Depuis le début, elle s’était tellement concentrée sur l’immense bibliothèque de la salle de détente qu’elle n’avait encore jamais concentré son attention sur la table de billard. C’était désormais chose faite puisqu’elle tournait autour depuis quelques secondes. En théorie, elle savait comment jouer et qu’est ce qu’il fallait faire pour gagner. En pratique, cela s’annonçait surement folklorique. Mais qui ne tente rien n’a rien. Elle attrapa donc le triangle pour positionner les boules comme il fallait et attrapa ensuite la canne. Voila, elle pouvait commencer. Elle posa la blanche sur le petit point qui semblait lui être destiné et se positionna tant bien que mal pour tirer. Elle réussit à toucher la boule après trois tentatives infructueuses et celle-ci n’était pas vraiment extraordinaire puisqu’elle frappa vaguement … le triangle qu’elle avait oublié d’enlever. Douée la Rosaly. Elle s’empressa donc d’aller le retirer et regarda autour d’elle pour être certaine que personne n’avait suivi son petit manège. Son regard s’arrêta sur Jacob, sur le pas de la porte. Depuis combien de temps était-il là ? Qu’avait-il vu ? Où sont les pouvoirs télépathiques quand on en a besoin ? A défaut, elle plissa légèrement le visage avant de demander.« T’es là depuis combien de temps ? » Ayant toujours la canne dans les mains, elle s’en servit comme arme en la pointant sur lui. « Si tu essaies de tricher, je m’attaque à ces boules. » Elle pointa son regard sur ses parties intimes et prit un air vaguement menaçant pour paraitre un tant soit peu crédibles.

Un lundi bien ordinaire. Je cherchais désespérément une distraction qui allait faire passer le temps un peu plus rapidement qu'il ne le faisait en ce moment. Je passai par le salon, rien d'amusant, la cuisine était pratiquement vide, la salle de détente absolument ri.. non, c'est pas vrai, est-ce que je tombe au bon moment et oui. La jeune femme qui venait tout juste de frapper la petite boule blanche cogna sur le triangle qu'elle avait oublier de retirer. Assez amusant, je dois avoué. Je retins un rire pour ne pas me faire démasquer, mais malgré moi, ce fut un échec. Appuyer contre le cadre de la porte, un sourire aux lèvres, je fixai la jeune femme qui était nulle autre que Rosaly. « T’es là depuis combien de temps ? » J'haussai les épaules, me redressant au même moment pour lui faire face. « Assez longtemps pour voir que t'as besoin d'un petit cours de pratique. » dis-je tout sourire. La deuxième remarque de celle-ci me fit porter automatiquement l'une de mes mains devant mon entrejambe pour le protéger. Bien qu'il m'arrivait de jouer avec le feu, je tenais quand même à mes bijoux de famille. Je m'approchai alors de la jeune femme, prenant une canne au passage et m'installai au côté de la table. « Je crois que tu sais maintenant qu'il faut retirer le triangle avant de jouer. » Je lui fis un clin d'oeil amusé tout en prenant soin de garder une légère distance avec celle-ci. Question de protection personnelle.

Ce n’était pas non plus une tare de ne pas savoir jouer au billard, ce n’était pas comme si elle ne savait pas faire cuire des pates ou faire du vélo. Ce n’était pas indispensable à la survie de la race et le savoir ne changera en rien sa vie. Mais être assez étourdie pour oublier d’enlever le triangle était assez dérangeant, selon elle en tous les cas. « Vraiment ? Je ne vois pas du tout ce qui te fait dire ça ! » Elle n’était pas d’aussi mauvaise fois pour affirmer cela sérieusement, c’était de l’humour bien évidemment. Tout comme le fais qu’elle s’occuperait de ses boules à lui, elle n’en avait pas du tout l’intention mais qu’il mette sa main pour se protéger la fit rire. Avait-elle l’air aussi menaçante que ça ? En général, elle n’était pas une bonne actrice mais elle y avait peut-être mit trop d’ardeur. Ou était-ce une simple réaction masculine mué par un réflexe. Oui, ce devait plutôt être ça. Elle ramena très vite la canne vers elle et se tourna vers lui alors qu’il en attrapait une à son tour et se rapprochait de la table. Elle ne savait pas vraiment comment fonctionner, elle semblait être un cas désespérée au premier abord. « Oui, je ne risque plus d'oublier! » Elle lui tira la langue avant de se placer juste en face de lui, attendant de voir par quoi il voulait commencer. « Je suis suspendue à vos lèvres Jacob, ô roi du billard. » Toujours flatter son professeur, elle savait cela depuis longtemps !

« Je suis suspendue à vos lèvres Jacob, ô roi du billard. » Je ne pu m'empêcher d'émettre un léger rire à cette réplique. Moi, roi du billard ? Jamais de la vie. Tout ce que je sais faire, c'est de viser avec la canne, donner un petit coup et c'est tout. J'arrive a faire entrer les boules, mais je n'ai aucune stratégie comme les professionnels. Je frappe dans le tas, si on veux. Bref, je fis mine de rien et étant bon samaritain, je n'ai pas broncher et je m'approchai de la jeune femme, laissant ma canne appuyer sur la table de billard question qu'elle ne dérange pas. Je voulais bien lui démontrer mes talents, soit dit en passant très limité, mais il fallait que je sois près de celle-ci, vous savez comme dans les films. L'homme en profite et s'approche très près de la jeune femme qui joue les cruches, mais qui sait très bien quoi faire, simplement pour sentir la présence de l'homme derrière elle. Quoi que dans ce cas-ci, je ne crois pas que Rosaly jouait les cruches. Après tout, le jeu du billard était une question de technique et puis je dois avouer que Rosaly n'était pas du tout repoussante. Alors, je m'étais approché de celle-ci et passa un de mes bras autour de sa taille pour venir attraper l'extrémité de la canne tandis que mon autre main se déposa sur la sienne. « C'est assez simple, tu donnes un petit coup, pas trop haut, ni trop bas, sinon tu risque de faire sauter la boule ou tout simplement la manquer. » dis-je doucement dans un léger murmure près de l'oreille de la jeune femme. « Un... petit...coup. » Je donnais un petit coup, les mouvements de Rosaly m'imitant. Je fixais la petite boule blanche venir briser le triangle et répandre à présent plusieurs boules de toute les couleurs sur la table en question.

Les lèvres de Jacob indiquèrent à Rose qu’il riait doucement. Soit il la trouvait ridicule, option à ne pas négliger, soit il était bien loin d’être le roi de quoi que ce soit. Même se ce n’était pas le cas, il ne pouvait être pire qu’elle donc c’était un roi pour elle. Et elle serait un fidèle sujet en faisant exactement les mêmes gestes que lui. Qui sait, l’élève dépasserait peut-être le maitre ! Elle lui adressa un léger sourire en le voyant contourner la table pour se placer derrière elle. La réplique exacte d’une scène de film. Ils étaient ensuite censés pousser toutes les boules pour faire l’amour passionnément sur la table, mais ce serait spoiler. Jacob sentait bon, ce fut sa première pensée lorsqu’il vint à presque épouser les formes de son corps. Suivant chacun de ses mouvements, elle réussit à faire aller la boule blanche à plus de deux centimètres et en était fort aise. Quoi qu’il en dise, pour elle, c’était le roi. En sentant son souffle contre son oreille, elle comprit qu’il avait oublié, lui aussi. Si ça se trouve, il venait de lui demander d’ôter tout ses vêtements pour la prendre immédiatement, bien que ça paraisse peu probable. Dans le doute, elle décida de lui rafraichir la mémoire. Elle décala sa main pour la poser sur la sienne. « Tu es très doué … » Le mais lui pendait au nez. Pour autant, il tarda légèrement puisqu’elle se retourna pour lui faire face. Quelque peu surprise par la distance des plus minimes qu’il y avait entre eux, elle se reprit rapidement. « Mais je suis sourde. Alors je n’ai pas entendu ce que tu as dit. » Elle grimaça légèrement comme pour s’excuser avant d’attendre qu’il répète.

Après avoir envoyer la petite boule blanche cogner contre les autres, Rosaly se retourna avec grâce et me fit face. Je restai en position, plus près de celle-ci que je ne l'imaginais. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres et je posai mon regard sur les lèvres de la jeune femme avant de moi même prendre la parole. « Tu dois viser le centre de la boule... » dis-je toujours dans un murmure qui se faisait plus audible que la première fois. Je me penchai légèrement vers l'avant , frôlant doucement la jeune femme et au passage sentir son doux parfum, pour finalement attraper le petit cube de craie bleu et en mettre un peu à l'extrémité de la canne. J'encrai à nouveau mon regard dans celui de la jeune femme. Elle avait de ces yeux d'un bleu éclatant qu'il était pratiquement impossible de se défaire de son emprise, mais je ne pu m'empêcher de porter mon regard vers le corps de la jeune femme qui se voulait près du mien. Étrangement, malgré le fait que nos corps se frôlait pratiquement, je ne me sentais aucunement mal à l'aise et j'imagine que cela devait en être autant pour celle-ci, sinon elle se serait reculer bien avant. Je commençai doucement à jouer avec la canne que je faisais glisser de ma main pour qu'elle rebondisse doucement sur le sol et ainsi de suite. « Tu veux réessayer ? » proposais-je avec un léger sourire et regardant des yeux la table de billard pour me distraire.

L’absence de distance entre eux ne semblait pas le gêner non plus, ce qui était au mieux. Un léger sourire vint même se poser sur ses lèvres. Rose ayant l’habitude de fixer celles-ci, elle pouvait affirmer sans mentir que les siennes étaient parfaitement proportionnées, et que sourire le rendait attirant, plus qu’il ne l’était d’ordinaire en tous les cas. « Tu devrais sourire plus souvent, ça te va bien. » Elle leva les yeux pour se plonger des les siens en instant. Il avait lui aussi les yeux bleus, ça lui allait bien. Blond aux yeux bleus, le parfait Aryen à y penser. Mais elle n’y pensait pas vraiment, pas du tout même. Hochant la tête à son conseil, elle répéta comme pour ne pas oublier. « Le centre, comprit. » Lorsqu’il s’approcha dangereusement d’elle, elle l’observa un peu plus attentivement, notant ses traits bruts, parfait. Il n’avait vraiment pas été oublié par mère nature. En voyant la chose bleue qu’il frotta contre la crosse, elle comprit la raison de ce rapprochement. Elle n’avait jamais vraiment comprit à quoi cela servait, sans doute à viser le milieu, allez savoir. En tous les cas, elle était prête à réessayer, tant que toutes les boules ne seraient pas rentrées, elle ne le lâcherait pas. Passant sans y penser son index sur sa lèvre comme elle avait l’habitude de faire avant de se concentrer, elle acquiesça donc. « Absolument. Et on vise … » Elle se retourna délicatement pour ne pas le blesser et observa la table avant de désigner une boule rouge qui semblait facile à avoir. « La rouge. » Elle la désigna pour être certaine qu’il n’y ait pas de confusion possible et attrapa le poignet de Jacob pour qu’il se déplace en même temps qu’elle. Elle s’arrêta finalement à l’endroit qu’elle pensait le plus pratique. « Ici c’est bien ? » Pour savoir ce qu’il allait répondre, elle effectua un nouveau demi tour sur elle-même pour lui faire face.

Venant tout juste de complimenté mon sourire, je ne pouvais m'empêcher que de naturellement sourire de plus bel. Fixant toujours le regard de celle-ci, je pouvais sentir les battements de mon coeur légèrement s’accélérer. Pourquoi ? Les téléspectateurs pourraient surement vous l'expliquez ainsi : On peut clairement couper à l'aide de ciseau la tension sexuelle qu'il y a entre les deux candidats. Une telle leçon de billard ne s'était probablement jamais donné sans conclusion explicite. À nouveau, je regardais les lèvres parfaites de la jeune femme sur lesquelles elle faisait doucement glisser son index avant de se retourner vers la table pour m'indiquer qu'elle voulait cogner la boule rouge. Je portai à mon tour mon regard vers la table, un coup facile pour commencer. Lorsque celle-ci agrippa mon poignet, je me laissai transporter vers l'endroit ou celle-ci croyait le plus propice à réussir ce coup. En position, je me penchai légèrement vers celle-ci avant qu'elle ne se retourne vers moi, attendant mon verdict. « Oui...ça devrait aller. » Nos lèvres étaient plus près qu'elles ne l'avaient été. N'importe quel homme en aurait profité et aurait goûter aux lèvres de la jeune femme. La tentation y était, mais je décidai de ne rien faire, ne voulant pas jouer avec le feu. Après tout, elle avait déjà de plus grandes affinités avec certain candidat et pour ne nommer qu'un seul nom, Hassan/Quinn et je ne connaissais la jeune femme que pour lui avoir parler qu'une seule fois. Mon regard jonglait maintenant entre les yeux de Rosaly et ses lèvres.

Evidemment, son sourire s’agrandit lorsqu’elle le complimenta. C’était contagieux et elle le lui rendit donc. Elle n’avait pas spécialement parlé avec Jacob mais elle se sentait bien avec lui, c’était naturel. Après avoir bougé, ils étaient encore plus proches, elle n’aurait eu qu’un léger mouvement à faire vers l’avant si l’envie de capturer ses lèvres devenait trop forte. Ce ne serait rien après tout, rien d’autre qu’un baiser, pour briser cette tension sexuelle qui était montée petit à petit. Le billard était donc vraiment aphrodisiaque, pour une fois, les films avaient raison. Rose voyait bien qu’elle n’était pas la seule à penser à cela, le regard de Jacob s’attardait bien trop souvent sur ses lèvres pour être innocent. Inconsciemment, elle se mordilla la lèvre inférieure avant d’éclater. « Bon, déshabille moi et prends moi maintenant. » Elle réussit à rester sérieuse à peu près trois secondes, le temps où cette idée germa réellement dans son esprit. Mais juste après, elle se mit à rire pour évacuer la tension. « C’était une blague. » Comme si elle avait besoin de préciser … Elle lui donna un petit coup d’épaule avant de se tourner à nouveau. « Bon, on les touche ces boules ou pas ? » Légèrement à double sens, très légèrement. Un sourire vint se poser sur ses lèvres juste après ses paroles et elle pointa la canne vers la blanche, attendant que Jacob de colle de nouveau à elle pour la guider.

« Bon, déshabille moi et prends moi maintenant. » Un peu plus et j'avalais de travers. Je restai silencieux, laissant mon regard parler pour moi qui disait : « Tu te fou de ma gueule ? » Les trois secondes qui séparait cette invitation directe et la rigolade de celle-ci semblèrent interminable. Quant à moi, un léger sourire qui se voulait tout de même forcer apparut sur mes lèvres. Ma main droite se porta à mon épaule lorsqu'elle me donna un petit coup, j'étais toujours un peu absent suite aux paroles de la jeune femme qui eurent l'effet d'une claque au visage. Est-ce que je l'aurais fait si tout cela serait resté dans le sérieux ? Je ne sais pas, à vrai dire, si je sais, mais je vais garder cette réponse pour moi. Je déposai à nouveau mon regard vers la table de billard qui semblait être l'occupation principale de Rosaly. « Bon, on les touche ces boules ou pas ? » J'acquiesçai de la tête avant de reprendre position derrière la jeune femme. J'observai la table en vu d'une nouvelle cible et pointa du bout du doigt la boule jaune qui se trouvait tout juste devant la bleue qui s'enlignait parfaitement vers l'un des trous. « On va essayer de faire entrer la bleu à l'aide de celle-là. » Je ne pris pas la peine d'attendre une quelconque réponse de la part de celle-ci avant de déposer ma main gauche sur le bras de celle-ci et la faire glisser jusqu'à sa main. Ma main droite se déposa sur la taille de la jeune femme pour la faire pivoter légèrement pour un meilleur angle avant d'empoigner l'arrière de la canne. J'appuyai légèrement ma joue contre la tempe de celle-ci et vint murmurer à nouveau quelques mots. « Tout en douceur. » dis-je au même moment que je donnais un petit coup de hanche en frappant la boule jaune qui vint cogner la bleu pour la faire entrer dans le trou à son tour.

Rose comprit rapidement qu’elle avait manqué une occasion de se taire en constatant sa réaction, le néant. Il arrêta complètement de bouger et elle ne se rapprocha pas pour s’en assurer mais elle était presque certaine qu’il avait aussi cessé de respirer pendant quelques secondes. Ces fameuses trois secondes. Fronçant les sourcils en le voyant porter sa main à son épaule, elle se demanda si elle l’avait bousculé assez fort pour pouvoir lui faire mal, ce qui l’aurait étonné. Ne sachant vraiment comment interprété ce geste, elle préféra donc passer à autre chose très vite. Le billard, ce pourquoi ils étaient si proches. Tournant légèrement la tête pour pouvoir lire qu’il voulait avoir la boule bleue, une légère moue s’afficha sur ses lèvres, elle voulait la rouge elle. Mais soit, la bleue était bien aussi, de toute façon il allait falloir toutes les rentrer. Malgré elle, une légère chaire de poule s’empara de son bras lorsqu’il glissa lentement la main le long de celui-ci. A partir de quel moment la situation était devenue réellement ambigüe, elle en saurait dire mais l’ambiance commençait à tranquillement se réchauffer. Elle était lesbienne, lesbienne, alors pourquoi elle réagissait ainsi à son contact, c’était ridicule. Pourtant, lorsque sa main se posa sur ses hanches, elle se prit à l’imaginer glissant un peu plus bas, à s’insinuer un peu plus en profondeur. Le rouge lui monta si rapidement aux joues que cette image s’effaça d’elle-même se peur qu’il ne comprenne ce à quoi elle pensait. Grâce aux gestes de Jacob, la boule entra dans le trou. C’était sa première réussite. Elle sautilla légèrement sur place avant de se rendre compte que ses fesses entraient directement en contact avec les parties intimes de Jacob lorsqu’elle faisait cela. Arrêtant immédiatement, elle préféra se tourner, tout sourire. « Tu as réussi ! » Ce n’était surement pas si extraordinaire que cela pour lui mais pour Rose, c’était une victoire comme une autre. « Tu vois, tu es mon roi du billard et je m’incline devant ta superbe ! »

Je ne sais pas si elle le faisait exprès, mais dans une situation comme celle-ci, il n'en prenait pas beaucoup pour mettre un homme au garde à vous. Heureusement qu'elle cessa immédiatement pour se retourner vers moi, car je crois bien que j'aurais pu vivre un moment embarrassant devant celle-ci. Lorsqu'elle me félicita, je me contentai de sourire et de lui faire une petite révérence de la main lorsqu'elle vint enrichir le fait que j'étais son roi du billard. Ce n'était que de la chance que j'avais en ce moment. En temps normal, j'aurais probablement donner un coup trop fort ou trop faible pour faire entrer la boule dans le trou. Observant toujours la jeune femme qui n'avait pas bouger d'un poil et moi non plus d'ailleurs, je ne savais s'il valait la peine de continuer ce petit cours amplifier de tension sexuelle ou arrêter le tout. Je passai alors une de mes mains dans mes cheveux, les ramenant légèrement vers l'arrière et posai mon regard vers la table de billard au même moment ou je déposai la canne sur celle-ci, prenant soin de ne pas déplacer les boules restantes. « Merci, mais tu y as aussi mit du tien. » dis-je doucement avec un sourire. je reportai alors mon regard vers la jeune femme avant de reprendre à nouveau la parole.« Tu veux poursuivre ? » Je sais que cette question revenait pour une deuxième fois, mais à chaque coup que l'on jouait, la tension semblait augmenter. Je ne pensais plus aux caméras qui nous entouraient et filmait nos moindres gestes, arrivera ce qui arrivera, bien que je tentais de m'enlever toute possibilité de l'esprit.

Elle y avait mit du sien oui, elle avait simplement posé sa main sur la canne. Il était trop gentil avec elle, il aurait pu simplement dire qu’elle était absolument inutile. Elle lui accorda un léger sourire avant de tout de même répliquer. « Heureusement que je suis là, tu ne pourrais pas te vanter d’avoir réussi à faire entrer la boule alors que tu devais te trainer boulet Rose devant toi ! » Elle n’avait aucun problème d’autodérision, au contraire même. Elle se rendit compte qu’il venait de déposer la canne sur le billard, preuve qu’il ne désirait surement pas continuer la partie. Elle pouvait le comprendre, elle avait peut-être mit un peu trop d’enthousiasme pour lui. Il avait surement l’impression de se retrouver face à une enfant. Elle hocha la tête lentement et mordilla sa lèvre avant de lui répondre. « Non, c’est bon. » Elle n’était pas fille à s’arrêter alors qu’elle était en train de gagner mais elle ne voulait pas non plus l’obliger à jouer s’il n’en avait pas envie. Du coup, elle ne savait pas vraiment quoi faire. Elle resta devant lui à jouer avec sa bouche, cherchant quelque chose à dire ou à faire sans paraitre trop enthousiaste ou au contraire pas assez. S’appuyer contre la table, elle se hissa dessus pour poser ses fesses aux bords, laissant pendre ses jambes légèrement écartées. « Sinon ça va ? » Ridicule, absolument ridicule. Elle grimaça juste après avoir sorti cette phrase. « Laisse tomber. » Elle évita à tout prix son regard, certaine qu’il la prenait pour une folle et se contenta juste d’écarter un peu plus les jambes, oubliant que les caméras devaient avoir une très bonne vue sur ses dessous vu qu’elle était en jupe. Jupe qui remontait le long de ses cuisses au fur et à mesure qu’elle bougeait les jambes.

Un sourire se dessina sur mes lèvres avant d'hocher de la tête en signe de désapprobation. « Boulet Rose ? Quel boulet ? » Pourquoi les femmes devaient-elles être si dure envers elles-mêmes ? Enfin, après m'avoir indiquer qu'elle voulait bien cesser de jouer, je lui souris. Que c'est désir soit des ordres. Un silence, étrangement confortable, vint s'installer dans la grande salle. Je suivis au même moment Rosaly du regard qui venait de se hisser sur la table de billard. Je ne portai aucunement attention à ces jambes légèrement écarté puisqu'elle me demandai comment j'allais. Elle ne prit pas grand temps à répliquer de laisser tomber cette question qu'elle devait sans doute trouver idiote pour éviter mon regard ainsi. Après tout, il était un peu tard pour avoir ce genre de conversation après tout ce qui venait de se passer subtilement devant les caméras. C'est alors que je posai mon regard vers les jambes de la jeune femme qui s'était à nouveau légèrement plus écarter, pratiquement prête à m'accueillir. C'est à ce moment que j'en pris connaissance. Je n'étais peut-être pas expert dans la matière, mais je n'étais pas non plus à ce point idiot. La jupe de celle-ci remontait légèrement à chaque coup de jambe qu'elle donnait dans le vide. Elle le faisait exprès, j'en suis sur. Je portai alors mon regard vers la grande porte qui menait à la salle de détente, personne. Je portai mon regard vers la caméra qui nous faisais face et qui devait sans aucun doute avoir une des meilleurs vues et vint m'installer devant la jeune femme sur qui je reportai mon regard, bloquant ainsi un angle de la caméra en lui faisant dos. Je déposai délicatement mes mains sur les genoux de la jeune femme avant de prendre la parole. « Qu'est-ce que tu fais ? » dis-je dans un murmure assez audible pour celle-ci. Peut-être étais-ce seulement que dans ma tête, si cela en était le cas, j'étais réellement en manque. Sinon, elle pouvait me répondre en sachant parfaitement ce à quoi je faisais référence.

Il était décidément un vrai gentleman, refusant de se moquer d’elle-même quand elle-même l’autorisait. Ou peut-être qu’il ne trouvait réellement pas qu’elle avait été inutile, allez savoir. Mais sur le coup, elle se contenta de lui offrir un beau sourire comme remerciement, choisissant la première option. Arrêter le billard n’était pas une bonne idée, ils auraient mieux fait de continuer. Une tension sexuelle à son comble valait mieux que le silence étrange qui retomba sur eux. Elle ne savait pas vraiment comment se comporter, quoi dire pour ne pas avoir l’air trop gourde ou quoi faire pour ne pas laisser le silence se prolonger plus longtemps. Jouer avec son corps était la seule chose qui la distrayait. Elle avait encore en tête la sensation qu’elle avait ressentie lorsqu’il avait posé sa main sur sa hanche, touché ferme mais délicat. Exactement comme il l’aurait fait s’il était en train de toucher ses genoux. Relevant les yeux, elle constata que c’était ce qu’il était en train de faire. Ses joues s’empourprèrent à nouveau et son cœur s’emballa. Qu’est ce qu’elle faisait ? C’était une bonne question. Elle ne pouvait évidemment pas lui avouait ce à quoi elle était en train de penser donc il ne parlait surement pas de ça. Il s’était énormément rapproché d’elle, un peu plus et elle pourrait l’entourer de ses jambes et … Portant un regard aux siennes, elle comprit soudainement sa question. Mon dieu. Descendant immédiatement du billard, épousant quelques secondes son corps avec le sien, elle devint cette fois ci cramoisi et baissa sa jupe avant de le regarder. « Je suis désolée, ce n’était pas prémédité. Enfin je veux dire, je ne l’ai pas fait exprès, ce n’était pas une invitation. » Dans la précipitation, elle se rendit compte qu’elle avait peut-être heurté son égo. Comme ils étaient toujours on ne peut plus proche, elle sépara la distance pour poser ses lèvres sur les siennes, passant une main derrière sa nuque. C’était un simple baiser aussi doux que possible. Son cœur battant la chamade, elle se recula autant qu’elle le pouvait, coupant ainsi court à son baiser et murmura. « Ça, oui. »

« Je suis désolée, ce n’était pas prémédité. Enfin je veux dire, je ne l’ai pas fait exprès, ce n’était pas une invitation. » J'arquai un sourcils avant de pencher la tête légèrement vers la droite, fixant toujours son regard. Si ce n'était pas une invitation, qu'est-ce que c'était alors. Peut-être avait-elle l'habitude de s'asseoir ainsi, laissant une bonne partie de sa petite culotte à la vue de tous qui voulait bien regarder. N'étant plus sur la table de billard, je ne savais que faire de mes mains jusqu'à ce je sente la main de Rosaly se poser sur ma nuque et pour venir déposer ses lèvres sur les miennes. Je levai légèrement les mains, mais n'eut le temps de faire quoi que ce soit que ce baiser avait déjà prit fin et que Rosaly avait reculer de quelques pas. « Ça, oui. » avait-elle murmurer. Étant encore légèrement sous le choc, pas que ce baiser soit désagréable au contraire, c'est simplement qu'en entrant ici, dans la salle de détente, jamais je n'aurais cru vivre ce genre de scène et surtout pas avec Rosaly. Je n'avais aucune idée ou celle-ci se positionnait en ce qui concernait son orientation sexuelle, quoi que ce baiser m'indiqua qu'elle devait probablement jouer dans les deux équipes. Je ne quittai pas du regard la jeune femme et sous l'impulsion, je m'approchai à nouveau de celle-ci, prit délicatement sa tête entre mes mains et vint déposer mes lèvres sur les siennes, l'embrassant langoureusement. Toujours près de la table de billard, j'empoignai la jeune femme par la taille et vint la soulever pour l'asseoir à nouveau sur le billard, prenant soin de tasser les boules qui obstruaient le chemin. Mon pelvis entre les jambes de Rosaly, je m'avançai un peu plus vers celle-ci, frottant doucement mon entrejambe contre celui de la jeune femme.

Cela faisait déjà trois semaines qu’ils étaient sur ce bateau. Et ça avait beau être insignifiant dans toute une vie, cela semblait ici une éternité. Trois semaines sans rien d’autres que quelques petits rapprochements, quelques chastes baisers et le début de quelques préliminaires, rien de très satisfaisant en soit. Dehors, Rose ne pouvait se vanter d’être aussi sage, loin de là, elle ne se rappelait pas la dernière fois qu’elle n’avait pas fait l’amour pendant presque un mois. Sortant au moins une fois par semaine, elle avait de quoi contenter ses nombreuses envies coquines et passer du tout au rien était souvent difficile. Elle avait déjà fait l’erreur une fois, de laisser parler ses envies plutôt que sa raison et était bel et bien sur la route pour le faire une deuxième fois. Cette partie de billard avait révélé ce manque cruel d’affection. Rose avait toujours eu un penchant pour les femmes, toujours, c’était dans sa nature, c’était ce qu’elle était. Mais elle ne pouvait nier le fait qu’une parti de plaisir avec un homme de temps en temps n’était pas désagréable, bien au contraire. Et Jacob était loin d’être laid ce qui était d’autant plus plaisant. Lorsqu’il sépara la distance entre eux, elle s’accrocha à lui un peu comme on s’accroche à une bouée, comme s’il était sa bouée de sauvetage. Passant les bras autour de sa nuque, une de ses mains passa dans ses cheveux, les caressant où s’y agrippant, selon la situation. Comme lorsqu’il la souleva pour la positionner sur la table. S’empressant de passer ses jambes autour de lui, elle affirma encore un peu plus la pression de leurs parties intimes l’une contre l’autre. Une de ses mains quitta sa nuque pour venir défaire sa ceinture puis les boutons de son pantalon pour le faire tomber sur ses chaussures, les rapprochant encore un peu plus. Elle quitta ses lèvres pour passer dans son cou, y déposant de doux baisers enflammés avant de finalement revenir vers ses lèvres, y insinuant sensuellement sa langue. Sa main désormais libre passa sous le tee shirt du jeune homme, le relevant suffisamment pour qu’elle n’ait-a quitter ses lèvres qu’à peine deux secondes. Elle laissa le vêtement choir au sol pour caresser sa peau nue, la découvrant du bout des doigts.

Cela ne prit pas beaucoup de temps avant que je ne me retrouve pratiquement nu, ayant été déshabiller par Rosaly. Mon pantalon à mes chevilles, je levai nonchalamment les pieds pour faire glisser celui-ci hors de mes chaussures et le fit virevolter dans les airs pour le voir retomber sur le sol un peu plus loin. Je retirais facilement mes chaussures que je poussai à mes côtés pour ne pas m'y prendre dedans. À mon tour à présent de découvrir la jeune femme. Je vins alors déposer mes mains sur les cuisses de celle-ci que je vins caresser avec ardeur avant de passer mes mains derrières son dos et lui retirer sa jupe que je laissai tomber au sol. Ne quittant pas ses lèvres, je vins alors passer mes mains sur le haut de celle-ci, lui caressant les hanches et montant progressivement pour finalement le lui retirer et déposer à nouveau mes lèvres sur les siennes en y glissant ma langue sensuellement. Une de mes mains revint sur l'une des cuisses de celle-ci et doucement, je vis le chemin vers le sexe de la jeune femme que je vins caresser à l'aide de mes doigts. Je ne pensais plus à rien, les caméras n'existaient plus, personnes ne pouvaient faire irruption dans la pièce, ce n'était que moi et Rosaly. Le désir avait prit le dessus, cela faisait bien plusieurs semaines que mes pulsions se faisaient sentir, mais qu'aucune action n'avait été accomplit. Je sentais mon sexe gonfler dans mon boxer, ce qui me donna le réflexe d'agripper, à l'aide de ma main libre, les fesses de la jeune femme que je rapprochai de mon pelvis. Ma respiration se faisait légèrement plus forte. Mes baisers s'étalaient jusqu'au cou de la jeune femme avant de revenir à ses lèvres. Ma droite continuait de donner du plaisir à la jeune femme alors que la gauche se glissait sur le dos de celle-ci pour finalement atterrir sur son soutien-gorge que je tentais de dégrafer.

Rosaly ne pensait plus, elle se contentait d’agir. Ou si elle pensait, c’était aux lèvres du jeune homme qui langoureusement vinrent se poser sur son cou. C’était à son corps presque nu contre le sien, à ses mains qui s’introduisaient sous ses vêtements, l’effeuillant avec soin. Ils se retrouvèrent bien vite à égalité ce qui était loin de lui déplaire. Un soupir s’échappa de ses lèvres lorsque ses doigts s’insinuèrent en elle. Penchant quelques secondes la tête en arrière, il en profita pour couvrir son cou de baiser alors qu’elle sentait une chaleur l’envahir peu à peu. Elle avait envie de lui, c’était indéniable, son corps le lui prouvait parfaitement bien en cet instant, ce qui ne pouvait échapper à Jacob. Elle remplaça bien vite les mains qui essayaient de dégrafer son soutien gorge pour le faire à sa place, balançant celui-ci un peu plus loin. Leurs corps presque entrelacés ne laissaient rien à l’imagination et elle sentait qu’il en avait tout aussi envie qu’elle. Se baissant un peu, elle réussi à tirer son caleçon vers le bas pour libérer sa verge. Une de ses mains glissa sous la sienne qui lui procurait toujours chaleur et bien être pour la prendre en main et lui procurer à son tour du plaisir. Bien rapidement, elle repoussa les boules de billard qu’il y avait à côté d’elle pour s’allonger sur la table, invitation plus qu’explicite à Jacob pour qu’il la rejoigne. Elle tourna la tête vers lui, se passant sensuellement la langue sur sa lèvre avant de la mordiller.

Sa main caressant ma verge, je fermai les yeux un bref moment, sentant l'excitation bouillonner à l'intérieur de moi. Son corps s'offrait à moi, maintenant étendu sur la table de billard, je la regardai un bref instant humecter ses lèvres à l'aide de sa langue. Cette image ne fit que me procurer un plus grand frisson de désir. Avant de la rejoindre, je m'abaissai légèrement, caressant ses cuisses à l'aide de mes mains ainsi que de baisers. J'approchai progressivement ma tête près de son sexe qui se voulait humide et vins l'effleurer de ma respiration avant de me soulever et l'embrasser à présent sur le bas du ventre tout en progressant vers le haut à nouveau. Je laissai glisser ma langue à quelques reprises et vint embrasser la poitrine de Rosaly avant de rejoindre ses lèvres. Je frottai mon sexe contre le sien, faisant des mouvements de vas et viens, taquinant la pénétration. Je glissai une de mes mains à nouveau vers le sexe de la jeune femme que je pénétrai une deuxième fois à l'aide de mes doigts. Je me relevai, mettant fin à ses caresses et vint déposer mes deux mains côte à côte de celle-ci. Mes lèvres avaient quitté les siennes, mon regard soutenait le sien alors que je mis fin à l'attente et fit pénétrer ma verge à l'intérieur de son sexe. La première pénétration qui se fit lente, voire sensuelle alors qu'une de mes mains vint prendre l'une des jambes de ces jambes que je ramenai à ma taille, l'invitant à s'accrocher à moi. J'accélérai progressivement mes vas et viens, enfouissant mon regard dans le cou de Rosaly et l'embrassant par ce fait même. Je pouvais sentir sa respiration contre mon cou. Mes lèvres rejoignirent les siennes que je vins embrasser avec fougue.

Emprisonner dans le moment présent, j'accélérai légèrement mes coups de bassins avant de me relever tranquillement, donnant un nouvel angle à la pénétration, tout en prenant bien soin de ne pas me défaire de son emprise. Un bref instant après m'être agenouillé, Rosaly me suivit et je l'aidai à se relever pour se positionner sur mes cuisses, la retenant à présent d'une main qui la guidait aussi dans ses mouvements alors que l'autre vint caresser sa taille suivit de sa ferme poitrine que j'embrassai à quelques reprises. Je penchai la tête vers l'arrière, émettant quelques gémissement qui accompagnait ceux de la jeune femme. Ma respiration se voulait de plus en plus saccadée au fur et à mesure que le temps avançait. Ma main quitta sa poitrine et vint à présent se glisser dans la chevelure de celle-ci. Je me relevai et vint approcher mon visage près du sien pour l'embrasser à nouveau, collant mon corps brûlant près du sien comme dans une étreinte. Je donnai quelques léger coup de bassin avant d'enfouir à nouveau mon visage dans le creux du cou de Rosaly. Je sentais que j'étais sur le point de jouir, mais je ne voulais pas venir avant elle, mais bien en même temps qu'elle. Je vins mordre tendrement la peau de son cou que j'embrassai à nouveau par la suite avant de murmurer quelques mots à son oreille lui indiquant que j'étais près d'atteindre l'orgasme. J'émis un nouveau gémissement en ressentant comme une explosion à l'intérieur de mon ventre. Les yeux clos, je la laissai guidée ces derniers mouvements.

Comme je l'avais désiré, Rosaly eut son orgasme en même temps que moi. Sa tête étant à présent posée contre mon torse, je vins déposer un léger baiser sur sa chevelure avant de porter mon regard sur le sien lorsqu'elle releva la tête pour déposer ses lèvres contre les miennes. « C’était merveilleux. » Un sourire satisfait se dessina alors sur mes lèvres avant de tendrement adosser celle-ci contre la table de billard. Chevauchant toujours la jeune femme, je l'embrassai à mon tour avant de prendre la parole. « Non, TU as été merveilleuse. » dis-je à mon tour pour la complimenter sincèrement. Je soutenai son regard un bref instant avant de me reculer doucement de celle-ci et descendre du billard. Je regardai nos vêtements éparpillés un peu partout au sol avant de tendre ma main à Rosaly pour l'aider à descendre de la table. Nous venions peut-être de passer un moment torride, cela ne m'empêchai pas d'agir en gentleman. J’appréhendais déjà le prochain prime qui, sans aucun doute, allait faire remonter ce moment à la surface. Quel galère. Est-ce que je le regrettais ? Aucunement et j'espérais que cela en était aussi le cas pour Rosaly dont je connaissais maintenant beaucoup plus sur le plan physique que psychologique. Je me penchai alors pour attraper mon boxer et son sous-vêtement que je lui tendis au même moment.

Rosaly était encore sur ce petit nuage, bref moment après l’apothéose où elle ne se souciait de rien, absolument rien. Gentleman jusqu’au bout, Jacob lui fit un compliment auquel elle répondit par un grand sourire. Elle passa brièvement la main dans ses cheveux pour replacer quelque mèches qui tombaient dans ses yeux et l’observa descendre du billard. Oh. Elle avait conscience que ce n’était qu’une partie de jambe en l’air sans aucun avenir mais de là à s’en aller si rapidement … Elle mit quelques secondes à attraper sa main et rejoindre à son tour la terre ferme. Fermant son visage à toute émotion, elle attrapa la culotte qu’il lui tendait pour la mettre en silence. Elle avait simplement l’impression d’avoir été utilisé pour qu’il se vide rapidement et maintenant que c’était fait, chacun pouvait retourner vaquer à ses occupations. D’accord, elle n’attendait pas non plus une déclaration d’amour mais quelque chose, n’importe quoi plutôt que ce silence et cette fuite. Mais elle ne dirait rien, oh non. Elle ramassa sa jupe qu’elle enfila, lui lançant un vague sourire à chaque fois que leurs regard se croisaient. Son tee shirt retrouvé, elle le passa avant de se tourner vers lui. « Bon ben, à plus. » Elle jouait simplement le rôle qu’il lui avait donné, celui de la simple prostituée qu’on paye avant de s’en aller. Arrivée à la porte, elle pesta contre elle-même grimaça avant de récupérer un visage neutre et de faire demi-tour. « Mon soutien-gorge. » Son doigt pointa les pieds du jeune homme, là où son dessous se trouvait. Elle l’aurait bien abandonné sur place mais ne voulait pas risquer que quelqu’un le découvre ici. « Oh et puis garde le. En trophée. » Un sourire hautement hypocrite plus tard, le ton chargé de reproche, elle fit demi-tour et quitta le plus rapidement possible la salle de détente.