, précisant que je n'avais pas eu le temps hier soir. La rouquine me répondit qu'elle s'appelait Marie-Antoinette. Je levais un sourcil intriguée par ce prénom qui me rappelait soudainement un film dans lequel j'avais vu Kirsten Dunst. Je n'eu pas le temps de lui demander ses origines que celle-ci éclata de rire pour finalement admettre que son prénom était Saoirse. J'avais déjà entendu ce prénom autrefois, mais j'avais toujours autant de difficulté à le prononcer. C'était un prénom Irlandais je pense ... « T'es Irlandaise ? » C'était la seule façon d'en avoir le coeur net. Etant une femme et par définition : multifonction, la discussion ne m'arrêtait pas et je rangeais actuellement une pile de t-shirt dans le dressing. Je n'eu pas le temps de poser ceux-ci que Saoirse en attrapa un après m'avoir demandé si je portais vraiment ça. Je regardais le t-shirt qu'elle tenait entre les mains. Hé, mais je l'adore moi ce t-shirt. Il est cool, il est bien large et j'suis bien à mon aise dedans. Ok, j'avoue je l'ai piqué à mon frère. Mais c'est le genre de t-shirt que tout le monde peut mettre non ? Je posais ma pile, lui reprenais le t-shirt. « Y a quoi qui ne va pas avec ce t-shirt ? » Je n'avais jamais été une adepte de mode. Je privilégiais souvent le confort au reste. Certes, cela n'était pas toujours sexy ... Mais ce t-shirt n'était tout de même pas immonde. Je m'avançais alors versa sa valise encore fermée. « T'es le genre de nana à porter quoi toi ? »

Marie-Antoinette, je ne sais même pas d’où je le sortais celui-là. Si, évidemment de l’histoire de France, mais ça n’avait rien à voir avec le contexte. Quoique, quand on voyait la tête que Polly faisait à cette annonce, j’aurai du lui faire croire un peu plus longtemps que je m’appelais ainsi. « T'es Irlandaise ? » Je lui sourirais, en secouant la tête de haut en bas en signe de oui. « Décidément, je ne peux pas cacher mes origines ! Pouwah ! J’suis née en Irlande oui, à Waterford, mais je suis américaine ! » Disais-je, gonflant un peu ma poitrine pour montrer ma fierté, mais que l’on s’entende bien : je ne suis absolument pas chauviniste et je n’ai pas honte de mes magnifiques origines irlandaises. C’est simplement que mes six mois passées en Irlande ne font pas de moi une vraie irlandaise digne de ce nom. « Tu viens d’où toi, Polly ? » Lui demandais-je. J’étais curieuse de savoir de quel coin venait les autres candidats. Peut-être tomberais-je sur une autre personne habitant Atlanta. Ca serait cool. J’inspectais le dressing, quand le vert de son tee-shirt me sauta aux yeux. Tout de même, comme beaucoup d’irlandais, j’aimais beaucoup la couleur verte, mais le vert de son tee-shirt, ce n’était vraiment pas possible. C’est qu’elle est toute jolie la Polly : pourquoi s’infligeait-elle un truc comme ça ? « Y a quoi qui ne va pas avec ce t-shirt ? » Je la regardais toute sourire. Je ne voulais pas paraître méchante, oh non surtout pas. Elle reprenait son tee-shirt, que je pointais alors du doigt. « Ce vert ! Et la coupe quoi, il est tout élargie ! » Et tout usé aussi. Mais c’est vrai que j’ai tendance à m’occuper de ce qui ne me regarde pas. J’haussais légèrement les épaules. « T'es le genre de nana à porter quoi toi ? » Je lâchais un léger rire, avant de me retourner vers ma valise, que j’ouvrais. Je fouillais, pour en tirer un tee-shirt. « Le genre de nana à porter des tee-shirt extra large pour être tranquille ! » Lui répondais-je, en lui montrant un tee-shirt semblable au sien, sauf qu’il n’était pas autant élargie et déteint. « Sauf que moi il est tout beau, et pas le tien ! » Et na ! Je passais vivement ma langue de ma bouche, mon air amusé sur le visage.

«Décidément, je ne peux pas cacher mes origines ! Pouwah ! J’suis née en Irlande oui, à Waterford, mais je suis américaine ! » Seule la consonance de son prénom m'avait aidé à trouver la part d'Irlandaise qui sommeillait en elle. Cela dit, celle-ci affirma très vite qu'elle était plutôt américaine. Un sourire s'étira sur mon visage. A mon avis, la majorité des candidats le serait. « Tu viens d’où toi, Polly ? » J'avais toujours rêvé d'être française ou bien italienne... Peut-être même espagnole. Pourtant, je ne pouvais aucunement me vanter de ces nationalités puisque j'étais tout ce qu'il y a de plus américaine. « J'viens de New-York, mais ça fait trois ans que je vis à Charlotte avec mon frère. » Nous avions quitté tout ce que nous avions pour cette nouvelle ville, pour démarrer une nouvelle vie. Autant lui que moi. N'oublions pas cependant que l'objectif premier en venant ici était de poser mes affaires et je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi Saoirse n'aime pas mon t-shirt. En réalité, je l'admet ... Il n'est plus très beau. En tout cas, on voit que ce bout de tissus a fait son temps mais la valeur de celui-ci est plus sentimentale qu'autre chose. « Ce vert ! Et la coupe quoi, il est tout élargie ! » Okey, ça, je pouvais lui expliquer pourquoi. « Oh je vois ... En fait si il est élargi c'est parce qu'il était à mon frère. J'lui ai volé avant de partir. Alors oui, il est un peu large et un peu usé aussi. Mais rassure toi, je compte seulement le mettre pour dormir. » Teddy et moi avons toujours été fusionnels alors forcément, c'est celui qui allait le plus me manquer durant mon aventure. Curieuse comme je le suis, j'avais demander à Saoirse quelle sorte de vêtement elle avait pour l'habitude de porter et la réponse qu'elle me donna me fit sourire « Le genre de nana à porter des tee-shirt extra large pour être tranquille ! Sauf que moi il est tout beau, et pas le tien ! » J'attrapais un autre t-shirt dans ma pile de vêtement, un qui se trouvait être un peu plus joli que le précédent. « Tu vois, je n'ai pas que des t-shirt usés hein. » Avais-je dit en agitant le vêtement devant son visage. Lorsque je jugeais qu'elle l'avait assez contemplé, je le reposais et commençais à ranger mes robes.

Curieuse, je lui demandais d’où elle venait. En quelques sortes, ça m’importait peu, ou en tout cas, mis à part habiter à Atlanta comme moi ou en général, en Géorgie, ça ne jouait pas dans la balance. Je n’allais pas l’aimer sous prétexte qu’elle vivait de l’autre côté des Etats-Unis. « J'viens de New-York, mais ça fait trois ans que je vis à Charlotte avec mon frère. » J’acquiesçais d’un mouvement de tête. Non pas que je m’en foutais, mais je ne sautais pas toujours de joie pour un rien. Pas toujours non ! « Oh je vois ... En fait si il est élargi c'est parce qu'il était à mon frère. J'lui ai volé avant de partir. Alors oui, il est un peu large et un peu usé aussi. Mais rassure toi, je compte seulement le mettre pour dormir. » C’est vrai que j’avais tendance à chipoter pour un rien quand il s’agit de vêtements, mais il faut me comprendre. J’avais l’habitude d’habiller des gens pour le cinéma. Si ces vêtements ne sont pas impeccables, ça ne va pas pour moi. Parfois, j’ai tendance à faire exactement la même chose avec la réalité. Ne parlons pas quand je vais dans un magasin de vêtement et leur manière parfois de les associer. Aaaah j’ai des fois envie de faire un carnage. Donc elle m’assurait qu’elle ne comptait le mettre pour dormir. « Oh tu fais ce que tu veux en fait… ‘Faut pas toujours m’écouter ! » Lui disais-je, en riant, mais c’était un peu, beaucoup vrai. Puis, vint le tour de ma révélation. Ouai, j’étais aussi du genre à vouloir me sentir à l’aise dans mes vêtements et donc, à ne pas m’encombre de vêtements trop serrés et inconfortable. Elle me montrait alors un nouveau tee-shirt. Mieux ! Oh oui beaucoup mieux ! « Tu vois, je n'ai pas que des t-shirt usés hein. » Je la regardais avec mon petit air amusé, tandis qu’elle m’agitait son vêtement sous le nez. Je secouais la tête de droite à gauche, me résignant : « Je travaille dans le monde de l’habillage… j’ai l’habitude d’être critique sur ça ! Trop ! » Oh que oui, beaucoup trop et elle en faisait les frais. Je me baissais sur ma valise, puis je lui montrais du doigt. « Par contre, je peux te parier que j’ai emmené beaucoup plus d’affaires que toi ! »